Père vicaire géné­ral, curé de cette paroisse

Et vous vicaires parois­sial et dominicaux

Cher père concélébrants

Chers fidèles de paroisse

Chers amis,

Mer­ci de m’accueillir chez vous. L’occasion est la béné­dic­tion de cer­tains dons fait par des fidèles pour aider au ser­vice de l’Evangile et de l’Eglise en cette paroisse. Mer­ci père curé d’avoir accep­té de créer cette occasion.

A la famille et aux per­sonnes qui ont offert ce qui sera béni MERCI. A vous tous qui por­tez le sou­ci de sou­te­nir l’Eglise et sa mis­sion aux pris même de sacri­fices MERCI

Nous sommes à la solen­ni­té de l’Ascension du Sei­gneur. Cette fête marque la fin de la vie ter­restre, du Sei­gneur et ouvre celle de son retour et de son séjour dans la gloire, en atten­dant sa venue glo­rieuse, pour, selon sa pro­messe, nous prendre avec lui.

« Puis Jésus les emme­na au dehors, jusque vers Bétha­nie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tan­dis qu’il les bénis­sait, il se sépa­ra d’eux et il était empor­té au ciel. Ils se pros­ter­nèrent devant lui, puis ils retour­nèrent à Jéru­sa­lem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. »

Voi­là com­ment S. Luc décrit l’évènement de l’ascension du Sei­gneur. Jésus res­sus­ci­té béni. Alors qu’il fai­sait ce don aux apôtres, il se sépa­rait d’eux, empor­té au ciel. La manière dont cela est racon­té rap­pelle la scène de l’enlèvement du pro­phète Élie. Élie et Éli­sée « étaient en train de mar­cher tout en par­lant lorsqu’un char de feu, avec des che­vaux de feu, les sépa­ra. Alors, Élie mon­ta au ciel dans un oura­gan. Éli­sée le vit et se mit à crier : ‘’Mon père !… Mon père !… Char d’Israël et ses cava­liers !’’ Puis il ces­sa de le voir. Il sai­sit ses vête­ments et les déchi­ra en deux. Il ramas­sa le man­teau qu’Élie avait lais­sé tom­ber, il revint et s’arrêta sur la rive du Jour­dain. » (2R 2, 11–12)

Avec Élie une page de l’histoire du salut se ter­mine. Mais la mis­sion conti­nue, l’histoire du salut conti­nue. L’œuvre de Dieu tra­verse les âges, le temps, les per­sonnes et les espaces, parce que Dieu aime tous les hommes. Il ne veut en perdre aucun. Comme dans le cas du pro­phète Élie et son suc­ces­seur Éli­sée, la mon­tée de Jésus au ciel ne met pas fin à sa mis­sion. « ‘’Sei­gneur, est-ce main­te­nant le temps où tu vas réta­blir le royaume pour Israël ? Jésus leur répon­dit : ‘’Il ne vous appar­tient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre auto­ri­té. Mais vous allez rece­voir une force quand le Saint-Esprit vien­dra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jéru­sa­lem, dans toute la Judée et la Sama­rie, et jusqu’aux extré­mi­tés de la terre. Après ces paroles, tan­dis que les Apôtres le regar­daient, il s’éleva, et une nuée vint le sous­traire à leurs yeux.

Chers amis,

Il urge de s’engager à fond dans la mis­sion d’évangélisation. L’ascension du Sei­gneur nous ren­voie à nos tâches quo­ti­diennes. Jésus a pris le temps de for­mer ses dis­ciples, par­ti­cu­liè­re­ment les apôtres et plus spé­cia­le­ment Pierre, Jacques et Jean. Avec son ascen­sion Jésus appelle main­te­nant ses apôtres à prendre leurs responsabilités.

« J’ai encore d’autres bre­bis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aus­si, il faut que je les conduise. Elles écou­te­ront ma voix : il y aura un seul trou­peau et un seul pas­teur. » (Jn 10, 16).

Cette parole de Jésus est de nos jours encore actuelle. Les champs à mois­son­ner sont encore vastes, éten­dus, très éten­dus. Mer­ci de redou­bler d’effort pour que tous les espaces soient occu­pés par Jésus ; pour que tous les hommes connaissent Jésus car, Jésus aime tous, il est mort pour tous et cha­cun. Il est venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abon­dance. Dans sa prière la veille de sa mort Jésus disait : « Père, l’heure est venue. Glo­ri­fie ton Fils afin que le Fils te glo­ri­fie. Ain­si, comme tu lui as don­né pou­voir sur tout être de chair, il don­ne­ra la vie éter­nelle à tous ceux que tu lui as don­nés. Or, la vie éter­nelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

Chers amis,

Nous qui avons connu Jésus Christ, nous sommes enga­gés dans la vie éter­nelle. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voi­ci que, devant eux, se tenaient deux hommes en vête­ments blancs, qui leur dirent : ‘’Gali­léens, pour­quoi res­tez-vous là à regar­der vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enle­vé au ciel d’auprès de vous, vien­dra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.’’ »

Dési­rer le ciel ne veut pas dire se dés­in­té­res­ser des choses de la terre. Il faut s’engager à trans­for­mer le monde avec Dieu. S. Paul d’ailleurs nous en aver­tit : « si quelqu’un ne veut pas tra­vailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous appre­nons que cer­tains d’entre vous mènent une vie déré­glée, affai­rés sans rien faire. À ceux-là, nous adres­sons dans le Sei­gneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils tra­vaillent dans le calme pour man­ger le pain qu’ils auront gagné. » (2Th 3, 11–12)

La sain­te­té ne consiste donc pas à délais­ser nos tâches quo­ti­diennes. C’est bien aujourd’hui, dans l’accomplissement fidèle de nos devoirs et dans le res­pect des droits des autres que nous fai­sons notre sain­te­té. Que le menui­ser fasse bien sont tra­vail. Que la femme dans le foyer s’efforce d’être une bonne épouse pour son mari et une bonne mère, res­pon­sable pour ses enfants ; que l’homme marié se sacri­fie pour sa femme et ses enfants ; que l’élève, sur­tout en ces temps de révi­sions et d’examen, s’applique bien à ses cahiers et donne le meilleur de lui-même aux dif­fé­rents exa­mens, sim­ple­ment, honnêtement.

‘’Gali­léens, pour­quoi res­tez-vous là à regar­der vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enle­vé au ciel d’auprès de vous, vien­dra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.’’

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE. Amen.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara