Père Jules-Éric, curé de cette paroisse,

Chers confir­mands de ce jour,

Et vous parois­siens de Sainte Cécile

Nous sommes au dimanche de la Pen­te­côte, jour de la nais­sance offi­cielle de l’Eglise. Disons mer­ci au Sei­gneur de nous avoir fait la grâce de du bap­tême et de la foi. Par ces dons nous sommes membres de l’Eglise, cette Eglise dont nous célé­brons en ce jour la nais­sance offi­cielle. C’est donc l’anniversaire de nous tous, membres de l’Eglise. Soyons donc fiers et heu­reux d’être fils et filles de l’Eglise ; Eglise corps du Christ, Temple de l’Esprit Saint ; Eglise répan­due à tra­vers le monde entier, l’Eglise qui parle toutes les langues. L’Esprit Saint habite toute per­sonne bap­ti­sée, chaque bap­ti­sé. Len­te­ment peti­te­ment mais sûre­ment l’Esprit nous conduit, nous rem­plit et nous trans­forme. L’Esprit rem­plit l’Eglise, toute l’Eglise, fai­sant por­ter à cha­cun de ses fils et filles ses fruits. Il tra­vaille au cœur de cha­cun de nous pro­dui­sant ses fruits. Par­lant des fruits de l’Esprit saint, S. Paul écrit : « voi­ci le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bon­té, bien­veillance, fidé­li­té, dou­ceur et maî­trise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. » (Ga 5, 22–23)

Chers amis, 

Dans la pre­mière lec­ture de ce dimanche l’auteur du livre des Actes des apôtres décrit l’évènement de la pen­te­côte en ces termes : « Quand arri­va le jour de la Pen­te­côte, au terme des cin­quante jours après Pâques, ils se trou­vaient réunis tous ensemble. Sou­dain un bruit sur­vint du ciel comme un violent coup de vent : la mai­son où ils étaient assis en fut rem­plie tout entière. Alors leur appa­rurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se par­ta­geaient, et il s’en posa une sur cha­cun d’eux. Tous furent rem­plis d’Esprit Saint : ils se mirent à par­ler en d’autres langues, et cha­cun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Il est pré­ci­sé que tous ceux et celles qui étaient là « cha­cun d’eux enten­dait dans son propre dia­lecte »
Cela veut dire qu’avec la pen­te­côte, Dieu donne la grâce à toute per­sonne de com­prendre, d’accueillir sa parole, son mes­sage, quelle que soit sa culture, son intel­li­gence, son savoir-faire. Avec la pen­te­côte toute per­sonne est capable d’accueillir Dieu. Avec la pen­te­côte toute culture, peut et doit accueillir l’Evangile. L’Esprit Saint est à l’œuvre dans le cœur, l’âme et l’histoire de toute per­sonne humaine. C’est ce qui explique l’urgence de la mis­sion, l’urgence de l’annonce de l’Evangile. Cela explique aus­si que cha­cun de nous doit s’engager à faire connaître l’Evangile autour de lui. « la mois­son est abon­dante mais les ouvriers sont peu nom­breux priez le Maitre de la mois­son d’envoyer des ouvriers à sa mois­son ». La mois­son est abon­dante. Cela veut dire que le cœur des hommes est pré­pa­ré à accueillir Dieu et son Evan­gile. Mais peut-être qu’il manque des per­sonnes par qui Dieu peut réveiller et faire fleu­rir cette semence en attente dans les cœurs. Voi­là pour­quoi, oui il faut prier pour les voca­tions sacer­do­tales et reli­gieuses. Mais aus­si enga­geons-nous à être dis­ciples missionnaires.

Cher confir­mand, avec l’Esprit que tu reçois tu deviens chré­tien adulte. Que feras-tu de cette grâce ? Tu deviens apôtre. Comme tel l’Eglise attends de toi que tu annonces la parole comme les apôtres l’ont fait.

Chers tous, il me semble que par­mi les ques­tions que le Sei­gneur nous pose­ra à la fin de notre vie, il y aura celles-ci : « durant ta vie ter­restre je t’ai fait don de la foi, de ma parole. Qu’as-tu de cette parole ? A com­bien de per­sonne l’as-tu annon­cé ? Com­bien de per­sonne grâce à ton témoi­gnage sont-elles deve­nues chré­tiennes ? »

SILENCE

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen. 

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que je sache tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur humble et modeste, qui est la mienne.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dans LONGA

Evêque de Kara

Mes­dames et mes­sieurs enga­gés dans le ser­vice des moyens de com­mu­ni­ca­tion sociales et vous chers invi­tés, mer­ci d’avoir répon­du favo­ra­ble­ment à l’invitation à célé­brer avec nous la 58^e Jour­née Mon­diale des Com­mu­ni­ca­tions Sociales

Et vous membres du Conseil Dio­cé­sain des Com­mu­ni­ca­tions Sociales, mer­ci pour l’organisation de cette jour­née mais aus­si pour vos réflexions, avis et ini­tia­tives per­met­tant à l’Eglise au dio­cèse de Kara de faire entendre sa voix dans ce vaste, déli­cat et impor­tant domaine qu’est celui de la com­mu­ni­ca­tion en général,

Père curé de la paroisse SS. Pierre et Paul et pères concélébrants

Chers amis ici pré­sents et vous qui nous sui­vez jus­te­ment à tra­vers les dif­fé­rents médias

Avant toute chose gloires soient ren­dues à Dieu pour sa Parole et les richesses qu’Il ne cesse de com­mu­ni­quer aux hommes et femmes qui le veulent bien. Créer à l’image et à la res­sem­blance de Dieu, c’est de Dieu que l’homme tient sa capa­ci­té, le droit et le devoir de com­mu­ni­quer. L’homme est un être qui com­mu­nique et se com­mu­nique c’est-à-dire un être capable de trans­mettre à l’autre, son sem­blable, quelque chose de lui-même. Cela dans une rela­tion mutuelle du don­ner et du rece­voir, d’échange et d’accueil qui enri­chie et ano­blit. La per­sonne humaine est un être com­mu­ni­quant. Toute per­sonne humaine se construit dans un effort constant et conti­nue de com­mu­ni­ca­tion. En entrant au monde, la per­sonne humaine est prise dans un réseau de rela­tions dont la com­mu­ni­ca­tion est l’un des piliers fon­da­men­taux. Dès lors nous com­pre­nons l’importance à accor­der à ce que nous com­mu­ni­quons aux autres, à la manière et à l’objectif que nous nous assi­gnons en com­mu­ni­quant, enfin aux consé­quences éven­tuelles sur la vie, dans le cœur, l’intelligence et l’âme de ceux et celles à qui nous nous adres­sons quel que soit le média, le moyen dont nous nous ser­vons. Le thème du mes­sage du pape Fran­çois pour cette 58 Jour­née Mon­diale des com­mu­ni­ca­tions Sociales est jus­te­ment le sui­vant : Intel­li­gence arti­fi­cielle et sagesse du cœur : pour une com­mu­ni­ca­tion plei­ne­ment humaine. S. Paul pour sa part enseigne : « Aucune parole mau­vaise ne doit sor­tir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et construc­tive, pro­fi­table à ceux qui vous écoutent. » (Ep 4, 29).

Pour le chré­tien, en ce qui concerne les com­mu­ni­ca­tions sociales il faut aller à l’école de Dieu, à l’école de Jésus :« au com­men­ce­mentétait le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Cf. Jn 1, 1–5). La Parole de Dieu est créa­trice, elle fait adve­nir ce qui n’existait pas. La parole de Dieu est une parole vivante et vivi­fiante, parole créa­trice et recréa­trice, rédemp­trice, parole qui puri­fie, parole qui édi­fie, parole qui libère, parole qui valo­rise, res­taure, ano­blit. Dieu parle pour com­mu­ni­quer, pour don­ner et se donner.

Dans l’Evangile l’on men­tionne le fait que Jésus enseigne avec auto­ri­té. Ain­si lisons-nous, par exemple, en Mc 1, 21–22 : « Jésus et ses dis­ciples entrèrent à Caphar­naüm. Aus­si­tôt, le jour du sab­bat, il se ren­dit à la syna­gogue, et là, il ensei­gnait. On était frap­pé par son ensei­gne­ment, car il ensei­gnait en homme qui a auto­ri­té, et non pas comme les scribes ». Qu’est-ce que cela veut dire ensei­gner avec auto­ri­té ? Jésus enseigne avec auto­ri­té du fait sa parole nour­ris­sait le cœur de ceux et celles qui l’écoutaient. Jésus disait aux hommes et aux femmes com­ment ils doivent vivre plei­ne­ment, heu­reux et épa­nouis ; il leur rap­pe­lait ce pour quoi ils ont été créés ; leur révé­lant Celui qui les a créés et leur disait com­ment faire pour Le connaître et vivre selon sa volon­té. Jésus ensei­gnait par sa per­sonne, sa vie et sa parole[1]. Les paroles de Jésus étaient des paroles pleines ; paroles qui avaient un conte­nu, elles s’adressaient au cœur de l’homme, de toute per­sonne, la rejoi­gnant dans ce qu’elle est et a de vrai, d’authentique, de plus humain. Jésus par­lait au cœur de l’homme. Il répon­dait à la soif de la per­sonne humaine du beau, du vrai, à sa soif d’aimer et d’être aimé. C’est pour cela que la per­sonne, l’agir et la parole de Jésus n’ont pu et ne peuvent lais­ser per­sonne indif­fé­rent. Dans l’évangile selon S. Jean nous lisons « Alors les grands prêtres et les pha­ri­siens envoyèrent des gardes pour l’arrêter. Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pha­ri­siens, qui leur deman­dèrent : ‘’Pour­quoi ne l’avez-vous pas ame­né ?’’ Les gardes répon­dirent : ‘’Jamais un homme n’a par­lé de la sorte !’’ » (Jn 7, 32.45–46) Ain­si, même les gardes envoyés pour arrê­ter Jésus ont été obli­gés de confes­ser la vérité.

Chers amis, en ce 7^e dimanche de Pâques, la parole de Dieu nous pré­sente Jésus en prière. Jésus prie. La prière une autre expres­sion de la manière dont Jésus com­mu­nique. Il prie, implo­rant son Père. Nous sommes au cha­pitre 17 de S. Jean. C’est jeu­di saint, veille du Ven­dre­di SAINT, jour unique de l’histoire humaine, jour du Gol­go­tha, jour où Dieu meurt sur la croix, cru­ci­fié par l’homme ; ven­dre­di SAINT JOUR du cru­ci­fie-le, cru­ci­fie-le. Et quand on l’aura cru­ci­fié effec­ti­ve­ment, ain­si sus­pen­du sur la croix Jésus est celui-là même qui excuse ses bour­reaux : « Père, par­donne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Jusque dans sa mort et par sa mort Jésus com­mu­nique la vie ; Jusque dans sa mort, la parole de Jésus, sa per­sonne et son com­por­te­ment res­pirent la vie. Tout en Jésus inter­pelle les hommes, tout homme l’invitant à accueillir en Lui Jésus, ce qui construit, édi­fie, par­donne, sanc­ti­fie et élève. C’est la sève de cette prière de Jésus, la veille de sa mort : « Père saint, garde mes dis­ciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as don­né, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est per­du, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accom­plie. Moi, je leur ai don­né ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mau­vais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanc­ti­fie-les dans la véri­té : ta parole est véri­té. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aus­si, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanc­ti­fie moi-même, afin qu’ils soient, eux aus­si, sanc­ti­fiés dans la vérité. »

SILENCE

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste qui est la mienne.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

[1] Cf. Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie au Centre de For­ma­tion des Caté­chistes et de Spi­ri­tua­li­té, Bx Isi­dore BAKANJA, Sou­té, 9 jan­vier 2018.

Père aumô­nier diocésain

Père curé et vicaire de la paroisse Notre Dame des Douleurs

Père concé­lé­brants

Chers offi­ciers des dif­fé­rents pre­si­dia, curiae com­mi­tia et de la Regia

Chers membres de la Légion de Marie, actifs ou auxiliaires,

Chers tous,

Mer­ci au Sei­gneur pour ce ren­dez-vous qu’Il nous donne en tant que légion­naires, c’est-à-dire hommes et femmes enga­gés à la suite de Marie, sous ses ordres et comme elle à com­battre le bon com­bat. Quel est donc ce com­bat ? Il s’agit de celui de faire de notre vie et de notre per­sonne un che­mi­ne­ment de sanc­ti­fi­ca­tion per­son­nelle, deve­nant ain­si, dans les mains de Dieu et par Marie, ses ins­tru­ments par les­quels, Il se révèle, se fait connaître, et se donne au monde. L’eucharistie demeure au cœur de notre vie, en tant que chré­tien, en tant que prêtres, consa­crés, en tant que le légion­naire, comme source VITALE. Le légion­naire a besoin de se nour­rir du corps et du sang de Jésus pour vivre de Lui, pour être por­teur de Jésus en tout lieu et en tout temps, par­ti­cu­liè­re­ment au cours de son apos­to­lat. Oui, faire apos­to­lat c’est per­mettre à Jésus de ren­con­trer des per­sonnes, de leur par­ler et de se don­ner à elles à tra­vers nous. Vous avez bien fait de choi­sir comme thème de ce pèle­ri­nage : « Le légion­naire et l’eucharistie »

Mer­ci donc à vous tous, légion­naires et pères spi­ri­tuels pour les efforts de témoi­gnage, les renon­ce­ments et les sacri­fices au ser­vice de l’Evangile et pour la cause de Dieu. En tant que légion­naires nous sommes sol­dats. Le sol­dat est recon­nu par sa bra­voure et son cou­rage, par sa per­sé­vé­rance et sa patience. Soyons donc des chré­tiens cou­ra­geux, per­sé­vé­rants et patients.

Paul dont il est, en par­tie ques­tion, dans la pre­mière lec­ture de ce jour est un exemple de chré­tien cou­ra­geux, per­sé­vé­rant, endu­rant. Dans presque tous les lieux où il est pas­sé en annon­çant Jésus Christ, il a connu la per­sé­cu­tion, le rejet. Mais à chaque fois il repre­nait cou­rage et conti­nuait ailleurs. Dans sa 2^e lettre aux corin­thiens, se défen­dant par contre ses adver­saires qui le cri­tiquent, Paul écrit : « Ils sont ministres du Christ ? Eh bien – je vais dire une folie – moi, je le suis davan­tage : dans les fatigues, bien plus ; dans les pri­sons, bien plus ; sous les coups, lar­ge­ment plus ; en dan­ger de mort, très sou­vent. Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ; trois fois, j’ai subi la bas­ton­nade ; une fois, j’ai été lapi­dé ; trois fois, j’ai fait nau­frage et je suis res­té vingt-quatre heures per­du en pleine mer. Sou­vent à pied sur les routes, avec les dan­gers des fleuves, les dan­gers des ban­dits, les dan­gers venant de mes frères de race, les dan­gers venant des païens, les dan­gers de la ville, les dan­gers du désert, les dan­gers de la mer, les dan­gers des faux frères. J’ai connu la fatigue et la peine, sou­vent le manque de som­meil, la faim et la soif, sou­vent le manque de nour­ri­ture, le froid et le manque de vête­ments, sans comp­ter tout le reste : ma pré­oc­cu­pa­tion quo­ti­dienne, le sou­ci de toutes les Églises.  » ( 2 Co 11, 23–28)

Celui qui s’engage à annon­cer la Parole de Dieu doit se pré­pa­rer à être reje­té, incom­pris, cri­ti­qué, humi­lié. Il doit s’armer de beau­coup de patience et être homme, femme de foi et d’espérance. Foi et espé­rance qu’il puise dans la prière, prière per­sé­vé­rance et confiante. Jésus nous y encou­rage dans l’évangile que nous venons d’entendre : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous deman­de­rez au Père en mon nom, il vous le don­ne­ra. Deman­dez, et vous rece­vrez : ain­si votre joie sera par­faite. » Mais atten­tion prier au nom de Jésus c’est entrer dans sa volon­té, revê­tir son auto­ri­té, c’est se tenir devant le Père à l’image de Jésus Lui-même.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

« Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix »

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Chers père curé et vicaire

Chères sœurs

Et vous membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers confir­mands

Véné­rables chefs traditionnels

Mes­dames et mes­sieurs les auto­ri­tés poli­tiques et administratives,

Chers amis,

Je remer­cie le Sai­gneur pour ce jour où nous il nous fait don de 22 chré­tiens adultes. En invo­quant l’Esprit Saint sur ces can­di­dats à la confir­ma­tion, prions aus­si pour l’Eglise dans le monde entier et par­ti­cu­liè­re­ment dans notre dio­cèse et dans cette paroisse. Que l’Esprit renou­velle l’Eglise ! Qu’il renou­velle cha­cun de nous pour nous rendre plus forts et inébran­lables dans la foi, plus actifs et vrais dans la Cha­ri­té, plus convain­cus dans l’Espérance. Oui pour conti­nuer par briller sur le monde et dans le cœur des hommes sa Lumière, le Res­sus­ci­té a besoin d’hommes et de femmes convain­cus et convain­quant, heu­reux et enga­gés à par­ta­ger leur foi et leurs convic­tions aux autres, cela en tous lieux, en toutes situa­tions et cir­cons­tances. C’est de cette manière que nos devan­ciers se sont enga­gé en tant que dis­ciples du Christ. En effet, c’est peti­te­ment, len­te­ment mais sûre­ment, avec foi et confiance, que les apôtres ont vécu dès les pre­miers moments de l’Eglise. Dans la pre­mière lec­ture de ce jour nous voyons Pierre devant une situa­tion tout à fait nou­velle. Il est entré dans la mai­son de Cor­neille, un non-juif. Ce qui, selon les lois juives, n’est pas per­mis à un juif. Là dans cette mai­son Pierre fait une expé­rience tout à fait inédite, jamais vu aupa­ra­vant. De quelle expé­rience s’agit-il ?

« Pierre par­lait encore quand l’Esprit Saint des­cen­dit sur tous ceux qui écou­taient la Parole. Les croyants qui accom­pa­gnaient Pierre, et qui étaient juifs d’origine, furent stu­pé­faits de voir que, même sur les nations, le don de l’Esprit Saint avait été répan­du. En effet, on les enten­dait par­ler en langues et chan­ter la gran­deur de Dieu ».

Ain­si, Pierre assiste à une nou­velle pen­te­côte, une pen­te­côte qui advient sur des per­sonnes que ni Pierre ni ceux qui l’accompagnaient ne pou­vaient consi­dé­rer comme dignes de l’Esprit. Eh oui ! Les che­mins de Dieu ne sont pas ceux des hommes, et ses pen­sées ne sont pas elles aus­si celles des hommes (Cf. Is 55, 8). Dieu est libre et sou­ve­rain dans son action, dans la dis­tri­bu­tion de ses dons, des dons de son Esprit. Dans sa lettre aux romains, S. Paul écrit : « Quelle pro­fon­deur dans la richesse, la sagesse et la connais­sance de Dieu ! Ses déci­sions sont inson­dables, ses che­mins sont impé­né­trables ! Qui a connu la pen­sée du Sei­gneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a don­né en pre­mier et méri­te­rait de rece­voir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen » (Rm 11, 33–36)

Avec cette expé­rience que fait Pierre ? « Pierre dit alors : ‘’Quelqu’un peut-il refu­ser l’eau du bap­tême à ces gens qui ont reçu l’Esprit Saint tout comme nous ? ‘’ Et il don­na l’ordre de les bap­ti­ser au nom de Jésus Christ. »

En réa­li­té et en toute der­nière ana­lyse, c’est Dieu Lui-même qui conduit son Eglise lui ouvrant de nou­veaux hori­zons, ouvrant les cœurs des hommes et des femmes à sa grâce ren­dant ain­si fruc­tueux les labeurs de ses ser­vi­teurs : évêques, prêtres, consa­crés, caté­chistes, pères et mères de familles.

Mer­ci donc chers amis, prêtres, caté­chistes, consa­crés, vous par qui le Sei­gneur ouvre les cœurs des caté­chu­mènes et des confir­mands, des per­sonnes de bonne volon­té à l’accueil de sa grâce. Ser­vi­teurs de la Parole de Dieu, nous devons être nous-mêmes ouverts, atten­tifs à la manière de par­ler, d’agir de Dieu pour par­ler et agir selon Dieu. Oui il nous faut apprendre à être atten­tifs à la manière d’agir de Dieu pour ne pas fer­mer la porte de la foi et de la grâce à aucune per­sonne. A cha­cun de vous, caté­chistes, consa­crés prêtres, je sou­haite d’être heu­reux dans le ser­vice que vous ren­dez à Dieu dans son Eglise.

Chers amis, Remer­cions le Sei­gneur pour ses dons gra­tuits dont Il ne cesse de com­bler son Eglise, cha­cun de nous. Vous confir­mands de ce jour, soyez recon­nais­sants au Sei­gneur pour le don qu’Il vous fait de son Esprit. C’est vrai vous avez sui­vi la caté­chèse, vous avez connu des moments dif­fi­ciles peut-être avec vos caté­chistes, avec les pères. Peut-être qu’il ne vous a pas été facile de répondre à des ques­tions comme celles-ci : que vais-je por­ter le jour de ma confir­ma­tion ? Où trou­ver ceci ou cela pour la fête, pour l’offrande deman­dée par les prêtres à l’occasion de la confir­ma­tion ? Mais toutes ces dif­fi­cul­tés, tous ces efforts ne sont rien par rap­port à l’Esprit Saint, 3^e Per­sonne divine que vous rece­vez en ce jour. Pour cela, chers confir­mands que votre cœur se gonfle des sen­ti­ments de gra­ti­tude et de recon­nais­sance envers Dieu. Avec le psal­miste disons : Chan­tez au Sei­gneur un chant nou­veau, car il a fait des mer­veilles ; par son bras très saint, par sa main puis­sante, il s’est assu­ré la vic­toire. Le Sei­gneur a fait connaître sa vic­toire et révé­lé sa jus­tice aux nations ; il s’est rap­pe­lé sa fidé­li­té, son amour, en faveur de la mai­son d’Israël. La terre tout entière a vu la vic­toire de notre Dieu. Accla­mez le Sei­gneur, terre entière, son­nez, chan­tez, jouez !

Chers tous, Quelle est notre mis­sion dans ce monde, mis­sion en tant que chré­tiens et chrétiennes ?

Dans l’évangile de ce jour Jésus nous dit : « Mon com­man­de­ment, le voi­ci : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de don­ner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Nous aimer les uns les autres, aimé toute per­sonne, quelle qu’elle soit, même mon adver­saire, même mon enne­mi, telle est notre mission.

SILENCE

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste qui est la mienne.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Same­di 20 avril à DIMORI

Père curé et vicaire,

Chef de canton

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles, coutumières

Chers caté­chistes

Chers amis,

Mer­ci au Sei­gneur qui nous donne ce jour, ces moments d’intense joie et de célé­bra­tion de la foi et des mys­tères de Dieu, mys­tères qui sauvent l’homme, la femme, toute femme, tout homme dési­reux de Dieu assoif­fé de Lui et de ses biens. Dieu offre gra­tui­te­ment et se livre gra­tui­te­ment. A l’homme de vou­loir l’accueillir, de vou­loir le recevoir.

Mer­ci à cha­cun de vous pour votre per­sonne, les efforts de témoi­gnage de votre foi, les sacri­fices que vous consen­tez au ser­vice de l’Eglise, de votre paroisse et de votre com­mu­nau­té. Que le Sei­gneur conti­nue de vous être proche, écou­tant et conso­lant, for­ti­fiant et encou­ra­geant tous et chacun.

Mer­ci à vous père curé, père vicaire pour les ser­vices ren­dus à cette sta­tion secon­daire, Notre Dame du Per­pé­tuel secours. Soyez ras­su­ré vos peines ne res­tent pas et ne res­te­ront pas vaines. Que Dieu seul soit votre vraie et réelle récom­pense et que la joie des fidèles en ce jour vous fortifie.

Au chef de can­ton, à toutes les per­sonnes qui dési­ré, vou­lu, pré­pa­ré ce jour MERCI. Mer­ci pour votre pré­sence au nom de votre foi et de votre amour de Dieu et de son Eglise. Un mer­ci par­ti­cu­lier à vous caté­chistes pour le ser­vice ren­du à la parole de Dieu. En édu­quant la foi des autres, en aidant les autres à croire et à gran­dir dans la foi et la connais­sance de Dieu, puis­siez vous-mêmes deve­nir de plus en plus de vrais apôtres comme ceux dont nous parlent le livre des actes des apôtres que nous médi­tons durant le temps pascal.

SILENCE 

« En ce temps-là, Jésus avait don­né un ensei­gne­ment dans la syna­gogue de Caphar­naüm. Beau­coup de ses dis­ciples, qui avaient enten­du, décla­rèrent : ‘’Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? ‘’ Jésus savait en lui-même que ses dis­ciples récri­mi­naient à son sujet. Il leur dit : ‘’Cela vous scan­da­lise ? Et quand vous ver­rez le Fils de l’homme mon­ter là où il était aupa­ra­vant !… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a par­mi vous qui ne croient pas.’’ »

Oui chers amis, à vrai dire la Parole de Dieu est dure. Elle dépasse l’intelligence de l’homme. Elle demande à l’homme de s’oublier, de s’abaisser, de se faire petit. La parole de Dieu invite l’homme à se renon­cer, à taire sa volon­té pour épou­ser celle de Dieu. Et cela est bien dif­fi­cile, cela parait bien dure à accep­ter, à com­prendre. Il n’est pas facile de croire, de per­sé­vé­rer dans la foi. Voi­là pour­quoi nous devons cher­cher à nour­rir notre foi afin qu’elle devienne plus robuste, forte inébran­lable. Cela passe par la caté­chèse, une caté­chèse soi­gnée, nour­rie et appro­fon­die. Cela passe aus­si par la prière, la fré­quen­ta­tion des sacre­ments. Enfin cela passe par l’humilité et l’esprit d’obéissance.

Nous com­pre­nons donc l’importance de venir à l’église le dimanche et les jours de fête. Nous com­pre­nons l’importance de nous confes­ser régu­liè­re­ment, de rece­voir, pour ceux qui ont été bap­ti­sés et qui sont en règle, l’eucharistie. En effet Jésus a dit : « sans moi vous ne pou­vez rien faire » (Jn 15,5).

Que Notre Dame du per­pé­tuel secours inter­cède pour nous.

Et que Dieu tout­puissant vous bénisse e Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Dimanche 21, 4^e dimanche de Pâques, dimanche du Bon pasteur

Pères curé et vicaire, mer­ci pour votre dis­po­ni­bi­li­té à accueillir cette visite en accep­tant aus­si les chan­ge­ments répé­tés de dates et de jours. S’il est bon de savoir pro­gram­mer, savoir orga­ni­ser son temps il est aus­si bon et sage de savoir accep­ter que les choses n’aillent pas tou­jours selon ce que nous pro­gram­mons. Car nous sommes limi­tés et nous ne pou­vons savoir de quoi demain sera fait. Il faut savoir pro­gram­mer oui mais res­ter ouvert à la nou­veau­té, à ce qui bous­cule, dérange. C’est peut-être là que parle l’Esprit Saint.

Chères sœurs consa­crées mer­ci pour votre pré­sence et votre témoi­gnage. De plus en plus vous êtes inté­grées à la com­mu­nau­té parois­siale, à la vie et aux réa­li­tés des per­sonnes et de l’ensemble de la paroisse. Dieu bénisse vos per­sonnes, vos efforts, vos œuvres et fasse abou­tir vos pro­jets. Que le pas­sage de cha­cune de vous dans cette paroisse et dans ce dio­cèse vous intro­duise un peu plus avant dans l’intimité de Jésus et qu’ainsi vous deve­niez davan­tage saintes et sanctifiantes.

Mes pères, mes sœurs saints et saintes nous avons à le deve­nir, chaque jour davan­tage. C’est notre voca­tion, c’est pour cela que Dieu nous a faits. C’est à cela que nous sommes des­ti­nés à tra­vers et au-delà du fait d’être Evêque, curé, vicaire ou encore religieuse.

Chers caté­chistes, chers fidèles, chers tous,

En ce 4^e dimanche nous contem­plons JESUS en sa figure de BON PASTEUR. C’est la Jour­née Mon­diale de Prière pour les Voca­tions. Cette jour­née, « nous invite, chaque année, à consi­dé­rer le don pré­cieux de l’appel que le Sei­gneur adresse à cha­cun de nous, son peuple fidèle en che­min, pour que nous puis­sions prendre part à son pro­jet d’amour et incar­ner la beau­té de l’Évangile dans les dif­fé­rents états de vie.[1] » Disons mer­ci au Sei­gneur pour le don qu’il nous faits de prêtres, consa­crés, novices, sémi­na­ristes. Mer­ci à vous tous qui priez, accom­pa­gnez les prêtres, consa­crés, sémi­na­ristes, novices. Tous nous sen­tons le besoin de prêtres pour nos com­mu­nau­tés. Redou­blons d’effort donc dans notre enga­ge­ment en faveur des voca­tions sacer­do­tales : prière, sou­tien mul­ti­forme, témoi­gnage, encou­ra­ge­ment, accom­pa­gne­ment par nos conseils, les bons exemples que nous leur don­nons. Féli­ci­ta­tions à vous paroisse S. Eloi pour les voca­tions qui fleu­rissent depuis quelques années. Pour deve­nir prêtre il faut neuf années après le bac­ca­lau­réat IIe par­tie. Cela peut sem­bler long et pour les parents non seule­ment c’est long mais aus­si exi­geant en termes de moyens aus­si bien finan­ciers que maté­riels. Tout cela est vrai. Mais sachez que le dio­cèse et l’église uni­ver­selle prennent la plus grande part dans les charges. Par exemple leur san­té, les voyages. Au sémi­naire ils sont pris en charge pour ce qui est de ce qu’ils mangent, du loge­ment, de l’eau de l’électricité, des cours qu’ils reçoivent. Cou­rage donc chers parents et chers fidèles. Ne nous décou­ra­geons pas. Que cha­cun s’engage à sou­te­nir comme il peut les jeunes sor­tis de vos familles qui sont actuel­le­ment en for­ma­tion. Je sai­sis l’occasion pour remer­cier les parents et les familles de ces sémi­na­ristes. Dieu vous bénisse ; qu’Il bénisse cha­cun dans ses efforts.

Si l’Eglise a choi­si le 4^e dimanche de Pâques dimanche du Bon Pas­teur pour la prière pour les voca­tions c’est pour rap­pe­ler que tout prêtre devrait épou­ser les sen­ti­ments de Jésus Bon Pasteur.

« Moi, je suis le bon pas­teur, le vrai ber­ger, qui donne sa vie pour ses bre­bis. Le ber­ger mer­ce­naire n’est pas le pas­teur, les bre­bis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il aban­donne les bre­bis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les dis­perse. Ce ber­ger n’est qu’un mer­ce­naire, et les bre­bis ne comptent pas vrai­ment pour lui. Moi, je suis le bon pas­teur ; je connais mes bre­bis, et mes bre­bis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes bre­bis. J’ai encore d’autres bre­bis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aus­si, il faut que je les conduise. Elles écou­te­ront ma voix : il y aura un seul trou­peau et un seul pas­teur. »

Prions pour nos futurs prêtres qu’en ce for­mant ils se laissent mou­ler dans le modèle de Jésus Bon pas­teur de sorte qu’ils deviennent un jour des prêtres selon le cœur de Dieu, de Bons pas­teurs eux aus­si. Prions pour nos prêtres qu’ils s’efforcent d’être pour nous de bons pas­teurs qui connaissent leurs bre­bis, qui donnent leur vie pour leurs bre­bis, qui défendent leurs bre­bis contre le loup mercenaire.

Sei­gneur donne-lui le repos éter­nel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin. Qu’Il repose en paix.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père le Fils et le Saint –Esprit Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

[1] Fran­çois, Appe­lés à semer l’espérance et à construire la paix, 61^e Jour­née de prière pour les voca­tions, 21 avril 2024.

Dimanche 7 avril 2024 : 2^e dimanche de Pâques, Dimanche de la Misé­ri­corde Messe pon­ti­fi­cale à la paroisse avec confir­ma­tion.

Père curé

Mes­sieurs les chefs de canton

Chers membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers confir­mands de ce jour

Chers tous,

Nous sommes au 2^e dimanche de pâques, dimanche de la misé­ri­corde. Mer­ci au Sei­gneur pour le don de ce jour, expres­sion de son amour envers nous. Oui chaque jour est un don de Dieu. Quand nous nous réveillons chaque matin il faut dire mer­ci à Dieu pour ce jour. Cela per­met de prendre conscience de l’importance de tra­vailler à son propre salut chaque jour, chaque ins­tant. Don de Dieu, ce jour l’est mais il est aus­si expres­sion de notre réponse à son amour et à son appel. Notre pré­sence en cette église est bien une réponse à Dieu. Nous sommes venus écou­ter sa parole, célé­brer le sacri­fice qui sauve. Reli­sons donc la pre­mière lec­ture que nous venons d’entendre : La mul­ti­tude de ceux qui étaient deve­nus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et per­sonne ne disait que ses biens lui appar­te­naient en propre, mais ils avaient tout en com­mun. C’est avec une grande puis­sance que les Apôtres ren­daient témoi­gnage de la résur­rec­tion du Sei­gneur Jésus, et une grâce abon­dante repo­sait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient pro­prié­taires de domaines ou de mai­sons les ven­daient, et ils appor­taient le mon­tant de la vente pour le dépo­ser aux pieds des Apôtres ; puis on le dis­tri­buait en fonc­tion des besoins de cha­cun. Nous avons le devoir, l’obligation de nous enga­ger à rem­plir digne­ment, cou­ra­geu­se­ment, hum­ble­ment mais avec déter­mi­na­tion, cha­cun, sa mis­sion. Notre mis­sion à tous est de nous effor­cer de faire en sorte que, petit à petit, le monde devienne plus humain, un monde où cha­cun se sent aimé, com­pris et accueilli. C’est ce que la pre­mière com­mu­nau­té essayait de vivre même si, le nombre aug­men­tant, cela n’a pu conti­nuer l’esprit de par­tage, de sou­tien mutuel, de cha­ri­té fra­ter­nelle doit être l’âme de toute vie chré­tienne, de toute com­mu­nau­té chrétienne.

Ain­si, les efforts de cha­cun de vous dans la mise en route de cette paroisse, les sacri­fices de cha­cun dans la réa­li­sa­tion des tra­vaux du pres­by­tère, tout cela exprime l’esprit qui ani­mait la pre­mière com­mu­nau­té. Oui mer­ci à vous tous, natifs et habi­tants de cette paroisse, pour le sou­tien et l’accompagnement dont béné­fi­cie le curé mais aus­si mer­ci pour ce que vous faites en rela­tion à la vie et au déve­lop­pe­ment de cette paroisse. Pour cette visite par exemple, les membres des dif­fé­rents conseils parois­siaux, les chefs de can­ton, les Com­mu­nau­tés Chré­tiennes de Base (CCB), les fils et filles de la dia­spo­ra, les enfants et jeunes, les adultes et ado­les­cents tous, vous vous êtes sen­tis concer­nés par cette pre­mière visite pas­to­rale depuis l’érection de cette paroisse. Mer­ci et que Dieu bénisse vous-mêmes, vos tra­vaux et vos projets.

« Huit jours plus tard, les dis­ciples se trou­vaient de nou­veau dans la mai­son, et Tho­mas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient ver­rouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : ‘’La paix soit avec vous !’’ Puis il dit à Tho­mas : ‘’Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incré­dule, sois croyant.’’ Alors Tho­mas lui dit : ‘’Mon Sei­gneur et mon Dieu !’’ Jésus lui dit : ‘’Parce que tu m’as vu, tu crois. Heu­reux ceux qui croient sans avoir vu.’’ »

Per­sonne d’entre nous n’a vu de ses yeux de chair le Christ res­sus­ci­té et pour­tant nous croyons. Heu­reux sommes-nous si nous demeu­rons fidèles à ce grand don que Dieu nous fait de la FOI.

Pour finir mer­ci à vous père curé. Mer­ci pour votre enga­ge­ment au ser­vice des fidèles de cette paroisse. Plus les années passent plus je com­prends que le pas­teur d’âmes doit déve­lop­per chaque jour davan­tage la ver­tu et l’attitude qu’inspire la patience. Mer­ci d’être atten­tif à la charge qui est la vôtre en tant que curé avez charge d’âmes. Ces âmes, sont des per­sonnes, hommes et femmes, enfants et jeunes, croyants et non croyants, chré­tiens et non-chré­tiens pour qui Jésus est mort et res­sus­ci­té ; per­sonnes pour qui Jésus a ver­sé son sang ; pour qui il a prié son Père en disant : « Père par­donne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». (Lc 23, 34).

Que le Sei­gneur, Lui le Bon pas­teur vous donne Lui-même les lumières et les forces pour votre mission.

Chers tous, mer­ci de conti­nuer par sou­te­nir votre curé.

SILENCE

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Lun­di 8 avril 2024 : ANNONCIATION DU SEIGNEUR. Messe à la com­mu­nau­té Imma­cu­lée Concep­tion de Lama Poulou

Homé­lie

Père curé et vous tous fidèles du Sei­gneur réunis en cette mai­son de Dieu confiée aux soins de la Vierge Marie, soyez remer­ciés, bénis et com­blés par le Sei­gneur. Mer­ci d’être venus pour cette messe que nous célé­brons, messe mar­quant la solen­ni­té, c’est-à-dire la grande fête de l’annonciation du Sei­gneur. Nous venons d’entendre dans l’évangile de ce jour ces paroles : « Je te salue com­blée de grâce. Le Sei­gneur est avec toi » Alors qu’en enten­dant ces paroles uniques, Marie se posait des ques­tions l’ange Gabriel pour­suit : « Sois sans crainte Marie, car tu as trou­vé grâce auprès de Dieu. Voi­ci que tu vas conce­voir et enfan­ter un Fils ; tu lui don­ne­ras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appe­lé Fils du très haut. L’Esprit Saint vien­dra sur toi, et la puis­sance du Très-Haut te prendre sous son ombre ; c’est pour­quoi celui qui va naître de toi, sera appe­lé Fils de Dieu »

C’est donc en ce jour que Marie, tombe enceinte ; que Marie conçoit en son sein Jésus, Fils de Dieu. En Marie Dieu se fait chair. En Marie Dieu se fait homme, Il devient l’un de nous. Remer­cions le Sei­gneur pour le choix de Marie. Remer­cions-Le pour être deve­nu homme pour nous sau­ver. Disons mer­ci de nous avoir don­ner Marie.

La place de Marie dans l’Eglise, dans la vie du fidèle catho­lique découle de la place même que Marie a dans le mys­tère de Dieu, de la place que Dieu lui-même a vou­lu don­ner à Marie dans son plan d’amour.

Dieu a vou­lu que Marie soit la Mère de son Fils. Nous aus­si choi­sis­sons Marie comme notre Mère et déve­lop­pons des rela­tions filiales entre elle et nous.

Pour venir à nous, Dieu a vou­lu pas­ser par Marie. Nous aus­si n’ayons pas honte, n’hésitons pas d’aller à Dieu en pas­sant par Marie.

« Je te salue com­blée de grâce. Le Sei­gneur est avec toi » Marie est la toute pleine de grâce ; en elle tout est agréable à Dieu. Appro­chons-nous d’elle, qu’elle nous apprenne com­ment être agréables, nous aus­si, à Dieu.

Dieu a choi­si Marie pour col­la­bo­rer avec Lui dans son œuvre de salut. Bap­ti­sés, Dieu nous choisit,Il veut que nous aus­si nous col­la­bo­rions avec Lui dans l’œuvre du Salut.

Mer­ci donc à tous pour ce que cha­cun fait est et dit pour faire avan­cer l’œuvre de salut dans les cœurs et les espaces de cette paroisse et du dio­cèse de Kara. Mer­ci à vous père curé pour l’engagement sans cesse renou­ve­ler au ser­vice de l’Evangile. Mer­ci à vous tous membres des dif­fé­rents groupes orga­ni­sés tels : cho­ristes, légion­naires, jécistes, jeunes, caté­chistes, ser­vants d’autel, cha­ris­ma­tiques. Mer­ci à vous enfants, per­sonnes adultes pour votre enga­ge­ment en faveur de votre paroisse. Tous et cha­cun effor­çons-nous de deve­nir des hommes et des femmes qui « trouvent grâce devant Dieu, auprès de Dieu »

Que la Vierge Marie et la grâce de Dieu nous viennent en aide !

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père curé

Pères concé­lé­brant

Frères et sœurs consa­crés reli­gieux et laïcs

Chers fidèles et chers tous,

S. Paul, dans sa pre­mière lettre aux corin­thiens écrit : « si le Christ n’est pas res­sus­ci­té, notre pro­cla­ma­tion est sans conte­nu, votre foi est sans conte­nu. » Ain­si, la RESURRECTION est l’évènement qui donne sens, consis­tance à tout le mys­tère de Jésus. En cette nuit très sainte, nous célé­brons donc l’un des plus grands mys­tères de notre foi : la RESURRECTION DE JESUS. « Allez ! de toutes les nations faites des dis­ciples : bap­ti­sez-les au nom du Père, et du Fils et Saint Esprit, appre­nez-leur à obser­ver tout ce que je vous ai pres­crit. Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19–20)

Bap­ti­sez-les et appre­nez-leur à gar­der les com­man­de­ments que je vous ai ensei­gnés, telle est la mis­sion essen­tielle de l’Eglise. Mer­ci donc à vous prêtres, consa­crés, caté­chistes pour l’enseignement de la parole de Dieu aux caté­chu­mènes. Que la joie de ceux et celles qui reçoivent le bap­tême et la pre­mière com­mu­nion en cette nuit soit votre véri­table satis­fac­tion et récom­pense auprès de Dieu !

Chers caté­chu­mènes, avant d’être bap­ti­sés, vous allez renon­cer à Satan et à ses œuvres, au péché et à tout ce qui conduit au péché et pro­fes­ser votre foi. Si le Christ n’est pas res­sus­ci­té, notre pro­cla­ma­tion est sans conte­nu, votre foi est sans conte­nu. La foi catho­lique a un conte­nu. La foi catho­lique est un enga­ge­ment, enga­ge­ment à ser­vir Dieu, Dieu qui est Tri­ni­té PERE, FILS ET SAINT ESPRIT. Cher caté­chu­mène, es-tu vrai­ment prêt à prendre l’engagement avec Dieu ? Prends bien conscience de ce que tu vas faire ? Dans le bap­tême Dieu s’engage avec toi pour toute la vie et pour chaque jour de ta vie. Dieu s’engage d’un enga­ge­ment qui plonge sa cime dans les cieux. Avec le bap­tême Dieu veut te conduire au ciel, au para­dis j’attends la résur­rec­tion des morts et la vie du monde à venir.

Et toi, bap­ti­sé de longue, où en es-tu dans tes rela­tions avec le Sei­gneur ? Le renou­vel­le­ment des pro­messes bap­tis­males, loin d’être une for­ma­li­té, mani­feste notre liber­té à conti­nuer l’aventure avec la Sainte Tri­ni­té. Il est un appel à rechoi­sir Dieu, à res­ser­rer nos liens avec Lui. Chré­tien mon frère, chré­tienne ma sœur, cette nuit Jésus me demande, Jésus te demande : « Pour toi qui suis-je ? Que fais-tu de ce que je t’ai pres­crit ? Que fais-tu de mon com­man­de­ment nou­veau ‘’aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé’’ ?» En d’autres termes, quel est ton enga­ge­ment à ma suite et pour ma cause ?

Dans l’épître aux romains, que nous avons écou­té à l’instant, il est dit ceci « nous tous qui par le bap­tême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le bap­tême. Si donc, par le bap­tême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tom­beau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nou­velle, nous aussi »

Chré­tiens nous avons une iden­ti­té. Chré­tiens nous avons une mis­sion. Nous sommes fils et filles de Dieu, frères et sœurs de Jésus Christ, temples de l’Esprit Saint, membres de l’Eglise sainte une catho­lique et apos­to­lique. Notre mis­sion est d’aimer, d’aimer, d’aimer tou­jours tout homme, toute femme, en tout lieu et tout temps[1]. Oui chers amis, que fai­sons-nous de la Parole de Dieu ? Que fai­sons-nous des com­man­de­ments de Dieu ? Ah ! si cha­cun de nous vivait les com­man­de­ments de Dieu : tu aime­ras Dieu plus que tout. Honore ton père et ta mère. Tu ne tue­ras pas. Tu ne com­met­tras pas d’adultère. Tu ne vole­ras. Tu ne men­ti­ras pas. Si tous les Evêques, tous les prêtres, toutes les per­sonnes consa­crées, tous les couples, tous les bap­ti­sés, tous les jeunes, tous les enfants, vivaient ces com­man­de­ments que de bon­heur il y aurait dans les couples, dans nos familles, nos villes et vil­lages, nos pays, dans nos com­mu­nau­tés, nos paroisses et nos dio­cèses[2].

Avec Jésus et le don qu’il fait de sa mort et de sa résur­rec­tion, le bon­heur nous est offert, la vie éter­nelle nous est don­née, déjà sur cette terre. Seule­ment nous sommes lents à croire et à nous lais­ser nour­rir par Dieu.

Que la grâce de Dieu nous vienne en aide !

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que je sache tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur humble et modeste.

JOYEUSES PÂQUES A VOUS TOUS ET A CHACUN

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

[1] Cf Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie du 5^e dimanche de carême en l’église parois­siale Croix Glo­rieuse le 17 mars 2024

[2] Cf. Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie du 3^e dimanche de carême en l’église parois­siale Sainte Anne, Tchit­chao le 3 mars 2024.