Homé­lie

Père curé,

Chers membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers fidèles

Chers amis,

Mer­ci au Sei­gneur pour ce jour, 3^e dimanche ordi­naire, dimanche de la Parole de Dieu, dimanche que Dieu a choi­si, dans sa Pro­vi­dence pour le lan­ce­ment des tra­vaux de construc­tion de l’Eglise parois­siale, votre église parois­siale. A vrai dire, en lan­çant ces tra­vaux c’est un ACTE de foi que nous posons. Le psal­miste ne dit-il pas : « Si le Sei­gneur ne bâtit la mai­son, les bâtis­seurs tra­vaillent en vain ; si le Sei­gneur ne garde la ville, c’est en vain que veillent les gardes. » (Ps 126,1)

Toute œuvre humaine, bonne, construc­tive, durable se reçoit et doit se rece­voir de Dieu. Une église comme celle dont nous lan­çons les tra­vaux de construc­tion est avant tout une mai­son de Dieu, lieu du ras­sem­ble­ment du peuple de Dieu. Une église est donc signe, sym­bole et expres­sion, visage et icône du peuple de Dieu qui s’y ras­semble. C’est donc nous-mêmes, c’est donc vous les fidèles de cette paroisse que nous offrons au Sei­gneur en nous encou­ra­geons à don­ner et à faire tout ce que nous pou­vons pour que Dieu trouve une place dans nos cœurs, notre espace. Dieu veut habi­ter nos cœurs. Il veut habi­ter nos mai­sons. Il veut avoir une mai­son qui est sienne, entiè­re­ment consa­crée à Lui et à sa louange, à son nom et à sa gloire. Lan­ce­ment des tra­vaux oui. Mais c’est aus­si un cri et un regard jetés vers Dieu. C’est un cri jeté vers cha­cun de nous : bien­fai­teurs, amis, parents, connais­sances, fidèles pour que tous et cha­cun nous met­tions la main à la pâte afin que l’œuvre entre­prise abou­tisse à son terme. Je vous remer­cie chers fidèles de S. André. Depuis l’installation de votre curé, je constate qu’autour de lui et avec lui vous pre­nez à cœur les inté­rêts de Jésus dans cette paroisse. Vous vous mobi­li­sez autour de lui. Ensemble curé et fidèles je vous vois et vous sens dési­reux de construire ensemble quelque chose de beau, de grand et de fort. Mer­ci à vous tous. Mer­ci à vous père Mat­thias, curé de cette paroisse. Depuis votre ins­tal­la­tion vous avez pris votre bâton de pèle­rins pour aller à la recherche non seule­ment de vos bre­bis mais aus­si des moyens pour la mis­sion dans cette paroisse. Au pas­sage je dis mer­ci au curé et les fidèles qui vous ont accueilli pen­dant vos congés de tra­vail en France. Ayant appris que vous com­men­cer une paroisse nou­velle vous ont encou­ra­gé. Que Dieu les bénisse abondamment.

Père curé et Chers fidèles En ce dimanche de la Parole de Dieu, nous sommes inter­pel­lés. Pour nous, c’est quoi la Parole de Dieu ? Quelle place cette parole a‑t-elle dans ma vie ?

S. Jean l’évangéliste écrit : « Au com­men­ce­ment était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au com­men­ce­ment auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1,1–3). Paul de son côté insiste : « Il est l’image du Dieu invi­sible, le pre­mier-né, avant toute créa­ture : en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invi­sibles, Puis­sances, Prin­ci­pau­tés, Sou­ve­rai­ne­tés, Domi­na­tions, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout sub­siste en lui. » (Col1, 15–17).

Ain­si, la parole de Dieu, c’est la 2^e per­sonne de la Tri­ni­té. Par Elle le Père a créé le monde. En elle nous avons la vie, l’existence et le mou­ve­ment. Lire, médi­ter, écou­ter la parole de Dieu c’est donc regar­der, contem­pler, écou­ter Jésus, la 2^e per­sonne de la Tri­ni­té. Le psaume prié tout à l’heure l’exprime bien : « Sei­gneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta véri­té, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Rap­pelle-toi, Sei­gneur, ta ten­dresse, ton amour qui est de tou­jours. Dans ton amour, ne m’oublie pas, en rai­son de ta bon­té, Sei­gneur. Il est droit, il est bon, le Sei­gneur, lui qui montre aux pécheurs le che­min. Sa jus­tice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son che­min. » En réa­li­té, c’est un extrait du psaume 118, psaume qui est une louange et une médi­ta­tion sur la Parole de Dieu.

Chers amis, En ce dimanche de la Parole de Dieu disons mer­ci au Sei­gneur de nous avoir créé en son Fils, le Verbe éter­nel. Disons-lui mer­ci de nous avoir fait don de la foi. Disons-lui mer­ci pour les ministres de la parole : le pape, les Evêques, les prêtres, els consa­crées, les caté­chistes, nos parents et toute per­sonne qui est annonce la parole de Dieu.

Tout à l’heure, pre­nant le pain et le vin : l’Evêque et les prêtres ici pré­sents pro­non­ce­ront les paroles que Jésus a dites le jeu­di saint et le pain devien­dra le corps du Christ, le vin devien­dra le sang du Christ. Cela montre la puis­sance, la toute puis­sance de la parole de Dieu.

Chers amis, Dans la pre­mière lec­ture nous lisons « ‘’Encore qua­rante jours, et Ninive sera détruite !’’. Aus­si­tôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annon­cèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac. En voyant leur réac­tion, et com­ment ils se détour­naient de leur conduite mau­vaise, Dieu renon­ça au châ­ti­ment dont il les avait mena­cés. »

Qui écoute réel­le­ment, vrai­ment la parole en est tou­chée, trans­for­mé et pous­sé à chan­ger de vie, à la conver­sion. Oui la parole de Dieu éclaire, trans­forme et transfigure.

Quant à l’évangile de ce jour : « Pas­sant le long de la mer de Gali­lée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : ‘’Venez à ma suite. Je vous ferai deve­nir pêcheurs d’hommes.’’ Aus­si­tôt, lais­sant leurs filets, ils le sui­virent. » La parole de Dieu met en mou­ve­ment, elle appelle à tout lais­ser pour deve­nir dis­ciple de Jésus, n’avoir pour richesse et tré­sor que Lui, Jésus. S. Paul écri­ra un jour : « Mais tous ces avan­tages que j’avais, je les ai consi­dé­rés, à cause du Christ, comme une perte. À cause de lui, j’ai tout per­du ; je consi­dère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avan­tage, le Christ » (Ph 3, 7.8).

Chers amis,

Toute per­sonne qui accueille avec foi la parole de Dieu, qui la lie, la médite se trouve pro­gres­si­ve­ment trans­for­mé en l’image de Jésus ; cette per­sonne devient pro­gres­si­ve­ment un autre Jésus au milieu de ses frères et sœurs. Elle finit par pen­ser comme Jésus, par­ler comme Lui, réflé­chir comme Lui agir comme Lui, juger des choses et du monde comme Jésus.

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur qui est la mienne.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la l lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Homé­lie de Mgr Jacques Dan­ka LONGA

Père pro­vin­cial des Frères de S. Jean

Frère Etienne BOUDET

Frère Théo­dore de la Croix, Sup2rieur du novi­ciat des Frères de S. Jean

Pères vicaires géné­ral et épiscopal,

M. Le pré­fet de la Kozah

Supé­rieurs majeurs

Pères concé­lé­brants

Révé­rends frères, révé­rendes sœurs de la vie consacrée

Chers élus locaux

M. Les chefs de can­tons et de villages

Auto­ri­tés poli­tiques, mili­taires et civiles

Bien­fai­teurs, amis et connais­sances des frères de S. Jean

Vous tous qui avez ren­du pos­sible l’arrivée, l’installation pro­gres­sive des Frères de S. Jean dans le dio­cèse de Kara et en ces lieux

Chers tous et toutes bénis du Sei­gneur et aimés par Lui

Vous tous qui avez ren­du pos­sible l’arrivée, l’installation pro­gres­sive des Frères de S. Jean dans le dio­cèse de Kara et en ces lieux

Chers tous et toutes bénis du Sei­gneur et aimés par Lui

Mer­ci d’être venus. Mer­ci au Sei­gneur pour ce que cha­cun de vous est et fait pour le bien de l’Eglise, de l’humanité, de son pays, de sa socié­té, de son Ins­ti­tut de vie consa­cré, de ce dio­cèse. Mer­ci pour les efforts et les sacri­fices consen­tis pour arri­ver jusqu’ici. Le fait d’être ici est le signe que quand on aime on peut et on doit pou­voir faire beau­coup de choses, de très belles choses. Choses belles dans le sens d’œuvres édi­fiantes, construc­tives et har­mo­nieuses ; choses belles dans le sens où elles répondent à l’ordre vou­lu par Dieu et qui concourent à faire res­sor­tir et mettre davan­tage en relief cet ordre. Car l’ordre et har­mo­nie expriment et construisent le beau. Créé à l’image et à la res­sem­blance de Dieu, l’homme est col­la­bo­ra­teur de Dieu. Il faut qu’il tra­vaille à trans­for­mer son milieu de vie, à amé­lio­rer ses condi­tions de vie, en res­pec­tant le plus pos­sible l’environnement. Il me semble que c’est ce que les Frères de S. Jean cherchent et expé­ri­mentent par leur pré­sence ici et à tra­vers ce que nos yeux contemplent. Mer­ci Frères de S. Jean. Mer­ci à vous père pro­vin­cial. Mer­ci à vous P. Etienne BOUDET. Mer­ci à vous frères du novi­ciat. Mer­ci à vous chers novices. Mer­ci à vous tous qui sou­te­nez de diverses manières les Frères et qui ren­dez pos­sible ce qui se fait et se vit ici.

En remer­ciant l’homme, nous sommes ren­voyés à Dieu, Source de tout bien, Pro­vi­dence, Unique et Vrai dona­teur. Qu’il soit Dieu, le Père de notre Sei­gneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et com­blés des béné­dic­tions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ (Ep 1,3).

Frères de S.Jean,

Au dio­cèse de Kara sen­tez-vous en Eglise, et mer­ci d’enrichir ce dio­cèse, les jeunes, les enfants, les familles, les réa­li­tés de ce dio­cèse par votre cha­risme, votre pré­sence, votre témoi­gnage, le rayon­ne­ment de votre vie et du don de vous-mêmes dans le silence tran­quille et élo­quent de ces lieux. En ces lieux tout se prête à la recherche de Dieu. En ces lieux tout sol­li­cite la volon­té de l’homme, sol­li­ci­ta­tion à ouvrir le cœur, l’âme, le corps pour se lais­ser rem­plir, inon­der et enva­hir dans le Créa­teur, le Rédemp­teur. Le psal­miste ne dit-il pas « Les cieux pro­clament la gloire de Dieu, le fir­ma­ment raconte l’ou­vrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connais­sance » ? (Ps 18, 1–3)

Chers novices et vous qui habi­tez ces endroits,

En consi­dé­rant le lieu où nous nous trou­vons, lieu un peu situer en hau­teur il faut rap­pe­ler le sym­bole de la mon­tagne dans la Bible notam­ment avec Moïse et Jésus.

Au livre de l’Exode nous lisons « Moïse demeu­ra sur le Sinaï avec le Sei­gneur qua­rante jours et qua­rante nuits ; il ne man­gea pas de pain et ne but pas d’eau. Sur les tables de pierre, il écri­vit les paroles de l’Alliance, les Dix Paroles. Lorsque Moïse des­cen­dit de la mon­tagne du Sinaï, ayant en mains les deux tables du Témoi­gnage, il ne savait pas que son visage rayon­nait de lumière depuis qu’il avait par­lé avec le Sei­gneur. » (Ex 34, 28–29)

Et pour Jésus, Mat­thieu rap­porte « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute mon­tagne. Il fut trans­fi­gu­ré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vête­ments, blancs comme la lumière. Voi­ci que leur appa­rurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : ‘’Sei­gneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dres­ser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.’’ » (Mt 17, 1–4)

Au Mont Sinaï c’est le don de la Loi, de la Parole, de l’Alliance. Du Sinaï, Moïse est redes­cen­du, le visage trans­fi­gu­ré, illu­mi­né. De ce mont, Moïse est des­cen­du por­teur des tables de l’Alliance. Au tabor, c’est la trans­fi­gu­ra­tion de Jésus, en pré­sence des témoins pri­vi­lé­giés que sont les apôtres Pierre, Jean et Jacques.

Plaise à Dieu de vous don­ner de faire de cette cha­pelle, de ces lieux, une SORTE DE TABOR, DE MONT SINAÏ.

Plaise à Dieu de faire en sorte que tous ceux et celles qui passent par cette mai­son, fasse l’expérience des apôtres Pierre, Jean et Jacques. ‘’Sei­gneur, il est bon que nous soyons ici !’’ 

Le bap­ti­sé, le novice, le consa­cré, le prêtre, l’Evêque a besoin de se lais­ser trans­fi­gu­rer le visage, la vie, pour rayon­ner au milieu du monde du Verbe Incar­né, lui dont S. Jean dit : « la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrê­tée. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. (Jn 1, 5.9).

Silence

« La femme lui dit : ‘’Sei­gneur, je vois que tu es un pro­phète !… Eh bien ! Nos pères ont ado­ré sur la mon­tagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut ado­rer est à Jéru­sa­lem.’’ Jésus lui dit : ‘’Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette mon­tagne ni à Jéru­sa­lem pour ado­rer le Père. Vous, vous ado­rez ce que vous ne connais­sez pas ; nous, nous ado­rons ce que nous connais­sons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est main­te­nant – où les vrais ado­ra­teurs ado­re­ront le Père en esprit et véri­té : tels sont les ado­ra­teurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et véri­té qu’ils doivent l’adorer. » (Jn 4, 19–24)

Chers amis,

A quoi servent nos églises, nos cha­pelles et ora­toires s’ils ne nous aident pas à deve­nir des ado­ra­teurs du Père en esprit et véri­té. Ado­ra­teurs en esprit et véri­té c’ est-à-dire des hommes et de femmes touts livrés, cœur, âme, corps et esprit à la volon­té de Dieu : volon­té recher­chée et trou­vée, volon­té décou­verte, accueillie, accep­tée et vécue pro­gres­si­ve­ment, par­fois, sinon sou­vent, avec peines et souf­frances, sacri­fices et renon­ce­ments. Une chose est de vou­loir faire la volon­té de Dieu autre est d’y cor­res­pondre vrai­ment. Une chose est d’avoir décou­vert la volon­té de Dieu autre est de l’accepter, d’accepter sa réa­li­sa­tion com­plète, totale sur soi. L’expérience de Jésus au jar­din des oli­viers est très élo­quente sur ce point. Ecou­tons : « Ils par­viennent à un domaine appe­lé Geth­sé­ma­ni. Jésus dit à ses dis­ciples : ‘’Asseyez-vous ici, pen­dant que je vais prier. ’’Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et com­mence à res­sen­tir frayeur et angoisse. Il leur dit : ‘’Mon âme est triste à mou­rir. Res­tez ici et veillez.’’ Allant un peu plus loin, il tom­bait à terre et priait pour que, s’il était pos­sible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait : ‘’Abba… Père, tout est pos­sible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cepen­dant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux !’’ » (Mc 14, 32–36)

Chers tous, je prie pour vous. Mer­ci de prier pour votre indigne Evêque que je sache tenir au milieu de vous la place du serviteur.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Mère géné­rale

Père curé

Sœur Cathe­rine LAKOUGNON

Vous tous supé­rieurs majeurs

Révé­rends pères,

Révé­rendes sœurs et révé­rends frères

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles et militaires

Membres des familles de l’élue du jour et de tous les prêtres et consacrés

Chers invi­tés et chers tous,

Heu­reuse année 2024 à toutes et à tous. Cette messe au cours de laquelle notre sœur Cathe­rine va s’offrir défi­ni­ti­ve­ment au Sei­gneur dans les vœux de pau­vre­té de chas­te­té et d’obéissance, cette messe donc nous rap­pelle que le temps doit être sanc­ti­fié, ponc­tué par le rap­pel de la pré­sence aimante, misé­ri­cor­dieuse de Dieu. Car, Dieu est l’auteur, le Créa­teur non seule­ment de l’homme et de toute chose mais aus­si du temps. Seul Dieu donne et peut don­ner sens et consis­tance au temps, à nos années : « Sei­gneur apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » (Ps 89, 12). Lui seul donne et doit don­ner au temps sa plé­ni­tude. Dieu rem­plit et veut rem­plir le temps. Il veut être pré­sent à l’existence de toute vie, de toute per­sonne humaine. L’homme et sa vie, l’homme et son exis­tence, quels qu’ils soient doivent être rem­plis de Dieu. C’est aus­si le sens de la consé­cra­tion défi­ni­tive que nous célé­brons. C’est aus­si une des signi­fi­ca­tions pro­fondes de toute exis­tence humaine, sur­tout celle du croyant, sur­tout celle du catho­lique. Dans le bap­tême nous sommes deve­nus des consa­crés, consa­crés à Dieu, pro­prié­té de Dieu, appe­lés à lui appar­te­nir vrai­ment, à n’avoir pour richesse, seul maître que Lui. La prière d’ouverture à cette messe éclaire et confirme ce qui vient d’être dit : « Dans ta bien­veillance, Sei­gneur, Père très Saint, affer­mis la volon­té de ta ser­vante, sœur Cathe­rine LAKOUGNON. Que la grâce de son bap­tême for­ti­fiée par les liens nou­veaux de la pro­fes­sion reli­gieuse, s’épanouisse en elle dans toute sa plé­ni­tude. Ain­si pour­ra-t-elle célé­brer la gloire qui te revient, et par son zèle apos­to­lique, faire gran­dir le royaume du Christ »

Bap­ti­sés nous sommes tous consa­crés à Dieu pour recher­cher la gloire de Dieu. La consé­cra­tion reli­gieuse for­ti­fie dans l’âme, le cœur de la per­sonne qui se consacre des liens nou­veaux pour faire épa­nouir davan­tage la grâce baptismale.

Chers amis,

Ain­si que nous le savons tous, il n’est pas facile d’être chré­tiens, dis­ciples du Christ. Cela n’a pas été facile non plus pour le Christ, notre Maître. Voi­là pour­quoi, à nous ses dis­ciples et par­ti­cu­liè­re­ment à nous consa­crés et plus spé­cia­le­ment vous, sœur Cathe­rine Jésus pré­vient et aver­ti : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car, qui veut sau­ver sa vie la per­dra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trou­ve­ra. Quel avan­tage, en effet, un homme aura –t‑il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? Et que pour­rait-t-il don­ner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il ren­dra à cha­cun selon sa conduite »

Où en sommes-nous donc avec la réa­li­té de la croix dans notre vie ? Sous quelle forme la croix se pré­sente-t-elle à moi ? Quels sont les moyens pour vaincre cette croix ?

Contem­pler Jésus, son expé­rience, sa vie et sa per­sé­vé­rance jusqu’au bout, son amour refu­sé par les hommes, amène à être au-des­sus de tout ce que ce monde peut offrir, pro­po­ser. Oui aucune per­sonne ne peut gran­dir spi­ri­tuel­le­ment, sans un véri­table accueil dans la foi des croix qui se pré­sentent à elle. Plus l’homme accueille avec foi, cou­rage et per­sé­vé­rance les croix suc­ces­sives de sa vie et dans sa vie, plus cet homme gran­dir spi­ri­tuel­le­ment. C’est au prix de mul­tiples croix que s’ouvre de plus grand les tré­sors infi­nis et cachés du cœur de Jésus. Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

A vrai dire cha­cun de nous est à lui-même sa propre croix. Pour vaincre tout par la grâce de Dieu il faut com­men­cer par mou­rir à soi en se livrant vrai­ment réel­le­ment à Dieu. De même que le royaume de Dieu est au-dedans de nous, de cha­cun de nous de même le véri­table enne­mi qui nous coupe, nous éloigne de Dieu dépend de nous, il est au-dedans de nous. Qui veut sau­ver sa vie la per­dra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera.

« Frères, ceux qui sont au Christ ont cru­ci­fié en eux la chair, avec ses pas­sions et ses convoi­tises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, mar­chons sous la conduite de l’Esprit. Pour moi, que la croix de notre Sei­gneur Jésus Christ, reste ma seule fier­té. Par elle le monde est cru­ci­fié pour moi et moi pour le monde » Sœur Catherine,

En ce jour vous pro­non­cez vos vœux défi­ni­tifs de pau­vre­té, de chas­te­té et d’obéissance. Pour être fidèle il vous fau­dra vrai­ment vivre ce que S. Paul vient de nous dire. Il vous fau­dra clouer sur la Croix de jésus votre chair avec ses convoi­tises et ses pas­sions. Bonne suite à vous.

Mère supé­rieure géné­rale et vous toutes sœurs de S. Fran­çois d’Assise que votre saint patron vous intro­duise chaque jour davan­tage dans la sublime sagesse de la croix, sagesse du Verbe Incar­né crucifié.

Chers tous,

Unis­sez-vous à moi, pour réen­tendre les paroles de ce chant exé­cu­té en lieu et place du psaume

Tu es fort, tu es grand, tu es le Très-Haut, Tu es Roi tout-puis­sant, toi, Père Saint,

Roi du ciel et de la terre.

Tu es trois, et tu es un en même temps, Sei­gneur Dieu, bien total ;

Tu es le seul bien, tu es tout bien, Tu es le sou­ve­rain bien, Sei­gneur Dieu vivant et vrai.

Tu es cha­ri­té, amour, tu es sagesse, Tu es humi­li­té, tu es patience ;

Tu es sécu­ri­té, tu es repos, tu es joie et liesse, Tu es jus­tice et mesure, tu es richesse qui nous comble.

Tu es notre espé­rance, tu es notre foi ; Tu es notre grande dou­ceur, tu es notre vie éternelle,

Grand et admi­rable Sei­gneur, Dieu tout-puis­sant, misé­ri­cor­dieux Sauveur.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père Patrice LIMDEYOU, curé de cette cathé­drale et son vicaire. Mer­ci pour l’accueil des célé­bra­tions dio­cé­saines dans votre église. L’accueil, l’hospitalité est un art. Et l’évangile dit jus­te­ment : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu »

Pères concé­lé­brant, mer­ci d’être venus assez nom­breux à cette messe concélébrée.

M. Le pré­fet de la Kozah

Hono­rables dépu­tés à l’Assemblée nationale

Frères et sœurs de la vie consacrée

Mes­dames et mes­sieurs les élus locaux

Mes­sieurs les offi­ciers supérieurs

Mes­dames et mes­sieurs les chefs de services

Mes­dames et mes­sieurs les cadres

Auto­ri­tés poli­tiques admi­nis­tra­tives, mili­taires et civiles

Audi­teurs et audi­trices des dif­fé­rents moyens de communications

Chers dio­cé­sains

Chères toutes et chers tous,

Comme je disais dans la moni­tion, nous vou­lons com­men­cer l’année nou­velle, en nous jetant aux pieds et dans le cœur de Dieu qui se fait homme pour que l’homme devienne Dieu. Prions les uns pour les autres. Prions pour le pape Fran­çois et ses col­la­bo­ra­teurs. Prions pour les Evêques et leurs col­la­bo­ra­teurs. Prions pour les chefs d’Etats et de gou­ver­ne­ment et leurs col­la­bo­ra­teurs. Prions pour les pères et mères de famille.

Mer­ci d’être venus prier, chan­ter, louer le Sei­gneur en écou­tant sa parole, en la médi­tant. En cette occa­sion je vous apporte le cha­leu­reux salut de toute l’Eglise en évo­quant le mes­sage du Saint-Père Fran­çois à l’occasion de la 57^e Jour­née Mon­diale de la Paix. Le Saint-Père a choi­si de médi­ter avec l’humanité entière sur le thème sui­vant : Intel­li­gence arti­fi­cielle et paix. Dans ce mes­sage, le pape écrit : « La digni­té intrin­sèque de chaque per­sonne et la fra­ter­ni­té qui nous lient en tant que membres de l’u­nique famille humaine doivent res­ter à la base du déve­lop­pe­ment des nou­velles tech­no­lo­gies et ser­vir de cri­tères indis­cu­tables pour les éva­luer avant leur uti­li­sa­tion, afin que le pro­grès numé­rique se fasse dans le res­pect de la jus­tice et contri­bue à la cause de la paix ». Tra­vailler à construire la paix reste l’un des piliers au cœur de toute œuvre de déve­lop­pe­ment. Dans ce sens, point de doute, la per­sonne humaine, toute per­sonne humaine a besoin de se tour­ner vers Dieu, Source de toute vraie paix. Qui veut œuvrer au déve­lop­pe­ment en veillant à la paix doit prier, sup­plier Dieu. Car Lui seul touche et peut tou­cher le cœur de l’homme, le trans­for­mer. Vu sous cet angle, la reli­gion œuvre, contri­bue effi­ca­ce­ment à la paix et au déve­lop­pe­ment. Et cela a été vrai durant l’année 2023, du pre­mier jan­vier à ce 31 décembre. Mer­ci à tous les ministres de culte du monde entier, de notre pays, de notre dio­cèse pour leur ser­vice spi­ri­tuel et humain durant les 365 jours de l’année 2023. Mer­ci à vous pour le temps accor­dé à Dieu, par­fois, sinon sou­vent, au prix de sacri­fices et de renon­ce­ment. Ministre de culte et par­ti­cu­liè­re­ment le prêtre est un ser­vi­teur de Dieu Par sa consé­cra­tion et son minis­tère, il est ser­vi­teur de Dieu parce que ser­vi­teur du peuple de Dieu et des hommes.

Chers amis, Durant l’année 2023, les églises, les ora­toires, les cha­pelles, les pres­by­tères mais sur­tout les cœurs des prêtres, des consa­crés sont res­tés ouverts pour accueillir, écou­ter, accom­pa­gner ceux et celles qui venaient à eux ; ceux et celles qui cher­chaient Dieu. Oui depuis les débuts de l’humanité, le désir de Dieu et la recherche de Dieu et de sa volon­té qui l’accompagne ont été la soif tou­jours insa­tis­faite de l’homme, de toute per­sonne humaine.

Créé à l’image et à la res­sem­blance de Dieu l’homme, s’il veut être et demeu­rer homme ne peut se pas­ser de Dieu. Disons donc mer­ci à Dieu non seule­ment de nous avoir créer à son image et à sa res­sem­blance mais aus­si de gar­der en vie jusqu’à cet ins­tant, de nous avoir accom­pa­gné, gui­dé et sou­te­nu, nous, nos enfants, nos col­la­bo­ra­teurs, nos amis et notre pays durant toute cette année 2023. Pour l’année 2024 deman­dons-lui de nous aider à déve­lop­per en nous chaque jour davan­tage son image et sa ressemblance.

Chers amis, Quelles signi­fi­ca­tions pro­fondes don­nons-nous aux vœux que nous nous for­mu­lons réci­pro­que­ment à la fin d’une année et sur­tout au début de toute nou­velle année ? Il faut remar­quer en ces occa­sions de fin d’année nous nous adres­sons aux autres en disant par exemple : Bonne et heu­reuse année. Pros­pé­ri­té. Paix. Santé.

Oui nous avons besoin d’un monde de paix, nous avons besoin d’un monde où les hommes sont ouverts les uns aux autres, un monde où les hommes sont ouverts à l’accueil de l’autre, l’autre qui est petit, faible, refu­gié, immi­gré ; l’autre que je ne connais pas mais qui a besoin de moi, qui sol­li­cite mon sou­rire, un peu de pain et de joie, un peu d’amitié et d’attention de ma part. Tous nous vou­lons vivre heu­reux. Tous nous vou­lons goû­ter à la joie de la vie, à la joie de vivre. Tous nous dési­rons être valo­ri­sés, res­pec­tés dans ce que nous sommes et dans ce que nous disons, fai­sons ou avons. Mais cela ne peut adve­nir que si cha­cun de nous cherche le bien de l’autre. Car, en réa­li­té, le cœur de l’homme est fait pour aimer, pour faire le bien et non le mal ; pour accueillir, par­ta­ger, don­ner, offrir, construire avec l’autre plu­tôt que pour détruire et reje­ter l’autre.

Chères toutes et chers tous, Il ne reste qu’à sou­hai­ter à tous et à cha­cun de pas­ser vrai­ment une heu­reuse, bonne et sainte année. Pour nous y aider et pour que cela advienne, fai­sons notre cette prière de Jésus : « Père par­donne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34).

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara