Chers père curé et vicaire

Chères sœurs

Et vous membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers confir­mands

Véné­rables chefs traditionnels

Mes­dames et mes­sieurs les auto­ri­tés poli­tiques et administratives,

Chers amis,

Je remer­cie le Sai­gneur pour ce jour où nous il nous fait don de 22 chré­tiens adultes. En invo­quant l’Esprit Saint sur ces can­di­dats à la confir­ma­tion, prions aus­si pour l’Eglise dans le monde entier et par­ti­cu­liè­re­ment dans notre dio­cèse et dans cette paroisse. Que l’Esprit renou­velle l’Eglise ! Qu’il renou­velle cha­cun de nous pour nous rendre plus forts et inébran­lables dans la foi, plus actifs et vrais dans la Cha­ri­té, plus convain­cus dans l’Espérance. Oui pour conti­nuer par briller sur le monde et dans le cœur des hommes sa Lumière, le Res­sus­ci­té a besoin d’hommes et de femmes convain­cus et convain­quant, heu­reux et enga­gés à par­ta­ger leur foi et leurs convic­tions aux autres, cela en tous lieux, en toutes situa­tions et cir­cons­tances. C’est de cette manière que nos devan­ciers se sont enga­gé en tant que dis­ciples du Christ. En effet, c’est peti­te­ment, len­te­ment mais sûre­ment, avec foi et confiance, que les apôtres ont vécu dès les pre­miers moments de l’Eglise. Dans la pre­mière lec­ture de ce jour nous voyons Pierre devant une situa­tion tout à fait nou­velle. Il est entré dans la mai­son de Cor­neille, un non-juif. Ce qui, selon les lois juives, n’est pas per­mis à un juif. Là dans cette mai­son Pierre fait une expé­rience tout à fait inédite, jamais vu aupa­ra­vant. De quelle expé­rience s’agit-il ?

« Pierre par­lait encore quand l’Esprit Saint des­cen­dit sur tous ceux qui écou­taient la Parole. Les croyants qui accom­pa­gnaient Pierre, et qui étaient juifs d’origine, furent stu­pé­faits de voir que, même sur les nations, le don de l’Esprit Saint avait été répan­du. En effet, on les enten­dait par­ler en langues et chan­ter la gran­deur de Dieu ».

Ain­si, Pierre assiste à une nou­velle pen­te­côte, une pen­te­côte qui advient sur des per­sonnes que ni Pierre ni ceux qui l’accompagnaient ne pou­vaient consi­dé­rer comme dignes de l’Esprit. Eh oui ! Les che­mins de Dieu ne sont pas ceux des hommes, et ses pen­sées ne sont pas elles aus­si celles des hommes (Cf. Is 55, 8). Dieu est libre et sou­ve­rain dans son action, dans la dis­tri­bu­tion de ses dons, des dons de son Esprit. Dans sa lettre aux romains, S. Paul écrit : « Quelle pro­fon­deur dans la richesse, la sagesse et la connais­sance de Dieu ! Ses déci­sions sont inson­dables, ses che­mins sont impé­né­trables ! Qui a connu la pen­sée du Sei­gneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a don­né en pre­mier et méri­te­rait de rece­voir en retour ? Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen » (Rm 11, 33–36)

Avec cette expé­rience que fait Pierre ? « Pierre dit alors : ‘’Quelqu’un peut-il refu­ser l’eau du bap­tême à ces gens qui ont reçu l’Esprit Saint tout comme nous ? ‘’ Et il don­na l’ordre de les bap­ti­ser au nom de Jésus Christ. »

En réa­li­té et en toute der­nière ana­lyse, c’est Dieu Lui-même qui conduit son Eglise lui ouvrant de nou­veaux hori­zons, ouvrant les cœurs des hommes et des femmes à sa grâce ren­dant ain­si fruc­tueux les labeurs de ses ser­vi­teurs : évêques, prêtres, consa­crés, caté­chistes, pères et mères de familles.

Mer­ci donc chers amis, prêtres, caté­chistes, consa­crés, vous par qui le Sei­gneur ouvre les cœurs des caté­chu­mènes et des confir­mands, des per­sonnes de bonne volon­té à l’accueil de sa grâce. Ser­vi­teurs de la Parole de Dieu, nous devons être nous-mêmes ouverts, atten­tifs à la manière de par­ler, d’agir de Dieu pour par­ler et agir selon Dieu. Oui il nous faut apprendre à être atten­tifs à la manière d’agir de Dieu pour ne pas fer­mer la porte de la foi et de la grâce à aucune per­sonne. A cha­cun de vous, caté­chistes, consa­crés prêtres, je sou­haite d’être heu­reux dans le ser­vice que vous ren­dez à Dieu dans son Eglise.

Chers amis, Remer­cions le Sei­gneur pour ses dons gra­tuits dont Il ne cesse de com­bler son Eglise, cha­cun de nous. Vous confir­mands de ce jour, soyez recon­nais­sants au Sei­gneur pour le don qu’Il vous fait de son Esprit. C’est vrai vous avez sui­vi la caté­chèse, vous avez connu des moments dif­fi­ciles peut-être avec vos caté­chistes, avec les pères. Peut-être qu’il ne vous a pas été facile de répondre à des ques­tions comme celles-ci : que vais-je por­ter le jour de ma confir­ma­tion ? Où trou­ver ceci ou cela pour la fête, pour l’offrande deman­dée par les prêtres à l’occasion de la confir­ma­tion ? Mais toutes ces dif­fi­cul­tés, tous ces efforts ne sont rien par rap­port à l’Esprit Saint, 3^e Per­sonne divine que vous rece­vez en ce jour. Pour cela, chers confir­mands que votre cœur se gonfle des sen­ti­ments de gra­ti­tude et de recon­nais­sance envers Dieu. Avec le psal­miste disons : Chan­tez au Sei­gneur un chant nou­veau, car il a fait des mer­veilles ; par son bras très saint, par sa main puis­sante, il s’est assu­ré la vic­toire. Le Sei­gneur a fait connaître sa vic­toire et révé­lé sa jus­tice aux nations ; il s’est rap­pe­lé sa fidé­li­té, son amour, en faveur de la mai­son d’Israël. La terre tout entière a vu la vic­toire de notre Dieu. Accla­mez le Sei­gneur, terre entière, son­nez, chan­tez, jouez !

Chers tous, Quelle est notre mis­sion dans ce monde, mis­sion en tant que chré­tiens et chrétiennes ?

Dans l’évangile de ce jour Jésus nous dit : « Mon com­man­de­ment, le voi­ci : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de don­ner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Nous aimer les uns les autres, aimé toute per­sonne, quelle qu’elle soit, même mon adver­saire, même mon enne­mi, telle est notre mission.

SILENCE

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste qui est la mienne.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.