Homé­lie du same­di 6 mai, messe à S. Jean-Paul II Baghan

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

D’abord grâces soient ren­dues à Dieu pour l’occasion qu’Il nous donne de vivre ces jours, cette messe, cette ren­contre. En tant que chré­tiens avons besoin de nous retrou­ver ain­si par­ti­cu­liè­re­ment autour de l’autel du Sei­gneur sur­tout les dimanches. L’auteur de l’épitre aux hébreux exhorte les fidèles en ces termes : « Ne délais­sons pas nos assem­blées, comme cer­tains en ont pris l’habitude,» (He 10, 25)

Chers amis,

Repre­nons quelques extraits de la parole de Dieu que nous venons d’entendre. Dans la pre­mière lec­ture, nous sommes avec S. Paul à Antioche de Pisi­die. Nous sommes aux pre­mières années d’’évangélisation. Paul s’adresse aux juifs, ses frères de race qui refuse d’accueillir sa parole. Alors Paul, dit à ses frères juifs qu’il va se tour­ner plu­tôt vers les païens c’est-à-dire ceux qui ne sont pas juifs. « En enten­dant cela, les païens étaient dans la joie et ren­daient gloire à la parole du Sei­gneur ; tous ceux qui étaient des­ti­nés à la vie éter­nelle devinrent croyants. Ain­si la parole du Sei­gneur se répan­dait dans toute la région. Mais les Juifs pro­vo­quèrent l’agitation par­mi les femmes de qua­li­té ado­rant Dieu, et par­mi les notables de la cité ». La pré­di­ca­tion de Paul porte du fruit et tout de suite, les mécon­tents sou­lèvent des gens et Paul est expul­sé d’Antioche de Pisidie.

Chers amis,

Je ne sais pas ce que cela sus­cite en vous, ce que nous enten­dons. Alors que la Parole de Dieu réjouit le cœur de cer­tains, cette même parole énerve d’autres. Alors que les uns accueillent avec joie la Parole de Dieu d’autres la rejette ain­si que ceux qui pro­clament cette parole. Jésus n’est pas tou­jours le bien­ve­nu chez tous les hommes. Jésus n’est pas tou­jours accueilli par­tout et par tous. La mis­sion conti­nue et doit conti­nuer. Ceux et celles qui accueillent Jésus et s’engagent à l’annoncer ne doivent pas à s’attendre à avoir tou­jours un accueil favo­rable et de leur per­sonne et de la parole dont ils sont porteurs.

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

Tenons fermes dans notre foi quel que soit ce qui nous arrive. Avant nous des hommes et des femmes ont endu­ré la fatigue, les insultes, les per­sé­cu­tions et bien d’autres souf­frances. Ils n’ont pas pour autant renon­cer. Ils ont tenu avec téna­ci­té, fer­me­té et désir d’arriver jusqu’au bout. Jésus, dur reste nous a pré­ve­nus : « Dans le monde, vous avez à souf­frir, mais cou­rage ! Moi, je suis vain­queur du monde. » (Jn 16, 33).

Que cette cha­pelle en construc­tion soit une béné­dic­tion pour tous, catho­liques et non chré­tiens. Encou­ra­gez-vous mutuel­le­ment et que d’années en années grâce aux efforts et sacri­fices de tous et de cha­cun, cette cha­pelle se rem­plisse davantage.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du dimanche 7 mai 2023

Père curé,

Chères sœurs consa­crées au Sei­gneur dans le ser­vice de l’Eglise

Auto­ri­tés poli­tiques et admi­nis­tra­tives et militaires

Véné­rables chefs traditionnels,

Chers membres des dif­fé­rents organes de consul­ta­tion (CPP, CPAE)

Chers confir­mands

Chers tous et chers amis,

Grâces soient ren­dues à Dieu qui dans sa pro­vi­dence ne se lasse pas de nous entou­rer et de nous conduire. Qu’Il soit donc béni, loué et sanc­ti­fié dans le temps et l’éternité.

Mer­ci à vous tous pour l’accueil et le séjour. En effet je salue vous tous qui êtes venus de Baghan, Sank­pa­li, Boung­ba, Binak­pal­ba, Kpa­lou. Mer­ci pour l’accueil que vous m’avez réser­vé lors de mon pas­sage dans vos com­mu­nau­tés durant ces jours. Je sais que la pré­pa­ra­tion de cette visite, vous a coû­té des sacri­fices et du tra­vail. Soyez en remer­cié et que Dieu vous en récompense.

Mer­ci à vous père Cyriaque pour l’enthousiasme et le cou­rage avec les­quels vous accom­plis­sez votre mis­sion de pas­teur de cette paroisse nou­vel­le­ment éri­gée. Avec vous je remer­cie le Sei­gneur pour le pres­by­tère en construc­tion, la cha­pelle S. Jean-Paul II à Baghan. Le finan­ce­ment de ces œuvres indis­pen­sables pour la mis­sion d’évangélisation, sont des signes d’encouragement de la part du Sei­gneur. Tout en admi­rant et encou­ra­geant le fort élan avec lequel vous et vos col­la­bo­ra­teurs pre­nez les choses, il faut tenir compte du fait qu’il faut beau­coup de patience, de dou­ceur et d’endurance dans l’œuvre de l’évangélisation. Nous devons être patient à l’image de Dieu qui sait attendre, espé­rer en souf­frant. Il tient compte de notre len­teur à com­prendre et à suivre.

En ce temps-là, Jésus disait à ses dis­ciples : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi ».

Chers amis,

Dans cet évan­gile, nous sommes à la veille de la pas­sion et de la mort de Jésus. Jésus prend son der­nier repas avec ses intimes. A cette occa­sion, Il leur laisse ses der­nières volon­tés, son tes­ta­ment. Les apôtres com­prennent que l’heure de la sépa­ra­tion est toute proche. Ils sont donc trou­blés, bou­le­ver­sés. Jésus les ras­sure : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi.’’. Dans la mai­son de mon Père, il y a de nom­breuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous pré­pa­rer une place’ ? » Mal­gré ces réponses, les ques­tions fusent de par­tout. Tho­mas, Phi­lippe, tous posent des ques­tions qui laissent croire qu’ils n’ont pas com­pris tout de Jésus. Et pour­tant pen­dant trois (3) années, Jésus les a for­més, entrai­nés, pré­pa­rés. Quand, en effet, Il par­lait aux autres en para­boles Il leur expli­quait tout. « A vous leur disait-il, il est don­né de connaître les mys­tères du Royaume de Dieu. » Mal­gré tout cela bien de choses res­tent encore à décou­vrir, à com­prendre pour les apôtres. « Il y a si long­temps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Phi­lippe ! »

Même après la résur­rec­tion Jésus aura encore à reve­nir, expli­quer convaincre. Nous nous rap­pe­lons l’évangile du dimanche pas­sé, les dis­ciples d’Emmaüs : « ‘’Esprits sans intel­li­gence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les pro­phètes ont dit » Jésus ne se fatigue pas d’expliquer. Il tient compte de la fai­blesse de l’homme. Il s’adapte aux limites de l’homme. Quel que soit votre degré de foi, quel que soit le nombre d’années de vie chré­tienne, de vie consa­crée, quel que soient vos années de sacer­doce minis­té­riel, d’épiscopat le mys­tère de Jésus reste et res­te­ra au-des­sus de votre com­pré­hen­sion. C’est au jour le jour, avec cou­rage et humi­li­té, audace et confiance qu’il faut cher­cher à entrer dans le mys­tère auquel nous croyons. Il ne faut pas avoir peur de poser des ques­tions à Jésus pour com­prendre, comme les apôtres l’ont fait. Il ne faut pas se fati­guer de lire la parole de Dieu, de l’étudier, de la méditer.

Chers caté­chistes, c’est vrai que vous avez reçu une for­ma­tion. C’est vrai que vous ensei­gnez la caté­chèse mais vous avez encore et tou­jours à conti­nuer vous-mêmes par creu­ser, bêcher pour tou­jours mieux com­prendre ce que vous savez déjà. Car ce dont il s’agit c’est de péné­trer chaque jour un peu plus le cœur de Jésus, l’intimité de Jésus. Vos réunions men­suelles peuvent et doivent être des lieux d’approfondissement de votre connais­sance de Jésus.

Chers chré­tiens, confir­més ou non, mariés ou non, consa­crés ou non, appre­nons à faire de notre vie un appren­tis­sage conti­nue de la vie de Jésus. Plus vous cher­chez à com­prendre Jésus, son mys­tère et son Evan­gile plus vous avez soif de Lui et plus des che­mins de vie et de sain­te­té s’ouvrent dans votre cœur et plus vous êtes len­te­ment, peti­te­ment mais sûre­ment trans­fi­gu­ré en Jésus. Où donc aller à cette école de la connais­sance de Jésus ? Les lieux sont nom­breux et variés : la messe, la caté­chèse, les mou­ve­ments d’action catho­lique, les groupes de prières, les réunions des com­mu­nau­tés chré­tiennes de base (CCB).

La connais­sance de Jésus n’est pas une ques­tion du nombre des années de caté­chèse ni du nombre d’années de for­ma­tion ou des études aus­si hautes fussent-elles. La connais­sance de Jésus est une ques­tion de toute la vie. Car il est ques­tion de faire l’expérience de Jésus. Et cela dure depuis le jour où nous ren­con­trons Jésus jusqu’à notre départ de ce monde vers Dieu le Père.

Cher père curé

Mes sœurs consa­crées au Seigneur

Chers fidèles

Et toi Jacques LONGA

Ecou­tons ces paroles de la lettre aux hébreux : « Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur sou­mis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à rendre compte. Ain­si, ils accom­pli­ront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun pro­fit. » (He 13, 17).

Fai­sons-nous confiance mutuel­le­ment. Encou­ra­geons-nous les uns les autres. Prions les uns pour les autres.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.