Homé­lie du same­di 27 mai 2023

Père curé et père vicaire

Chers amis

Chers confir­mands

Et vous qui avez deman­dé cette messe à vos diverses intentions,

Chers tous,

Dans l’évangile de ce jour nous lisons : « Jésus venait de dire à Pierre :’’suis-moi’’. S’étant retour­né, Pierre aper­çoit, mar­chant à leur suite, le dis­ciple que Jésus aimait. Pierre voyant donc ce dis­ciple dit à Jésus : ‘’Et lui Sei­gneur que lui arri­ve­ra-t-il ?’’ Jésus lui répond : ‘’Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi’’ ». Nous connais­sons les rela­tions entre Jésus et s. Pierre, depuis leur ren­contre sur le lac de Gali­lée, Pierre s’est atta­ché fou­gueu­se­ment à Jésus. Au fil des jours, Jésus a patiem­ment été tou­jours là pour redres­ser Pierre, tem­pé­rer et édu­quer sa fougue, la pré­somp­tion que Pierre a tou­jours eu d’aimer le Christ sans jamais faillir. Jésus éduque, oriente, boni­fie Pierre et cela de jour en jour jusqu’au jar­din des oli­viers. Dans l’évangile de ce jour encore, il semble que Pierre n’a pas beau­coup chan­gé. Alors que Jésus lui demande de le suivre, Pierre se pré­oc­cupe du sort du dis­ciple que Jésus aimait. Et lui, que lui arri­ve­ra-t-il ? Pierre semble être res­té le même. En réa­li­té, nous ne chan­geons pas beau­coup. Le chan­ge­ment dont il est ques­tion ne se conjugue pas en termes de péché mais bien plu­tôt en termes de tem­pé­ra­ment, de défauts et de carac­tère. C’est l’ensemble du fond de la per­sonne, fond duquel et sur lequel le reste se bâtit, construit. Bien sou­vent, cha­cun reste égal à lui-même quant au tem­pé­ra­ment et au carac­tère. Et alors il en vient que avec tous, avec moi, Dieu se fatigue. Il est patient. Jésus sait qui nous sommes. Il sait et Il sup­porte. Il sait et nous sup­porte jusqu’à notre der­nier souffle. Nous ne devons donc pas nous éton­ner de nous-mêmes. Car, bien sou­vent, nous ne sommes pas aus­si meilleurs que nous le pen­sons ; nous ne sommes pas saints tels que nous en don­nons l’impression, tels que nous en avons l’air. Nous sommes bien loin de nous connaitre et de nous accepter.

Pierre dans l’évangile, Paul dans la pre­mière lec­ture. De la Pales­tine où Jésus l’a séduit et atti­ré à Lui Paul, se retrouve à Rome, capi­tale de l’empire romain. Il n’est pas cer­tain que ce jour sur la route de Damas où Paul fut éblouit par cette lumière il n’est pas cer­tain que ce jour-là il ait ima­gi­né un seul ins­tant qu’il se retrou­ve­rait à la fin de sa vie à Rome.

Chers amis

Pierre et Paul sont les patrons de la paroisse cathé­drale. Pierre et Paul, un jour ont enten­du Jésus leur dire cha­cun pour sa part, « suis-moi ». C’est alors qu’ils l’ont sui­vi, se lais­sant gui­der pas sa volon­té, comme ils le pou­vaient ; accep­tant de renon­cer à eux-mêmes. Le suis-moi de Jésus devient une aven­ture où Lui, Jésus, seul a la maî­trise, le contrôle, la com­pré­hen­sion, l’itinéraire à suivre. La vie et le témoi­gnage de Pierre et Paul enseignent que suivre Jésus demande, exige de vrai­ment se quit­ter soi-même, accep­ter d’aller d’inconnus en incon­nus, de sur­prises en sur­prises, en ne comp­tant que Lui, Jésus, SEUL.

Juifs, Pierre et Paul vont mou­rir à Rome. La foi en Jésus leur fait décou­vrir un monde insoup­çon­né d’eux aupa­ra­vant. La foi en Jésus les amène à se voir enter­rés sur la terre romaine, bien loin de chez eux. Aujourd’hui leurs noms et leurs tom­beaux conti­nuent de séduire le monde, de drai­ner à Rome des foules d’hommes et de femmes croyants ou non. Plus vous accep­tez de mou­rir à vous-mêmes, à votre terre pour Jésus plus vous deve­nez citoyen du monde.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du dimanche 28 mai 2023, jour de Pentecôte

Père curé et père vicaire

Chers confir­mands

Et vous qui avez deman­dé cette messe à vos diverses intentions,

Chers amis et Chers tous,

Nous sommes au dimanche de la Pen­te­côte, le 50^e jour après pâques. Au jour de la Pen­te­côte, nous avons l’habitude d’insister sur l’Esprit Saint. Et nous fai­sons bien. Cepen­dant, il est aus­si tout heu­reux et impor­tant de réflé­chir sur l’Eglise qui offi­ciel­le­ment prend nais­sance le jour de la Pen­te­côte. En effet, il semble que l’un des plus grands défis aujourd’hui c’est l’éducation des chré­tiens au sens de l’Eglise. A y bien réflé­chir, beau­coup de bap­ti­sés connaissent peu ou mal l’Eglise. La confir­ma­tion, c’est vrai, fait du bap­ti­sé un chré­tien adulte, un apôtre, appe­lé à témoi­gner du Christ et à défendre l’Eglise. Alors peut-on défendre l’Eglise si on ne l’aime pas ? Com­ment l’aimer sans la connaître ? Cher confir­mand, toi qui est pres­sé de rece­voir l’onction du Saint-Chrême, connais-tu l’Eglise, l’aimes-tu ? Et toi, Jacques LONGA, toi chré­tienne ma sœur, chré­tien mon frère, quel est ton amour pour l’Eglise ? Quand je dis l’Eglise à quoi, à qui est-ce que je pense ? L’Eglise c’est qui, c’est quoi ? Com­ment se pré­sente-t-elle aujourd’hui ? Quelle est ma place aujourd’hui dans cette Eglise ? Suis-je fier de mon dio­cèse ? Quel est mon amour, mon enga­ge­ment pour mon dio­cèse ? Ma paroisse, ma Com­mu­nau­té Chré­tienne de Base (CCB) ? Le mou­ve­ment auquel j’appartiens, quelles sont leurs attentes à mon endroit ?

Chers amis,

Jésus avait dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâti­rai mon Église ; et la puis­sance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ». (Mt 16,18). Cet homme qui, un jour, ren­con­tra Jésus sur les bords du lac de Gali­lée, se voit confier par Dieu Lui-même une mis­sion qui dépasse les forces humaines, toutes forces humaines. « ‘’Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?’’ ‘’Sei­gneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime.’’ Jésus lui dit : ‘’Sois le ber­ger de mes bre­bis.’’ » (Jn 21, 17). L’Eglise catho­lique est ce trou­peau de Jésus confié aux soins de Pierre et de ses successeurs.

Chers amis, Appro­fon­dis­sons un peu plus notre médi­ta­tion avec l’enseignement de s. Paul : « Pre­nons une com­pa­rai­son : le corps ne fait qu’un, il a pour­tant plu­sieurs membres ; et tous les membres, mal­gré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ain­si pour le Christ.  C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été bap­ti­sés pour for­mer un seul corps. Tous, nous avons été désal­té­rés par un unique Esprit. Le corps humain se com­pose non pas d’un seul, mais de plu­sieurs membres.  Par­mi ceux que Dieu a pla­cés ain­si dans l’Église, il y a pre­miè­re­ment des apôtres, deuxiè­me­ment des pro­phètes, troi­siè­me­ment ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de gué­ri­son, d’assistance, de gou­ver­ne­ment, le don de par­ler diverses langues mys­té­rieuses. (1 Co 12, 12–14.27–30)

Au tout début, l’Eglise s’est orga­ni­sée autour des apôtres. Ils sont la réfé­rence, les guides sûrs, ins­pi­rants confiance parce qu’ayant l’autorité morale et spi­ri­tuelle requise. Cette Eglise est irri­guée par l’eau et le sang pré­cieux jaillis­sant du cœur trans­per­cé de Jésus. Elle est ani­mée par l’Esprit Saint. L’Eglise n’est donc pas une inven­tion humaine. Elle prend racine dans le mys­tère de Dieu, dans la réponse des apôtres à l’appel de Dieu.

Assem­blée de croyants, l’Eglise sait qu’elle est com­po­sée d’hommes et de femmes, faibles, chan­ce­lants et pécheurs mais gui­dés, sanc­ti­fiés et sou­te­nus par la grâce de Dieu. Les catho­liques savent aus­si qu’ils peuvent et doivent deve­nir chaque jour meilleurs. Ce peuple qu’est l’Eglise se construit essen­tiel­le­ment autour de quatre piliers à savoir : l’enseignement des apôtres, la com­mu­nion fra­ter­nelle, la célé­bra­tion des mys­tères c’est-à-dire des sacre­ments et la prière commune.

Cher jeune, Pour te construire et construire ton ave­nir tu as besoin d’aimer l’Eglise, de la connaitre et de la ser­vir. Avec elle, en elle, se trouve ton ave­nir, un ave­nir radieux, un ave­nir qui prend racine en Dieu, tra­verse les brouillards et les doutes inévi­tables de l’existence humaine en plon­geant sa cime en Dieu. Pro­fite intel­li­gem­ment donc de ce que cette Eglise t’offre et tu ne le regret­te­ras pas.

Filles de Marie Imma­cu­lée mer­ci pour votre pré­sence et votre témoi­gnage sur cette paroisse depuis 60 années. Redou­bler d’ardeur pour confir­mer l’appel et le choix dont vous avez béné­fi­cié. Et vous, frères de la Socié­té de Marie, la répu­ta­tion d’excellence de votre Col­lège n’est plus à démon­trer. Que l’Esprit vous donne de por­ter tou­jours plus haut le flam­beau de cette renom­mée. Et vous sœurs de la Pro­vi­dence de Ribeau­villé il est heu­reux que vous ayez pris le relais de l’éducation au vil­lage d’enfants SOS, un lieu qui rap­pelle le pas­sage de vos pion­nières au Togo. Filles de Marie Auxi­lia­trice votre pré­sence dis­crète et inven­tive au ser­vice des jeunes est bien appré­ciée. Mer­ci de conti­nuer de vous sanc­ti­fier par la fidé­li­té à vos devoirs et engagements.

Et vous père Patrice curé, avec votre jeune frère Bru­no, mer­ci de tenir bon face aux défis immenses de la paroisse-mère du dio­cèse qu’est cette Cathé­drale. Que vos fatigues et sacri­fices soient l’eau qui irrigue, sanc­ti­fie et rend fruc­tueux vos per­sonnes, votre vie et votre ministère.

Et vous prêtres admis, à la retraite, vous prêtres Mise­ri­cor­diae Vul­tus, vous habi­tants de la Mai­son Bétha­nie, votre pré­sence et vos ser­vices d’écoute et de prière sont bien appré­ciés par les fidèles. En leur nom je vous dis merci.

Caté­chistes, consa­crés, reli­gieux et laïcs, pré­sents sur cette paroisse, prêtres mer­ci pour l’éducation et l’accompagnement dont béné­fi­cient les fidèles et par­ti­cu­liè­re­ment les jeunes de votre part. Que Dieu vous donne la patience sur­tout envers les jeunes. Par­fois il peut nous sem­bler que nos efforts ne donnent pas les fruits escomp­tés. Mais soyons-en sûrs : tout ce qui est fait pour Dieu et au nom de notre foi fini par por­ter du fruit, d’une manière ou d’une autre.

Chers fidèles, Esti­mez-vous heu­reux des consa­crés et des prêtres que Dieu vous donne sur cette paroisse. Leur pré­sence et leurs prières sont une béné­dic­tion pour vous. Pro­fi­tez-en le plus possible.

En ce jour de la fête des mères, je vous remer­cie vous les mamans. Mer­ci pour ce que vous êtes pour l’Eglise, la socié­té, nous vos enfants. A vos soins Dieu a confié la VIE. Que Marie la Mère des mères inter­cède pour cha­cune d’entre. Bonne faite à vous toutes.

« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les ser­vices sont variés, mais c’est le même Sei­gneur. Les acti­vi­tés sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À cha­cun est don­née la mani­fes­ta­tion de l’Esprit en vue du bien. »

Par l’intercession de la Vierge Marie et des saints apôtres puisse cha­cun de nous décou­vrir les dons de l’Esprit qu’il a reçu pour les faire ser­vir au bien de tous, c’est-à-dire de l’Eglise.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du lun­di de Pen­te­côte, 29 mai 2023 : Béné­dic­tion de deux couples

Père curé et pères concélébrants

Chers couples appe­lés au mariage sacramentel

Chers amis,

L’Eglise en ce jour célèbre Marie sous le vocable de Mère de l’Eglise. C’est une invi­ta­tion à poser sur la Vierge Marie un regard d’enfant. Dans le bap­tême nous deve­nons enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus. Il en vient que tout homme et toute femme qui croit en Jésus, devient fils, fille de Marie.

« Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le dis­ciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voi­ci ton fils. ’’Puis il dit au dis­ciple : ‘’Voi­ci ta mère.’’ Et à par­tir de cette heure-là, le dis­ciple la prit chez lui. » (Jn 19, 26–27).

Au pied de la croix Marie est le Modèle de fidé­li­té indé­fec­tible. Ce jour de l’annonciation du Sei­gneur Marie avait dit : « Voi­ci la ser­vante du Sei­gneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Parole don­née parole, tenue jusqu’au pied de la croix. Pro­messe faite pro­messe, tenue jusqu’au-delà de la croix. Les mys­tères du rosaire que nous sommes invi­tés à médi­ter retracent le pèle­ri­nage de foi fidèle de Marie : de l’annonciation à la crèche, de la crèche au temple de Jéru­sa­lem, des noces de cana au cénacle, de la croix à la pen­te­côte. Le che­mi­ne­ment humain, spi­ri­tuel et voca­tion­nel de Jésus est inti­me­ment lié au pèle­ri­nage spi­ri­tuel, humain et plein de foi de la Vierge Marie.

Chers couples,

Féli­ci­ta­tions à vous pour l’engagement que vous pre­nez en ce jour. Pro­vi­den­tiel­le­ment, Jésus vous donne Marie, sa Mère à la fois comme Modèle et comme Mère. Comme Modèle, Marie vous exhorte à être fidèles au Sei­gneur en étant fidèles l’un à l’autre.

Pre­nons quelques exemples du che­mi­ne­ment fidèle de Marie dans la foi.

Lors de la pré­sen­ta­tion de Jésus au temple : « Voi­ci que cet enfant pro­vo­que­ra la chute et le relè­ve­ment de beau­coup en Israël. Il sera un signe de contra­dic­tion  – et toi, ton âme sera tra­ver­sée d’un glaive – : ain­si seront dévoi­lées les pen­sées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » (Lc 2, 34–35). Et lorsque Joseph et Marie retrouve Jésus au temple Marie doit encore faire preuve de foi et de grande foi. En témoigne ce dia­logue entre elle et son Fils : « En le voyant, ses parents furent frap­pés d’étonnement, et sa mère lui dit : ‘’Mon enfant, pour­quoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souf­fert en te cher­chant !’’ Il leur dit : ‘’Com­ment se fait-il que vous m’ayez cher­ché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?’’» (Lc 2, 48–49) La Vierge Marie a été fidèle à la parole don­née à Dieu. Elle a tenu à a pro­messe. Elle a été à la fois fidèle à S. Joseph et à Dieu. Cette fidè­li­té s’est vécue, deve­lop­pée dans les dou­leurs, les souf­frances, l’incomrpéhnesion, l’effort, le sacrifice.

Vous aus­si chers couples c’est dans les dou­leurs, les souf­frances, les incom­pré­hen­sions, l’effort et le sacri­fice que s’exercera et se for­ti­fie­ra votre fidè­li­té à la fois à Dieu et en votre sein. L’expérience de la foi et de la fidè­li­té se vit au tra­vers de ces situa­tions liées à la réa­li­té humaine.

Chers tous

Marie est Mère de l’Eglise mais c’est dans la dou­leur et en union avec son Fils mour­rant sur la croix qu’elle exerce cette mater­ni­té envers nous. En effet, « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le dis­ciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voi­ci ton fils. ’’Puis il dit au dis­ciple : ‘’Voi­ci ta mère.’’ Et à par­tir de cette heure-là, le dis­ciple la prit chez lui. » (Jn 19, 26–27).

« Au pied de la croix, Marie est le tes­ta­ment de Jésus confié aux hommes et femmes, frères et sœurs de Jésus. Jésus pré­sente sa Mère à l’humanité entière et invite tous à se sen­tir fils et filles de Marie. Tous sont appe­lés à deve­nir fils et filles de Marie. Tous sont confiés aux soins mater­nels de Marie. Marie a le grave devoir de prendre soin des bap­ti­sés, frères et sœurs de Jésus. Elle a la grave res­pon­sa­bi­li­té de faire entrer tous dans le salut qu’apporte Jésus par sa mort et sa résur­rec­tion. Marie se sent res­pon­sable du salut de l’humanité. Marie se sent res­pon­sable de ton deve­nir en tant que chré­tien, de ton salut. Marie est vrai­ment et réel­le­ment Co-rédemp­trice.[1]»

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie du same­di 20 mai 2023 à Tchit­chao-Waya, pèle­ri­nage dio­cé­sain des légionnaires.

Same­di 13 mai, Notre Dame de Fatima

Homé­lie

Chers amis,

Mer­ci d’être venus à cette messe. Mer­ci au Sei­gneur qui nous for­ti­fie car nous sommes faibles et fra­giles. Quand nous le pou­vons par­ti­ci­pons à la messe. Et quand nous venons à la messe effor­çons d’être à l’heure. Je dis effor­çons-nous car je sais qu’aucun de nous ne veut être en retard au ren­dez-vous que Dieu nous donne. Oui je sais qu’il y a le sou­ci de la dis­tance et de beau­coup d’autres situa­tions qui font que par­fois il nous est dif­fi­cile d’être à l’heure.

En ce jour, per­met­tez que je dise donc mer­ci à cha­cun de vous pour les efforts de témoi­gnage que vous don­nez. Chaque année votre com­mu­nau­té s’efforce de pré­sen­ter des can­di­dats aux sacre­ments de bap­tême et de confir­ma­tion. Mer­ci aux prêtres, aux consa­crées qui vous accom­pagnent et vous encou­ragent. Mer­ci aux caté­chistes, aux parents, aux familles et à vous tous, caté­chu­mènes et confir­mands. Cha­cun de nous doit prendre sa part dans l’édification de notre com­mu­nau­té, de notre paroisse, du dio­cèse et de l’église. Armons-nous donc de cou­rage, de patience et de per­sé­vé­rance pour ne pas nous lais­ser aller au déses­poir et à l’infidélité.

Chers amis, Dans la parole de Dieu de ce jour, Paul conti­nue sa course mis­sion­naire dans la pre­mière lec­ture tan­dis que dans l’évangile Jésus aver­tit ses dis­ciples de ce qui les attend : « En ce temps-là, Jésus disait à ses dis­ciples : ‘’Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous appar­te­niez au monde, le monde aime­rait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choi­sis en vous pre­nant dans le monde ; voi­là pour­quoi le monde a de la haine contre vous. Rap­pe­lez-vous la parole que je vous ai dite : un ser­vi­teur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a per­sé­cu­té, on vous per­sé­cu­te­ra, vous aus­si.
Si l’on a gar­dé ma parole, on gar­de­ra aus­si la vôtre. Les gens vous trai­te­ront ain­si à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé.’’ »

Jésus est clair. La manière dont le monde l’a accueilli c’est de cette manière que le monde trai­te­ra ses dis­ciples. Si le monde a de la haine contre vous sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Qui donc est le monde ? Le monde c’est ce sont ceux et celles qui refusent de croire en Jésus. Ain­si en tant que bap­ti­sés nous ne devons pas attendre que ceux et celles qui n’ont pas la même foi que nous, nous com­prennent, nous acceptent. Le chré­tien doit s’armer de cou­rage, de patience et de per­sé­vé­rance dans sa foi.

Implo­rons donc la grâce de Dieu sur nous-mêmes et sur tous les fidèles de par le monde entier. Que l’Esprit Saint des­cende sur tous et sur cha­cun pour nous for­ti­fier dans notre enga­ge­ment à la suite du Christ.

Que Notre Dame de Fati­ma inter­cède pour nous, pour les natifs et habi­tants de cette sta­tion secon­daire, de la paroisse S. Joseph et du dio­cèse de Kara.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Dimanche 14, 6^e dimanche de pâques année A

Homé­lie

Père curé et vous membres de la com­mu­nau­té reli­gieuse don Orione

Chères sœurs de la Pro­vi­dence de S. Paul

M. le chef de can­ton et vous tous véné­rables chefs traditionnels

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles et militaires

Chers membres des dif­fé­rents conseils parois­siaux (pas­to­ral et pour les affaires économiques)

Chers can­di­dats à la confirmation

Vous qui êtes venus de tous les coins de la paroisse (Ani­ma, Téné­ga et Baga) et d’au-delà

Chers tous, chers amis,

Mer­ci à tous pour l’accueil géné­reux, fra­ter­nel et joyeux dans les dif­fé­rentes com­mu­nau­tés et lieux où je suis pas­sé depuis ce ven­dre­di 12 mai 2023. L’on sent que vous avez mis du cœur dans la pré­pa­ra­tion de ces jours de grâce. Que Dieu vous en récom­pense. Le lan­gage de la foi est un lan­gage du cœur. Quand c’est le cœur qui parle il va de soi que les autres soient tou­chés. En Dieu tout est un : la pen­sée, la parole et l’agir. Appre­nons de lui à faire en sorte que ce que nous pen­sons, ce que nous disons et ce que nous fai­sons tendent à n’être qu’une seule et même chose.

Mer­ci d’être là ici en cette église parois­siale. Eglise parois­siale désigne la mai­son de Dieu, le lieu que Dieu a choi­si d’habiter, se fai­sant proche. Dieu accepte habi­ter des mai­sons comme celle-ci dans le but de se faire OREILLE ATTENTIVE, ECOUTE. Ecoute des hommes et des femmes qui veulent bien venir se confier à Lui, s’ouvrir à Lui, s’abandonner à Lui. Oui nous avons besoin de Dieu. L’homme a besoin de Dieu, de sa misé­ri­corde, de son par­don, de son amour, de sa grâce. Nous fai­sons bien de venir le dimanche à la messe. En réa­li­té ser­vir Dieu n’ajoute rien à Dieu. Car Dieu n’a besoin de rien. Dieu se suf­fit à Lui-même. « Nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es mais ils nous rap­prochent de toi ». Nous ne devons donc pas rou­gir quand l’on parle de la messe et des autres célé­bra­tions comme si l’on exi­geait de nous quelque chose d’extraordinaire, comme si venir à la messe était un ser­vice, un tra­vail qui pro­fite au prêtre, à l’Evêque, aux sœurs ou encore à Dieu. Il en est de même pour ceux et celles qui sont consa­crés au ser­vice Dieu. L’engagement à ser­vir Dieu est d’abord un hon­neur, une grâce avant d’être une charge. En effet, tout consa­cré au Sei­gneur est d’abord une per­sonne sur qui Dieu a posé un regard aimant, affec­tueux, misé­ri­cor­dieux en pro­non­çant cette parole : « veux-tu me suivre ?». A l’origine de toute voca­tion il y a le regard aimant de Dieu, il y a le fait qu’un jour Dieu sort l’appelé de l’’anonymat. Oui celui que Dieu appelle à son ser­vice devient un pri­vi­lé­gié, un per­sonne mise à part, mise en exergue et béné­fi­ciant d’une atten­tion toute par­ti­cu­lière de la part de Dieu et de son Église. Chers amis consa­crés disons mer­ci au Sei­gneur pour le don de son appel et deman­dons-lui de nous gar­der cha­cun fidèle, d’une fidè­li­té ani­mée, nour­rie et enflam­mée par l’humilité et l’obéissance.

Chré­tiens mes frères, chré­tiennes mes sœurs, Le cœur plein de gra­ti­tude et de recon­nais­sance, entrons plus pro­fon­dé­ment dans cette célé­bra­tion en recueillant quelques miettes de la parole de Dieu de ce jour.

« Moi, je prie­rai le Père, et il vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera pour tou­jours avec vous : l’Esprit de véri­té »

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus fait une pro­messe : Moi, je prie­rai le Père, et il vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera pour tou­jours avec vous. Jésus part mais Il n’abandonne pas ses dis­ciples ; son œuvre ne s’arrête pas avec son départ, sa mort. Bien au contraire ! Moi je prie­rai le Père. Que demande Jésus à son Père ? Et le Père vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera tou­jours avec vous. Jésus pro­met et réa­lise sa pro­messe. Le jour de la pen­té­côte l’Esprit des­cend sur les apôtres. Dès ce jour les apôtres, rem­plis de l’Esprit sont enflam­més, illu­mi­nés, for­ti­fiés, enco­rua­gés dans leur foi. Désor­mais rien ne compte plus, sinon Jésus et l’expérience qu’ils ont faite de Lui. Aus­si, mena­cés de mort, mena­cés de ne plus par­ler de Jésus, ris­quant leur vie, ils répondent à leurs adver­saires : « Quant à nous, il nous est impos­sible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. »

Dans la pre­mière lec­ture nous voyons les apôtres Pierre et Jean en mis­sion à Sama­rie. « À leur arri­vée, ceux-ci prièrent pour ces Sama­ri­tains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ; en effet, l’Esprit n’était encore des­cen­du sur aucun d’entre eux : ils étaient seule­ment bap­ti­sés au nom du Sei­gneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur impo­sèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint. »

Chers amis, L’Eglise vit du témoi­gnage des apôtres. Elle se nour­rit de leur témoi­gnage ; témoi­gnage de ceux-là qui ont vécu avec Jésus, qui ont man­gé et bu avec Lui, ceux-là à qui Jésus a dit, après sa résur­rec­tion : « Tout pou­voir m’a été don­né au ciel et sur la terre. 19 Allez ! De toutes les nations faites des dis­ciples : bap­ti­sez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, 20 appre­nez-leur à obser­ver tout ce que je vous ai com­man­dé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 18–20).

Chers confir­mands de ce jour, Croyez vrai­ment en ce que vous faites. En ce jour vous deve­nez des temples de l’Esprit Saint. Par­lant de cet Esprit Jésus a dit qu’il est un DEFENSEUR, ESPRIT DE VERITE, qu’Il est envoyé pour être TOUJOURS AVEC NOUS, que le monde ne le connais pas et ne peut pas le rece­voir. C’est cet Esprit que vous allez rece­voir. Il sera votre com­pa­gnon, votre défen­seur toute votre vie durant. Il reste et res­te­ra caché au plus intime de vous-mêmes. Avec vous et en vous l’Esprit que vous rece­vez veut réa­li­ser les mêmes choses qu’Il a faites avec les apôtres, en leur temps.

Et nous chers confir­més de longue date. Qu’avons-nous fait de l’Esprit que nous avons reçu ? Quelle place Lui accor­dons-nous dans notre vie de tous les jours. Peut-être qu’en nous et dans notre vie Il reste à l’écart comme un étran­ger, un mendiant.

Et vous chers amis, qui aspi­rez au jour de votre bap­tême ou encore au jour de votre confir­ma­tion, aimez le Sei­gneur autant que vous le pou­vez, ser­vez-le avec toute votre per­sonne et votre volon­té. Il vous donne à chaque ins­tant la grâce qu’il vous faut.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du same­di 6 mai, messe à S. Jean-Paul II Baghan

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

D’abord grâces soient ren­dues à Dieu pour l’occasion qu’Il nous donne de vivre ces jours, cette messe, cette ren­contre. En tant que chré­tiens avons besoin de nous retrou­ver ain­si par­ti­cu­liè­re­ment autour de l’autel du Sei­gneur sur­tout les dimanches. L’auteur de l’épitre aux hébreux exhorte les fidèles en ces termes : « Ne délais­sons pas nos assem­blées, comme cer­tains en ont pris l’habitude,» (He 10, 25)

Chers amis,

Repre­nons quelques extraits de la parole de Dieu que nous venons d’entendre. Dans la pre­mière lec­ture, nous sommes avec S. Paul à Antioche de Pisi­die. Nous sommes aux pre­mières années d’’évangélisation. Paul s’adresse aux juifs, ses frères de race qui refuse d’accueillir sa parole. Alors Paul, dit à ses frères juifs qu’il va se tour­ner plu­tôt vers les païens c’est-à-dire ceux qui ne sont pas juifs. « En enten­dant cela, les païens étaient dans la joie et ren­daient gloire à la parole du Sei­gneur ; tous ceux qui étaient des­ti­nés à la vie éter­nelle devinrent croyants. Ain­si la parole du Sei­gneur se répan­dait dans toute la région. Mais les Juifs pro­vo­quèrent l’agitation par­mi les femmes de qua­li­té ado­rant Dieu, et par­mi les notables de la cité ». La pré­di­ca­tion de Paul porte du fruit et tout de suite, les mécon­tents sou­lèvent des gens et Paul est expul­sé d’Antioche de Pisidie.

Chers amis,

Je ne sais pas ce que cela sus­cite en vous, ce que nous enten­dons. Alors que la Parole de Dieu réjouit le cœur de cer­tains, cette même parole énerve d’autres. Alors que les uns accueillent avec joie la Parole de Dieu d’autres la rejette ain­si que ceux qui pro­clament cette parole. Jésus n’est pas tou­jours le bien­ve­nu chez tous les hommes. Jésus n’est pas tou­jours accueilli par­tout et par tous. La mis­sion conti­nue et doit conti­nuer. Ceux et celles qui accueillent Jésus et s’engagent à l’annoncer ne doivent pas à s’attendre à avoir tou­jours un accueil favo­rable et de leur per­sonne et de la parole dont ils sont porteurs.

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

Tenons fermes dans notre foi quel que soit ce qui nous arrive. Avant nous des hommes et des femmes ont endu­ré la fatigue, les insultes, les per­sé­cu­tions et bien d’autres souf­frances. Ils n’ont pas pour autant renon­cer. Ils ont tenu avec téna­ci­té, fer­me­té et désir d’arriver jusqu’au bout. Jésus, dur reste nous a pré­ve­nus : « Dans le monde, vous avez à souf­frir, mais cou­rage ! Moi, je suis vain­queur du monde. » (Jn 16, 33).

Que cette cha­pelle en construc­tion soit une béné­dic­tion pour tous, catho­liques et non chré­tiens. Encou­ra­gez-vous mutuel­le­ment et que d’années en années grâce aux efforts et sacri­fices de tous et de cha­cun, cette cha­pelle se rem­plisse davantage.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du dimanche 7 mai 2023

Père curé,

Chères sœurs consa­crées au Sei­gneur dans le ser­vice de l’Eglise

Auto­ri­tés poli­tiques et admi­nis­tra­tives et militaires

Véné­rables chefs traditionnels,

Chers membres des dif­fé­rents organes de consul­ta­tion (CPP, CPAE)

Chers confir­mands

Chers tous et chers amis,

Grâces soient ren­dues à Dieu qui dans sa pro­vi­dence ne se lasse pas de nous entou­rer et de nous conduire. Qu’Il soit donc béni, loué et sanc­ti­fié dans le temps et l’éternité.

Mer­ci à vous tous pour l’accueil et le séjour. En effet je salue vous tous qui êtes venus de Baghan, Sank­pa­li, Boung­ba, Binak­pal­ba, Kpa­lou. Mer­ci pour l’accueil que vous m’avez réser­vé lors de mon pas­sage dans vos com­mu­nau­tés durant ces jours. Je sais que la pré­pa­ra­tion de cette visite, vous a coû­té des sacri­fices et du tra­vail. Soyez en remer­cié et que Dieu vous en récompense.

Mer­ci à vous père Cyriaque pour l’enthousiasme et le cou­rage avec les­quels vous accom­plis­sez votre mis­sion de pas­teur de cette paroisse nou­vel­le­ment éri­gée. Avec vous je remer­cie le Sei­gneur pour le pres­by­tère en construc­tion, la cha­pelle S. Jean-Paul II à Baghan. Le finan­ce­ment de ces œuvres indis­pen­sables pour la mis­sion d’évangélisation, sont des signes d’encouragement de la part du Sei­gneur. Tout en admi­rant et encou­ra­geant le fort élan avec lequel vous et vos col­la­bo­ra­teurs pre­nez les choses, il faut tenir compte du fait qu’il faut beau­coup de patience, de dou­ceur et d’endurance dans l’œuvre de l’évangélisation. Nous devons être patient à l’image de Dieu qui sait attendre, espé­rer en souf­frant. Il tient compte de notre len­teur à com­prendre et à suivre.

En ce temps-là, Jésus disait à ses dis­ciples : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi ».

Chers amis,

Dans cet évan­gile, nous sommes à la veille de la pas­sion et de la mort de Jésus. Jésus prend son der­nier repas avec ses intimes. A cette occa­sion, Il leur laisse ses der­nières volon­tés, son tes­ta­ment. Les apôtres com­prennent que l’heure de la sépa­ra­tion est toute proche. Ils sont donc trou­blés, bou­le­ver­sés. Jésus les ras­sure : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi.’’. Dans la mai­son de mon Père, il y a de nom­breuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous pré­pa­rer une place’ ? » Mal­gré ces réponses, les ques­tions fusent de par­tout. Tho­mas, Phi­lippe, tous posent des ques­tions qui laissent croire qu’ils n’ont pas com­pris tout de Jésus. Et pour­tant pen­dant trois (3) années, Jésus les a for­més, entrai­nés, pré­pa­rés. Quand, en effet, Il par­lait aux autres en para­boles Il leur expli­quait tout. « A vous leur disait-il, il est don­né de connaître les mys­tères du Royaume de Dieu. » Mal­gré tout cela bien de choses res­tent encore à décou­vrir, à com­prendre pour les apôtres. « Il y a si long­temps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Phi­lippe ! »

Même après la résur­rec­tion Jésus aura encore à reve­nir, expli­quer convaincre. Nous nous rap­pe­lons l’évangile du dimanche pas­sé, les dis­ciples d’Emmaüs : « ‘’Esprits sans intel­li­gence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les pro­phètes ont dit » Jésus ne se fatigue pas d’expliquer. Il tient compte de la fai­blesse de l’homme. Il s’adapte aux limites de l’homme. Quel que soit votre degré de foi, quel que soit le nombre d’années de vie chré­tienne, de vie consa­crée, quel que soient vos années de sacer­doce minis­té­riel, d’épiscopat le mys­tère de Jésus reste et res­te­ra au-des­sus de votre com­pré­hen­sion. C’est au jour le jour, avec cou­rage et humi­li­té, audace et confiance qu’il faut cher­cher à entrer dans le mys­tère auquel nous croyons. Il ne faut pas avoir peur de poser des ques­tions à Jésus pour com­prendre, comme les apôtres l’ont fait. Il ne faut pas se fati­guer de lire la parole de Dieu, de l’étudier, de la méditer.

Chers caté­chistes, c’est vrai que vous avez reçu une for­ma­tion. C’est vrai que vous ensei­gnez la caté­chèse mais vous avez encore et tou­jours à conti­nuer vous-mêmes par creu­ser, bêcher pour tou­jours mieux com­prendre ce que vous savez déjà. Car ce dont il s’agit c’est de péné­trer chaque jour un peu plus le cœur de Jésus, l’intimité de Jésus. Vos réunions men­suelles peuvent et doivent être des lieux d’approfondissement de votre connais­sance de Jésus.

Chers chré­tiens, confir­més ou non, mariés ou non, consa­crés ou non, appre­nons à faire de notre vie un appren­tis­sage conti­nue de la vie de Jésus. Plus vous cher­chez à com­prendre Jésus, son mys­tère et son Evan­gile plus vous avez soif de Lui et plus des che­mins de vie et de sain­te­té s’ouvrent dans votre cœur et plus vous êtes len­te­ment, peti­te­ment mais sûre­ment trans­fi­gu­ré en Jésus. Où donc aller à cette école de la connais­sance de Jésus ? Les lieux sont nom­breux et variés : la messe, la caté­chèse, les mou­ve­ments d’action catho­lique, les groupes de prières, les réunions des com­mu­nau­tés chré­tiennes de base (CCB).

La connais­sance de Jésus n’est pas une ques­tion du nombre des années de caté­chèse ni du nombre d’années de for­ma­tion ou des études aus­si hautes fussent-elles. La connais­sance de Jésus est une ques­tion de toute la vie. Car il est ques­tion de faire l’expérience de Jésus. Et cela dure depuis le jour où nous ren­con­trons Jésus jusqu’à notre départ de ce monde vers Dieu le Père.

Cher père curé

Mes sœurs consa­crées au Seigneur

Chers fidèles

Et toi Jacques LONGA

Ecou­tons ces paroles de la lettre aux hébreux : « Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur sou­mis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à rendre compte. Ain­si, ils accom­pli­ront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun pro­fit. » (He 13, 17).

Fai­sons-nous confiance mutuel­le­ment. Encou­ra­geons-nous les uns les autres. Prions les uns pour les autres.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Same­di 29 : Sainte Cathe­rine de Sienne

Aujourd’hui nous célé­brons une sainte : Cathe­rine de Sienne. C’est une femme. Elle est morte à 33 ans. Durant sa vie s’est effor­cé d’aimé le Christ en aimant aus­si l’Eglise. Dans ce sens elle a prié beau­coup pour le pape. L’amour de Dieu ren­voie à l’amour de l’Eglise. L’amour de Dieu et l’amour du pro­chain sont deux (2) faces de l’unique médaille que consti­tue la foi. Vous ne pou­vez pas pré­tendre aimer Dieu en mépri­sant l’Eglise. Vous ne pou­vez pas gran­dir dans l’amour de Dieu sans que croisse en vous l’amour de l’Eglise. La rai­son est simple : l’Eglise est le corps du Christ. Pre­nons l’exemple de S. Paul. Sur la route de Damas Paul entend une voix lui dire : « Saul, Saul pour­quoi me per­sé­cutes-tu ? Paul répon­dit « qui es-tu ? » La voix reprit : « Je suis Jésus de Naza­reth que tu per­sé­cutes ». En fait Paul, nous le savons, per­sé­cu­tait les chré­tiens. Qui touche aux chré­tiens touchent à Jésus car l’Eglise c’est le Corps du Christ. Lui-même, par­lant de son retour dans la gloire affirme : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40).

« À par­tir de ce moment, beau­coup de ses dis­ciples s’en retour­nèrent et ces­sèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : ‘’Vou­lez-vous par­tir, vous aus­si ?’’ Simon-Pierre lui répon­dit : ‘’Sei­gneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éter­nelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu.’’ »

Nous sommes ici au cha­pitre 6 de S. Jean. Jésus après la mul­ti­pli­ca­tion des pains, donne un ensei­gne­ment sur le pain de vie qui des­cend du ciel. Et il affirme : « si vous me man­gez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éter­nelle et moi je le res­sus­ci­te­rai au der­nier jour » Par­mi ceux et celles qui le sui­vaient il y en a qui ont dit « cette parole est dure ». Et alors beau­coup ces­sèrent de le suivre. C’est alors que Jésus se tour­nant vers ces apôtres leur demande : « vou­lez-vous par­tir vous aus­si ». Jésus a besoin de per­sonnes sûres ; des per­sonnes sur qui Il peut comp­ter. Il a besoin de per­sonnes qui l’écoutent et accueillent ses paroles en tota­li­té même quand elles paraissent dures, dif­fi­ciles à com­prendre et à accep­ter. Il n’est pas facile d’être chré­tien. Cela n’est pas facile comme cela n’a pas été facile pour Jésus de vivre au milieu des hommes ne cher­chant et n’accomplissant que la volon­té de son Père. Pour avoir cher­ché à être fidèle à son Père jusqu’au bout Jésus a ren­con­tré et assu­mé avec cou­rage et libre­ment la croix. La vie chré­tienne, disait un Evêque, est une médaille : sur une face c’est la grâce et sur l’autre face c’est la croix. A chaque grâce cor­res­pond une croix.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Dimanche 30 avril, dimanche du Bon pas­teur, Jour­née de prière pour les vocations.

Père Zéphy­rin LODIGUENA, curé de cette paroisse

Père Salo­mon, vicaire épis­co­pal char­gé de la vie consa­crée et vicaire de cette paroisse

Chers can­di­dats à la confirmation

Vous membres du Conseil Pas­to­ral Parois­sial (CPP).

Chers membres du Conseil Parois­sial pour les Affaires Eco­no­miques (CPAE)

Chers caté­chistes et vous tous qui êtes venus de toutes les com­mu­nau­tés chré­tiennes de la paroisse

Chers jeunes et chers tous

Avec vous et en votre nom je dis mer­ci au Sei­gneur pour ces jours qu’Il nous donne dans sa Pro­vi­dence. L’œuvre de Dieu se réa­lise len­te­ment, peti­te­ment mais sûre­ment dans le quo­ti­dien de la vie de cha­cun d’entre nous et dans les réa­li­tés de nos familles, de nos Com­mu­nau­tés Chré­tiennes de Base (CCB) et celles de nos dif­fé­rents milieux de vie.

Dieu est et veut être pré­sent dans les moindres réa­li­tés de la vie et de l’histoire des hommes. Depuis l’Incarnation du Fils de Dieu, l’histoire des hommes, la vie des hommes est le lieu de la révé­la­tion et du don de Dieu. Pre­nons donc au sérieux notre quo­ti­dien. Ne négli­geons rien de notre vie. Offrons tout à Dieu et vivons tout avec la cer­ti­tude que Dieu s’en sert pour l’accomplissement de son œuvre d’amour. Pour celui qui croit, il n’y a rien qui soit sous­trait à l’action sanc­ti­fi­ca­trice de Dieu. Ain­si, il nous faut croire, par exemple, que durant ces de visite pas­to­rale, Dieu est pré­sent et agis­sant. Vivons donc les dif­fé­rentes ren­contres et les dif­fé­rentes acti­vi­tés en étant conscients que Dieu est à l’œuvre pour notre sanc­ti­fi­ca­tion per­son­nelle et pour l’avancement de son Royaume, dans cette paroisse, dans le dio­cèse et dans le monde entier.

Chers jeunes, chers confir­mands, chers amis

Nous sommes au dimanche 30 avril, 4^e dimanche, dimanche du Bon Pas­teur, dimanche de prière pour les voca­tions sacer­do­tales. En cette 60 jour­née, le mes­sage du pape Fran­çois a pour thème : « Voca­tion : grâce et mis­sion ». Ain­si, l’appel du Sei­gneur est une grâce, un don mais en même temps cet appel est un enga­ge­ment, enga­ge­ment à par­tir, sor­tir de soi et de chez soi[1]. Aucun jeune ne devient prêtre pour lui-même. On devient prêtre pour les autres, par amour des autres, pour la com­mu­nau­té et pour l’Eglise. Deve­nir prêtre c’est être pour les autres, se livrer au monde, se livrer soi-même pour les autres ; remettre sa vie, son his­toire entre les mains de Dieu pour qu’Il en fasse ce qu’Il veut ; pour qu’Il la conduise comme Il veut cela, à tra­vers l’Eglise. Le prêtre est pour la com­mu­nau­té ecclé­siale. La com­mu­nau­té ecclé­siale se sent et doit se sen­tir concer­née, inter­pel­lée par le prêtre, tout prêtre. Voi­là pour­quoi l’Eglise entière prie pour les voca­tions sacer­do­tales. Prions donc en ce jour pour les aspi­rants-sémi­na­ristes, les grands sémi­na­ristes. Je sai­sis l’occasion pour vous dire mer­ci au nom des grands sémi­na­ristes, ceux de votre paroisse, ceux que vous accueillez en stage et ceux que l’un ou l’autre aide, accom­pagne. Que Dieu nous donne les forces et les moyens pour mieux nous orga­ni­ser afin de mieux réponde à nos devoirs et res­pon­sa­bi­li­tés dans ce domaine des voca­tions sacer­do­tales. En priant pour les voca­tions, en effet, nous devons nous sen­tir tous inter­pe­lés, nous c’est-à-dire parois­siens, vous les jeunes, nous prêtres. Nous vou­lons des prêtres, deux (2) trois (3) pour nos paroisses. C’est une bonne chose. Cepen­dant nous devons nous rap­pe­ler ceci : ce que nous don­nons à voir et à entendre du prêtre rejaillit sur les jeunes. Et nous jeunes, nous qui sommes indif­fé­rents, nous qui cri­ti­quons, nous qui hési­tons, nous qui dou­tons livrons-nous au feu de l’Esprit Saint. L’Esprit nous puri­fie­ra. Il puri­fie­ra nos cœurs, nos men­ta­li­tés, notre regard sur les prêtres et sur l’Eglise.

La voca­tion engage chaque jeune à se poser la ques­tion sui­vante : QUEL SENS DONNER A MA VIE ? Jeune en ce jour, pose-toi cette ques­tion : « quel sens est-ce que je donne à ma vie ? »

Per­met­tez chers jeunes et confir­mands que je par­tage avec vous l’histoire d’un jeune homme. Appe­lons-le Joachin.

Après les son­dages pour la confir­ma­tion qui devait avoir lieu à la solen­ni­té de la Pen­te­côte, un Evêque a vou­lu s’entretenir per­son­nel­le­ment avec les confir­mands dont il a été lui-même caté­chiste. C’est ain­si qu’il les reçus tous, un à un. Quand ce fut le tour de Joa­chin, l’entretien por­ta non pas sur le son­dage mais sur tout autre chose. Ecou­tons plu­tôt. D’entrée de jeu l’Evêque deman­da à Joa­chin : « Quelle classe fais-tu ? » « Je suis en ter­mi­nale » répon­dit-il. « Que penses-tu faire après le bac­ca­lau­réat ? » Joa­chin répon­dit : « J’avais le désir de deve­nir prêtre. Mais, depuis, ce désir m’a quit­té ; Après le bac je veux aller à l’université. Au bout de trois (3) années, j’espère avoir la licence pour m’engager dans la fonc­tion publique afin d’aider mes parents qui ont beau­coup souf­fert pour moi. » L’Evêque, sou­riant, répli­qua : « le désir, voi­là une manière pour Dieu d’attirer à Lui » Par­tant de là, l’Evêque entre­tint le jeune sur la voca­tion sacer­do­tale. Il le fit avec une telle convic­tion sans tou­te­fois for­cer qu’en sor­tant de là le jeune homme n’était plus le même. Plus tard Joa­chin se sou­ve­nant de cette ren­contre dira : « Ce jour-là je me posai pour la pre­mière fois de mon his­toire la ques­tion du sens à don­ner à ma vie. Ma vie quelle sens elle a ? Quelle poids, quelle orien­ta­tion je veux lui don­ner ? Tra­vailler gagner de l’argent oui. Mais est-ce tout ? »

Aujourd’hui Joa­chin est prêtre. Et il ne s’en plaint pas.

Chers amis,

La voca­tion, en réa­li­té est réponse à la soif de bon­heur qui habite le cœur de l’homme. Répondre à sa voca­tion c’est don­ner un sens à ma vie. Quel poids quel goût, quelle saveur est-ce que je veux don­ner à ma vie ? En cher­chant à répondre à ces ques­tions, il est fort pro­bable que tu découvres et réponde à ta vocation.

Le Sei­gneur est mon ber­ger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

Chers tous,

Jésus est le bon pas­teur qui nous conduit. Fai­sons-Lui confiance.

Chers prêtres

Mer­ci pour le ser­vice de l’Evangile que vous ren­dez dans cette paroisse. Vous et moi nous avons à repro­duire les traits du bon pas­teur au milieu du peuple à nous confier. Effor­çons-nous avec nos qua­li­tés et nos défauts, nos forces et nos fai­blesses. Le cœur du bon pas­teur et ses bras sont ouverts à tous, pour tous et pour accueillir tous, sans exclure per­sonne. Le Bon pas­teur connaît ses bre­bis et appelle cha­cune par son nom. Evêque, prêtre tu dois t’efforcer de connaître autant que faire se peut les per­sonnes qui te sont confiées, leurs goûts, leurs besoins, leurs fai­blesses, les richesses inouïes enfouies en chacun.

Chers parents,

Si Jésus frappe à la porte de l’un de vos enfants, aidez-le à répondre adé­qua­te­ment à cet appel.

Et vous fidèles de cette paroisse,

Priez pour vos prêtres. Aimez-les. Sou­te­nez-les. Ecou­tez-les en ce qu’ils peuvent vous dire au nom de Dieu et de son Eglise.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Lun­di 1^er mai : Messe à la sta­tion mère

Père curé

Père vicaire,

Chers amis,

Avant toute chose mer­ci au Sei­gneur pour le don de ce jour, pre­mier mai, fête de S. Joseph, tra­vailleur. Aujourd’hui s’ouvre devant nous le 5^e mois de l’année 2023, mois dédié à Marie, la Mère de Jésus, Mère de l’Eglise et Mère des hommes, notre Mère. A elle et à son époux Joseph je confie les tra­vailleurs du monde entier, les per­sonnes, les ins­ti­tu­tions et tous les acteurs impli­qués dans le monde de l’emploi et du tra­vail. Bonne fête à vous, frères et sœurs enga­gés dans le monde du tra­vail. S. Paul dans sa 2^e lettre aux Thes­sa­lo­ni­ciens enseigne : « Et quand nous étions chez vous, nous vous don­nions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas tra­vailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous appre­nons que cer­tains d’entre vous mènent une vie déré­glée, affai­rés sans rien faire. À ceux-là, nous adres­sons dans le Sei­gneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils tra­vaillent dans le calme pour man­ger le pain qu’ils auront gagné. » (2Th 3, 10–12). Selon cet ensei­gne­ment le chré­tien doit être une per­sonne qui aime le tra­vail. La paresse et l’oisiveté doivent être exclues du voca­bu­laire et de la gram­maire de vie du chré­tien. Et quand on parle de tra­vail ne pen­sons pas seule­ment au fait d’être enga­gé avec un salaire à la fin du mois. Il y a bien sûr cela. Mais au-delà de cette dimen­sion, il est ici ques­tion de mettre nos talents et nos com­pé­tences au ser­vice de l’humanité entière. Cha­cun de nous regorge de talents. En effet, Dieu a dépo­sé en cha­cun de nous des dons, des talents. Nous avons pour mis­sion, cha­cun pour sa part, de décou­vrir nos talents et de les mettre au ser­vice des autres. Le tra­vail, quel qu’il soit est une haute forme de cha­ri­té fra­ter­nelle. Faire bien son tra­vail épa­noui l’homme, le fait gran­dir, l’ennoblit et le rend par­ti­ci­pant du Dieu Créa­teur de toute chose. C’est dans ce sens que S. Paul écrit : « Quel que soit votre tra­vail, faites-le de bon cœur, comme pour le Sei­gneur et non pour plaire à des hommes : vous savez bien qu’en retour vous rece­vrez du Sei­gneur votre héri­tage. C’est le Christ, le Sei­gneur, que vous ser­vez. » (Col 3, 23–24).

Chers amis,

Culti­vons tous ces valeurs liées au tra­vail : hon­nê­te­té et tem­pé­rance, force et pru­dence, cou­rage, patience et per­sé­vé­rance. Aidons Dieu dans son enga­ge­ment en faveur de la per­sonne humaine. A tra­vers notre tra­vail, œuvrons à l’avènement d’un monde nou­veau, avè­ne­ment du Règne de Dieu. Tous nous avons à impré­gner les réa­li­tés ter­restres de l’esprit de l’Evangile, de l’Esprit du Christ. Il me plaît de ter­mi­ner mon pro­pos en fai­sant appel à la para­bole des talents : « C’est comme un homme qui par­tait en voyage : il appe­la ses ser­vi­teurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troi­sième un seul talent, à cha­cun selon ses capa­ci­tés. Puis il par­tit. Aus­si­tôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creu­ser la terre et cacha l’argent de son maître. Long­temps après, le maître de ces ser­vi­teurs revint et il leur deman­da des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, pré­sen­ta cinq autres talents et dit : “Sei­gneur, tu m’as confié cinq talents ; voi­là, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui décla­ra : “Très bien, ser­vi­teur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confie­rai beau­coup ; entre dans la joie de ton seigneur.”

« Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aus­si et dit : “Sei­gneur, je savais que tu es un homme dur : tu mois­sonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répan­du le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voi­ci. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répli­qua : “Ser­vi­teur mau­vais et pares­seux, tu savais que je mois­sonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répan­du. Alors, il fal­lait pla­cer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrou­vé avec les inté­rêts. Enle­vez-lui donc son talent et don­nez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on don­ne­ra encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se ver­ra enle­ver même ce qu’il a. Quant à ce ser­vi­teur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres exté­rieures ; là, il y aura des pleurs et des grin­ce­ments de dents !” » (Mt 25, 14–21. 24–30).

Chers amis,

Comme nous le consta­tons, en termes de talents reçus de Dieu il n’est pas ques­tion de quan­ti­té. Les ser­vi­teurs ont reçu cha­cun quelque chose. Le pro­blème est de faire tra­vailler selon les talents reçus. Ain­si, en prin­cipe il ne devrait pas y avoir de jalou­sie ou d’envie. Il est, en défi­ni­tive ques­tion de l’effort pour faire fruc­ti­fier ce que tu as reçu. « A cha­cun il est don­né de mani­fes­ter l’Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12, 7)

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

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[1] Pape Fran­çois, Voca­tion : grâce et mis­sion, mes­sage pour la jour­née mon­diale des mis­sions, 30 avril 2023, 4^e dimanche de Pâques, dimanche du Bon pasteur.