Pères vicaire géné­ral et épiscopal,

Père Jérôme res­pon­sable de la com­mis­sion dio­cé­saine des pèle­ri­nages catholiques,

Père Sam­son HOZO, curé de la paroisse Notre Dame des Douleurs

Consa­crés reli­gieux et laïcs

Chers jeunes, Chers parents et éducateurs

Audi­teurs et audi­trices de RMT/K et des autres médias

Chers tous,

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. ‘’vous êtes tous frères’’ (Mt 23, 8). Tel est le thème de ce 4^e pèle­ri­nage dio­cé­sain des jeunes.

Mer­ci à vous membres de la com­mis­sion dio­cé­saine des pèle­ri­nages dio­cé­sains pour le sérieux mani­fes­té dans la pré­pa­ra­tion de ce jour. A vous tous qui, à dif­fé­rents niveaux, avez ren­du pos­sible ce jour, merci.

L’expérience enseigne que l’un des che­mins d’épanouissement et de crois­sance per­son­nels est le don de soi aux autres et pour les autres, le ser­vice ren­du aux autres. Le repli sur soi, la recherche effré­née et égoïste de soi et de ses propres et seuls inté­rêts nuisent à toute crois­sance humaine et spi­ri­tuelle. Les grands hommes, les grandes per­sonnes qui ont mar­qué ou qui marquent l’humanité et l’histoire de l’humanité sont des per­sonnes dévouées au bien des autres qu’elles consi­dèrent comme frères et sœurs. Ce des per­sonnes qui empruntent les che­mins de la fra­ter­ni­té ; une fra­ter­ni­té ouverte à tous ; une fra­ter­ni­té qui, en réa­li­té est le fruit d’un cœur qui bat pour le bien des autres.

Chers jeunes si vous vou­lez un monde meilleur que celui que vous cri­ti­quez aujourd’hui, à tort ou à rai­son, un monde accueillant et où cha­cun trouve sa part, com­men­cez par imi­ter ces grands hommes qui ont mar­qué l’histoire de l’humanité. Dans sa lettre aux Phi­lip­piens, S. Paul enseigne : « ne soyez jamais intri­gants ni vani­teux, mais ayez assez d’humilité pour esti­mer les autres supé­rieurs à vous-mêmes. Que cha­cun de vous ne soit pas pré­oc­cu­pé de ses propres inté­rêts ; pen­sez aus­si à ceux des autres. Ayez en vous les dis­po­si­tions qui sont dans le Christ Jésus » (Phi 2, 3–5).

Oui chers jeunes, chers tous, que Dieu nous donne de gou­ter à la joie et au bon­heur d’être au ser­vice les uns des autres, recher­chant le bien des autres.

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. ‘’vous êtes tous frères’’ (Mt 23, 8)

Nous avons eu à médi­ter le thème sur­tout durant la marche de ce jour. Je vous dis mer­ci pour le sérieux de votre démarche. Votre ave­nir, votre vie se construisent ain­si à tra­vers le sérieux que vous met­tez à vivre des occa­sions comme celles-ci. Elles sont l’expression et la mani­fes­ta­tion de la foi ; elles sont célé­bra­tion aus­si bien de Dieu que de la vie. En réa­li­té un des meilleurs moyens de toute réus­site est l’application en tout ce que l’on fait et vit. Déci­dez-vous donc à être des jeunes qui savent orga­ni­ser leur temps et leur vie à la lumière de la foi ; des jeunes tra­vailleurs, des jeunes qui savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils cherchent des jeunes qui n’ignorent pas ce qu’ils sont et qu’ils sont appe­lés à deve­nir. L’Eglise, vos parents et toute la socié­té comptent beau­coup sur vous. Ils vous font confiance. Méri­tez cette confiance.

Oui chers tous, il faut faire confiance aux jeunes. Car ces deniers, dans la majo­ri­té des cas, veulent réus­sir. Ils veulent prendre leur part de res­pon­sa­bi­li­té dans la construc­tion de leur per­sonne et de leur per­son­na­li­té, de leur ave­nir et de leur vie. Leur fougue, leur atti­tude qui frise par­fois, l’indiscipline est en réa­li­té l’expression du désir de s’affirmer, de se faire entendre.

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. « vous êtes tous frères » (Mt 23, 8). Gué­rir. Ce verbe à lui seul ren­voie à l’urgence de l’action. Gué­rir, un appel pres­sant. Gué­rir ren­voie à une réa­li­té, triste réa­li­té. Gué­rir oui mais de quoi ? L’on ne gué­rit que ce qui est malade, bles­sé. Toute mala­die a une cause. Cause loin­taine ou immé­diate. Cause connue ou incon­nue. Le monde est bles­sé et pour le gué­rir le remède c’est la fra­ter­ni­té. Fra­ter­ni­té com­prise dans le sens biblique, dans le sens que lui donne la foi. Pour nous en don­ner une idée écou­tons Jésus dans l’évangile selon S. Mat­thieu : « Les scribes et les pha­ri­siens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et obser­vez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. (…) ils aiment rece­voir des gens le titre de Rab­bi. Pour vous, ne vous faites pas don­ner le titre de Rab­bi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous ensei­gner, et vous êtes tous frères. Ne don­nez à per­sonne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus don­ner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand par­mi vous sera votre ser­vi­teur. Qui s’élèvera sera abais­sé, qui s’abaissera sera élevé. »

Jésus est le Maître, Maître en abso­lu. Le Maître qui enseigne. Le SEUL Maître qu’il faut écou­ter et suivre. Une seule voix, un seul che­min, une même des­ti­na­tion. Si nous vou­lons un monde gué­ri, gué­ri de ses bles­sures, gué­ri de l’indifférence, met­tons-nous tous à l’école de Jésus et de son Evan­gile : « Moi, je suis le bon pas­teur, le vrai ber­ger, qui donne sa vie pour ses bre­bis. Moi, je suis venu pour que les bre­bis aient la vie, la vie en abon­dance. » (Jn 10, 11–10) Ou encore : « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être ser­vi, mais pour ser­vir, et don­ner sa vie en ran­çon pour la mul­ti­tude. » (Mt 20, 28).

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.