Pères vicaire géné­ral et épiscopal,

Père Jérôme res­pon­sable de la com­mis­sion dio­cé­saine des pèle­ri­nages catholiques,

Père Sam­son HOZO, curé de la paroisse Notre Dame des Douleurs

Consa­crés reli­gieux et laïcs

Chers jeunes, Chers parents et éducateurs

Audi­teurs et audi­trices de RMT/K et des autres médias

Chers tous,

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. ‘’vous êtes tous frères’’ (Mt 23, 8). Tel est le thème de ce 4^e pèle­ri­nage dio­cé­sain des jeunes.

Mer­ci à vous membres de la com­mis­sion dio­cé­saine des pèle­ri­nages dio­cé­sains pour le sérieux mani­fes­té dans la pré­pa­ra­tion de ce jour. A vous tous qui, à dif­fé­rents niveaux, avez ren­du pos­sible ce jour, merci.

L’expérience enseigne que l’un des che­mins d’épanouissement et de crois­sance per­son­nels est le don de soi aux autres et pour les autres, le ser­vice ren­du aux autres. Le repli sur soi, la recherche effré­née et égoïste de soi et de ses propres et seuls inté­rêts nuisent à toute crois­sance humaine et spi­ri­tuelle. Les grands hommes, les grandes per­sonnes qui ont mar­qué ou qui marquent l’humanité et l’histoire de l’humanité sont des per­sonnes dévouées au bien des autres qu’elles consi­dèrent comme frères et sœurs. Ce des per­sonnes qui empruntent les che­mins de la fra­ter­ni­té ; une fra­ter­ni­té ouverte à tous ; une fra­ter­ni­té qui, en réa­li­té est le fruit d’un cœur qui bat pour le bien des autres.

Chers jeunes si vous vou­lez un monde meilleur que celui que vous cri­ti­quez aujourd’hui, à tort ou à rai­son, un monde accueillant et où cha­cun trouve sa part, com­men­cez par imi­ter ces grands hommes qui ont mar­qué l’histoire de l’humanité. Dans sa lettre aux Phi­lip­piens, S. Paul enseigne : « ne soyez jamais intri­gants ni vani­teux, mais ayez assez d’humilité pour esti­mer les autres supé­rieurs à vous-mêmes. Que cha­cun de vous ne soit pas pré­oc­cu­pé de ses propres inté­rêts ; pen­sez aus­si à ceux des autres. Ayez en vous les dis­po­si­tions qui sont dans le Christ Jésus » (Phi 2, 3–5).

Oui chers jeunes, chers tous, que Dieu nous donne de gou­ter à la joie et au bon­heur d’être au ser­vice les uns des autres, recher­chant le bien des autres.

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. ‘’vous êtes tous frères’’ (Mt 23, 8)

Nous avons eu à médi­ter le thème sur­tout durant la marche de ce jour. Je vous dis mer­ci pour le sérieux de votre démarche. Votre ave­nir, votre vie se construisent ain­si à tra­vers le sérieux que vous met­tez à vivre des occa­sions comme celles-ci. Elles sont l’expression et la mani­fes­ta­tion de la foi ; elles sont célé­bra­tion aus­si bien de Dieu que de la vie. En réa­li­té un des meilleurs moyens de toute réus­site est l’application en tout ce que l’on fait et vit. Déci­dez-vous donc à être des jeunes qui savent orga­ni­ser leur temps et leur vie à la lumière de la foi ; des jeunes tra­vailleurs, des jeunes qui savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils cherchent des jeunes qui n’ignorent pas ce qu’ils sont et qu’ils sont appe­lés à deve­nir. L’Eglise, vos parents et toute la socié­té comptent beau­coup sur vous. Ils vous font confiance. Méri­tez cette confiance.

Oui chers tous, il faut faire confiance aux jeunes. Car ces deniers, dans la majo­ri­té des cas, veulent réus­sir. Ils veulent prendre leur part de res­pon­sa­bi­li­té dans la construc­tion de leur per­sonne et de leur per­son­na­li­té, de leur ave­nir et de leur vie. Leur fougue, leur atti­tude qui frise par­fois, l’indiscipline est en réa­li­té l’expression du désir de s’affirmer, de se faire entendre.

« La fra­ter­ni­té pour gué­rir le monde. « vous êtes tous frères » (Mt 23, 8). Gué­rir. Ce verbe à lui seul ren­voie à l’urgence de l’action. Gué­rir, un appel pres­sant. Gué­rir ren­voie à une réa­li­té, triste réa­li­té. Gué­rir oui mais de quoi ? L’on ne gué­rit que ce qui est malade, bles­sé. Toute mala­die a une cause. Cause loin­taine ou immé­diate. Cause connue ou incon­nue. Le monde est bles­sé et pour le gué­rir le remède c’est la fra­ter­ni­té. Fra­ter­ni­té com­prise dans le sens biblique, dans le sens que lui donne la foi. Pour nous en don­ner une idée écou­tons Jésus dans l’évangile selon S. Mat­thieu : « Les scribes et les pha­ri­siens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et obser­vez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. (…) ils aiment rece­voir des gens le titre de Rab­bi. Pour vous, ne vous faites pas don­ner le titre de Rab­bi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous ensei­gner, et vous êtes tous frères. Ne don­nez à per­sonne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus don­ner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand par­mi vous sera votre ser­vi­teur. Qui s’élèvera sera abais­sé, qui s’abaissera sera élevé. »

Jésus est le Maître, Maître en abso­lu. Le Maître qui enseigne. Le SEUL Maître qu’il faut écou­ter et suivre. Une seule voix, un seul che­min, une même des­ti­na­tion. Si nous vou­lons un monde gué­ri, gué­ri de ses bles­sures, gué­ri de l’indifférence, met­tons-nous tous à l’école de Jésus et de son Evan­gile : « Moi, je suis le bon pas­teur, le vrai ber­ger, qui donne sa vie pour ses bre­bis. Moi, je suis venu pour que les bre­bis aient la vie, la vie en abon­dance. » (Jn 10, 11–10) Ou encore : « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être ser­vi, mais pour ser­vir, et don­ner sa vie en ran­çon pour la mul­ti­tude. » (Mt 20, 28).

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Père rec­teur et père formateurs

Chers aspi­rants séminaristes

Nous venons d’avoir des moments d’échanges, ceci dans le cadre de cette fête qui est la nôtre, fête de la Chaire de S. Pierre. Mer­ci à vous pères for­ma­teurs et à vous aspi­rants sémi­na­ristes pour ce temps accor­dé expres­sion de la consé­cra­tion future et actuelle de notre temps et de notre per­sonne à Dieu au ser­vice de son Eglise.

Chaire de S. Pierre. « Qui est-il donc Pierre ? C’est l’apôtre qui fait l’expérience de la des­cente au plus pro­fond de sa propre misère et fra­gi­li­té en reniant son Maître en face d’une ser­vante, d’un ser­vi­teur ; renie­ment au moment même où il fal­lait qu’il montre son amour indé­fec­tible pour Jésus. ‘’Et aus­si­tôt, comme il par­lait le coq chan­ta. Se retour­nant Jésus posa son regard sur Pierre. Celui-ci, se rap­pe­lant la parole du Sei­gneur, sor­tit et pleu­ra amè­re­ment’’ (Cf. Lc. 22, 60–62). Pierre, c’est l’expression de la fra­gi­li­té humaine dans son pré­somp­tueux audace de ser­vir le Sei­gneur et mou­rir pour lui et qui, le moment venu, se sent inca­pable, tremble et s’écroule mais tou­jours prêt à se reprendre, hum­ble­ment. Pierre c’est l’apôtre petit, trem­blant et faible mais qui est grand par son humi­li­té et son pro­fond regret.

Pierre, c’est l’apôtre qui, après les évè­ne­ments de la pas­sion de Jésus, retourne à son occu­pa­tion pre­mière : ‘Je vais à la pêche dit-il à ses com­pa­gnons. Nous y allons avec toi lui répon­dirent les autres’’ (Jn 21, 1–3). Et voi­là que c’est là, sur le rivage, qu’il est rejoint par Jésus. Jésus le rejoint en ce qu’il est, à la place où il est, tout comme s’il n’y avait rien eu. Jésus aime. Il est égal à lui-même dans l’amour. L’amour vrai est tou­jours actuel. Il ne vieillit pas et ne change pas. Après l’expérience de la pas­sion Jésus ne se décou­rage pas de Pierre. Il croit encore en lui. Et il vient le lui dire, lui renou­ve­ler sa confiance et son espé­rance. ‘‘Pierre m’aimes-tu ?’’ ‘‘Sei­gneur tu sais tout, tu sais que bien je t’aime. ‘’Pais mes agneaux’’. Oui le Sei­gneur sait tout. Il sait la fai­blesse de Pierre. Il sait ses peurs à lui, ses chutes. Il sait ce qu’il est. Mais sur­tout il voit et sait la géné­ro­si­té de son cœur. Il sait qu’au-delà, qu’au milieu des chutes et rechutes de Pierre, il y a l’amour. L’amour appelle l’amour n’est-ce pas ? A l’amour de Dieu, l’homme doit répondre par l’amour. Mais si l’amour de Dieu est égal à lui-même, celui de l’homme est chan­geant, fra­gile, chan­ce­lant, tra­ver­sé d’incertitudes, d’hésitations, de doutes et de brouillards mais c’est tout de même l’amour. Pierre a sui­vi Jésus tout le temps, depuis son appel au bord du lac de Gali­lée ; il a même été un témoin pri­vi­lé­gié de cer­tains moments par­ti­cu­liers de Jésus : la résur­rec­tion de la fille de Jaïre, la trans­fi­gu­ra­tion et l’agonie. [1]»

Pierre, rien ne le pré­des­ti­nait à deve­nir le pre­mier pape. Il est entré dans l’histoire par pure grâce divine. Ce jour-là sur les rives du lac de Gali­lée ce pêcheur, en lais­sant sa barque pour se lan­cer à la suite de Jésus, ne pou­vait s’imaginer ce qu’il aura à vivre mais sur­tout ce qu’il devien­dra. Ain­si la foi en Jésus Christ, la suite fidèle de Jésus, la réponse à l’appel de Dieu trans­forment et ouvrent à des richesses insoup­çon­nées et inattendues.

Que S. Pierre inter­cède pour nous. Que S. Pierre sou­tienne, éclaire et accom­pagne le Sou­ve­rain pon­tife François.

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place du ser­vi­teur humble et modeste.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

[1] Mgr Jacques Dan­ka LONGA, mai­son d’accueil SVD, Tchit­chao, le 17.1.2017

Excel­lences Mes­sei­gneurs, membres de la Socié­té du Verbe Divin (SVD),

Excel­lence Mgr Céles­tin-Marie GAOUA, Mer­ci pour votre pré­sence et votre par­ti­ci­pa­tion à cette fête de la foi. En tant qu’évêque du dio­cèse de Soko­dé vous nous rap­pe­lez que c’est au dio­cèse de Soko­dé que les Pères SVD ont posé leurs valises en 1974, année de leur retour au Togo. A tra­vers votre per­sonne nous saluons affec­tueu­se­ment vos pré­dé­ces­seurs, Mon­sei­gneur DJOLIBA Ambroise évêque émé­rite de Soko­dé et Mgr Chré­tien Mata­wo BAKPESSI qui a accueilli les Pères SVD en cette année 1974. Nous prions pour eux et pour le repos en Dieu de Chré­tien Mata­wo BAKPESSI.

Père vice géné­ral de la SVD, venu de Rome,

Père Marian SCHWARK, pro­vin­cial de la Socié­té du Verbe Divin (SVD) Togo/Benin

Chers pères concélébrant

Frères et sœurs consacrés

Mes­dames et mes­sieurs les élus locaux

Vous frères et sœurs des autres confes­sions religieuses

Chers frères et sœurs,

Qui que nous soyons et quelle que soit notre reli­gion, quelle que soit notre place sociale, ou encore dans l’église nous sommes tous là convo­qués par le Sei­gneur à l’occasion de deux évè­ne­ments impor­tants aus­si bien dans l’histoire de l’Eglise au Togo que dans celle du dio­cèse de Kara, de la Socié­té du Verbe Divin et de la paroisse Notre Dame de Lourdes.

En effet nous mar­quons les 70 de la paroisse NDL, votre paroisse. Que de grâces reçues depuis 70 ans ! Que d’âmes puri­fiées, sanc­ti­fiées, embel­lies, lavées dans le sang de l’Agneau et pré­sen­tées à Dieu le Père comme pré­mices agréables. Que de cœurs tou­chés et trans­for­més, que de per­sonnes valo­ri­sées, ren­dues heu­reuses et capables d’espérer de len­de­mains meilleurs grâce à la lumière de l’Evangile, grâce à la pré­sence et aux labeurs des humbles caté­chistes, des vaillants prêtres, frères, sémi­na­ristes, consa­crés. 70 ans de la paroisse NDL c’est tout cela. Il convient de remer­cier le Sei­gneur, même s’il est vrai que qu’il y a encore du travail.

Mer­ci au Sei­gneur pour les géné­ra­tions de fidèles chré­tiens, de caté­chistes, de pères et mères de familles, de prêtres, de consa­crés reli­gieux et laïcs qui ont entre­te­nus et conti­nuent d’entretenir la flamme de la foi et de l’Evangile en cette terre. Grâces soient ren­dues à Dieu pour cela, même s’il vrai que des champs res­tent entiè­re­ment en friche, des espaces non encore tou­chés ou atteints par l’Evangile.

70 ans de la paroisse NDL oui mais aus­si 50 ans du retour des mis­sion­naires de la Socié­té du Verbe divin au Togo. 1974–2024

Mes­sei­gneurs de la SVD venus du Gha­na, mer­ci pour votre pré­sence, signe et expres­sion de l’Eglise com­mu­nion. Vous êtes témoins de l’histoire de ce demi-siècle de la SVD au Togo. Par votre dépla­ce­ment en ces lieux vous mon­trez com­bien l’Evangile élar­git les cœurs, les ouvrant et livrant à l’espace uni­ver­sel comme lieu vital de celui qui croit, quelles que soient sa natio­na­li­té et son ori­gine. Votre dépla­ce­ment est le témoi­gnage de la fra­ter­ni­té ecclé­siale qui brise les fron­tières et construit les ponts. Que Dieu vous bénisse et vous en récompense !

Père vice supé­rieur géné­ral de la SVD, mer­ci d’avoir fait le dépla­ce­ment de Gué­rin-Kou­ka. De retour à Rome trans­met­tez notre gra­ti­tude et notre recon­nais­sance au supé­rieur géné­ral. Votre pré­sence témoigne de l’importance que le conseil géné­ral accorde à tout ce qui touche à la vie et à l’histoire non seule­ment de l’institut en géné­ral mais aus­si à cha­cun des membres de la SVD. Avec le sou­hait d’un séjour heu­reux et fécond au Togo je vous dis ceci « Au dio­cèse de Kara sen­tez-vous en église »

Père Marian SCHWARK, supé­rieur pro­vin­cial, avant même votre élec­tion comme pro­vin­cial, vous avez entre­pris les tra­vaux de recons­truc­tion de cette église que nous consa­crons en ce jour. Grâces et béné­dic­tions sur vous Père Marian et sur vous tous, membres de la SVD. Soyez ras­su­rés chers amis de la Socié­té du Verbe Divin, en ce jour solen­nel, nous vous féli­ci­tions, nous c’est-à-dire les fidèles au ser­vice des­quels vous êtes, fidèles qui ont béné­fi­cié, béné­fi­cient et béné­fi­cie­ront des grâces divines à tra­vers vos per­sonnes, votre vie et votre minis­tère. Cha­cun de vous, mis­sion­naires de la SVD, est cher au cœur de Jésus. Vous êtes chers, tous et cha­cun au cœur du Verbe divin, au cœur du Verbe Incar­né. Par votre nom, le nom de votre Ins­ti­tut, votre voca­tion est d’être cha­cun et tous ensemble PAROLE DE DIEU, VERBE DE DIEU. Plaise à Dieu que vous le deve­niez chaque jour davan­tage. Soyez heu­reux de ce que Dieu fait de vous et veut faire avec vous.

Consé­cra­tion de l’église NDL pour mar­quer les deux (2) évè­ne­ments 70 de la paroisse et 50 ans du retour de la SVD au Togo. Jus­te­ment en ce jour et comme tou­jours d’ailleurs la parole de Dieu se pré­sente à nous comme source inépui­sable, source à laquelle cha­cun de nous peut pui­ser ce qu’il faut pour son petit cœur et son âme. S. Gré­goire dans l’un des hymnes ne dit-il pas « Ô toi, l’au-delà de tout, n’est-ce pas là tout ce qu’on peut chan­ter de toi ? Quel hymne te dira, quel lan­gage ? Aucun mot ne t’ex­prime. À quoi l’es­prit s’at­ta­che­ra-t-il ? »
De cette mine inépui­sable, per­met­tez-moi d’attirer notre atten­tion sur la per­sonne de Zachée. Petit de taille, il ne se laisse pas vaincre par ce han­di­cap natu­rel. Il trouve une solu­tion. Mais, contre toute attente, Jésus le devance dans ses dési­rs. Mieux, Jésus satis­fait sa curio­si­té et va au-delà : il va chez Zachée et demeure chez lui, pre­nant le repas auprès de lui et avec lui. Zachée tou­ché par la grâce prend des déci­sions graves, déci­sions qui trans­forment sa vie, déci­sions qui sont l’expression de l’homme nou­veau qu’il est deve­nu au contact de Jésus. Quand le désir est sain, quand il est ardent ; quand la volon­té est forte, la déter­mi­na­tion totale et ferme on finit par trou­ver une solution. 

En réa­li­té, Dieu demande peu pour don­ner tout. Dieu demande aux hommes ce qu’il leur a don­né d’avance. Et plus l’homme accepte don­ner à Dieu, plus Dieu vient habi­ter chez Lui. Il en est ain­si pour ce lieu amé­na­gé pour Dieu. Cette mai­son devient par la consé­cra­tion de ce jour le ciel ouvert pour tous et à tous. Elle devient une porte ouverte sur le ciel, un pont qui relie le ciel à la terre, une échelle qui relie le ciel à la terre.

Chers parois­siens de NDL,

Que ferez-vous de ce joyau, don du ciel et don des hommes ? En réa­li­té en accep­tant d’habiter dans cette église, Dieu veut que cha­cun de vous devienne le lieu où Il demeure. C’est mon cœur que Dieu veut habi­ter, pour le sanc­ti­fier, le gou­ver­ner, le rem­plir : « voi­ci que je me tiens à la porte et que je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et qu’il m’ouvre j’entrerai chez lui je pren­drai mon repas avec lui et lui avec moi » (Ap 3, 20).

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

+ Jacques Dan­ka LONGA

Évêque de Kara.

Père Alexis BASSOMA, curé de la paroisse S. Jean-Paul II, mer­ci d’accueillir cette célé­bra­tion dio­cé­saine, à l’aube de l’année jubi­laire de la vie consa­crée, jubi­lé décré­té par le pape Fran­çois pour l’année 2025.

Frère Basile KIEMA, pré­sident de l’UDCK et vous les membres du bureau récem­ment élu, mer­ci pour l’organisation de cette jour­née, en cette paroisse mise sous le patro­nage de S. Jean-Paul II, un géant de l’histoire humaine et ecclé­siale, homme de grande foi, qui a su atti­rer l’attention par­ti­cu­liè­re­ment sur le Vierge Marie, avec par exemple sa devise TOUT A TOI MARIE et le qua­trième cha­pe­let qu’il a ajou­té au rosaire.

Chers membres du bureau récem­ment élu, votre ser­vice des consa­crés dans ce dio­cèse se situe dans l’arc du jubi­lé de la vie consa­crée. En effet, élus pour trois années vous aurez la grave res­pon­sa­bi­li­té de faire vivre à l’UDCK l’année du jubi­lé et d’en recueillir les fruits l’année sui­vante. Que la Vierge Marie vous accom­pagne ; qu’elle soit votre conseillère et votre avo­cate auprès de son Fils : « Ils n’ont plus de vin. Faites tout ce qu’il vous dira » Jn 2,3.

Et vous père Salo­mon BOULIWA, vicaire épis­co­pal char­gé de la vie consa­crée, mer­ci d’avoir accep­té ce ser­vice. Déjà l’on peut noter avec admi­ra­tion le fait de votre pré­sence aux RDV de l’UDC ou d’une autre célé­bra­tion concer­nant direc­te­ment ou non un consa­cré. Cela est signe du sérieux que vous accor­dez à cet office et expres­sion de votre enga­ge­ment. Que l’Esprit qui dis­tri­bue ses dons comme Il le veut et répar­tit les charges dans l’Eglise vous assiste.

Chers consa­crés,

Chers amis

Nous célé­brons, comme vous le savez, la jour­née dio­cé­saine de la vie consa­crée. Mer­ci d’avoir fait le dépla­ce­ment d’Awandjélo. Awand­jé­lo est content, fier de vous accueillir. S. Jean-Paul II, du haut du ciel vous sou­rit, d’un sou­rire encou­ra­geant mais en même invi­tant à regar­der plus loin, accueillant l’année jubi­laire comme don de Dieu, don pour gran­dir dans l’espérance de la sain­te­té, sain­te­té per­son­nelle mais aus­si com­mu­nau­taire. Nous sommes et avons été fait pour la sain­te­té. Cha­cun de nous doit avoir cet objec­tif-là. Il est essen­tiel, dési­rable. Il est à pour­suivre chaque jour avec une ardeur nou­velle, avec une ardeur renou­ve­lée, per­sé­vé­rant.  

La Sain­te­té ! n’est pas jus­te­ment ce que

le vieux Syméon chan­ter : « Main­te­nant, ô Maître sou­ve­rain, tu peux lais­ser ton ser­vi­teur s’en aller
en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu pré­pa­rais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »

Jésus est la lumière qui éclaire les nations, c’est-à-dire toute réa­li­té humaine, toute l’humanité depuis le pre­mier homme sur la terre jusqu’au der­nier de l’histoire humaine. Tous les quatre évan­gé­listes pré­sentent Jésus comme Lumière du monde.

Déjà dans l’Ancien tes­ta­ment nous lisons : « C’est trop peu que tu sois mon ser­vi­teur pour rele­ver les tri­bus de Jacob, rame­ner les res­ca­pés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut par­vienne jusqu’aux extré­mi­tés de la terre. » (Is 49, 6).

Israël est dési­gné Lumière des nations. Car Dieu l’a choi­si. Dieu a fait habi­ter en lui sa Loi, son alliance. Dieu a fait de lui sa pro­prié­té. Israël est un peuple consa­cré au Seigneur.

Et en S. Mat­thieu dans le fameux dis­cours dit sur la mon­tagne, Jésus affirme, s’adressant à ses dis­ciples : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une mon­tagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le bois­seau ; on la met sur le lam­pa­daire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la mai­son.  De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils ren­dront gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5, 14–16).

Bap­ti­sé tu es lumière du monde, lumière parce qu’envahi, por­teur de Jésus qui est la Lumière du monde. Bap­ti­sé tu es envoyé au monde pour éclai­rer les hommes afin qu’ils sortent des ténèbres de l’ignorance pour décou­vrir le vrai Dieu et tout ce qui en découle à savoir le vrai sens de ce qu’est l’homme, de sa digni­té et de sa voca­tion, voca­tion sublime, voca­tion à vivre sans jamais mourir.

De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils ren­dront gloire à votre Père qui est aux cieux. 

Vie consa­crée telle est aus­si ta mis­sion dans le monde, dans ce dio­cèse, dans les com­mu­nau­tés où tu vis et travaille.

Mer­ci à vous pour le BIEN que vous faites et qui amène les hommes, même les non-chré­tiens à rendre gloire à Dieu. Ce bien que vous faites, chers consa­crés a plu­sieurs noms et visages ; vos œuvres mul­ti­formes telles : la caté­chèse, l’accompagnement des jeunes en recherche, la proxi­mi­té avec les per­sonnes ou les familles, les soins don­nés aux malades dans les dif­fé­rents centres de san­té, l’éducation par l’école ins­ti­tu­tion­nelle ou encore par l’accueil des jeunes dans les foyers.

Dans le livre des actes des apôtres il est écrit : « Jésus de Naza­reth, Dieu lui a don­né l’onction d’Esprit Saint et de puis­sance. Là où il pas­sait, il fai­sait le bien (…), car Dieu était avec lui. » (Ac 10, 38)

Heu­reux sommes-nous ! heu­reux serons-nous si l’on peut don­ner ce témoi­gnage sur nous.

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi ; que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur qui est la mienne.

Et que Dieu Tout-Puis­sant vous bénisse le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Père Vir­gile AGBESSI, ministre pro­vin­cial de la Pro­vince du Verbe Incarné,

Père Alexis Bom­da MENSAH, curé de la paroisse S. Antoine de Padoue

Fr KONE, l’élu du jour

Pères concé­lé­brant

Sœurs et frères consa­crés, reli­gieux et laïcs

Mes­dames et mes­sieurs les élus locaux

Mes­dames et mes­sieurs les chefs traditionnels

Chers invi­tés et chers tous,

Nous sommes au 2 février 2024. Litur­gi­que­ment c’est la fête de la pré­sen­ta­tion du Sei­gneur. Et c’est ce jour que dans sa Pro­vi­dence Dieu a vou­lu que le Fr KONE soit pré­sen­té pour être ordon­né prêtre de Jésus-Christ. Prêtre pour le ser­vice de la parole et des sacre­ments, prêtre pour nour­rir le peuple de Dieu. Dieu qui aime l’homme, tout homme et toute femme. Dieu qui se fait l’un de nous, qui est proche. Dieu dont le nom est misé­ri­corde, Joie éter­nelle, amour, Lumière, Sei­gneur, Bon­té infi­nie, Sou­ve­rain bien. Dieu qui veut être aimé, reçu, accueilli, écou­té. Dieu qui se donne, se livre entre les mains des hommes. « Ma vie, nul ne me la prend mais c’est moi qui la donne »

Prêtre de Jésus Christ, tu le deviens, frère. Prêtre de Jésus Christ, tu reçois une mis­sion, une res­pon­sa­bi­li­té. Autant le sacer­doce minis­té­riel est un don, une grâce autant il est une charge. « Et quel est l’intendant fidèle et sen­sé à qui le maître confie­ra la charge de son per­son­nel pour dis­tri­buer, en temps vou­lu, la ration de nour­ri­ture ? Heu­reux ce ser­vi­teur que son maître, en arri­vant, trou­ve­ra en train d’agir ain­si ! Vrai­ment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. » (Lc 12, 42–44)

Le bon­heur du prêtre lui vient de la fidé­li­té aux enga­ge­ments qu’il prend le jour de son ordi­na­tion. Le dia­logue qui sui­vra tout à l’heure entre l’évêque et l’ordinand, entre l’Evêque et toi, frère, exprime bien ces enga­ge­ments que tu pren­dras en pré­sence de l’Eglise ici représentée.

Le prêtre est pour le peuple. Le prêtre est un don de Dieu pour son peuple. Le prêtre est offert par Dieu à son peuple. Le prêtre n’a de vie et de bon­heur que dans le don de lui-même pour le ser­vice du peuple : pré­di­ca­tion fidèle de la parole de Dieu à tra­vers la caté­chèse don­née avec soin et foi, l’homélie comme nour­ri­ture spi­ri­tuelle ; les sacre­ments sur­tout la messe célé­brée avec foi et selon l’Eglise ; l’accompagnement des fidèles à tra­vers la proxi­mi­té, l’accueil et l’écoute des per­sonnes, des mou­ve­ments d’action catho­lique et des groupes de prières. Le prêtre qui vit à ce rythme ne peut avoir qu’une vie livrée, don­née pour la vie du monde à l’instar et à la suite de Jésus.

Un évêque s’adressant aux prêtres disait ceci : « Quoique nous puis­sions dire, les fidèles nous écoutent, nous suivent, en ce qu’ils peuvent, nous sou­tiennent, nous res­pectent. Mais en même temps, ils attendent beau­coup de nous car ils reçoivent beau­coup aus­si de nous. C’est para­doxal mais c’est là la véri­té spi­ri­tuelle de la chose : les hommes reçoivent beau­coup du prêtre et c’est parce qu’ils reçoivent beau­coup de lui, qu’ils en attendent aus­si beau­coup. Le prêtre peut tout don­né aux fidèles, ils en deman­de­ront tou­jours davan­tage. Et c’est bien qu’il en soit ain­si car le prêtre est pour les autres. Tout cela me faire dire que le sacer­doce minis­té­riel est l’une des choses les mieux et les plus par­ta­gées. Voi­là pour­quoi la vie et la per­sonne du prêtre inté­ressent tous. Voi­là pour­quoi le prêtre, en réa­li­té et en défi­ni­tive, n’a pas de vie pri­vée. Voi­là pour­quoi quand le prêtre fête c’est la fête du peuple. Ce qui touche à la per­sonne du prêtre, qu’il le veuille ou non, touche au peuple. »

Chers prêtres,

Cher ordi­nand,

Nous avons don­né tout mais nous avons encore à tout don­ner, jusqu’au der­nier sou­pir. Notre Père Rec­teur au grand sémi­naire nous disait que le prêtre meurt usé. Oui le prêtre meurt usé car c’est sa voca­tion : le pre­nez et man­gez, et le pre­nez buvez deviennent chaque jour réa­li­tés dans la vie et la per­sonne du prêtre. Dans la mesure où ces paroles consé­cra­toires deviennent réa­li­té dans l’existence du prêtre, dans cette même mesure, il est et devient vrai­ment prêtre, un prêtre heu­reux, un prêtre qui tient sa place.

Chers fidèles,

Mer­ci d’être et de faire la joie du prêtre, de vos prêtres. Mer­ci pour l’amour que vous avez pour les prêtres : amour qui construit, amour qui est cha­ri­té, amour qui édi­fie, amour qui élève, amour qui aide l’autre à vivre sa voca­tion, amour qui élève et l’être aimé et l’aimant. Il s’agit de cet amour dont Jésus a par­lé et qu’il a vive­ment recom­man­dé à ses apôtres le soir du jeu­di saint : voi­ci mon com­man­de­ment : aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé.

« Puisque les enfants des hommes ont en com­mun le sang et la chair, Jésus a par­ta­gé, lui aus­si, pareille condi­tion : ain­si, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui pos­sé­dait le pou­voir de la mort, c’est-à-dire le diable, et il a ren­du libres tous ceux qui, par crainte de la mort, pas­saient toute leur vie dans une situa­tion d’esclaves. Car ceux qu’il prend en charge, ce ne sont pas les anges, c’est la des­cen­dance d’Abraham. Il lui fal­lait donc se rendre en tout sem­blable à ses frères, pour deve­nir un grand prêtre misé­ri­cor­dieux et digne de foi pour les rela­tions avec Dieu, afin d’enlever les péchés du peuple. Et parce qu’il a souf­fert jusqu’au bout l’épreuve de sa Pas­sion, il est capable de por­ter secours à ceux qui subissent une épreuve. »

Que l’exemple de Jésus, que le don de Lui-même au Père sur la croix, don célé­bré et reçu dans chaque eucha­ris­tie, soit la force et la joie aus­si bien des Evêques, des prêtres, des consa­crés que les fidèles laïcs.

Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que le Sei­gneur me donne de tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur qui est la mienne.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille ç leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara