Bien-aimés sans le Sei­gneur,
Après l’ouverture par le pape Fran­çois de la porte Sainte de la Basi­lique S. Pierre de Rome dans la nuit du 24 décembre 2024, et celle du Centre péni­ten­cier de Rebib­bia tou­jours à Rome le 26 décembre 2024, en ce 29 décembre 2024, selon les direc­tives du Saint-Père, l’ouverture du jubi­lé 2025 se fait dans toutes les cathé­drales et Co-cathé­drales du monde entier.
Mer­ci à vous tous d’avoir répon­du à l’appel du Sei­gneur en ce dimanche de la fête de la sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, dimanche où le pape Fran­çois invite toute l’église uni­ver­selle à entrer solen­nel­le­ment dans l’année du jubi­lé de 2025. Dans son mes­sage pour la Jour­née Mon­diale de la Paix 2025, le pape écrit : « À l’aube de cette nou­velle année que nous donne le Père céleste, un temps jubi­laire consa­cré à l’espérance, j’adresse mes vœux les plus sin­cères de paix à toute femme et à tout homme, en par­ti­cu­lier à ceux qui se sentent abat­tus par leur condi­tion exis­ten­tielle, condam­nés par leurs erreurs, écra­sés par le juge­ment des autres, et qui ne par­viennent plus à per­ce­voir une quel­conque pers­pec­tive pour leur vie. À vous tous, espé­rance et paix, car cette année est une Année de Grâce qui vient du Cœur du Rédemp­teur ! En 2025, l’Église Catho­lique célèbre le Jubi­lé, un évé­ne­ment qui rem­plit les cœurs d’espérance. »
Pèle­rins d’Espérance. Ce thème est une sorte d’invitation à renou­ve­ler en nous la cer­ti­tude qui fut celle de S. Paul : « J’en ai la cer­ti­tude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Prin­ci­pau­tés célestes, ni le pré­sent ni l’avenir, ni les Puis­sances, ni les hau­teurs, ni les abîmes, ni aucune autre créa­ture, rien ne pour­ra nous sépa­rer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Sei­gneur. » (Rm 8, 38–39)
Tous, nous sommes invi­tés à l’Espérance ; nous sommes invi­tés à être témoins de l’Espérance. En tant que frères et sœurs de Jésus, nous avons la grave et lourde res­pon­sa­bi­li­té d’être des pèle­rins d’Espérance. Pour­quoi ? Eh bien ! parce que chré­tiens, à la suite de Marie nous por­tons en nos cœurs et en nos âmes Celui que les cieux ne peuvent conte­nir ; Lui qui gué­rit les cœurs bri­sés et broyés ; qui par­donne toute offense ; Lui qui vient pour sau­ver ce qui était per­du : Lui qui ne condamne pas ; n’écrase ni le pécheur ni le faible.
Chers prêtres, chers consa­crés, chers fidèles laïcs, chers amis,
Que cha­cun de nous s’organise pour vivre cette année, du jubi­lé en témoin d’Espérance, cela en famille, dans sa com­mu­nau­té Chré­tienne de Base (CCB), sur le lieu de tra­vail et de ser­vice.
Durant l’année des célé­bra­tions sont orga­ni­sées aus­si bien au niveau uni­ver­sel, natio­nal que dio­cé­sain. Après consul­ta­tions, un calen­drier de ces dif­fé­rentes célé­bra­tions a été éta­bli. Il vous sera inces­sam­ment com­mu­ni­qué. Dans ce calen­drier, l’on a essayé de tenir compte de nous tous, famille, jeunes, adultes, consa­crés, prêtres, ceux du monde du tra­vail et de l’emploi. Mais cette orga­ni­sa­tion ne nous sera utile que si tous et cha­cun nous nous impli­quons dans toutes les acti­vi­tés pré­vues. Nous pour­rons alors béné­fi­cier vrai­ment des grâces que le Sei­gneur veut nous accor­der durant l’année jubi­laire, notam­ment le renou­vel­le­ment inté­rieur.
Il s’agit du renou­vel­le­ment inté­rieur par une vie spi­ri­tuelle qui, inten­si­fie, soli­di­fie nos rela­tions per­son­nelles avec le Sei­gneur, de sorte que la ver­tu de l’Espérance devienne plus forte en nous. Cela passe par une vie de prière et sacra­men­telle plus assi­due, plus consciente, ani­mée par l’effort de déve­lop­per en nous l’amour de la ver­tu. Dans ce sens, les deux sanc­tuaires S. Paul Mise­ri­cor­diae Vul­tus et “Pour la vie et la famille”, entre autres, doivent rete­nir notre atten­tion. En effet, en ces lieux nous pour­rons expé­ri­men­ter la douce et tendre misé­ri­corde du Sei­gneur. Les prêtres au ser­vice de ces sanc­tuaire nous attendent pour nous accueillir le cœur et les bras ouverts, à l’image du père de la para­bole dite de l’enfant pro­digue.
Les fidèles, les paroisses, les groupes orga­ni­sés, pour­ront en col­la­bo­ra­tion avec ces sanc­tuaires orga­ni­ser des pèle­ri­nages ou des séjours de décou­verte et de res­sour­ce­ment spi­ri­tuel en ces sanc­tuaires.
Chers prêtres, mer­ci pour tout ce que vous serez et ferez pour faire vivre le mieux pos­sible à tout le dio­cèse cette année de grâce accor­dée par le Sei­gneur.
« Le pro­chain Jubi­lé sera donc une Année Sainte carac­té­ri­sée par l’espérance qui ne passe pas, l’espérance qui est en Dieu. Qu’il nous aide aus­si à retrou­ver la confiance néces­saire dans l’Église comme dans la socié­té, dans les rela­tions inter­per­son­nelles, dans les rela­tions inter­na­tio­nales, dans la pro­mo­tion de la digni­té de toute per­sonne et dans le res­pect de la créa­tion. Que notre témoi­gnage de foi soit dans le monde un ferment d’espérance authen­tique, une annonce des cieux nou­veaux et de la terre nou­velle (cf. 2 P 3, 13) où nous habi­te­rons dans la jus­tice et la concorde entre les peuples, ten­dus vers l’accomplissement de la pro­messe du Sei­gneur. »
Chers fidèles qui êtes venus de toutes les paroisses du dio­cèse, mer­ci. Soyez cha­cun pour sa part, témoin et pèle­rin d’Espérance. S. Jean, sans sa pre­mière lettre écrit : « CE QUI ETAIT depuis le com­men­ce­ment, ce que nous avons enten­du, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contem­plé et que nos mains ont tou­ché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. » (1 Jn 1, 1). A notre tour, soyons cha­cun comme S. Jean. Ren­trés chez trans­met­tons à tous et à cha­cun ce que nous avons vu et enten­du.
Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+Jacques Dan­ka LONGA
Évêque de Kara

Comme pré­vu dans le calen­drier du Saint Père, le dimanche 29 décembre 2024, a eu lieu l’ou­ver­ture des portes de la cathé­drale Saints Pierre de Kara mar­quant le début du jubi­lé 2025, année de grâce accor­dée par le Sei­gneur. Cette céré­mo­nie a eu lieu dans toutes les cathé­drales et co-cathé­drales du monde. 

A Kara, c’é­tait en pré­sence d’une foule nombre de fidèles venus prin­ci­pa­le­ment de la ville épis­co­pale et des délé­ga­tions pro­ve­nant des autres paroisses. Dans son homé­lie, Mgr Jacques LONGA a invi­té les fidèles à pro­fi­ter des grâces liées à ce jubi­lé en effec­tuant des pèle­ri­nages vers la Cathé­drale pour la véné­ra­tion de la Croix du jubi­lé, les dif­fé­rentes exer­cices de pié­té, notam­ment la célé­bra­tion du sacre­ment de récon­ci­lia­tion, et les ensei­gne­ments sur la foi et la doc­trine de l’Eglise.

En s’ins­pi­rant du thème du jubi­lé, il a exhor­té les fidèles à se vouer à Jésus, l’U­nique Espé­rance de tout homme et de l’hu­ma­ni­té. Comme à Anne, la femme d’El­ca­na, Jésus est prêt à voler à notre secours si nous épan­chons notre cœur vers lui avec foi et sincérité.

Le same­di 21 décembre, par l’im­po­si­tion des mains de Mgr Jacques Dan­ka LONGA, les abbés Clé­ment TCHETCHE, Joseph SOBA et Fran­çois MADJALWA, sont entrés dans l’ordre des prêtres. C’est au cours d’une messe à la cathé­drale Saints Pierre et Paul de Kara avec la par­ti­ci­pa­tion de plus d’une cen­taine de prêtres du dio­cèse de Kara et des dio­cèses voi­sins. Cette action de grâce a connu la par­ti­ci­pa­tions de nombre fidèles et d’une par­terre de reli­gieux et religieuses.

Voi­ci en inté­gra­li­té l’ho­mé­lie de Mgr Jacques Dan­ka LONGA

Bien-aimés dans le Sei­gneur
Nous avons été convo­qués par le Sei­gneur, à l’occasion de l’ordination pres­by­té­rale de trois (3) jeunes aux par­cours dif­fé­rents de par leur taille, leur édu­ca­tion, leurs parents, leurs talents, leurs légi­times ambi­tions, leurs dési­rs, leurs tem­pé­ra­ments, carac­tères et dons reçus. Dif­fé­rents oui mais d’une diver­si­té qui est expres­sion de la richesse infi­nie de Dieu. Dif­fé­rents oui mais unis dans le même pro­jet et des­sein d’amour de Dieu sur cha­cun et sur tous. Dif­fé­rents mais ani­més tous, je l’espère, par un même désir, celui d’être et de deve­nir saint. Joseph, Clé­ment Fran­çois, dites-moi, est-ce que je me trompe ? Au-delà du fait d’être prêtre quelle est, quelle serait votre désir pro­fond ? Si ce n’est celui de par­ve­nir à la sain­te­té ?
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Sei­gneur votre Dieu, je suis saint. » (Lv 19, 2). Tel fut le thème de la retraite des prêtres du pres­by­te­rium de Kara en juin 2023.
Entrai­ner le peuple de Dieu sur les voies de la sain­te­té, n’est-ce pas la mis­sion prin­ci­pale de l’Evêque, du prêtre, du reli­gieux, de la reli­gieuse, du consa­cré et de la consa­crée ? Dans sa pre­mière lettre aux corin­thiens S. Paul écrit « avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sau­ver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aus­si. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frap­pant dans le vide. Mais je traite dure­ment mon corps, j’en fais mon esclave, pour évi­ter qu’après avoir pro­cla­mé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même dis­qua­li­fié. » ( 1 Co 9, 22–23.26–27).
Selon les termes du dia­logue qui aura lieu tout à l’heure après, entre vous les ordi­nands et l’Évêque, le prêtre reçoit pour mis­sion de nour­rir les gens de la PAROLE DE DIEU ET DES SACREMENTS c’est-à-dire la mis­sion du prêtre est de don­ner DIEU aux femmes et aux hommes créés jus­te­ment à l’image et à la res­sem­blance de Dieu. Et puisqu’on ne peut réel­le­ment don­ner que ce qu’on a et ce qu’on est, le prêtre doit cher­cher d’abord à se rem­plir lui-même de Dieu.
Sur ce che­min la Vierge, Vierge Mère, Vierge des Vierges, Vierge puis­sante, Vierge toute sainte, toute belle, reste l’unique modèle. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le dis­ciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voi­ci ton fils.’’ Puis il dit au dis­ciple : ‘’Voi­ci ta mère.’’ Et à par­tir de cette heure-là, le dis­ciple la prit chez lui. » (Jn 19, 26–27). C’est donc à Elle, Marie que Jésus mou­rant sur la croix, nous a tous confié et par­ti­cu­liè­re­ment le prêtre. Et c’est bien d’elle aus­si que l’évangile de ce 3e same­di de l’avent nous parle.
«En ces jours-là, Marie se mit en route et se ren­dit avec empres­se­ment vers la région mon­ta­gneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la mai­son de Zacha­rie et salua Éli­sa­beth. Or, quand Éli­sa­beth enten­dit la salu­ta­tion de Marie, l’enfant tres­saillit en elle. Alors, Éli­sa­beth fut rem­plie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : ‘’Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il don­né que la mère de mon Sei­gneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salu­ta­tion sont par­ve­nues à mes oreilles, l’enfant a tres­sailli d’allégresse en moi. Heu­reuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Sei­gneur. ‘’»
Après avoir reçu la visite de l’ange Gabriel, après s’être offerte à Dieu et à sa volon­té, Marie rend visite à sa cou­sine Eli­sa­beth. Marie vient à Eli­sa­beth non plus sim­ple­ment comme cou­sine mais elle vient por­tant en Elle Jésus, le Fils de Dieu. Par leur OUI à Dieu et à sa volon­té sur elles, les rela­tions entre Marie et Eli­sa­beth sont désor­mais de l’ordre sur­na­tu­rel. Toutes deux (2), par leur foi, entrent pour tou­jours dans les des­seins d’amour de Dieu et du salut offert à l’humanité entière. Par leur OUI à Dieu et à sa volon­té les rela­tions entre les deux femmes sont trans­for­mées, trans­fi­gu­rées, éle­vées au sein de Dieu. Ces rela­tions sont de l’ordre sur­na­tu­rel, de l’ordre de la foi. Quand Dieu fait irrup­tion dans la vie d’une per­sonne, Il trans­fi­gure et élève la per­sonne, de sorte que cette der­nière par­tage les vues et les des­seins de Dieu, vues et des­seins qui embrassent, enve­loppent tout homme et toute femme. Voi­là pour­quoi, l’appelé, le consa­cré, regarde et juge le monde et les choses à tra­vers le cœur et le regard de Dieu.
Quand Éli­sa­beth enten­dit la salu­ta­tion de Marie, l’enfant tres­saillit en elle. Alors, Éli­sa­beth fut rem­plie d’Esprit Saint. Por­tant Jésus, le Fils de Dieu, la 2e per­sonne divine en elle, Marie répand l’Esprit autour d’elle. Dans la seule salu­ta­tion de Marie, Eli­sa­beth est rem­pli d’allégresse et S. Jean-Bap­tiste tres­saille de joie, en son sein. On ne peut ren­con­trer Marie sans ren­con­trer Dieu. Nul ne peut lui par­ler sans entendre Dieu lui répondre.
Évêque, prêtre tu es appe­lé à deve­nir comme MARIE. Consa­cré, la fécon­di­té et la sain­te­té de ta consé­cra­tion sont à la mesure de ton ouver­ture et de ton accueil de Dieu dans ta vie et dans ton cœur. En cela Marie est ton modèle.
Chré­tien, tu as pour voca­tion d’être porte-Dieu puisque par le bap­tême tu deviens fils ou fille du PERE, frère ou sœur du Fils unique et temple de l’Esprit Saint. En cela Marie est un exemple pour toi.
Bien-aimés dans le Sei­gneur
Il est déter­mi­nant pour nous Évêque, prêtre consa­cré, fidèle chré­tien d’imiter Marie, de lui deman­der chaque jour avec insis­tance de nous livrer à l’Esprit Saint pour que nous deve­nions tou­jours davan­tage des saints et des saintes, des hommes et des femmes qui répandent autour d’eux le par­fum de Dieu. Que nous deve­nions chaque jour davan­tage, des hommes et des femmes à tra­vers qui les autres font cha­cun l’expérience d’Elisabeth, quand Éli­sa­beth enten­dit la salu­ta­tion de Marie elle fut rem­plie d’Esprit Saint.
SILENCE
Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Je prie pour vous. Mer­ci de prier pour moi. Que je sache tenir au milieu de vous la place de ser­vi­teur humble et modeste, qui est la mienne.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dans LONGA
Evêque de Kara

Bien aimés dans le Seigneur,

Nous sommes au 3e dimanche de l’Avent. Tout comme le dimanche der­nier l’évangile nous parle de Jean-Bap­tiste. Jean Bap­tiste a reçu une mis­sion, celle de pré­pa­rer les hommes à accueillir Jésus. Jésus nom qui signi­fie Dieu sauve. Jésus Dieu fait homme, le Sau­veur des hommes, de l’humanité. Jean-Bap­tiste doit pré­pa­rer les hommes par son ensei­gne­ment, par le bap­tême qu’il donne mais sur­tout par son témoi­gnage. Dans cet évan­gile Jean bap­tise et répond aux attentes de ceux et celles qui viennent à lui. En effet, les foules qui venaient se faire bap­ti­ser par Jean lui deman­daient : Que devons-nous faire ?’’ Jean leur répon­dait : ‘’Celui qui a deux vête­ments, qu’il par­tage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi man­ger, qu’il fasse de même ! Accep­ter le bap­tême de Jean, c’est une très bonne chose, mais cela doit être sui­vi par la conver­sion Que devons-nous faire ? On ne peut accueillir Jésus sans conver­sion, sans chan­ge­ment de cœur, de men­ta­li­té, de com­por­te­ment. Jésus exige et apporte la nou­veau­té. Voi­là pour­quoi vous ne pou­vez pas être chré­tien sans être bous­cu­lé dans vos habi­tudes, votre men­ta­li­té, vos manières de vivre et de voir les choses. A chaque caté­go­rie de per­sonnes qui lui deman­dait ce qu’elle doit faire pour chan­ger et ain­si se pré­pa­rer à accueillir Jésus Jean-Bap­tiste trou­vait une réponse. A chaque caté­go­rie de per­sonne, il deman­dait quelque chose de pré­cis. Aux publi­cains, Jean dit : N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé.’’ Quant aux sol­dats Jean recom­mande Ne faites vio­lence à per­sonne, n’accusez per­sonne à tort ; et conten­tez-vous de votre solde. Ain­si, selon ta place et ta res­pon­sa­bi­li­té dans l’Eglise, dans la paroisse, dans le foyer, dans la socié­té, le vil­lage, le can­ton tu as des efforts pré­cis à faire dans le sens de la conver­sion, du chan­ge­ment, de la nou­veau­té. Cette conver­sion, ce chan­ge­ment est indis­pen­sable pour accueillir Jésus. L’Evêque a ses efforts à faire. De même le prêtre, le curé. Tous et cha­cun nous avons des efforts à faire pour mieux accueillir Jésus dans nos cœurs et dans nos vies.
Par son ensei­gne­ment, par sa per­sonne et par sa vie, Jean s’imposait à tous comme modèle au point que tous se deman­daient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Ici encore Jean tient sa place. Il refuse de pro­fi­ter de l’admiration que lui vouent les gens. Il confesse moi, je vous bap­tise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la cour­roie de ses san­dales. Lui vous bap­ti­se­ra dans l’Esprit Saint et le feu.
Chers parois­siens, Mer­ci d’avoir accueilli le P. HOUHOUYE Judi­caël. Aidez-le de toutes vos forces avec cœur et en véri­té. Aidez-le à deve­nir un saint prêtre, un saint curé !
Et vous père Judi­caël, soyez un saint pour vos fidèles. Votre mis­sion est d’aider vos fidèles sur le che­min de la Foi, de l’Espérance et de la Cha­ri­té, de les accom­pa­gner sur et par les che­mins de la sain­te­té. Faites-vous petit et humble pour les com­prendre. Aimez-les et ser­vez-les et ils vous aime­ront et vous aide­ront. Je vous laisse ces paroles de S. Pierre apôtre : « Quant aux anciens en fonc­tion par­mi vous, je les exhorte, moi qui suis ancien comme eux et témoin des souf­frances du Christ, com­mu­niant à la gloire qui va se révé­ler : soyez les pas­teurs du trou­peau de Dieu qui se trouve chez vous ; veillez sur lui, non par contrainte mais de plein gré, selon Dieu ; non par cupi­di­té mais par dévoue­ment ; non pas en com­man­dant en maîtres à ceux qui vous sont confiés, mais en deve­nant les modèles du trou­peau. »
La meilleure manière d’être Évêque, prêtre, c’est de deve­nir chaque jour davan­tage MODELE du trou­peau.
Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre dio­cèse.
+Jacques Dan­ka LONGA
Évêque de Kara.

Bien aimés dans le Sei­gneur,
Le 22 novembre 2024 une cir­cu­laire envoyée au dio­cèse disait ceci : « (…) voi­ci que le Sei­gneur, dans sa grande bon­té nous fait la grâce de chan­ter dans les pro­chaines semaines, ses immenses bon­tés pour la même rai­son : JUBILE D’OR DE MGR BALLONG WEN MEWUDA BATO’ORA JOSEPH. Ordon­né le 14 décembre 1974, Mgr Joseph, le 14 décembre pro­chain, aura accom­pli 50 années de minis­tère sacer­do­tal. Nous sommes donc invi­tés à mar­quer l’évènement par une messe à la paroisse Cathé­drale SS. Pierre et Paul de Kara le same­di 14 décembre 2024 à 8H 30 mn »
Nous y voi­ci. Nous ren­dons grâce à Dieu pour sa misé­ri­corde en faveur de notre frère Joseph BALLONG. Prêtre de Jésus Christ, il est un don de Dieu fait aux hommes, depuis 50 années. Par sa per­sonne, sa vie et son minis­tère, Dieu s’est don­né aux hommes et femmes, les nour­ris­sant de sa Parole, de son corps et de son sang. Un prêtre est vrai­ment une béné­dic­tion pour l’humanité. Pour ce qui est de Joseph BALLONG, son minis­tère s’est dérou­lé presqu’entièrement au Vati­can, au ser­vice de Radio Vati­can durant les années des suc­ces­sifs pon­tifes romains notam­ment, S. Jean-Paul II, Benoît XVI et l’actuel pape Fran­çois. Au terme de ses années de ser­vice bien accom­pli avec fidé­li­té, loyau­té et sens de l’Eglise, il a été admis à la retraite. Il vit actuel­le­ment à Rome.
Nous sommes donc réunis pour célé­brer les mer­veilles de Dieu en faveur de l’humanité entière, en faveur des hommes et des femmes de tous les temps et de tous les lieux. Oui, après avoir créé l’homme à son image et à sa res­sem­blance l’histoire des rela­tions entre Dieu et sa créa­ture est une his­toire d’amour, amour misé­ri­cor­dieux où Dieu est tou­jours à la recherche de l’homme, d’une pour­suite du pas­teur à la recherche de la bre­bis éga­rée. « Où es-tu donc ?», (Gn 3, 9) ques­tion posée par Dieu à Adam, après le pre­mier péché. Réponse d’Adam : « J’ai enten­du ta voix dans le jar­din, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Enfin de compte, à la faute d’Adam, Dieu répond par une pro­messe « Je met­trai une hos­ti­li­té entre toi et la femme, entre ta des­cen­dance et sa des­cen­dance : celle-ci te meur­tri­ra la tête, et toi, tu lui meur­tri­ras le talon. » (Gn 1, 15). Les patriarches, les pro­phètes et tous les hommes de Dieu seront des col­la­bo­ra­teurs de Dieu dans la réa­li­sa­tion de la pro­messe du triomphe de l’homme sur le péché et l’auteur du péché. Par­mi ces hommes et ces femmes se dis­tinguent cer­taines figures telles celle du pro­phète Elie dont les lec­tures de ce same­di nous parlent.
« En ces jours-là, le pro­phète Élie sur­git comme un feu, sa parole brû­lait comme une torche. Il fit venir la famine sur Israël, et, dans son ardeur, les rédui­sit à un petit nombre. Par la parole du Sei­gneur, il retint les eaux du ciel, et à trois reprises il en fit des­cendre le feu. Comme tu étais redou­table, Élie, dans tes pro­diges ! Qui pour­rait se glo­ri­fier d’être ton égal ? Toi qui fus enle­vé dans un tour­billon de feu par un char aux cour­siers de feu ; toi qui fus pré­pa­ré pour la fin des temps. »
Bien-aimés dans le Sei­gneur,
Les deux (2) livres des Rois parlent du pro­phète Elie décri­vant sa vie et sa mis­sion ani­mée par la foi et un amour jaloux et pro­fond de Dieu, le Dieu unique, Celui d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dans la lec­ture citée à l’instant le sage Sira­cide va fait l’éloge cet homme de foi : une foi intré­pide, inébran­lable, une foi à toutes épreuves ; une foi allant jusqu’à défier les 450 pro­phètes de Baal. Seul face au peuple, au roi Achab et aux 450 pro­phètes de Baal, Elie fait des­cendre du ciel le feu qui brule le sacri­fice d’holocauste. « le feu du Sei­gneur tom­ba, il dévo­ra la vic­time et le bois, les pierres et la pous­sière, et l’eau qui était dans la rigole. » (1R18, 38). Cepen­dant, bien que fort et robuste dans sa foi, devant les menaces de mort, Elie dut s’enfuir. « Il mar­cha toute une jour­née dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buis­son, et deman­da la mort en disant : ‘Main­te­nant, Sei­gneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères.’ » (1R 19, 4). Mal­gré sa foi, Elie demeure un homme, sou­cieux de pré­ser­ver sa vie. Dans sa fuite, fati­gué, épui­sé, il connut le déses­poir qui lui fit prendre conscience de ses limites : « Main­te­nant, Sei­gneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. » (. Elie prend conscience qu’il n’est pas meilleur que les autres. Et, après avoir deman­dé la mort, il s’endormit. Le Sei­gneur envoya un ange le réveiller par deux (2) fois afin qu’il mange. For­ti­fié par cette nour­ri­ture, le pro­phète mar­cha qua­rante jours et qua­rante nuits jusqu’au mont Horeb, la mon­tagne de Dieu. Dieu éduque. Dieu est péda­gogue. Au cœur de cette des­cente dans l’abîme de sa misère, Dieu va se révé­ler à Elie, lui don­ner de nou­velles forces pour de nou­velles mis­sions. La foi, quelle qu’elle soit, demande à être conju­guée avec la pru­dence, l’humilité et la modes­tie . En effet, le Sei­gneur dit à S. Paul, « ma grâce te suf­fit, car ma puis­sance donne toute sa mesure dans la fai­blesse. » (2 Co 12, 9)
Per­met­tez-moi de me réfé­rer au mot pro­non­cé, il y a dix (10) ans, pré­ci­sé­ment le same­di 21 décembre 2014, à la fin de la messe du jubi­lé d’Emeraude (40 ans) de Mons Joseph BALLONG à l’église Imma­cu­lée concep­tion de Siou. Je cite : « Pen­dant ces longues années Dieu n’a pas seule­ment fait des choses dans le monde et dans l’Eglise à tra­vers vous mais sur­tout il a déver­sé en vous ses grâces et béné­dic­tions et vous a fait croître dans sa vie divine. Pour uti­li­ser l’expression de Paul, Dieu a fait gran­dir en vous l’homme inté­rieur. C’est pour tout cela que nous lui ren­dons grâce. Pen­dant ces années de minis­tère, grâces à vos émis­sions et à votre voix sur les antennes de Radio Vati­can, la vie et l’histoire de notre Eglise au Togo, à Soko­dé et à Kara ont été publiées dans le monde entier. Mer­ci pour les sacri­fices consen­tis pour rendre cela pos­sible. Pour tout togo­lais arri­vant à Rome, une des per­sonnes avec qui il faut prendre contact, c’est Mgr BALLONG. Mer­ci pour votre dis­po­ni­bi­li­té et votre altruisme, presque légen­daires. »
Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen
ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

Jacques Dan­ka LONGA
Evêque de Kara.

14 décembre 1974 – 14 décembre 2024, voi­ci 50 ans que le Sei­gneur a asso­cié Mon­sei­gneur Joseph BALLONG à son œuvre d’a­mour en fai­sant de lui un prêtre selon son cœur. Ain­si, ce same­di 14 décembre, jour d’incidence, les fidèles du dio­cèse de Kara se sont mobi­li­sés à la cathé­drale Saint Pierre et Paul pour dire mer­ci au Sei­gneur pour la grâce accor­dée à leur fils et par rico­chet à l’E­glise.
Rap­pe­lons que Mon­sei­gneur Joseph BALLONG a été cha­pe­lain du Saint-Père et a pas­sé tout son minis­tère à l’ombre du Saint Siège à Rome au ser­vice de la radio vati­cane. Toutes ces années ont été dédiées à por­ter haut la voix du Pape et de l’Eglise jusqu’aux confins du monde et aus­si de faire connaître à tra­vers les chants, cer­taines richesses cultu­relles dans notre pays.
Pour rai­son de san­té, Mon­sei­gneur BALLONG n’a pas pu pré­si­der en per­sonne l’Eucharistie. Il a été donc sup­pléé pour la pré­si­dence de la messe par l’or­di­naire du lieu, Mgr Jacques Dan­ka LONGA, évêque de Kara avec à ses côtés Mon­sei­gneur Céles­tin Marie GAOUA, évêque de Soko­dé et une soixan­taine de prêtres avec la par­ti­ci­pa­tion des reli­gieux et reli­gieuses, des fidèles de la ville épis­co­pale et des délé­ga­tions venues de Dacro Kons­sou et de Siou. Il faut aus­si signa­ler que cette action de grâce a connu la pré­sence remar­quable des cadres natifs de Siou, lieu d’o­ri­gine de Mon­sei­gneur Joseph BALLONG.
La célé­bra­tion s’est ter­mi­née par un ban­quet en l’honneur de l’élu du jour au centre Pas­to­ral Mon­sei­gneur Bakpessi.