Ordi­na­tion pres­by­té­rale et dia­co­nale, same­di 12 juillet 2025 à la paroisse St Joseph Ouvrier de Baga

Père Jean-Bap­tiste DZANKANI, supé­rieur pro­vin­cial de la Petite Œuvre de la Divine Pro­vi­dence, mer­ci à vous, à vos supé­rieurs hié­rar­chiques et à votre conseil pour l’occasion que offerte de l’ordination de cinq (5) de vos can­di­dats au pres­by­té­rat en cette église S. Joseph, ouvrier, église por­teuse d’une por­tion de votre his­toire au Togo. Que Dieu, dans sa divine pro­vi­dence, conti­nue de nous accom­pa­gner dans nos efforts de col­la­bo­ra­tion au ser­vice de son Eglise, Espé­rance du monde et de l’humanité entière. Oui nous sommes, l’Eglise est l’Espérance du monde et de l’humanité car par le mys­tère dont elle est por­teuse, sa vie et son ensei­gne­ment elle élève l’humanité au-des­sus de la pâte humaine.

Chers can­di­dats au pres­by­té­rat et vous can­di­dats, au dia­co­nat, mer­ci d’avoir dit oui au Sei­gneur. Fai­sant confiance à votre bonne volon­té et s’appuyant sur les témoi­gnages favo­rables des per­sonnes qui vous connaissent et qui ont été consul­tées, vos supé­rieurs ont répon­du posi­ti­ve­ment à la demande faite par cha­cun de vous. Dieu appelle. Mais Il n’impose pas et ne s’impose pas. Dieu aime mais Il pro­pose son amour et se pro­pose Lui-même à la l’homme. A l’homme de répondre libre­ment à ce que Dieu lui pro­pose. Sachez chers amis que l’une des grosses dif­fi­cul­tés que Dieu a dans ses rela­tions avec l’homme, c’est la liber­té de l’homme. L’homme est capable de dire non à Dieu. L’homme a cette force de refu­ser Dieu et son amour. C’est là aus­si la vul­né­ra­bi­li­té de la toute-puis­sance de Dieu. En face de la liber­té de l’homme Dieu s’arrête, observe. « Voi­ci que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je pren­drai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20).

Chers can­di­dats, ras­su­rez-vous, nous sommes là pour vous dire que Dieu vous aime ; vous dire que l’Eglise vous fait confiance ; vous dire que Dieu vous veut tout entiers à Lui ; Il vous veut heu­reux, épa­nouis, encore faut-il savoir de quel bon­heur s’agit-il. Il s’agit bu bon­heur dont parle l’Evangile ; celui dont nous parle le psaume 1^er : « Heu­reux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, + qui ne suit pas le che­min des pécheurs, * ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Sei­gneur et mur­mure sa loi jour et nuit ! ». C’est de ce bon­heur qu’il s’agit. Nous sommes là pour vous dire que vous pou­vez comp­ter sur l’Eglise, sur vos supé­rieurs, vos parents, vos amis, vos com­pa­gnons de route. A vous donc de faire confiance à votre tour aus­si bien à Dieu qu’à l’Eglise. A vous de méri­ter la confiance que Dieu et son Eglise vous font. Pour cela, il vous fau­dra apprendre chaque jour, à MOURIR à vous-mêmes. Il vous fau­dra apprendre à vous faire petits. Ne gran­dit que celui qui est petit. Ne gran­dit que celui qui est et qui se sait petit. Il vous fau­dra apprendre à édu­quer votre liber­té, à la sou­mettre à Dieu, sou­vent à tra­vers son Eglise et cela s’appelle obéis­sance. Dieu et l’Eglise que vous vou­lez ser­vir sont et demeurent MYSTERES. Devant ces deux mys­tères, il vous faut enle­ver les san­dales de vos pieds pour vous lais­ser séduire, atti­rer par Dieu et son Eglise. Enle­ver vos san­dales veut dire vous oublier pour accueillir ; faire le vide en vous pour vous lais­ser rem­plir. FELICITATIONS à vous et que vos jours soient des jours pleins, de la plé­ni­tude même de Dieu ; des jours vous apportent la joie, beau­coup de joie.

« L’esprit du Sei­gneur Dieu est sur moi parce que le Sei­gneur m’a consa­cré par l’onction. Il m’a envoyé annon­cer la bonne nou­velle aux humbles, gué­rir ceux qui ont le cœur bri­sé, pro­cla­mer aux cap­tifs leur déli­vrance, aux pri­son­niers leur libé­ra­tion »

Chers amis, Par le minis­tère de l’Eglise, Dieu, en ce jour, vous consacre et vous envoie comme prêtres comme diacres, pour par­ler et agir en leur nom. Vous êtes oints en ce jour pour annon­cer aux hommes et femmes, aux jeunes et aux enfants de toute condi­tion sociale, éco­no­mique et humaine la BONNE NOUVELLE. Prêtre, diacre tu es ser­vi­teur des hommes. Prêtre, diacre tu es homme pour les autres, livré, offert, don­né pour le ser­vice de l’Evangile et des hommes.

Chers parents, mer­ci pour avoir mis au monde, édu­qués, sou­te­nus comme vous avez pu ces jeunes, vos enfants. Mer­ci de res­pec­ter le choix qu’ils font et de conti­nuer de les accom­pa­gner. Parents, vous êtes des col­la­bo­ra­teurs de Dieu dans cette œuvre unique, magni­fique que le Sei­gneur accom­plit et veut accom­plir avec et dans le cœur de cha­cun de vos enfants. Votre joie et votre hon­neur sera la bonne odeur que seront vos enfants au milieu des hommes et femmes de leur temps. Priez pour eux. Avec les parents de ces can­di­dats, je dis mer­ci à vous, époux et parents, édu­ca­teurs et for­ma­teurs, à quelque niveau que ce soit. Vous faites une œuvre gran­diose. Ne bais­sez pas les bras et ne vous lais­sez jamais aller au décou­ra­ge­ment dans le ser­vice des enfants et des jeunes. Rap­pe­lez-vous que le chré­tien est pèle­rin d’Espérance. Comme tel, la force du chré­tien se trouve en Dieu car, «  l’Espérance ne déçoit pas puisque l’amour de Dieu a été répan­du dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été don­né. (Cf. Rm 5).

Chers jeunes,

Dieu a besoin de vous. Vous êtes l’Espérance de Dieu et de son Eglise. Vous êtes la relève de demain. Mer­ci d’en prendre conscience et de vous enga­ger en consé­quence. Une année sco­laire vient de s’achever avec son lots de joie pour ceux et celles qui ont réus­si à leurs exa­mens, mais aus­si avec son lot de tris­tesse pour ceux et celles qui ont échoué. Quel que soit le résul­tat obte­nu, en cette fin d’année sachez, chers jeunes, que le seul et plus grand échec pour une per­sonne c’est de se lais­ser aller au déses­poir et au décou­ra­ge­ment. En consé­quence, la seule et plus grande réus­site c’est le COURAGE et l’ESPERANCE. Car celui qui est habi­té par l’ESPERANCE a Dieu pour force, Dieu à l’origine et au terme de sa per­sonne, de sa vie et de son existence.

« Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix »

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et el Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.