Un fils de Siou au service de sa paroisse : le Père Matthias DOURMA intronisé curé


Le dimanche 14 septembre 2025, en la fête de la Croix Glorieuse, la paroisse Immaculée Conception de Siou a vécu un moment de grâce et de joie avec l’installation de son nouveau curé, le Père Matthias DOURMA. Fils du terroir, il succède au Père Bienvenu BATAWILA, appelé à d’autres fonctions.
La célébration eucharistique, présidée par Mgr Jacques Danka LONGA, évêque de Kara, a rassemblé une foule de fidèles venus de Siou et d’ailleurs pour accompagner l’événement. Dans son homélie, l’évêque a rappelé le sens profond de la Croix glorieuse, signe de victoire et de salut, avant d’inviter le nouveau curé à exercer son ministère dans la fidélité, l’humilité et l’amour pastoral.
Mgr Jacques Danka LONGA a également exhorté les fidèles à accueillir et soutenir leur nouveau pasteur, rappelant que la mission de l’Église se vit dans une communion fraternelle et une coresponsabilité partagée. la cérémonie s’est achevée dans une ambiance de fête.
voici l’intégralité de l’homélie de Mgr Jacques LONGA
En ce dimanche 14 septembre, l’Eglise célèbre la fête de la CROIX Glorieuse. Elevons nos cœurs et nos yeux vers Jésus suspendu sur la croix. Disons-lui merci d’avoir accepté mourir de cette mort pour nous pécheurs. C’est ce jour que la Providence a choisi pour la présente messe où le Père Bienvenu BATAWILA passe le témoin au Père Matthias DOURMA.
Père Bienvenu, curé sortant, je vous remercie pour le temps de votre permanence sur cette paroisse au service des fidèles. Après S. Eloi, vous avez accepté, avec joie, la charge de curé de la paroisse Immaculée conception. Vous y êtes arrivé comme pasteur. Avec l’expérience vécue votre compréhension du ministère pastoral s’est, à coup sûr, considérablement, approfondi et enrichi. Il faut en rendre grâce à Dieu.
Et vous père Matthias,
Vous êtes déjà passé ici en tant que prêtre, pasteur. Vous y revenez en tant que curé. Entre temps vous avez fait beaucoup d’autres expériences, dans les services diocésains, l’accompagnement des séminaristes, la conduite des âmes particulièrement dans les paroisses Christ-Sauveur, S. André. C’est vrai, partout où Dieu nous envoie il y a deux constantes, à savoir : les hommes et l’Evangile à annoncer aux hommes. Cependant les circonstances de lieux et de temps sont déterminantes pour notre mission. La paroisse Immaculée d’il y a 25 ans n’est pas la même que celle d’aujourd’hui. Il vous faudra vous réinventer en tant que fils de ce milieu, en tant que personne humaine, en tant que prêtre, en tant que curé. Cela ne pourra se faire que les genoux pliés devant le saint sacrement, le chapelet dans la main et l’oreille et le cœur tendus pour écouter Dieu et les hommes. Il vous faudra réapprendre à écouter vos fidèles. Ecouter c’est d’abord faire de la place dans votre cœur à celle ou celui qui vient vers vous, c’est mourir à vous-même, vous faire petit pour laisser l’autre se dire, se livrer, s’exprimer et s’exposer. Cela demande stabilité en paroisse, patience, courage, prudence et persévérance, le tout dans un climat de bonne organisation. Vous êtes curé, vous avez charge d’âmes, c’est vrai. Mais vous n’êtes pas seul. Il y a le ou les vicaires, les personnes consacrées, les différents organes de consultation : Conseil pastoral paroissial, Conseil paroissial pour les affaires économique, les mouvements et groupes de prières, les catéchistes, les Communautés chrétiennes de Base. Faites-vous proche d’eux, de chacun et de tous. Les fidèles ont besoin de sentir leur pasteur proche d’eux d’une proximité humaine et spirituelle.
Chers fidèles, mes sœurs, mes pères, chacun de nous est une parole de Dieu offerte aux autres, un rayon de la bonté, de la sagesse et de la science de Dieu car, chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. Prenons bien conscience de cela et cherchons à nous valoriser mutuellement en respectant la place, les dons, les responsabilités et les compétences de chacun.
« En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : ‘’Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme’’. » Nicodème est un homme religieux bien versé dans la connaissance de sa religion juive. Cependant il sent en lui une soif, un manque. Il va à Jésus pour poser des questions. Dans la personne de Jésus Nicodème semble trouver une oreille attentive, une eau vive qui étanche sa soif, petitement, lentement. Jésus dit à Nicodème ’Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme’’. » Ne peut vraiment parler de Dieu que celui qui vient d’auprès de Lui, JESUS. C’est Lui que l’Eglise propose aux hommes. Nous qui l’avons trouvé restons fermement attachés à Lui. Dans la lettre aux Colossiens S. Paul dit justement : « menez votre vie dans le Christ Jésus, le Seigneur, tel que vous l’avez reçu. Soyez enracinés, édifiés en lui, restez fermes dans la foi, comme on vous l’a enseigné ; soyez débordants d’action de grâce. Prenez garde à ceux qui veulent faire de vous leur proie par une philosophie vide et trompeuse, fondée sur la tradition des hommes, sur les forces qui régissent le monde, et non pas sur le Christ. Car en lui, dans son propre corps, habite toute la plénitude de la divinité. En lui, vous êtes pleinement comblés car il domine toutes les Puissances de l’univers » (Col 2, 6–10).
Poursuivant son enseignement/révélation à Nicodème Jésus dit « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Père Matthias
et chers fidèles, voilà esquissé à grands traits la figure de Jésus en qui nous avons mis notre foi. Il nous indique la voie à suivre. Quelle que soit notre vocation et notre mission dans l’Eglise et dans le monde, nous ne pourrons arriver jusqu’au bout du voyage en vainqueurs qu’en empruntant l’unique et seule voie : LA CROIX : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : ‘’Jésus Christ est Seigneur’’ à la gloire de Dieu le Père. »
Apprenons vous et moi à chanter ce cantique chaque jour pour nous laisser envahir et inonder par le cœur et l’esprit de Jésus.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara





Consécration de la chapelle Saint Paul au Centre Pastoral Mgr Bakpessi, lieu de ressourcement des Prêtres, consacrés et hôtes dudit centre
Homélie du Mgr Jacques Danka LONGA à la messe de consécration

Homélie
La question essentielle que tous nous nous posons est la suivante : Pourquoi cette chapelle ?
La genèse du projet.
En 2019 le diocèse de Kara a été durement éprouvé, selon nos vues humaines, avec le décès de deux (2) de ses prêtres, dans la fleur de l’âge : le P. Pierre ASSOTY, dans la nuit du 18 au 19 juillet ici au diocèse et le P. Dieudonné SONTA en Italie. L’université salésienne où étudiait le P. SONTA a encouragé le diocèse de Kara à réaliser quelque chose en l’honneur du père défunt. Les consulteurs réunis proposèrent unanimement la construction d’une chapelle au Centre Pastoral Mgr BAKPESSI (CPB). Cette chapelle serait construite non seulement en l’honneur de SONTA mais des deux (2) prêtres défunts : PIERRE ET DIEUDONNE.
Une fois la décision prise cela a été communiqué à l’université qui a adhéré et promis d’aider à la construction de la chapelle. Mais, entre-temps, la covid-19 est passée par-là et le doyen de la faculté où étudiait Dieudonné a été affecté. La conséquence est que la réalisation du projet a traîné dans le temps. Car il fallait trouver les moyens. Au gré de la Providence, petitement, lentement, les travaux ont été réalisés.
Donc cette chapelle a été voulu en l’honneur de nos deux (2) prêtres, suite à la proposition de l’Université. Elle est donc la réalisation d’un vœu, d’une promesse faite vis-à-vis des défunts, un engagement pris. Il fallait tenir la promesse.
Que représente cette chapelle ?
La décision de construire cette chapelle s’explique par la volonté d’en faire un symbole dans l’édification de l’Eglise communion. En effet, le CPB est un lieu où le diocèse entier a des rassemblements : réunions, rencontres des mouvements d’action et groupes de prières. CPB, un nom, un programme. En donnant ce nom à ce lieu, Mgr Ignace rendait hommage au premier Evêque africain de tout le septentrion et inscrivait dans le même temps le service d’évangélisation du diocèse de Kara dans la longue et riche histoire de l’Eglise et de la succession apostolique ininterrompue depuis l’ère apostolique. Centre pastoral, sa vocation est d’être comme le cœur de Jésus ouvert, d’où jaillissent l’eau et le sang précieux qui irriguent, inondent, purifient, lavent et sanctifient les hommes et particulièrement les natifs et les habitants de ce diocèse. Merci à Mgr Ignace pour ce centre. Hommage et mémoire. Le jubilé d’eau de l’arrivée des premiers missionnaires à Tchitchao, nous donne l’occasion de rendre à notre tour hommage à nos deux premiers Evêques : Ernest et Ignace.
Que représente cette chapelle ?
Le plan a été inspiré par l’idée de trouver quelque chose qui renvoie à l’Esprit Saint, en pensant au fait que l’Eglise communion n’est possible que grâce à l’Esprit Saint. Car « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12, 7).
Ainsi, la chapelle a la forme d’un oiseau en plein vol. Cela renvoie à la colombe du livre de la Genèse, mais aussi à la colombe qui est descendu sur Jésus au baptême (Cf. Mt 3, 16). Le bec c’est le chœur où se trouve l’autel, les ministres ; les ailes sont d’une part la sacristie puis la chapelle du saint sacrement, chapelle d’adoration d’autre part.
La chapelle S. Paul est donc signe et symbole de l’Eglise communion au diocèse de Kara. D’après les avis du collège des consulteurs ce jour-là, en plus de cette chapelle, il faudra dresser un mur sur lequel l’on écrira la prière du Pater en différentes langues particulièrement les principales du diocèse de Kara, car chacune d’elle est une manifestation de l’Esprit en vue du bien de tous, chacune d’elle est expression de l’unique Esprit. Cela veut dire que le projet doit encore se poursuivre au gré de la Providence.
La chapelle S. Paul a pour objectif d’être un oasis de paix, un lieu où le presbyterium, les consacrés célèbrent la liturgie des heures et l’eucharistie lors des recollections et autres rassemblements : formation permanente, Journées du presbyterium, Journées pastorales diocésaines.
La chapelle sera ouverte aux activités génératrices de revenus tels les mariages, baptêmes ou autres célébrations.
Chers amis,
S. Paul nous dit dans la 2e lecture de ce jour que par Jésus et grâce à Lui« en effet, les uns et les autres, nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, les éléments d’une même construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint.»
L’Eglise que nous formons est un corps, une famille où chacun a sa place et sa mission, sa personne, sa personnalité et son rôle. S’il est vrai que pour Dieu et devant Lui, aucun de nous n’est indispensable, il est tout aussi vrai que le devenir de l’Eglise, l’image de notre diocèse dépend de chacun de nous, à la place où il se trouve.
« Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : ‘’Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce.’’ Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : ‘’Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ?’’ Jésus leur répondit : ‘’Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai.’’ Les Juifs lui répliquèrent : ’’ Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais !’’ Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite » (Jn 2, 13–25)
L’Eglise est le corps du Christ. Tous les membres de l’Eglise sont unis entre eux en Jésus. Tous et chacun nous avons la grave responsabilité de faire en sorte que le corps que nous formons soit en bonne santé ; qu’il soit la maison du Père et qu’il ne devienne pas une maison de commerce indigne de Dieu et de sa louange.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.













À Kara, la rentrée pastorale s’ouvre sur le thème : « Souvenez-vous de ceux qui nous ont dirigés » Mgrs Ernest ASSI et Ignace TALKENA, ses deux premiers pasteurs


Au diocèse de Kara, la rentrée pastorale s’est déroulée du 14 au 17 septembre 2025 au Centre Pastoral Monseigr BAKPESSI.
Pendant quatre jours, 130 agents pastoraux venus des huit doyennés du diocèse ont pris part aux 28èmes journées pastorales.
Le thème retenu pour ces assises était : « La liturgie, chemin de rencontre avec Dieu et avec le prochain ».
À l’issue des communications et des échanges, plusieurs points d’attention ont été relevés et soumis à l’évêque, Monseigneur Jacques Danka LONGA. Ces propositions serviront à l’élaboration des orientations pastorales de l’année.
Pour cette nouvelle année pastorale, le thème choisi est tiré de l’épître aux Hébreux, chapitre 13, verset 7 : « Souvenez-vous de ceux qui nous ont dirigés ». Un rappel pour honorer les deux premiers évêques du diocèse, Monseigneur Ernest Patili ASSIH et Monseigneur Ignace Sambar TALAKENA. Au cours de cette rencontre la chapelle Saint Paul a été consacrée en mémoire des Pères Pierre AZOTI et Dieudonné SONTA.
Après ces assises, les participants ont regagné leur mission respective.








Rentrée pastorale pour le collège des consulteurs
Le mercredi 10 septembre 2025, le collège des consulteurs du diocèse de Kara a effectué sa rentrée pastorale 2025–2026. c’était au cours d’une messe concélébrée à la chapelle de la résidence de Monseigneur, l’Evêque. Voici en intégralité l’homélie prononcée pour la circonstance
Mes pères,
Rendons grâce à Dieu pour la nouvelle année pastorale qui s’ouvre devant nous. Même si personne d’entre nous ne peut dire ce qu’elle sera exactement, dans la foi et l’Espérance, nous sommes sûrs qu’elle est et sera un moment favorable, un temps de grâce et de salut. Pèlerins d’Espérance, nous sommes fils et filles de Dieu, confiants en des lendemains meilleurs aussi bien pour nous-mêmes que pour l’Eglise, notre pays et l’humanité entière. Portons donc tout cela dans cette messe.
« En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : ‘’Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes.’’ »
Il semble que les hommes peuvent être classés en deux (2) catégories : ceux qui sont heureux et ceux qui sont malheureux. Ce qui détermine le bonheur ou le malheur de l‘homme, c’est la relation que chacun a, entretien et construit avec Dieu, cela non pas un jour ou en certains moments ou dans certaines situations mais tous toujours, partout, en tout temps et en toute chose.
Que la Verge Marie, Mère fidèle, Vierge du OUI total intercède pour nous.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.
Méditation de Mgr Jacques LONGA à la session de suivi et de formation des séminaristes de septembre 2025

Homélie du mardi 09 /09/2025
Chers pères Matthieu KALEMAO père responsable de la pastorale des vocations sacerdotales sortant et vous père Alexis KUBLOBENA père responsable de la pastorale des vocations sacerdotales entrant
Chers amis séminaristes.
Merci au père vicaire général pour l’entretien avec les séminaristes sur le thème : « Vous ne pouvez pas servir deux maîtres à la fois » (Mt 6, 24). Il s’agit essentiellement d’un choix, choix à faire, choix qui détermine engage tout le reste.
Mes pères, les cadets sont à l’école de leurs aînés. Mais les aînés apprennent, s’enrichissent en se frottant avec les plus jeunes. Nous apprenons les uns des autres car chacun de nous est une parole de Dieu, chacun de nous a reçu le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. (Cf. 1 Co 12, 7). A la lumière de cette vérité de foi, mes pères, en nous mettant de tout notre cœur au service des jeunes et particulièrement de ces séminaristes que voici, nous nous enrichissons, nous devenons plus ce que nous avons choisi d’être et de vivre. Les dons reçus de Dieu peuvent être comparés aux muscles. Un muscle qui ne travaille pas s’atrophie. Le don reçu qui n’est pas mis au service des autres ne s’épanouit pas ou mieux, s’épanouit difficilement. C’est pourquoi plus le prêtre se donne à son ministère plus il devient rayonnant de cette onction qu’il a reçu le jour de son ordination presbytérale. Merci donc mes pères de grandir chaque jour comme prêtre, homme et disciples de Jésus Christ par le don de nous-même au service de nos frères et sœurs.
Poursuivant mon balbutiement, chers amis, je nous invite à reprendre simplement la lecture proclamée à l’instant. Frères, menez votre vie dans le Christ Jésus, le Seigneur, tel que vous l’avez reçu. Soyez enracinés, édifiés en lui, restez fermes dans la foi, comme on vous l’a enseigné ; soyez débordants d’action de grâce. Prenez garde à ceux qui veulent faire de vous leur proie par une philosophie vide et trompeuse, fondée sur la tradition des hommes, sur les forces qui régissent le monde, et non pas sur le Christ. Car en lui, dans son propre corps, habite toute la plénitude de la divinité. En lui, vous êtes pleinement comblés, car il domine toutes les Puissances de l’univers. En lui, vous avez reçu une circoncision qui n’est pas celle que pratiquent les hommes, mais celle qui réalise l’entier dépouillement de votre corps de chair ; telle est la circoncision qui vient du Christ. Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix. Ainsi, Dieu a dépouillé les Puissances de l’univers ; il les a publiquement données en spectacle.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara





Mgr Jacques D. LONGA à la messe d’intronisation du Père Boniface KOLOMBIA à la Paroisse ND de Fatima

Homélie
Père Jonas ANAWIA, curé sortant, au nom des fidèles de cette paroisse, je vous dis merci pour les neuf années de service pastoral. Après ces années que ressentez-vous en ce moment ? Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de votre transfert ? Ce qui est vrai c’est que « chaque personne humaine s’adapte à son lieu et à son milieu de vie, ceci au-delà des opportunités ou hostilités. Plus l’on dure dans un milieu plus l’on finit par avoir des affections, des attachements et des oasis de vie et de joie qui permettent de se sentir plus ou moins heureux et épanoui. Ainsi, en est-il aussi pour les ministres sacrés dans les paroisses, services diocésains et autres. Ceci explique que d’une manière générale, les affectations ou transferts, même si elles sont bien accueillies par les personnes concernées, sont vécus parfois sinon souvent avec des déchirements. Car, à force de renoncement et de sacrifice l’on s’est construit ses propres sécurités, son monde. La nouvelle de l’affectation, consciemment ou non, brise cette stabilité et met sous nos yeux et dans notre cœur, l’idée de sauter dans l’inconnu et la nouveauté. Il nous faudra recommencer. Cela n’est pas de nature à nous laisser sereins. Sur ce point il nous faut tenir compte de deux choses »[1] La première c’est l’exemple de Jésus au soir du jeudi saint. La 2e c’est que tout départ sonne comme un appel à mourir à soi pour renaître.
« Au soir du jeudi Saint, il n’a pas été facile pour les disciples de Jésus d’écouter et de comprendre le discours d’adieux qu’il leur faisait. Mais il leur fit comprendre que son départ était une étape dans la réalisation de l’œuvre de salut des hommes. Ainsi le départ d’un prêtre d’un lieu doit être compris et vécu comme exigence de l’œuvre du salut des âmes dans un diocèse.»[2]
« Mais, si l’annonce de notre départ comporte cette sorte d’insécurité, elle est aussi porteuse d’un appel à sortir de nos habitudes et à nous lancer avec le Christ et pour lui, vers de nouveaux horizons, à sortir de nous-mêmes pour nous laisser interpeler et interroger par d’autres personnes et d’autres lieux. La suite du Christ et le service de l’Eglise comportent cela aussi et surtout ! ‘’qui veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive’’ Lc 9, 23 » [3]
Père Boniface, curé entrant, ces paroles adressées à votre prédécesseur vous sont aussi destinées. Votre départ de Kara, la ville épiscopale, est un appel à mourir à vous-même pour renaître. Sortir de la peau du proviseur, du formateur des séminaristes pour renaître à celle du pasteur ; sortir de vos habitudes pour vous lancer avec le Christ et pour Lui vers de nouveaux horizons, sortir de votre peau de recteur pour vous laisser interroger, interpeller par d’autres personnes, celles de cette paroisse, paroisse dont vous êtes natif. Vous y revenez non pas comme fils de papa KOLOMBIA, dont la maison est juxtaposée à cette église paroissiale mais bien comme pasteur de ce peuple, peuple choisi et aimé de Dieu. Prenez le plus tôt possible la mesure de vos responsabilités mais aussi et surtout des défis pastoraux qui sont expressions de la soif des âmes de l’Evangile, Bonne nouvelle du salut. Je puis vous assurer que les fidèles que voici avec en tête vos deux (2) vicaires, les sœurs de S. François d’Assise, les conseils pastoral et des affaires économiques sont là, non seulement pour recevoir mais aussi pour collaborer avec vous à construire l’Eglise communion, conscients que « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » ( 1 Co 12, 7). Père Honoré, confirmez-vous ce que je dis ? Et mes sœurs, vous membres des différents conseils, vous tous fidèles, est-ce que je me trompe ?
chers fidèles, s’il en est ainsi, regardez Boniface désormais non pas seulement comme votre fils, le fils du même village, mais comme VOTRE PASTEUR. C’est d’ailleurs ce que vous avez exprimé par le rite de l’obédience que vous avez accompli avant le chant du gloria.
Père curé, la balle est donc dans votre camp, car, comme nous le savons, tel père tel fils.
Père Boniface,
Père Jonas,
Comme vous le savez, « dans l’Eglise, tout office est service : évêque diocésain, coadjuteur ou auxiliaire, curé, économe, secrétaire, vicaire etc. Ainsi, où que nous soyons c’est pour les âmes. Quel que soit le lieu où l’on est envoyé, il y a : l’Evangile à annoncer, une communauté à construire ou à servir, des âmes dont il faut s’occuper, avec la grâce de Dieu. Seul alors l’esprit de service doit présider et prévaloir en nous par rapport à l’office que nous recevons et par rapport à l’exercice quotidien de notre ministère. Il est, en définitive question de la charité pastorale. Et sur ce point notre modèle, exemple à tous est Jésus, le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, Lui qui, ‘’ayant la condition de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu mais il s’est anéantit prenant la condition de serviteur’’ Ph 2,6–7.[4] »
SILENCE
« En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : ‘’Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. » Jésus nous rappelle que Dieu doit être aimé au-dessus de tout, absolument tout. L’enseignement de Jésus en ce dimanche nous renvoi au premier commandement de Dieu : « Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimera plus que tout »
A chacun de nous de voir, quelle place il donne à Dieu dans son cœur, dans sa vie et dans ses choix !
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.
[1] Diocèse de Kara, dispositions diocésaines portant passation de service, 31 mai 2011
[2] Ibidem
[3] Ibidem
[4] Ibidem






Homélie de Mgr Jacques LONGA à la messe d’action de grâce des Sœurs Christine et Martine couple des vœux temporaires de 04 novices

Lectures : Is 6, 1–8 ; Ps 23 ; Lc 1, 46–56
Bien-aimés dans le Seigneur,
Nous avons été conviés par les Filles de Marie Immaculée (FMI), sœurs marianistes. FMI, un nom qui est programme de vie, une indication du chemin, une indication qui donne des repères sûres, des balises pour la route ; FMI un appel à être et à devenir ce que fut, ce qu’est Marie, la Vierge Mère, tout à la foi l’humble servante du Seigneur et Vierge puissante. Nous avons été conviés par elles pour rendre grâce à Dieu avec elles à l’occasion du jubilé d’argent des sœurs Anne-Martine DIWIZIYE et Marie-Christine TINDADEBA et des vœux temporaires de Félicité, Faustine, Julianne et Catherine.
Conviés par les Filles de Marie Immaculée, nous sommes là au nom de notre foi, foi catholique qui fait de nous fils et filles de Dieu, Dieu révélé et offert, donné et proposé à l’humanité, à tous et à chacun. Fils et filles de Dieu et pour cela frères et sœurs des hommes quelle que soit leur origine, leur classe sociale et économique, quelle que soit leur religion. « L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.» (2Co 5, 14–15).
Merci mes sœurs de nous avoir invités à chanter avec vous, l’action de grâce en union à Marie la première en chemin ; première en chemin ; chemin de la foi et de confiance totale en Dieu ; chemin du oui total, définitif, unique et irrévocable tout comme les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance, irrévocables (Rm 11, 29); chemin de recherche humble de ce que Dieu veut ; chemin de la petitesse et de la grandeur d’âme et de cœur ; chemin qui part du oui de l’annonciation jusqu’au oui de la croix, où, l’âme transpercée par le glaive, Marie reçoit son Fils désormais mort crucifié mais prêt à surgir du tombeau pour entraîner les hommes qui croient en Lui dans la vie au-delà de la mort ; dans la vie par-delà le tombeau. Filles de Marie Immaculée, vous êtes sur ce chemin parcouru par Marie, la première ; chemin de croix qui ouvre sur la gloire de la résurrection. Le Magnificat de Marie ouvre le chemin de la foi qui bouleverse nos repères habituels ; nos échelles de valeurs habituelles. Le Magnificat de Marie trace un chemin qui est, selon l’expression de S. Paul, folie pour les non-juifs, scandale pour les juifs (Cf. 1 Co 1, 20–25) : « Il renverse les puissants de leur trône ; il élève les humbles » Qui sont-ils les puissants ? Le puissant c’est moi. Le puissant c’est moi lorsque devant Dieu je crois être, avoir et pouvoir faire quelque chose par moi-même. L’un des exemples de ces personnes convaincues d’être quelque chose est illustré par ce qui suit : « Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. ‘’» (Lc 18,11–14)
Sœurs jubilaires et vous qui allez prononcer vos vœux temporaires, tout chemin de vocation vraie connaît cette réalité, cette vérité que décrit le récit de vocation du prophète Isaïe : « ‘’Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers !’’ L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : ‘’Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné.’’ J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : ‘’ Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ?’’ Et j’ai répondu : ‘’Me voici : envoie-moi !’’ » L’expérience du prophète Isaïe rejoint celle de la Vierge Marie en ceci que chacun des deux fait l’expérience de son néant face à Dieu et à son appel. A cela Dieu répond en rassurant : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » dit-il à Isaïe. A Marie l’ange répond « L’Esprit Saint viendra sur toi »
Sœurs jubilaires, c’est, me semble-t-il, l’expérience que vous faites depuis 25 ans c’est-à-dire d’une part le constat de votre indignité face à Dieu et à son appel à le suivre en tant que FMI et la réalité qui consiste à découvrir chaque jour que Dieu reste FIDELE à l’engagement pris avec vous, même s’il vous semble que de votre côté vous êtes en deçà. Tout cheminement vocationnel est se sera un paradoxe : la sainteté de Dieu d’un côté, l’indignité de l’homme de l’autre. Voilà pourquoi le parcours de toute vocation est un cheminement de conversion et de sainteté. Au nom de l’Église sœurs jubilaires, je vous dis Félicitations et merci d’avoir tenu bon jusqu’à ce jour. Merci de continuer à lutter courageusement offrant votre bonne volonté au Seigneur, cela quotidiennement avec confiance. Ne vous regardez pas vous-mêmes mais fixez vos cœurs et vos yeux sur JESUS et sa Mère, Marie.
Et vous Sœurs Félicité KPEDA ; Julianne NZIOKA, Catherine ADJIVON, Faustine PAMESSAM,
Merci d’avoir choisi d’être FMI. Vous avez choisi la meilleure part, elle ne vous sera pas enlevée, oui faites en sorte que personne ne vous enlève la joie profonde de vivre ce que vous avez choisi librement.
Et vous chers jeunes, laissez-vous regarder par le Christ. Ce que font Félicité, Faustine, Catherine, Juliane en ce jour est possible aussi pour vous : soit dans la prêtrise ou la vie consacrée soit encore dans le mariage. Je confie tous et chacun à la Vierge Marie qu’elle vous mette sur la conduite de son Fils, le Bon pasteur, figure que le psaume 22 prié dans cette messe évoque : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de Rien. »
Seigneur, donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.
Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara
La famille marianiste en fête : engagement de 04 novices et jubilé d’argent des Sœurs Christine Tindadeba et Martine Diwiziè

Le samedi 06 septembre, la cathédrale Saint-Pierre et Paul a vibré au rythme de l’action de grâce de la communauté des Filles de Marie Immaculée communément appelé Sœurs marianistes. Quatre novices (Faustine, Julianne, Félicité, cathérine) y ont prononcé leurs premiers vœux religieux, tandis que deux sœurs, Anne Martine DIWIZIE, supérieure régional et Marie Christine TINDADEBA, ont célébré leur jubilé d’argent de vie religieuse.
Cette action de grâce, qui s’inscrit dans le cadre de l’Année Sainte, Jubilé de l’Espérance, a rassemblé la grande famille marianiste, ainsi que les parents et amis des élues du jour, venus partager leur joie et porter dans la prière ces moments de bénédiction et de fidélité au Seigneur.
Dans son homélie, Mgr Jacques Danka LONGA a remercié les sœurs pour le témoignage qu’elles offrent à l’Église famille de Dieu à Kara et les a invitées à imiter la Bienheureuse Vierge Marie, modèle de disponibilité et de fidélité, la premier en chemin…
La célébration s’est achevée dans une ambiance de fête au Collège Adèle, autour des jubilaires et des nouvelles professes.
La Soeur Marie Christine au retour dans sons village natal a dit une fois encore merci au Seigneur pour la vie et la vocation.







Au sanctuaire pour la vie et la famille, L’EPD célèbre son pèlerinage avec l’engagement de 15 membres
Homélie de Monseigneur Jacques Danka LONGA
Bien-aimés dans le Seigneur
Nous sommes au 18e dimanche ordinaire en cette année jubilaire. Je salue vous tous, paroissiens de Notre Dame de la Paix qui êtes venus de toutes les communautés. Du fait que votre paroisse abrite le sanctuaire pour la vie et la famille, vous êtes amenés à aller à l’école de l’accueil, surtout en cette année jubilaire où le sanctuaire attire encore davantage les fidèles qui viennent soient individuellement soit en groupes. Ils viennent pour se ressourcer, approfondir leur foi, leur connaissance de Dieu et de l’Eglise. En ce dimanche 3 août 2025, c’est au tour des femmes, membres de l’association Ensemble Pour notre Diocèse (EPD) de faire leur pèlerinage. Arrivées hier après-midi, au cours de cette messe, 15 des leurs, vivent la cérémonie de l’engagement.
Chers paroissiens Merci de continuer par donner le meilleur de vous-mêmes dans l’accueil des fidèles, pèlerins d’Espérance. Le service de l’accueil et de l’hospitalité est un autre nom de l’accueil de Dieu. En effet, toute la révélation de Dieu se définie aussi en termes d’accueil et d’hospitalité. S. Jean, parlant du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu, écrit : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 11.13–14).
Merci à vous père Innocent TCHIWALIM-BRIKANA curé de cette paroisse pour votre esprit d’ouverture et de compréhension, votre sens d’accueil et de partage. Merci pour la bonne collaboration entre la paroisse et le sanctuaire et pour le service rendu aux membres de l’EPD hier après-midi.
A vous pères du sanctuaire « pour la vie et la famille » merci pour les services rendus aux fidèles particulièrement en cette année du jubilé 2025. Les membres de l’association EPD se sont sentis attendus, désirés et accompagnés. Mis au service de ce sanctuaire, vous avez encore à découvrir la longueur, la profondeur, la hauteur et la largeur de la mission et de la vocation de ce lieu appelé à devenir à être un haut lieu de spiritualité « pour la vie et la famille » En vous abîmant dans l’adoration profonde et véritable de Dieu, que le Seigneur Lui-même vous fasse entrer dans ses projets et desseins de vie et de salut liés à ce sanctuaire.
Dans l’évangile selon S. Jean Jésus a dit « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). L’une des missions de l’association EPD est justement de prier pour le diocèse particulièrement les consacrés. Les consacrés (Evêques, prêtres et consacrés) et le diocèse de Kara ont besoin d’être soutenus, accompagnés. Dans l’évangile de S. Luc nous lisons : « Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. » (Lc 8, 1–3).
Les membres de l’association EPD ont l’humble ambition d’imiter ces femmes dont cet évangile parle, cela depuis 2009. En fait leur mission et leur vocation vont dans le sens de la devise de notre diocèse : « Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse ». Ce qu’elles se sont engagé à faire depuis un peu plus de quinze années, c’est aussi cela que signifie l’« Opération ensemble bâtissons notre diocèse », initiative soumise à votre charité, à votre sens d’église.
Chers amis,
Ecoutons maintenant quelques extraits de la parole de Dieu de ce dimanche. Dans la première lecture, le sage Qohèleth écrit : « En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? Tous ses jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos.
Cela aussi n’est que vanité. »
Dans l’évangile un homme demande à Jésus de l’aider à résoudre ses problèmes d’héritage avec son frère. Jésus saisit l’occasion pour interpeler ceux et celles qui le suivent et donc nous aussi. Il dit : « Gardez-vous de toute avidité car la vie d’un homme fut-il dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède » Puis pour illustrer cela il raconte une parabole. Ecoutons-en un extrait : « Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Pause de silence
Toute la peine que je me donne pour m’enrichir, accumuler, est-ce que j’amasse pour Dieu ou pour moi-même ? Ceux et celles qui sont pauvres cherchent à s’enrichir. Et ceux et celles qui sont riches cherchent à augmenter leurs richesses. Mais dans tout cela où se trouve Dieu ? Après ma mort, que me restera-t-il de toute la peine que je me donne ? Que te restera-t-il après ta mort ? Ce sont de grandes questions dont les réponses orientent la vie de la personne humaine.
Seigneur donne-leur le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen
Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.
+ Jacques Danka LONGA
Évêque de Kara.