Une nouvelle maison de formation des franciscains à Kara : Homélie de Mgr Jacques LONGA


Le samedi 29 novembre 2025, Monseigneur Jacques Danka LONGA a procédé à la bénédiction du couvent des frères mineures à Sombou dans la diocèse de Kara. Lades fidèles chrétiens de la paroisses Saint Antoine de Soumbou et des consacrées des autres ordres religieux.
Voici l’intégralité de l’homélie prononcée pour la circonstance. Lectures : 1 Rois 8, 22–23.27–30. Psaume 83 (84) ; Luc 10, 5–9
Père KOLANI, provincial des frères mineurs province franciscaine du Verbe Incarné, Père Alexis MENSAH, curé de la paroisse S. Antoine de Padoue, Vous tous fils et filles spirituels de S. François d’Assise, Bien-aimés dans le Seigneur, Chers tous,
Merci au Seigneur pour cette maison qu’il nous donne de bénir. Merci à Lui pour sa providence, sa miséricorde, sa bienveillance envers nous. Il a bien voulu susciter des personnes dont la générosité, le savoir-faire et l’esprit de sacrifice ont concouru à l’édification de cette maison. Merci à tous et à toutes, vous qui, à quelque niveau que ce soit, avez apporté ce que vous êtes, ce que vous avez et ce que vous savez faire pour rendre possible la célébration de ce jour. Souvent nous insistons sur le faire mais il y a à insister aussi sur l’être. Par notre travail nous développons les talents, le meilleur que Dieu a mis en nous au service des autres de la création et nous devenons nous-mêmes meilleurs. Il faut travailler non seulement pour un gagne-pain mais surtout comme un service rendu à Dieu, aux autres et à nous-mêmes.
Père provincial et vous tous,
Après Nadoba, paroisse S. Laurent, vous voici à Soumbou, intégrant finalement, enfin votre maison sur une terre qui est propriété de l’ORDRE DES FRERES MINEURS, province franciscaine du Verbe Incarné.
Verbe incarné. En s’incarnant Le Fils de Dieu a voulu habiter la terre des hommes. Même s’il a dit : Le fils de l’homme n’a pas d’en droit où reposer la tête ; même si à sa naissance il a été couché dans une mangeoire, Jésus a été accueilli dans une famille qui a eu sa maison.
Avec l’Incarnation de Dieu dans notre chair, la maison du chrétien devient le lieu d’habitation de Dieu. Dieu veut habiter toute maison des hommes. Il veut faire de chaque maison le lieu où Il demeure. Mieux encore, Dieu veut habiter le cœur de chaque homme et de chaque femme. « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » disons-nous quelques instants avant de prendre le corps et le sang du Christ quand nous allons à la messe.
Accueillant Dieu en nous, nous devons donc des hommes et des femmes en qui et à travers qui tout homme, toute femme peut et doit pouvoir rencontrer Dieu ; portant Dieu en nous, nous répandons autour de nous sa paix, sa joie, ses dons : « Dans quelque maison que vous entriez, commencez par dire : “Paix à cette maison.” Et s’il s’y trouve un homme de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon elle reviendra vers vous. Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant ce qui vous sera offert, car le travailleur mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. Quand vous entrerez dans une ville et qu’on vous recevra, mangez ce qui vous y sera offert. Guérissez les malades qui s’y trouveront ; et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »
En bénissant cette maison, nous l’offrons au Seigneur. Nous demandons à Dieu de faire en sorte :
- Que cette maison dure le plus longtemps possible dans le temps ;
- Que la paix de Dieu envahisse toute personne qui en franchit le seuil
- Que les habitants de cette demeure voient en chaque visiteur un envoyé de Dieu qui apporte la paix de Dieu.
Et que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.
+Jacques Danka LONGA
Evêque de Kara.







