Le same­di 25 octobre 2025, la paroisse Saint Antoine de Padoue de Soum­bou, dans le doyen­né de Kara-Sud, a accueilli un grand moment de joie et de foi : la pro­fes­sion per­pé­tuelle de Sœur Adèle AWIYADA, reli­gieuse de la Congré­ga­tion des Filles de Marie Imma­cu­lée, plus connues sous le nom de Sœurs Maria­nistes. La célé­bra­tion eucha­ris­tique a été pré­si­dée par Mon­sei­gneur l’Évêque de Kara, entou­ré de plu­sieurs prêtres, reli­gieux, reli­gieuses, parents et fidèles venus sou­te­nir l’élue du jour. Dans son homé­lie, l’évêque a rap­pe­lé la dimen­sion sacrée de tout enga­ge­ment envers Dieu et a exhor­té la nou­velle pro­fesse à demeu­rer fidèle à sa consé­cra­tion. Il a éga­le­ment expri­mé sa gra­ti­tude et sa joie pour le témoi­gnage de foi et de per­sé­vé­rance que Sœur Adèle offre à l’Église et à sa com­mu­nau­té. La fête s’est pour­sui­vie le len­de­main, avec une messe d’action de grâce, célé­brée pour remer­cier le Sei­gneur pour les mer­veilles accom­plies dans la vie de Sœur Adèle.

Voi­ci l’in­té­gra­li­té de l’ho­mé­lie de circonstance

Homé­lie aux vœux per­pé­tuels de sœur Adèle AWIYADA, Same­di 25 octobre 2025

Bien-aimés dans le Seigneur, 

Mer­ci sœur Marie-Adèle de nous réunir en ce jour et en cette église parois­siale Saint Antoine de Padoue pour nous rendre témoins de votre enga­ge­ment à la suite de Marie, Vierge fidèle pour ser­vir Jésus et son Eglise dans l’institut des Filles de Imma­cu­lée de Marie. Ce pas que vous faites est unique et déci­sif. Il est l’expression d’une his­toire entre Dieu et vous, his­toire écrite dans le cœur même de Jésus qui vous a aimé et qui s’est livré pour vous. Témoins oui nous le sommes. Non seule­ment pour ces quelques heures mais pour toute la vie, le temps du déploie­ment de votre exis­tence jusqu’à la fin de votre pas­sage sur cette terre. Témoins nous le sommes en tant qu’Eglise, Corps du Christ et temple de l’Esprit. Témoins oui mais témoins de quoi ? En tant qu’Eglise nous sommes témoins d’un mys­tère, mys­tère du don de vous-même à Dieu. Oui les vœux consa­crés, qu’ils soient tem­po­raires ou per­pé­tuels, sont un mys­tère. Car dans cette consé­cra­tion il se passe quelque chose de grand, de beau, d’immortel, d’éternel qui échappe à l’intelligence humaine. Le oui du consa­cré est un « oui » qui s’inscrit dans la logique de l’Évangile, dans la dyna­mique du Christ, Ser­vi­teur-souf­frant, et dans la confiance abso­lue en Celui qui trans­forme l’eau en vin.

Le oui du consa­cré, votre oui sœur Marie-Adèle, engage à être, à deve­nir BONNE NOUVELLE car Évan­gile veut dire bonne nou­velle. En se livrant tout entier à Jésus, le consa­cré devient une ESPERANCE pour les acca­blés et les affli­gés, une conso­la­tion pour ceux et celles qui déses­pèrent ; un encou­ra­ge­ment pour ceux et celles qui sont ten­té de bais­ser les bras. La logique de la bonne nou­velle consiste à se faire tout à tous, petit avec les petits faibles avec les faibles tout cela afin d’en gagner quelques-uns et pour­quoi pas le plus grand nombre. La logique de l’Évangile consiste à ser­vir plu­tôt qu’à être ser­vi ou à cher­cher à être ser­vi ; à don­ner et à se don­ner plu­tôt qu’à se pré­oc­cu­per de soi-même ; à se dépouiller plu­tôt qu’à se mettre au centre.

Bien-aimés dans le Seigneur,

Cette célé­bra­tion est le point d’arrivée d’un par­cours, celui de sœur Marie-Adèle ; une his­toire com­men­cée depuis le sein de sa mère jusqu’au jour où, dans son immense joie, elle a reçu la réponse posi­tive à sa demande d’être admise défi­ni­ti­ve­ment. Ce che­mi­ne­ment, cette his­toire com­porte comme toute his­toire de voca­tion, des hauts et des bas. Cette his­toire com­porte aus­si ce que j’appellerais néces­saires épreuves de puri­fi­ca­tions humaines et spi­ri­tuelles, néces­saires car ce sont elles qui font gran­dir, croître, fleu­rir et por­ter du fruit. Pour que ce jour arrive le Sei­gneur s’est ser­vi de vous tous et de beau­coup de per­sonnes pour réa­li­ser ses des­seins d’amour sur sœur Marie-Adèle et ses mer­veilles en son cœur et en sa vie. Mer­ci à vous tous pour ce que vous avez été pour elle. Tous sans excep­tion vous avez été ses bien­fai­teurs et Dieu ne man­que­ra pas de vous bénir et de vous récom­pen­ser. Mer­ci donc à vous com­pa­gnons de route de la sœur Adèle, vous ses supé­rieures, vous prêtres et fidèles de la paroisse S. Antoine de Padoue, vous ses parents, membres de sa famille.

Église, nous sommes Corps du Christ. S’il en est ain­si, il nous faut nous rap­pe­ler ce que S. Paul dit du corps : « En orga­ni­sant le corps, Dieu a accor­dé plus d’honneur à ce qui en est dépour­vu. Il a vou­lu ain­si qu’il n’y ait pas de divi­sion dans le corps, mais que les dif­fé­rents membres aient tous le sou­ci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres par­tagent sa souf­france ; si un membre est à l’honneur, tous par­tagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, cha­cun pour votre part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 24–27). Comme Corps du Christ nous avons pour voca­tion aus­si d’être atten­tifs les uns aux autres, cher­chant à être pour les autres un bon exemple, cela, avec beau­coup d’humilité et de modestie.

Chers amis,

Nos ancêtres dans la foi nous enseignent ceci : une âme qui s’élève élève le monde. Cela est vrai par­ti­cu­liè­re­ment pour la voca­tion des consa­crés. En effet par­mi les enga­ge­ments quo­ti­diens du consa­cré, il y a celui de la prière où la dimen­sion de l’intercession est déter­mi­nante. Le consa­cré, par défi­ni­tion, s’unit à Jésus dans son offrande pour le monde. Et donc le consa­cré a un sacré devoir de prier non seule­ment pour lui-même mais aus­si pour le monde. S. Ambroise, dans l’un de ses com­men­taires notam­ment celui sur Abel et Caïn écrit « Apprends qu’il faut prier avant tout pour le peuple, c’est-à-dire pour tout le corps, pour tous les membres de ta mère, et c’est la marque de la cha­ri­té mutuelle dans l’Église. Car, si tu demandes pour toi, ta demande ne vau­dra que pour toi. Et si cha­cun prie seule­ment pour soi, celui qui prie est moins agréable à Dieu que celui qui inter­cède pour les autres. Mais si cha­cun prie pour tous, tous alors prient pour cha­cun. »

Sœur Marie-Adèle,

De l’évangile que vous avez choi­si pour la messe de votre oui défi­ni­tif il fau­drait en faire une lec­ture sym­bo­lique. A l’écoute de la Vierge Marie, rem­plis­sez d’eau les jarres du néant que consti­tue votre per­sonne et les riens que consti­tue votre vie de ser­vice et en com­mu­nau­té sans trop vous deman­der ce que cela vaut. Comme à Cana le Sei­gneur sau­ra en faire quelque chose de beau, d’utile et d’éternel.

Chers jeunes

Il est pos­sible de faire comme sœur Adèle. Il suf­fit d’ouvrir votre cœur et être atten­tifs à Dieu qui vous habite et vous parle. Le dio­cèse de Kara vient de publier un livre pour aider les jeunes à décou­vrir et répondre, cha­cun à sa propre vocation.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Le dimanche 5 octobre, à la paroisse Sainte Cécile de Soum­di­na, l’évêque de Kara, Mgr Jacques Dan­ka LONGA a pro­cé­dé au lan­ce­ment du mois mis­sion­naire dans le dio­cèse. Autour de lui, les membres de l’Office dio­cé­sain pour la Mis­sion, com­po­sés de cinq (05) prêtres, d’un reli­gieux, repré­sen­tant l’Union des consa­crés et d’un laïc, repré­sen­tant le conseil dio­cé­sain des laïcs.

Les fidèles ont été sen­si­bi­li­ser à la nature mis­sion­naire de l’Eglise et invi­tés à s’y enga­ger à tra­vers leur témoi­gnage de vie, cha­cun à son niveau, selon son état de vie et selon les moyens qu’il dis­pose. L’opération « 500 pour la Mis­sion », offi­ciel­le­ment lan­cée ce même jour pour le compte de l’année 2025, s’est pré­sen­tée comme l’expression concrète de la bonne volon­té des fidèles du dio­cèse à mettre la main à la pâte pour le bien de tous. Dès dimanche pro­chain, des équipes mixtes, prêtres, reli­gieux et laïcs, seront envoyées dans les paroisses pour la sen­si­bi­li­sa­tion mis­sion­naire.

Voi­ci ‚l’in­té­gra­li­té de l’ho­mé­lie de Mgr Jacques LONGA

Homé­lie

Père Jules-Éric KASSON, curé de la paroisse Sainte Cécile,

Fidèles parois­siens

Chers membres de l’office dio­cé­sain pour la mission

Avant toute chose, mer­ci au Sei­gneur pour le don de la foi et le don de ce jour. Mer­ci à vous parois­siens de sainte Cécile d’accueillir cette célé­bra­tion. En ce pre­mier dimanche du mois d’octobre 2025, offi­ciel­le­ment s’ouvre, par cette messe, le mois mis­sion­naire dans le dio­cèse de Kara.

Par le bap­tême tout fidèle reçoit la mis­sion de faire connaître le Christ et son Evan­gile. Cela de diverses manières. C’est ce que nous fai­sons quand nous don­nons de notre temps pour rendre balayer l’église faire la pro­pre­té de notre église quand c’est le tour de notre Com­mu­nau­té Chré­tienne de Base. Nous témoi­gnons du Christ quand, au nom de notre foi, nous pre­nons une part active dans notre mou­ve­ment : CV-AV, JEC, Cho­rale, Légion de Marie, Equipe Notre Dame ou encore Mou­ve­ment des Foyers Chré­tiens. Nous sommes mis­sion­naires quand nous mani­fes­tons amour atten­tion et affec­tion vis-à-vis de notre femme ou de notre mari, dans le foyer conju­gal. Nous annon­çons l’Evangile, quand, en tant parents chré­tiens nous fai­sons des choix conformes à notre foi pour nos enfants ou encore en ins­cri­vants nos enfants à la caté­chèse et en nous effor­çant de les encou­ra­ger et de les suivre aus­si bien à l’école qu’à la caté­chèse. Mis­sion­naire de l’Evangile nous le sommes quand nous ensei­gnons, en tant que caté­chistes, la parole de Dieu aux autres sou­vent au prix de renon­ce­ments et de sacrifices.

Mer­ci donc à vous tous fidèles du dio­cèse de Kara pour votre enga­ge­ment mul­ti­forme au nom de votre foi et par amour du Christ et de son Eglise par­ti­cu­liè­re­ment au dio­cèse de Kara. Au nom du Christ et de l’Eglise, cou­rage et confiance. Tenons bons. Parents et édu­ca­teurs tenez bons. Ne bais­sez pas les bras. Evêque, prêtres et consa­crés tenons bons dans l’accomplissement de notre voca­tion. Le Sei­gneur ne man­que­ra pas de don­ner à cha­cun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir.

Bien-aimés dans le Sei­gneur, le propre de l’Evangile est de se lais­ser décou­vrir sous des formes tou­jours nou­velles. Ain­si notre enga­ge­ment mis­sion­naire ne cesse de prendre de nou­velles formes. Par exemple l’opération 500 FCFA pour la mis­sion lan­cé il y a quelques années ; l’opération Ensemble Bâtis­sons notre dio­cèse lan­cé cette année. L’objectif de cette pre­mière expé­rience est de réus­sir à construire le pres­by­tère de cette paroisse où nous sommes Sainte Cécile. C’est ce qui explique le choix de vivre la messe de ce jour ici même. Mer­ci aux paroisses et à vous tous pour avoir répon­du promp­te­ment et géné­reu­se­ment à cet appel. Cha­cun de nous est et doit être l’image de ce dio­cèse ; le miroir par lequel le dio­cèse est per­çu. Que Dieu donne à cha­cun les moyens dont il a besoin pour la mission.

« Sei­gneur aug­mente en nous la foi ? » Telle est la demande que les Apôtres font à Jésus. Alors Jésus leur répond : « Si vous aviez la foi, gros comme une graine de mou­tarde, vous auriez dit à l’arbre que voi­ci : ‘’ déra­cine-toi et va te plan­ter dans la mer’’, et il vous aurait obéi » Les apôtres ici, sont conscients qu’ils ont encore du che­min quant à ce qui est de la FOI. Et moi, qu’est-ce qui me tient le plus à cœur dans mes prières ? Quand je prie qu’est-ce que je demande au Sei­gneur ? la foi, chers amis est une grande richesse. Elle est la porte qui intro­duit dans les mys­tères de Dieu ; elle nous ouvre les tré­sors du cœur de Dieu ; elle nous unis à Dieu et nous donne d’agir comme Lui. Si vous aviez la foi, gros comme une graine de mou­tarde, vous auriez dit à l’arbre que voi­ci : ‘’ déra­cine-toi et va te plan­ter dans la mer’’, et il vous aurait obéi. 

S’adressant à son fils bien-aimé Timo­thée, S. Paul dit : « Garde le dépôt de la foi dans toute sa beau­té, avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous »

Bien-aimés dans le Seigneur,

Chré­tiens nous sommes des hommes et des femmes qui croient en Jésus tel que l’Eglise catho­lique nous l’a enseigne et nous l’enseigne. Nous avons non seule­ment à gran­dir dans la foi mais sur­tout nous avons à gar­der la foi dans son inté­gri­té, sans rien chan­ger, ni modi­fier. Cela est pos­sible dans la prière per­son­nelle, dans la médi­ta­tion de la parole de Dieu, dans la pra­tique des sacre­ments, dans l’obéissance à nos pasteurs.

Vous et moi nous sommes des êtres fra­giles, faibles incons­tants et lents à croire. Deman­dons alors avec insis­tance au Sei­gneur d’augmenter en nous la foi.

Disons cha­cun du fond de son cœur : « Sei­gneur aug­mente en moi la foi »

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Le dio­cèse de Kara a vibré, ce same­di 27 sep­tembre 2025, au rythme du jubi­lé des caté­chistes.
Prêtres, reli­gieux, reli­gieuses, laïcs et fidèles se sont retrou­vés d’abord à la cathé­drale Saints Pierre et Paul pour une pré­pa­ra­tion spi­ri­tuelle. Au pro­gramme : un ensei­gne­ment don­né par le Père Jacob Nim­dé, direc­teur du Centre de for­ma­tion des caté­chistes et de spi­ri­tua­li­té Bien­heu­reux Bakan­ja, sui­vi de la véné­ra­tion de la croix du jubi­lé. Après ce temps de recueille­ment, les caté­chistes ont pris la route vers la paroisse Christ-Sau­veur de Tom­dè, dans une ambiance de louange et d’action de grâce au Sei­gneur leur espérance

Le point culmi­nant de la jour­née a été la messe pon­ti­fi­cale, pré­si­dée par l’évêque de Kara, Mon­sei­gneur Jacques Dan­ka Lon­ga, entou­ré d’une tren­taine de prêtres dont le vicaire géné­ral, le Père Aris­tide Kagnou­da. Dix nou­veaux caté­chistes y ont été envoyés en mis­sion, avec la prise d’aube et la remise offi­cielle de leurs attes­ta­tions. Dans son homé­lie, Mon­sei­gneur Lon­ga a insis­té sur l’espérance, la confiance et la foi, rap­pe­lant que telles doivent être les ver­tus qu’in­carnent les caté­chistes qui sont des acteurs essen­tiels de l’éducation à la vie chré­tienne et des témoins de l’amour du Christ.

Voi­ci en exclu­si­vi­té l’ho­mé­lie de Mgr Jacques Dan­ka LONGA

Chers caté­chistes, pèle­rins d’Espérance, bien­ve­nus dans cette église pla­cée sous le patro­nage de Jésus Lui-même sous le nom de CHRIST-SAUVEUR. Ce nom est à lui seul une mis­sion, une voca­tion, un rap­pel, une invi­ta­tion à la confiance ; il est une conso­la­tion et expres­sion de l’Espérance : le Christ sauve ; le Christ est Sau­veur ; sau­veur de l’homme éga­ré à l’image de la bre­bis perdue.

Caté­chiste, je suis ambas­sa­deur de l’Espérance. Vous avez eu à médi­ter ce thème ce jour à la cathé­drale SS. Pierre et Paul à tra­vers l’entretien et les exer­cices de pié­té que vous avez eu. Mer­ci aux prêtres qui vous ont aidé et accom­pa­gné durant ces jeunes à la cathédrale.

Le caté­chiste tout comme l’Evêque, le prêtre, le consa­cré, le fidèle laïc ne peut être comme d’Espérance, por­teur de l’Espérance qui vient de Dieu Lui-même. Dire aux hommes témoi­gner devant tous de Dieu qui sauve, sanc­ti­fie, relève, élève, puri­fie, par­donne, lave, illu­mine est un autre nom de la mis­sion du chré­tien, notre mis­sion à tous.

Père Aris­tide KAGNOUDA, curé de la paroisse Christ Sauveur

Mer­ci d’accueillir cette célé­bra­tion mar­quant le jubi­lé des caté­chistes. Avec vous, je remer­cie vos vicaires, les dif­fé­rents conseils parois­siaux et tous les fidèles de la paroisse.

L’accueil et l’hospitalité sont un autre nom de la Révé­la­tion de Dieu. En envoyant ses apôtres Jésus a dit « Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé ». (Mt 10, 40)

Chers caté­chistes, jubi­laires de ce jour, chers tous, l’une des atti­tudes et ver­tus que nous devons tous déve­lop­per est celle de l’accueil et de l’hospitalité. Dans notre mis­sion d’évangélisation, nous avons à atti­rer les per­sonnes, hommes et femmes enfants et jeunes, riches et pauvres à Dieu. Cela d’abord par l’esprit d’ouverture et d’accueil. Celui qui cherche Dieu en tâton­nant, le cœur faible et hési­tant a besoin de faire l’expérience d’un accueil cha­leu­reux à la caté­chèse, à l’Eglise. Celui qui fait ses pre­miers pas vers Jésus, vers la foi, s’il se sent dès le pre­mier ins­tant com­pris, atten­du, aimé et dési­ré alors il est encou­ra­gé et se donne sans comp­ter. Il n’est pas rare que des gens désertent l’Eglise à cause du manque d’accueil cha­leu­reux par l’un ou l’autre des fidèles, fut-il Evêque, prêtre, consa­cré, caté­chiste ou laïc.

Père Jacob et pères for­ma­teurs des élèves-catéchistes,

Mer­ci pour l’accompagnement et la for­ma­tion des caté­chistes, futurs col­la­bo­ra­teurs des prêtres dans les paroisses. Dans l’accomplissement de cette mis­sion, deve­nons d’abord des oreilles et des cœurs qui écoutent et accueillent les élèves-caté­chistes tels qu’ils sont. Les élèves caté­chistes sont d’abord des hommes et des femmes de foi, pères et mères de familles pour bon nombre d’entre eux. Adultes et dési­reux de se consa­crer au ser­vice de Dieu et de son Eglise, les élèves-caté­chistes ont besoin d’abord de se lais­ser rem­plir eux-mêmes de Dieu, de sa parole, de sa manière de par­ler, de se com­por­ter et d’accueillir les hommes. For­ma­teurs effor­çons-nous de leur don­ner le goût de Dieu et la saveur du ser­vice de Dieu. Edu­ca­teurs de la foi, les caté­chistes sont ceux-là qui contri­buent à for­ger le type de chré­tiens de notre dio­cèse et de l’Eglise. S’ils sont donc bien for­més, bien rem­plis, si durant leur for­ma­tion nous les aidons à se faire ouver­ture et accueil de Dieu, les enfants, les jeunes, les hommes et les femmes qu’ils édu­que­ront dans la foi seront d’authentiques chré­tiens et de bons citoyens.

A vous père Jacob, un mer­ci par­ti­cu­lier pour l’affection que vous avez pour le Centre de For­ma­tion des Caté­chistes et de Spi­ri­tua­li­té Bx Isi­dore Bakan­ja de Sou­té. Mer­ci pour l’accueil cha­leu­reux que vous réser­vez aux caté­chistes. Que le Sei­gneur vous bénisse et vous ins­pire davan­tage ce qu’il faut faire pour rendre ce centre de plus en plus adap­té à sa mis­sion. Sur ce point père vous savez qu’il y a encore beau­coup de che­min à par­cou­rir. Dans cette eucha­ris­tie nous confions au Sei­gneur de la mois­son et de la mis­sion l’avenir de cette mai­son de formation.

Féli­ci­ta­tions à vous, chers amis, qui rece­vez votre attes­ta­tion de fin de for­ma­tion. C’est au cœur de l’expérience du ser­vice d’éducateur de la foi, que le caté­chiste est recon­nu comme tel. Que Dieu bénisse vous-mêmes et votre ser­vice. Que votre témoi­gnage attire beau­coup d’autres per­sonnes à vous emboî­ter le pas. Au dio­cèse de Kara la mois­son est encore abon­dante, très abon­dante. Il y a des paroisses, des com­mu­nau­tés qui manquent cruel­le­ment de caté­chistes. Nous dépo­sons dans le cœur de Jésus ces besoins.

Chers prêtres et vous tous chers consacrés

Nous sommes tous des caté­chistes. C’est aus­si notre jubi­lé. Féli­ci­ta­tions à tous et à toutes pour le don de vos per­sonnes et de votre temps pour per­mettre la réa­li­sa­tion du man­dant mis­sion­naire de Jésus : « Allez ! De toutes les nations faites des dis­ciples : bap­ti­sez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, appre­nez-leur à obser­ver ce que je vous ai com­man­dé et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19–20).

Dans l’évangile de ce jour nous lisons : « En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il fai­sait, Jésus dit à ses dis­ciples : ‘’Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis main­te­nant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.’’»

Le bien que fait Jésus sus­cite l’admiration des hommes. Mais Jésus n’est pas dupe. Il ne se laisse pas gri­ser par les hon­neurs, les paroles louan­geuses. Il sait par avance que l’accomplissement de sa mis­sion passe aus­si par le renie­ment de Pierre, la tra­hi­son de Juda, le rejet des hommes. De la bouche de l’homme sortent les paroles édi­fiantes, encou­ra­geantes. Mais de cette même bouche sortent les paroles flat­teuses, mal­veillantes, sui­ci­daires, hai­neuses, qui tuent ou invitent à tuer : « Cru­ci­fie-le, cru­ci­fie-le » (Cf. Mt 27, 23)

Jésus notre Maître nous a devan­cé sur les che­mins des contra­dic­tions propres à celui ou celle qui porte la bonne nou­velle aux hommes. Sui­vons son exemple. Dans l’honneur ou le déshon­neur, dans la gloire ou le mépris et l’humiliation res­tons fidèles à notre voca­tion et à notre mission.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara