le dimanche 22 sep­tembre, dans le doyen­né de Yadè, trois paroisses ont accueilli leur nou­veau pas­teur. Il s’agit de la céré­mo­nie d’installation d’un (01) curé et de deux (02) admi­nis­tra­teurs : les Pères Elie BAYAMNA, curé de la paroisse Sainte Anne de Tchit­chao, Emma­nuel AGUI et Nes­tor PALA res­pec­ti­ve­ment admi­nis­tra­teurs de la paroisse Christ Roi de Pya et Marie Reine du monde de Saou­dè. Les dif­fé­rentes céré­mo­nies ont été pré­si­dées par l’Ordinaire du lieu, Mon­sei­gneur Jacques LONGA et de ses proches col­la­bo­ra­teurs les Pères Aris­tide KAGNOUDA, Vicaire géné­ral et Salo­mon BOULIWA, Vicaire Epi­sco­pal, char­gé de la vie consacrée.

Voi­ci l’ho­mé­lie de Mon­sei­gneur Jacques LONGA, à la paroisse Sainte Anne de Tchitchao

HOMELIE

Bien-aimés dans le Sei­gneur en ce 25e dimanche ordi­naire de l’année B, nous voi­ci réunis pour célé­brer Dieu. Et au cœur de célé­bra­tion il y a l’intronisation du P. Elie BAYAMINA comme curé de cette paroisse, votre curé.

Père Gabriel HOZO, curé sor­tant, mer­ci à vous pour le temps pas­sé ici au ser­vice de cette paroisse. Avec vous et sous votre conduite, les tra­vaux de construc­tion de cette église ont nota­ble­ment avan­cé. Désor­mais nous pou­vons célé­brer ici sans craindre le soleil et la pluie. Votre désir, légi­time d’ailleurs aurait été de voir les portes et les fenêtres fer­més et autres tra­vaux de fini­tions, finies ou du moins avan­cés. P. Gabriel, même en étant loin, por­tez le sou­ci et ce désir dans la prière et dans tout ce que votre savoir-faire pour­ra inven­ter et obte­nir pour le bien de cette paroisse, ceci bien enten­du, dans le res­pect de la place et des res­pon­sa­bi­li­tés de cha­cun. Que Dieu vous accom­pagne dans le minis­tère qui est désor­mais le vôtre. Sainte Faus­tine dit : “Il n’y a pas de petite négli­gence quand il s’agit du ser­vice des âmes” Autre­ment dit, le prêtre étant au ser­vice des âmes, chaque office qu’il reçoit est très important.

Et vous père Elie, curé entrant, vous avez à tra­vailler dans la conti­nui­té de vos pré­dé­ces­seurs. L’Église est une, sainte, catho­lique et apos­to­lique. Ain­si, quels que soient nos qua­li­tés et nos défauts nous n’avons pas à inven­ter quelque chose qui serait radi­ca­le­ment nou­veau. Nous avons tout sim­ple­ment à ser­vir l’Église selon ce qu’elle est, enseigne, vit et croit. En même temps que vous avez et aurez le sou­ci des tra­vaux de construc­tion de cette église bâti­ment n’oubliez pas l’Église, Corps du Christ, Eglise com­mu­nau­té de fidèles ayant besoin de soins spi­ri­tuels et pas­to­raux. Oui ayez le sou­ci du bien de cha­cun des fidèles de cette paroisse. Soyez PASTEUR pour eux : un prêtre proche, un prêtre qui écoute, accom­pagne ; un prêtre qui nour­rit les fidèles par la parole et les sacre­ments ; un prêtre au ser­vice des fidèles pris indi­vi­duel­le­ment ; les fidèles membres de Com­mu­nau­tés Chré­tiennes de Base (CCB), de mou­ve­ment d’action catho­lique et de groupe de prière. Soyez pour eux un pas­teur qui tra­vaille pour eux et avec eux. Pour cela, il fau­dra bien soi­gner les réunions et séances de tra­vail du conseil pas­to­ral parois­sial, du conseil pour les affaires éco­no­miques. Que votre ges­tion des affaires aus­si bien spi­ri­tuelles qu’économiques et finan­cières soit trans­pa­rente, lim­pide, res­pec­tant la volon­té du dona­teur et vrai­ment selon les orien­ta­tions don­nées par l’Église et réel­le­ment au ser­vice de la com­mu­nau­té paroissiale.

Le jour où je par­tais pour le sémi­naire pro­pé­deu­tique S. Paul de Not­sè où j’étais affec­té pour être for­ma­teur et accom­pa­gna­teur spi­ri­tuel des sémi­na­ristes pro­pé­deutes, je me suis arrê­té au Centre Pas­to­ral Mgr BAKPESSI pour ren­con­trer S.E.M Ernest ASSI, pre­mier Évêque de ce dio­cèse de Kara. C’était pour le saluer et lui dire que je rejoi­gnais mon lieu de minis­tère. A cette occa­sion, il m’a dit qu’au sémi­naire, je dois être là où l’Eglise m’a envoyé, être au sémi­naire, stable de sorte que chaque fois que les sémi­na­ristes auront besoin de me ren­con­trer qu’ils me trouvent. Autre conseil qu’il me don­na est le sui­vant : “ Il faut prier, prier beaucoup”.

La paroisse n’est pas un sémi­naire. C’est vrai. Cepen­dant, père Elie, il me semble que ce que Mgr Ernest a don­né comme conseil est tout aus­si valable pour un prêtre en paroisse : la sta­bi­li­té et la prière. Soyez donc soyez pré­sent aux fidèles. Quand ils vous cherchent qu’ils puissent vous trou­ver pré­sent à votre poste de garde. Soyez pour eux celui qui prie et qui leur apprends à prier ; celui qui prie pour eux et avec eux et qui leur apprend à ado­rer le Sei­gneur de la véri­table, unique et vraie ado­ra­tion. Car notre Dieu est Celui que Jésus nous a révé­lé. Oui, Jésus par­lant à son Père dans la prière dit : “Père, l’heure est venue. Glo­ri­fie ton Fils afin que le Fils te glo­ri­fie. Ain­si, comme tu lui as don­né pou­voir sur tout être de chair, il don­ne­ra la vie éter­nelle à tous ceux que tu lui as don­nés. Or, la vie éter­nelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” (Jn 17, 1–3).

Et vous père vicaire sachez tenir votre place au sein de cette paroisse aus­si bien vis-à-vis du curé que des fidèles parois­siens. Appor­tez le meilleur de vous-même avec humi­li­té et modestie.

Chers fidèles paroissiens,

Mer­ci d’accueillir, d’accompagner ceux que Jésus, la Bon Pas­teur vous envoie. Ils sont à votre ser­vice. Aidez-les à vous ser­vir. Accom­pa­gnez-les comme vous pou­vez. Écou­tez-les quand ils vous parlent de Jésus et au nom de Jésus et de l’Église. Soyez unis autour d’eux et, ensemble avec eux for­mez une église com­mu­nion où cha­cun res­pecte la place, la per­sonne et les res­pon­sa­bi­li­tés de l’autre. Que cha­cun prenne sa part dans l’édification de l’Église dans cette paroisse.

« En ce temps-là, Jésus tra­ver­sait la Gali­lée avec ses dis­ciples, et il ne vou­lait pas qu’on le sache, car il ensei­gnait ses dis­ciples en leur disant : ‘’Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tue­ront et, trois jours après sa mort, il res­sus­ci­te­ra. ‘’Mais les dis­ciples ne com­pre­naient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arri­vèrent à Caphar­naüm, et, une fois à la mai­son, Jésus leur deman­da : ‘’De quoi dis­cu­tiez-vous en che­min ? » Ils se tai­saient, car, en che­min, ils avaient dis­cu­té entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appe­la les Douze et leur dit : ‘’Si quelqu’un veut être le pre­mier, qu’il soit le der­nier de tous et le ser­vi­teur de tous.’’ Pre­nant alors un enfant, il le pla­ça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : ‘’’Qui­conque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.’’ »

Comme les dis­ciples dont il est ques­tion dans cet évan­gile, ce n’est pas tou­jours que nous com­pre­nons le lan­gage et la mis­sion de Jésus. Nous le sui­vons avec nos idées, nos ambi­tions, ambi­tions de gran­deur. Nous vou­lons être grands. En réa­li­té, vou­loir être grand n’est pas mau­vais en soi. Car Dieu nous a créés à son image et à sa res­sem­blance. Nous par­ta­geons donc la noblesse de Dieu, sa gran­deur, sa puis­sance, sa beau­té. L’homme est au som­met de l’univers créé. Et S. Tho­mas et S. Iré­née nous disent que la gloire de Dieu c’est l’homme vivant, que tout homme est une his­toire sacrée, car l’homme est à l’image de Dieu. Donc être grand est une bonne chose. Seule­ment sou­vent nous nous trom­pons de che­min pour deve­nir grand.

‘’Si quelqu’un veut être le pre­mier, qu’il soit le der­nier de tous et le ser­vi­teur de tous.’’ Pre­nant alors un enfant, il le pla­ça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : ‘’’Qui­conque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.’’

Mes pères, si nous vou­lons être grands selon Dieu et selon l’Église, si nous vou­lons être aimés, com­pris et accep­tés par les hommes, les fidèles voi­là le che­min. Si quelqu’un veut être le pre­mier, qu’il soit le der­nier de tous et le ser­vi­teur de tous.

Chers fidèles, dans nos familles, sur nos lieux de tra­vail, dans nos Com­mu­nau­tés Chré­tiennes de Base (CCB), dans nos mou­ve­ments et groupes de prières, si nous vou­lons être res­pec­tés, valo­ri­sés, gran­dis, deve­nons cha­cun le der­nier de tous et le ser­vi­teur de tous, selon les paroles, l’enseignement et l’exemple de Jésus.

Et que Dieu tout puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse

+ Jacques Dan­ka LONGA

Évêque de Kara

Du lun­di 2 au mar­di 3 sep­tembre 2024, les grands sémi­na­ristes du dio­cèse de Kara se sont réunis, sur convo­ca­tion de leur Père Evêque, Mgr Jacques Dan­ka LONGA, pour une ses­sion de sui­vi et de for­ma­tion au centre Mgr BAKPESSI. Ils étaient au nombre de qua­rante neuf (49). La ses­sion a été ani­mé par le Père André KANATE, Curé de la paroisse Nati­vi­té de Pés­sa­ré et Mon­sei­gneur, l’Evêque.

Voi­ci l’ho­mé­lie de Mon­sei­gneur pro­non­cé le mar­di en la mémoire de Saint Gré­goire le Grand.

Bien-aimés dans le Seigneur,

Nous voi­ci au der­nier jour de notre ren­dez-vous annuel en ces lieux deve­nus notre point de ral­lie­ment, lieux qui vibrent au rythme de la vie et de l’histoire du dio­cèse. Mer­ci à cha­cun de vous pour ce qu’il est et la part qu’il prend dans la consti­tu­tion de la toile de l’histoire de ce diocèse.

Fidèle du Christ, que vous soyez laïc, sémi­na­riste, prêtre, consa­cré ou encore Evêque, tous, nous sommes membres du Corps du Christ, cha­cun pour sa part, ani­més tous par le même Esprit et unis par les liens qui naissent, croissent et se for­ti­fient dans la FOI, l’ESPERANCE et la CHARITE, ver­tus théo­lo­gales infu­sées en nous par­ti­cu­liè­re­ment dans le don et la grâce du baptême.

« Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ain­si nous avons conscience des dons que Dieu nous a accor­dés. Nous disons cela avec un lan­gage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous appre­nons de l’Esprit ; nous com­pa­rons entre elles les réa­li­tés spi­ri­tuelles. L’homme, par ses seules capa­ci­tés, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas com­prendre, car c’est par l’Esprit qu’on exa­mine toute chose. Celui qui est ani­mé par l’Esprit sou­met tout à exa­men, mais lui, per­sonne ne peut l’y sou­mettre. »

S. Paul nous enseigne avec force que dans l’Église nous sommes dans le régime de la foi, du mys­tère de Dieu. L’une des dimen­sions de la beau­té, de la force inébran­lable de l’Eglise est qu’elle vient de Dieu, elle a été vou­lue par Dieu. Elle a été vou­lu par Dieu comme lieu de ras­sem­ble­ment de tous les peuples, de toutes les races et de toutes les langues. L’Eglise, Corps du Christ, selon le man­dat qu’elle a reçu, pour­suit la mis­sion du Christ dans le monde. Et quelle est cette mission ?

Dans l’évangile de ce jour nous venons d’entendre ceci : « Jésus des­cen­dit à Caphar­naüm, ville de Gali­lée, et il y ensei­gnait, le jour du sab­bat. On était frap­pé par son ensei­gne­ment car sa parole était pleine d’autorité. » La parole de jésus touche, pénètre les cœurs, elle ne laisse et ne doit lais­ser per­sonne indif­fé­rent. Elle s’adresse à toute per­sonne, quel que soit son âge, sa condi­tion sociale ou éco­no­mique. Par elle et par les sacre­ments, le Christ ras­semble et veut ras­sem­bler les hommes du monde entier. Il faut croire et se lais­ser convaincre que la mis­sion du prêtre dans son essence véri­table est d’être avec Dieu RASSEMBLEUR autour et avec le CHRIST, une per­sonne ouverte à tous et à toutes, une per­sonne accueillante pour tous et pour toutes. 

Chers sémi­na­ristes, vous êtes les prêtres de demain. Vous êtes la relève. Vous êtes le visage de l’Eglise de demain au dio­cèse de Kara. Pré­pa­rez-vous à cette relève en culti­vant entre vous des rela­tions fra­ter­nelles, vraies, authen­tiques empreintes et expres­sion de l’esprit de com­mu­nion. Pour cela appre­nez à vous connaître mutuel­le­ment, à vous accep­ter mutuel­le­ment d’abord comme per­sonnes humaines, créées toutes à l’image et à la res­sem­blance de Dieu puis comme bap­ti­sés et for­mant tous un seul corps, le CORPS du Christ.

Sei­gneur, donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques LONGA

Evêque de Kara

Excel­lence Mgr Pas­cal N’KOUE, arche­vêque de Para­kou, au Benin. Mer­ci d’avoir fait le dépla­ce­ment de Kara. Mer­ci pour l’exemple de fidé­li­té dans l’amitié ; ami­tié entre vous et Mgr Ignace SAMBAR-TALKENA, ami­tié avec les sœurs de la Pro­vi­dence de Saint Paul.

Père Romain BOTTA, Abbé du monas­tère de l’Incarnation d’Agbang, mer­ci de votre pré­sence. Le dio­cèse de Kara se réjouis de ce que deux de ses fils aient ini­tié des œuvres qui aujourd’hui sont deve­nus de grands arbres. Le P Boni­face TIGUILA avec ce qui est deve­nu abbaye aujourd’hui et Ignace SAMBAR-TALKENA avec le PSP.

Mère géné­rale des sœurs de la Pro­vi­dence Saint Paul, (PSP) et conseil nou­vel­le­ment élu, Féli­ci­ta­tions à vous, abon­dantes grâces et béné­dic­tions divines sur vous et fruc­tueuse mis­sion au ser­vice de celles qui vous ont man­da­té. Abon­dantes grâces et béné­dic­tions divines sur la PSP, ini­tia­tive ger­mée il y a bien­tôt 50 années, demi-siècle recon­nu comme don de l’Esprit Saint, par L’Eglise. Faut-il le rap­pe­ler tout ins­ti­tut de vie consa­crée est un don de l’Esprit fait à l’Eglise. Que Ignace Bagui­bas­sa SAMBAR-TALKENA, ini­tia­teur de cette œuvre repose dans la paix auprès de Dieu et qu’il inter­cède pour nous.

Et vous conseil géné­ral sor­tant de la PSP, mer­ci pour les efforts et sacri­fices consen­tis durant les six (6) années pas­sées. Soyez recon­nais­santes et heu­reuses de ce que le Sei­gneur a accom­pli de beau, de grand et d’éternel en vous et, à tra­vers vous, dans votre ins­ti­tut et dans l’Eglise.

Supé­rieurs Majeurs,

Pères concé­lé­brants,

Auto­ri­tés poli­tiques, admi­nis­tra­tives et militaires,

Chères sœurs can­di­dates aux vœux perpétuels,

Chers frères et sœurs consacrés

Chers amis et vous tous chers invités,

Audi­teurs et audi­trices de Radio Maria Togo sous sta­tion de Kara,

Chers tous,

Ceux et celles qui ont déjà pris la parole et les inter­ven­tions qui sui­vront au cours de cette messe situent et situe­ront bien la richesse mul­ti­co­lore et mul­ti­forme de la pré­sente célé­bra­tion. Dieu en soit loué, béni et sanc­ti­fié ! Qu’Il soit béni en toute chose, en tout temps et dans tous les cœurs ! « Bénis le Sei­gneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Sei­gneur, ô mon âme, n’ou­blie aucun de ses bien­faits ! » (Ps 102, 1–2).

Silence

« En ce temps-là, comme Jésus était dans une mai­son, arrivent sa mère et ses frères. Res­tant au-dehors, ils le font appe­ler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : ‘’Voi­ci que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent.’’ Mais il leur répond : ‘’Qui est ma mère ? qui sont mes frères ?’’ Et par­cou­rant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : ‘’Voi­ci ma mère et mes frères. Celui qui fait la volon­té de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.’’ » (Mc 3, 31–35).

Jésus est en train d’enseigner. Il est entrain d’épancher son cœur, ain­si qu’il le dira à ses dis­ciples ce jeu­di saint : “Tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaitre.” Jésus est donc au ser­vice des hommes et femmes. Il est aux affaires de son Père qui l’a envoyé. Arrivent qui ? Arrivent sa mère et ses frères. Ils le font appe­ler. Jésus en est aver­ti. Que fait Jésus alors ? Que fait-il, à l’appel pres­sant de sa mère, celle qui l’a mise au monde ? Jésus se trouve devant un choix à faire. Il se trouve dans une situa­tion où il doit choi­sir. Choi­sir de lais­ser ceux et celles qui l’écoutaient pour aller à la ren­contre de sa mère et de sa famille ; choi­sir entre les devoirs de fils de Marie et ceux de Fils Unique de Dieu ; choi­sir entre sa famille bio­lo­gique, humaine et celle qui a pour consti­tu­tion, fon­da­tion, base, fon­de­ment et rai­son d’être, l’écoute, l’accueil de Dieu, de sa parole, de sa volon­té. « ‘’Qui est ma mère ? qui sont mes frères ?’’ Et par­cou­rant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : ‘’Voi­ci ma mère et mes frères. Celui qui fait la volon­té de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.’’ »

En véri­té et en abso­lu, la vie chré­tienne est un choix radi­cal, celui de ser­vir Dieu, de L’aimer, de l’adorer Lui et Lui seul : « Tu ado­re­ras le Sei­gneur ton Dieu et tu l’aimeras plus que tout » (Cf Lc 4, 8). Dieu, Celui que nous révèle Jésus Christ, Dieu Un et trine, passe avant toute chose et toute per­sonne. La com­mu­nau­té, la famille de Jésus est com­po­sée de ceux et celles-là qui font Ce choix radi­cal de Dieu et de sa volon­té. Plus vous accueillez et accom­plis­sez la volon­té de Dieu plus vous deve­nez frère, sœur, et mère de Jésus. Sont membres de la famille de Jésus ceux et celles qui, comme Lui n’ont pour seule ambi­tion que l’accueil et l’accomplissement de la volon­té du Père. C’est dans ce sens d’ailleurs que la Vierge Marie est MERE de Jésus. Ce qui est pre­mier chez Marie c’est d’avoir dit OUI à l’annonce de l’ange, d’avoir offert sa per­sonne, son corps, son âme, toute sa vie à ce que Dieu veut : «’’Voi­ci la ser­vante du Sei­gneur ; que tout m’advienne selon ta parole.’’ Alors l’ange la quit­ta. » (Lc 1, 38)

Oui la Vierge Marie est la pre­mière à avoir fait pas­ser Dieu et sa volon­té en pre­mier, abso­lu­ment en pre­mier. Elle est la toute pre­mière, dans l’ordre de la créa­tion, à avoir accueilli et accom­pli la volon­té de Dieu. A ce titre Marie est bien MERE de Jésus.

Sœurs PSP, frères et sœurs de la vie consa­crée, sœur Jac­que­line GNARO, Sr. Isa­belle BAKPESSI et sr. Mar­tine TRIBISSAGOU, c’est quoi la vie consa­crée ? Quelle est la signi­fi­ca­tion pro­fonde des vœux que vous pro­non­cez : chas­te­té, pau­vre­té et obéis­sance ? Suivre le Christ de plus près, imi­ter le Christ, dans le don total de Lui-même à son Père pour faire uni­que­ment sa volon­té, voi­là la signi­fi­ca­tion pro­fonde de la vie consa­crée, des vœux que vous pro­non­cez. Par les vœux reli­gieux, la jeune fille, le jeune homme se livre gra­tui­te­ment, géné­reu­se­ment, tota­le­ment, com­plè­te­ment à Dieu et à sa volonté.

Isa­belle, Mar­tine et Jac­que­line, féli­ci­ta­tions à vous et mer­ci pour le choix que vous faites. En ce jour vous vous enga­gez défi­ni­ti­ve­ment à pré­fé­rer en toute chose Dieu et sa volon­té. Sachez que ce ne sera pas tou­jours facile. La fidé­li­té à vos enga­ge­ments vous coû­te­ra souf­frances, sacri­fices, renon­ce­ments, humi­lia­tions, incom­pré­hen­sions, per­sé­cu­tions peut-être de la part de ceux et celles-là même de qui vous aurez atten­du com­pré­hen­sion, conso­la­tion, encou­ra­ge­ment. Mais sachez qu’en tout cela la grâce ne vous fera pas défaut, pour­vu que vous ne cher­chiez en toute chose qu’à Lui plaire. « Écoute ma fille et tend l’oreille oublie la mai­son de ton père : le roi sera séduit par ta beau­té”. Il est ton Sei­gneur, pros­terne-toi devant lui » Écoute, une écoute comme celle de Marie la sœur de Marthe assise aux pieds de Jésus, toute atten­tive, toute don­née, toute offerte. Deve­nez, mes sœurs, chaque jour dignes de l’Époux que vous choi­sis­sez en ce jour : Jésus le Roi, votre roi. Faites en sorte que Jésus, votre roi soit séduit par votre beau­té, cela, chaque jour et davan­tage ; beau­té que donne les ver­tus ; beau­té inté­rieure et spi­ri­tuelle qui trans­forme et trans­fi­gure tout le reste. Cela sera pos­sible si vous vous aban­don­nez à la grâce de Dieu, cher­chant à être et à deve­nir ce que vous dites et faites aujourd’hui. Que votre peti­tesse ne vous trouble ni vos péchés et fai­blesses, bien au contraire ! Jésus qui vous appelle sait tout cela et pour­tant Il n’hésite pas à vous faire confiance. Que la Vierge Marie soit votre com­pagne de route, votre sou­tien, votre modèle en tout temps et en tout lieu !

« Ce n’est pas en me disant ‘’ Sei­gneur, Sei­gneur ! Qu’on entre­ra dans le royaume des Cieux, mais c’est en fai­sant la volon­té de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7, 21–22).

« Par­cou­rant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : ‘’Voi­ci ma mère et mes frères. Celui qui fait la volon­té de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.’’ »

Chères toutes et chers tous,

Je sou­haite à tous et à moi-même de gran­dir chaque jour dans la décou­verte et l’accomplissement de la volon­té de Dieu. Ain­si, ce jour-là, cha­cun de nous s’entendra dire par le Sei­gneur : « Très bien ser­vi­teur bon et fidèle tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton Maître. » (Cf Mt 25, 21).

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+Jacques Dans LONGA

Evêque de Kara