Père Jonas KPATCHA, supé­rieur régio­nal de la socié­té de Marie

Père curé et vous tous pères concélébrant

Vous frères can­di­dats à la pro­fes­sion reli­gieuse de ce jour

Chers sœurs et frères de la vie consacrée

Frères et sœurs en Dieu et en humanité

Chers amis,

Nous sommes au mar­di 15 août 2023, solen­ni­té de l’Assomption de la Vierge Marie. S. Paul enseigne : « de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous rece­vront la vie, mais cha­cun à son rang : le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appar­tiennent. Alors, tout sera ache­vé, quand le Christ remet­tra le pou­voir royal à son Père, après avoir anéan­ti, par­mi les êtres célestes, toute Prin­ci­pau­té, toute Sou­ve­rai­ne­té et toute Puis­sance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses enne­mis. Et le der­nier enne­mi qui sera anéan­ti, c’est la mort ». Le der­nier enne­mi qui sera anéan­ti, c’est la mort. Or dans la solen­ni­té de l’Assomption nous affir­mons que Marie est mon­tée au ciel, corps et âme. Marie est donc l’annonce et l’anticipation de ce que S. Paul enseigne. En effet, en ce jour, nous célé­brons le cou­ron­ne­ment du pèle­ri­nage spi­ri­tuel et de foi de la Vierge Marie. Nous contem­plons le meilleur des mer­veilles accom­plies en Marie par la très sainte Tri­ni­té. Nous recon­nais­sons la puis­sance de la grâce, la force vivi­fiante de la foi, la foi en Jésus. Ce jour-là, à Naza­reth en Gali­lée, quand elle répon­dait à l’ange : « Voi­ci la ser­vante du Sei­gneur que tout m’advienne selon ta parole », (Lc 1, 38). Marie ne pou­vait pas s’imaginer qu’elle était en train d’offrir à Dieu un chèque en blanc. Par sa réponse à l’initiative libre de Dieu, Marie lui disait de faire d’elle et en elle ce qu’il lui plai­ra. Et là encore pou­vait-elle savoir qu’elle serait l’unique créa­ture humaine à être éle­vée dès sa mort au ciel en son corps et en son âme ?

Chers amis,

Tous nous sommes appe­lés par Dieu à accueillir son Fils dans nos cœurs, nos vies. Tous nous sommes invi­tés à emboî­ter les pas de la Vierge Marie. Tous nous avons reçu, comme dit saint Jean, grâce sur grâce. Si tout cela est vrai, il n’est pas dit que tous nous avons ou aurons les mêmes pri­vi­lèges que Marie, la Mère de Dieu. Car par­mi les créa­tures humaines, Marie est la seule à avoir été conçue sans le péché ori­gi­nel. Elle est la seule femme à avoir por­té en son sein et mis au monde le Fils unique de Dieu. « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » Mère et Vierge, elle est unique dans les des­seins d’amour de Dieu.

Avec la visite de Marie à sa cou­sine Eli­sa­beth s’ouvre une étape dans son pèle­ri­nage spi­ri­tuel, dans sa mis­sion et dans son ascen­sion pro­gres­sive dans la com­pré­hen­sion et l’accueil du mys­tère qui la porte et dont elle est, en même temps, por­teuse. Ain­si, « de l’annonciation à la visi­ta­tion et à la crèche, de la crèche au temple de Jéru­sa­lem, des noces de cana au cénacle, de la croix à la pen­te­côte, Marie vit son pèle­ri­nage spi­ri­tuel. Le che­mi­ne­ment humain, spi­ri­tuel et voca­tion­nel de Jésus est inti­me­ment lié au pèle­ri­nage spi­ri­tuel, humain et plein de foi de la Vierge Marie.[1]

Au oui de Marie cor­res­pond celui de Jésus, que dis-je, le Oui de Jésus pré­cède et rend pos­sible celui de Marie sa Mère. Jésus est le pre­mier à nous enseigne l’obéissance à Dieu le Père. Ain­si que l’écrit s. Paul dans sa lettre aux phi­lip­piens : Le Christ Jésus ayant la condi­tion de Dieu ne retint pas jalou­se­ment le rang qui l’égalait à Dieu mais il s’est anéan­ti pre­nant la condi­tion de ser­vi­teur. Deve­nu sem­blable aux hommes recon­nu homme à son aspect il s’est abais­sé deve­nant obéis­sant jusqu’à la mort et la mort de la croix. C’est pour­quoi Dieu l’a exal­té il l’a doté du nom qui est au-des­sus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genoux flé­chisse au ciel sur terre et aux enfers et que toute langue pro­clame Jésus Christ est Sei­gneur à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2)

Marie, la mère de Jésus, à tra­vers son can­tique d’action de grâce, montre bien qu’elle renonce à faire ce qu’elle veut ; qu’elle renonce à ses droits pour se faire toute petite ser­vante, ser­vante de la volon­té de Dieu : « Mon âme exalte le Sei­gneur exulte mon esprit en Dieu mon sau­veur. Il s’est pen­ché sur son humble ser­vante désor­mais tous les âges me diront bien­heu­reuse. Le puis­sant fit pour moi des mer­veilles saint est son nom. Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras il dis­perse les superbes. Il ren­verse les puis­sants de leurs trônes il élève les humbles. Il comble de bien les affa­més ren­voie les riches les mains vides. Il relève Israël sons ser­vi­teur, il se sou­vient de son amour, de la pro­messe faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais »

Si elle est unique en ses pri­vi­lèges, tous peuvent et doivent cepen­dant imi­ter la Vierge Marie. En effet, cha­cun de nous a à accom­plir son pèle­ri­nage spi­ri­tuel, pèle­ri­nage de la foi à la suite, à l’exemple et avec l’aide de la Vierge Marie.

Avec Dieu, chaque oui contient tous les autres oui ; chaque étape ouvre la voie à toutes les autres. Au départ on ne com­prend pas tout et pour­tant on dit OUI. Bien que je ne sache pas ce qui advien­dra demain, je dis oui. Oui, car j’ai confiance en Celui qui appelle. Ain­si en est-il de vous frères qui allez faire votre pro­fes­sion reli­gieuse, qu’elle soit tem­po­raire ou per­pé­tuelle. Qui d’entre vous peut-il me dire ce qui en sera de lui et de son enga­ge­ment demain, dans une semaine, un mois, deux ans, des années plus tard ? Et cepen­dant vous voi­ci tout heu­reux, tout joyeux de faire ce pas. Le Oui ini­tial contient toute l’histoire bien­heu­reuse de l’appelé. His­toire bien­heu­reuse car avec l’appel spé­cial à le ser­vir Dieu fait irrup­tion dans la vie de l’appelé et irrigue l’histoire de ce der­nier de l’eau et du sang pré­cieux jaillis­sant de son Cœur Sacré.

Je vous sou­haite, donc chers can­di­dats, d’imiter réel­le­ment la Vierge Marie en ayant une confiance totale en Dieu et en son Eglise. Lais­sez-vous conduire par les voies de l’obéissance. Car, de plus en plus il me semble que le défi pour nous chré­tiens en géné­ral et pour les consa­crés en par­ti­cu­lier c’est l’obéissance. Pour­quoi cela ? Eh bien parce nous sommes à l’ère où la ten­dance est pour cha­cun de nous d’insister sur ses pré­ten­dus droits, sur sa liber­té. Dans ce cli­mat, évi­dem­ment, il devient dif­fi­cile pour les supé­rieurs de rem­plir adé­qua­te­ment leur mis­sion. De même les supé­rieurs, à com­men­cer par celui qui parle, doivent être eux-mêmes d’abord, un cœur et une oreille qui écoutent d’une part Dieu et les autres, ceux et celles dont ils ont charge, d’autre part. Comme tous le savent, dans l’Eglise, ne gou­verne conve­na­ble­ment que celui ou celle qui sait d’abord, écou­ter, obéir.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Cf. Mgr Jacques LONGA, Homé­lie du lun­di de pen­te­côte, 29 mai à la cathé­drale SS. Pierre et Paul de Kara

Père curé et confrères reli­gieux qui nous accueillez dans votre paroisse,

Sœur supé­rieure Régio­nale des sœurs de Sainte Cathe­rine, VM

Vous tous supé­rieurs majeurs des autres ins­ti­tuts de vie consacrée

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles et coutumières

Pères concé­lé­brants

Chères sœurs filles spi­ri­tuelles de Régi­na Prot­mann et par­ti­cu­liè­re­ment vous sœurs Ber­nar­da et Lucie, anciennes de la mis­sion des sœurs au Togo ; vous, familles des élues de ce jour et vous qui allez faire pro­fes­sion per­pé­tuelle, chers invi­tés, chers tous,

Au nom de Jésus, je vous salue et vous sou­haite la bien­ve­nue en cette église récem­ment réno­vée et deve­nue plus rayon­nante et accueillante. Et qui est-il Jésus au nom de qui je vous salue ? Jésus, le connais­sons-nous vrai­ment ? Qui est-il ? Je laisse à cha­cun répondre inté­rieu­re­ment à ces questions.

Je disais donc que je vous salue au nom de Jésus, Jésus le Bon pas­teur, le Très-haut, le Très saint, le Misé­ri­cor­dieux, l’Alpha et l’Oméga, le Pre­mier et le Der­nier, le Sau­veur et Rédemp­teur. Jésus, celui qui nous dit : « Venez à moi, vous tous qui pei­nez sous le poids du far­deau, et moi, je vous pro­cu­re­rai le repos. » (Cf. Mt 11, 28–30).

Qui d’entre nous n’a‑t-il jamais sen­ti le poids de ses propres fai­blesses ? Qui d’entre nous ne fait-il pas l’expérience de la péni­bi­li­té de l’existence humaine ? Qui n’éprouve-t-il pas le sen­ti­ment, par­fois, d’être dépas­sé, écra­sé par les évè­ne­ments de l’existence humaine ? Bien sou­vent, nous trai­nons notre vie comme si l’on nous y obli­geait. Nous égre­nons nos jours en don­nant l’impression que la vie et l’existence humaine nous étaient impo­sées. Face à cette réa­li­té nous com­pre­nons l’invitation que Jésus lance dans l’Evangile : Venez à moi, je vous pro­cu­re­rai le repos. Jésus se pré­sente à nous comme Celui en qui nous devons et pou­vons trou­ver repos. Suivre Jésus de plus près, se consa­crer à son ser­vice, n’est donc rien d’autre que trou­ver le repos, vivre heu­reux, déployer tout le meilleur de nous-mêmes. Chaque per­sonne humaine est à l’étroit en elle-même. Avec Jésus les éner­gies de vie et de sain­te­té enfouies au fond de toute per­sonne s’épanouissent comme des fleurs au lever du jour. La beau­té d’une vie, le rayon­ne­ment d’un visage, la joie conta­gieuse et péné­trante d’une per­sonne sont le fruit et ne peuvent être que le fruit de la pré­sence aimante et agis­sante de Dieu au cœur de cette per­sonne. Aucune vie, fut-elle celle d’un Evêque, d’un prêtre ou d’une consa­crée, d’un chré­tien n’a de sens que dans la décou­verte et l’effort de témoi­gnage de ce qui vient d’être rappelé.

« Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ova­tions, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bon­dis de joie. Le Sei­gneur ton Dieu est en toi, Il apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allé­gresse, il te renou­vel­le­ra par son amour » (Cf. So 3, 14.16–18)

Ain­si mes sœurs, filles spi­ri­tuelles de Regi­na Prot­mann, vous faites bien de mar­quer les 40 années de pré­sence en Afrique de votre Ins­ti­tut. La rai­son de notre joie, de notre jubi­la­tion est le fait d’être rem­plis de Dieu. Que donc vos cœurs se rem­plissent de joie. Que vos lèvres chantent la beau­té et la gloire du Sei­gneur. Mais sur­tout, je vous sou­haite de goû­ter et de sen­tir le bon­heur de vous être don­nées, cha­cune, toute entière et pour tou­jours à Dieu dans le ser­vice de l’Eglise en tant que sœurs de Sainte Cathe­rine, VM. Que cha­cune se sente en cette heure, en ce jour, aimée et très aimée de Dieu. Enfin, je prie et sou­haite que cha­cune de vous fasse l’expérience de ne jamais être ras­sa­siée de Dieu et de ses mer­veilles. Dieu est tel que plus vous le rece­vez plus vous en avez encore faim et soif.

Sœurs Marie Flo­rence TAKPA, Marie Céline KOUTINA, Marie Aimée BAPA

Quelle est le degré de votre faim et de votre soif de Dieu ? En tout, Regi­na Prot­mann, votre fon­da­trice, vivait sa devise : « Comme Dieu le veut ». En toutes ces années de vie en tant que fille spi­ri­tuelle de Regi­na, quel sens avez-vous de cette devise ? Com­ment la tra­dui­sez-vous dans vos paroles, atti­tudes, com­por­te­ments et enga­ge­ments, en rela­tion par exemple au vœu d’obéissance ? Sœur Marie Flo­rence, Marie Aimée et Marie Céline, cha­cune de vous a vécu plu­sieurs années dans l’Institut des sœurs de Sainte Cathe­rine. S’il est vrai que vous vous enga­gez défi­ni­ti­ve­ment comme consa­crées dans cet Ins­ti­tut, il est tout aus­si vrai qu’à comp­ter de ce jour une autre étape com­mence pour vous. Vous avez à don­ner le témoi­gnage de femmes consa­crées ayant acquis la sta­ture de per­sonnes mûres. C’est dans cet ins­ti­tut que vous avez à égre­ner le reste de vos jours, semaines, mois et années. L’institut aura le visage que vous lui don­ne­rez ou contri­bue­rez à lui don­ner. Mon­trez-vous dignes de la confiance que vous font le Sei­gneur et son Eglise. Oui, à tra­vers vos supé­rieures qui ont répon­du posi­ti­ve­ment à vos demandes d’être admises à pro­non­cer vos vœux per­pé­tuels, c’est bien Dieu et son Eglise qui vous font confiance s’en remet­tant entre vos mains. Qu’en ferez-vous ? Que ferez-vous de Dieu et de l’Eglise qui s’en remettent à vous ?

Dans l’Evangile s’adressant à ses dis­ciples, Jésus dit : « Rap­pe­lez-vous la parole que je vous ai dite : un ser­vi­teur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a per­sé­cu­té, on vous per­sé­cu­te­ra, vous aus­si. Si l’on a gar­dé ma parole, on gar­de­ra aus­si la vôtre. Les gens vous trai­te­ront ain­si à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé.»

Chers consa­crés, chers tous, choi­sis par Jésus, nous sommes dans le monde, sans être du monde. N’attendons donc pas d’être com­pris ni applau­dis par le monde, par ceux et celles qui ne par­tagent pas la même foi et les mêmes convic­tions que nous. Et pour­tant ! La ten­ta­tion peut-être grande pour nous de vou­loir faire et pen­ser comme les autres.

« La gloire de mon Père c’est que vous por­tiez beau­coup de fruit » (Jn 15,8).

L’appel de Dieu est un appel à être fécond, d’une fécon­di­té qui trans­forme et trans­fi­gure aus­si bien l’appelé que ceux et celles au ser­vice de qui il se met. Les fruits de la pré­sence des sœurs de Sainte Cathe­rine, VM durant ces qua­rante (40) années sont à sous nos yeux. Les filles qui font la pro­fes­sion per­pé­tuelle en ce jour en sont un signe. De tout cela nous en ren­dons grâce au Sei­gneur. Que son nom soit béni et que sa gloire triomphe.

Selon les véri­tés de notre foi, nous allons vers l’accomplissement de toute chose en Dieu. Prions donc pour les sœurs de Sainte Cathe­rine, VM. Que les années à venir soient encore plus belles, saintes et fécondes pour elles tout à la gloire de Dieu.

Oui, chères sœurs, filles spi­ri­tuelles de Regi­na Prot­mann, au nom des per­sonnes qui ont béné­fi­cié, béné­fi­cient et béné­fi­cie­ront de vos ser­vices, de votre témoi­gnage, je vous dis mer­ci. Que Dieu vous bénisse, qu’il bénisse cha­cune d’entre vous et vous for­ti­fie dans l’âme et le cœur.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

« Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix »

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Sœur Léo­ca­die-Auré­lie, mère géné­rale des sœurs PSP

Père Jean BAKATRA prêtre réfé­rant auprès de sœurs PSP

Père Epi­phane AYIH-AKPAKPO, mer­ci pour votre présence

Sœur ELLA, sœur de S. Augus­tin venue du Benin

Sœurs Marie-Jus­tine et Marie –Cécile, sœur aînés de la PSP, mer­ci de conti­nuer par être témoins de l’histoire pour vos sœurs plus jeunes ; mer­ci d’être un encou­ra­ge­ment pour elles.

Mes sœurs,

Chers amis et chers tous,

Je vous remer­cie pour l’occasion de cette messe. A vous toutes et par­ti­cu­liè­re­ment à vous Mère géné­rale et Conseil géné­ral mer­ci pour l’organisation de la retraite que vous venez de vivre et de la pré­sente Assem­blée géné­rale (AG). C’est tra­vers ces genres de ren­contres que s’écrivent l’histoire de sain­te­té de cha­cune de vous et l’histoire sainte de votre ins­ti­tut. Dieu, dans la pre­mière lec­ture de ce jour qua­li­fie le peuple qu’Il a choi­si de com­mu­nau­té mau­vaise. A tra­vers notre his­toire Dieu écrit la sienne ; Il y est pré­sent. Mer­ci donc pour l’implication per­son­nelle de cha­cune de vous dans le dérou­lé de ces divers ren­dez-vous, (RDV) qui sont avant tout, après tout, des RDV avec le Sei­gneur. Le Sei­gneur parle. Il parle tou­jours. Il parle à tra­vers les autres, les évè­ne­ments, sa Parole. Puis­sions-nous donc être atten­tifs, cha­cun en ce qui le concerne, pour ne perdre aucune parole de Dieu, aucune occa­sion d’écoute et d’accueil de Dieu et de ce qu’Il nous dit.

Jus­te­ment en cette litur­gie, la parole de Dieu nous est don­née. Que rete­nir de cette parole ? « Au bout de qua­rante jours, ces envoyés revinrent, après avoir explo­ré le pays. Ils allèrent trou­ver Moïse, Aaron et toute la com­mu­nau­té des fils d’Israël, à Cadès, dans le désert de Parane. Ils firent leur rap­port devant eux et devant toute la com­mu­nau­té » Il s’agit donc, dans la pre­mière lec­ture, du compte ren­du de la mis­sion d’exploration de la Terre Pro­mise. Devant ce compte ren­du, les avis sont par­ta­gés. Il y a ceux qui pensent qu’ils ne pour­ront pas prendre pos­ses­sion du pays. Il y en a qui pensent que c’est pos­sible. Le peuple est alors divi­sé. Et pour­tant Dieu a pro­mis, Dieu est avec eux. Dieu a pro­mis don­né le pays au peuple d’Israël. Dieu est avec le peuple. Cepen­dant le peuple doit prendre sa part. Il doit col­la­bo­rer. Dieu donne tout. Dieu est pré­sent. Cepen­dant Il veut que nous pre­nions cha­cun, sa part. Le fait de ren­con­trer des dif­fi­cul­tés, des adver­si­tés, des contra­rié­tés ne veut pas dire que Dieu est absent. Tout est don­né par Dieu mais tout doit être conquis à force d’effort par l’homme. Il faut alors per­sé­vé­rer, croire, faire confiance en Dieu, même quand les choses semblent sans issue, je dirais sur­tout quand les situa­tions semblent sans issues.

Nous voyons presque la même réa­li­té dans l’évangile de ce jour. Cette femme crie, insiste avec audace et confiance et finit par obte­nir ce qu’elle deman­dait. « ‘’Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux !’’ Et, à l’heure même, sa fille fut gué­rie. »

« Sœurs de l’Institut de la Pro­vi­dence de saint Paul de Kara, repar­tir du Christ … », tel est le thème de votre AG. Repar­tir du Christ, qu’est-ce que cela veut dire ? Repar­tir ? Est-ce qu’on l’avait per­du ? Evi­dem­ment, je n’ai pas l’intention de répondre à cette ques­tion à votre place. Les jours devant vous sont dédiés à cela. Je sou­haite sim­ple­ment que la pré­sente AG soit l’occasion d’une nou­velle étape, d’un nou­veau départ, en rela­tion à la vie reli­gieuse, en rela­tion à votre cha­risme. Nou­veau départ pour l’ensemble de l’institut mais aus­si pour chaque sœur PSP.

Mer­ci à tous ceux et celles qui œuvrent, œuvre­ront pour le bon dérou­le­ment des tra­vaux de cette AG. Je pense à cha­cune de vous mais aus­si à ceux et celles qui sont à la cui­sine, qui rendent dif­fé­rents ser­vices, ceux et celles à qui vous avez deman­dé de de veiller sur vos mai­sons durant votre absence. Tous contri­buent au bon dérou­le­ment du pré­sent RDV.

Mer­ci à vous père Jean BAKATRA, prêtre réfé­rant. L’on vous sent plei­ne­ment enga­gé dans le ser­vice qui est le vôtre. Prêtre réfé­rant, vous êtes dans une phase de décou­verte pro­gres­sive et de votre mis­sion et de l’institut PSP. Je vous sou­haite d’être prudent.

De même, vous sœurs PSP vous êtes en train de décou­vrir aus­si bien la mis­sion de prêtre réfé­rant que la per­sonne même du père Jean. Il vous être patientes et com­pré­hen­sive envers le Père Jean. Au fur et à mesure les choses se préciseront.

Le sou­tien de l’Eglise et ma prière vous accom­pagnent tous et cha­cun. Que cha­cun de vous en ce qui le concerne res­pecte l’autre dans sa voca­tion et dans ses compétences.

A vous sœur ELLA mer­ci d’avoir fait le dépla­ce­ment de Kara pour le ser­vice que vous ont deman­dé les sœurs PSP.

Que l’Esprit Saint nous éclaire tous et chacun.

Me recom­man­dant à la prière de tous et cha­cun, je vous ras­sure des miennes.

Que Dieu tout puis­sant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père vicaire général

Supé­rieurs majeurs ici présent

Père curé et vicaire de cette paroisse

Pères concé­lé­brant

Révé­rendes sœurs et révé­rends frères de la vie consacrés

Consa­crés laïcs

Vous parois­siens et membres des dif­fé­rents conseils de la paroisse NDF

Chers élus de ce jour et familles humaines de ces deux jeunes qui seront ordon­nés diacres

Bien aimés de Dieu et en humanité

Chers tous

A Dieu la gloire, toute gloire, Lui qui crée tout homme et toute femme et met dans son cœur les germes et les semences de sain­te­té, de vie et de vie éter­nelle. Qu’Il soit donc béni et remer­cié pour Sainte Marthe, Marie et Lazare, sœurs et frère d’une même famille. Durant sa vie ter­restre, vie pleine de vie et de sain­te­té, vie entiè­re­ment consa­crée à faire le bien, Jésus a, plu­sieurs fois séjour­né dans la mai­son de ces trois (3) per­sonnes. Nous en avons la preuve avec le récit de la résur­rec­tion de Lazare, récit dont un extrait nous a été pro­cla­mé à l’instant. C’est au cha­pitre 11 de S. Jean où nous pou­vons lire : « Jésus dit : ‘’où l’avez-vous dépo­sé ?’’. Ils répon­dirent : ‘’Sei­gneur, viens voir’’ Alors Jésus pleu­ra ; et les juifs disaient ; ‘’voyez comme il l’aimait’’ ! » (Jn 11, 34–36). S. Luc de son côté écrit au cha­pitre 10 de son évan­gile : « En ce temps-là, Jésus entra dans un vil­lage. Une femme nom­mée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appe­lée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Sei­gneur, écou­tait sa parole » La mai­son de Bétha­nie, celle de Lazare, Marie et Marthe était une mai­son d’accueil pour Jésus. Nous nous sou­ve­nons que Jésus a dit un jour : «  Les renards ont des ter­riers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où repo­ser la tête. » (Lc. 9, 58). Quel hon­neur donc pour la mai­son de Marthe, mai­son où Jésus a tout de même trou­vé un nid, un lieu où Il pou­vait se repo­ser. Il y venait volon­tiers car il s’y sen­tait com­pris, accueilli, atten­du, aimé, dési­ré. L’hospitalité est un art, un art dans les arts. Offrir l’hospitalité à une per­sonne, accueillir une per­sonne ce n’est pas seule­ment lui don­ner un gîte, un lieu où dor­mir et de la nour­ri­ture. Il faut tout ça. Cepen­dant cela n’aura de sens, ne pour­ra mettre l’autre à l’aise que si ce que vous offrez est l’expression de la place que vous accor­dez à la per­sonne dans votre cœur. L’hospitalité est l’une de plus hautes formes de mani­fes­ta­tion de la confiance et de la foi. « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a don­né de pou­voir deve­nir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volon­té char­nelle, ni d’une volon­té d’homme : ils sont nés de Dieu.» Jn 1, 11–13.

Chers amis, Marthe, Marie et Lazare ont certes entre eux des liens de sang. Cepen­dant, il est évident que si l’Evangile parle d’eux, ce n’est pas pour cette rai­son. L’Evangile parle d’eux à cause de leur atta­che­ment à la per­sonne de Jésus, à sa parole et à sa mis­sion. Ces liens de foi plus forts que ceux du sang font d’eux aujourd’hui des saints.

Le rap­pel de ce que fut le pas­sage sur terre de Marthe, Marie et Lazare est un bel exemple pour nous tous. Nos liens de sang demandent à être sanc­ti­fiés par notre atta­che­ment à Jésus. Ain­si, familles MADJALWA et TCHETCHE, vos enfants que voi­ci, avec le pas qu’ils feront aujourd’hui, vous invitent à les regar­der non plus sim­ple­ment comme vos enfants à vous seuls mais comme des ser­vi­teurs de Jésus, livrés tota­le­ment à Lui pour ser­vir l’Eglise. Vous renon­cez à eux pour les rece­voir en retour rem­plis de Jésus et de l’Eglise. Nos familles, nos mai­sons doivent être des familles et des mai­sons qui res­pirent l’amour de Dieu, la foi en Dieu. Comme ce fut le cas pour Marthe, Marie et Lazare, Jésus doit se sen­tir DESIRE, ATTENDU, AIME, COMPRIS, ACCUEILLI dans nos mai­sons et dans nos familles. Ain­si, ces lieux qui sont nos lieux com­muns de vie doivent être mar­qués par des signes visibles de la pré­sence de Dieu. Or, il faut craindre que nos mai­sons soient loin de reflé­ter la foi que nous pro­fes­sons. Les enfants, nous le savons, apprennent par imi­ta­tion. Ain­si ils sont plus mar­qués par l’exemple que par les paroles. Ce qu’ils voient les marquent plus vite et pro­fon­dé­ment que tout autre chose. Si nous vou­lons donc avoir des voca­tions à la prê­trise, à la vie consa­crée et au mariage dans nos familles, de vraies et saintes voca­tions, il faut alors com­men­cer par créer un envi­ron­ne­ment mar­qué par Dieu et par la foi.

Chers Clé­ment et Fran­çois, Féli­ci­ta­tions à vous pour l’appel reçu de Dieu et confir­mé par l’Eglise. En disant OUI à Dieu, vous allez deve­nir diacres, diacres en vue du sacer­doce minis­té­riel au dio­cèse de Kara. Mon­trez-vous dignes du don que vous rece­vez, effor­cez-vous de méri­ter la confiance que Dieu et l’Eglise vous font. Comme vous le savez, le pas que vous faites aujourd’hui, loin de res­sem­bler à l’entrée dans une zone de sécu­ri­té où il vous sem­ble­ra que rien ne peut plus vous arri­ver, ce pas donc, au contraire, vous invite à plus d’humilité et d’esprit de ser­vice ; il vous invite à vous défier davan­tage de vous-mêmes ; deve­nir diacre c’est s’engager à un plus grand amour de l’Eglise et à plus de res­pon­sa­bi­li­tés dans vos paroles, votre manière de voir et de juger des choses et des hommes. Dans la foi et sur ce che­min du ser­vice de Dieu et de l’Eglise l’unique SECURITE, LA VRAIE SECURITE qu’il faut recher­cher est l’ABANDON filial et HUMBLE à la VOLONTE DE DIEU.

Jacques LONGA, et toi prêtre, ordon­né diacre un jour, tu le demeures encore. Que le Sei­gneur renou­velle en toi, Jacques LONGA, l’esprit de ser­vice humble de Dieu et de l’Eglise. Car on peut très bien se don­ner comme Evêque en n’ayant pas l’esprit de dis­po­ni­bi­li­té et de ser­vice humble de Dieu et de son Eglise. Priez pour votre indigne et pauvre ser­vi­teur, que je suis.

Vous parois­siens, consa­crés et prêtres de la paroisse S. Jean Bos­co, mer­ci de conti­nuer à accom­pa­gner Clé­ment qui devient diacre en ce jour de sorte que les jeunes soient encou­ra­gés à suivre ses pas. Mer­ci de tra­vailler à culti­ver toute sorte de voca­tions : celles au mariage, à la vie consa­crée et à la prêtrise.

Père Jonas ANAWIA, curé de cette paroisse et vous membres du conseil pas­to­ral parois­sial, du conseil parois­sial pour les affaires éco­no­miques et vous tous parois­siens de Notre Dame de Fati­ma, mer­ci d’avoir accep­té accueillir la pré­sente célé­bra­tion avec tout ce que cela com­porte comme pré­pa­ra­tion et pré­pa­ra­tifs. Que Dieu vous bénisse et vous en récom­pense ! Votre fils Fran­çois devient aujourd’hui diacre. Vous savez que tout n’est pas fini. Ne relâ­chez donc pas l’effort, votre effort envers ce jeune homme et pas seule­ment lui mais encore tous les jeunes, de sorte que sur­gissent d’abondantes voca­tions au mariage, à la vie consa­crée et au sacer­doce ministériel.

« En ces jours-là, des­cen­dant du Sinaï, Moïse vint rap­por­ter au peuple toutes les paroles du Sei­gneur et toutes ses ordon­nances. Celui-ci répon­dit : ‘’Tout ce que le Sei­gneur a dit, nous le met­trons en pra­tique, nous y obéi­rons.’’ Moïse prit le sang, en asper­gea le peuple, et dit : ‘’Voi­ci le sang de l’Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Sei­gneur a conclue avec vous.’’ »

Dans l’Ancien tes­ta­ment Dieu avait choi­si le peuple d’Israël pour en faire son peuple et se ser­vir de Lui pour se faire connaître, révé­ler au monde. Aujourd’hui ce peuple de Dieu c’est l’Eglise. Ain­si donc, Chers fidèles venus de tous les hori­zons, quoique l’on dise le monde a et aura besoin de Dieu et de son Eglise. Au nom de notre foi, il faut croire et affir­mer que l’Eglise est l’Espérance du monde. Chré­tiens, bap­ti­sés, nous avons une mis­sion, nous sommes envoyés au monde. La ques­tion que Jésus me pose aujourd’hui est celle-ci : « que fais-tu de la mis­sion que je t’ai confiée ? Que fais-tu de l’Evangile, de mon Evan­gile ? » Tous sen­tons-nous concer­nés par la mis­sion d’évangélisation. En tous lieux, en toutes cir­cons­tances mon­trons aux autres que nous sommes catho­liques cela par le BIEN, LA VERITE, L’HONNETE, LE TRAVAIL BIEN FAIT, l’ACCEPTATION et LE RESPECT DE l’AUTRE.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. AMEN

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père curé

Chers tous et chères toutes

Mer­ci à vous tous qui avez pré­pa­ré ce jour, tout à la gloire de Dieu. Les fêtes fatiguent. Pour une fête d’une jour­née, de quelques heures il faut des mois des semaines de tra­vail pré­pa­ra­toires. La peine et les fatigues que l’on se donne, la manière dont une fête est pré­pa­rée c’est de cette manière que l’on vit la fête. Ain­si pour le Sei­gneur toute peine don­née pour Lui, à cause de Lui n’est jamais per­du. Dans cette pré­pa­ra­tion il n’est pas néces­saire que tous fassent ou apportent la même chose. Car, cha­cun est dif­fé­rent de l’autre. Les dons sont dif­fé­rents d’une per­sonne à l’autre. L’important est que cha­cun, à la place où il est fasse et donne le meilleur de lui-même. Si tous font ain­si alors tout ira pour le mieux. L’Eglise com­mu­nion c’est aus­si cela. Pre­nons le cha­pe­let. C’est comme une chaîne. Quand manque un maillon, le reste s’en ressent.

Convo­qués par le Sei­gneur nous voi­ci dans cette église parois­siale. En ce jour nous célé­brons la fête patro­nale de cette paroisse. Par cette fête nous mar­quons les 30 d’existence de la com­mu­nau­té deve­nue paroisse. Oui grâces soient ren­dues à Dieu pour l’histoire des 30 pre­mières années de cette com­mu­nau­té. Le petit arbre devien­dra grand. Grand non seule­ment en nombre mais grand sur­tout par la sain­te­té de vie l’enracinement de l’Evangile dans les cœurs et les esprits. Mer­ci au Sei­gneur pour tous ceux et celles qui ont col­la­bo­ré et conti­nue de sa don­ner pour l’évangélisation dans cette por­tion du dio­cèse. Comme fruit des efforts d’évangélisation quelques fidèles rece­vront l’Esprit Saint. Prions pour eux, prions pour tous les parois­siens. Saint Paul écrit : « Sans l’Esprit Saint per­sonne ne peut dire Jésus est Sei­gneur ». C’est donc l’Esprit qui donne à toute per­sonne de confes­ser la vraie foi. C’est Lui, l’Esprit qui conduit l’Eglise, éclaire tout homme et toute femme sur les che­mins de la vie chré­tienne. Invo­quons-Le donc avec foi et confiance sur cette paroisse, sur nous tous et sur l’Eglise. En ce jour vous avez vou­lu, père curé et conseil pas­to­ral parois­sial sai­sir l’occasion de cette célé­bra­tion pour dire au revoir au P. Gabriel appe­lé à ser­vir le Sei­gneur sous d’autres cieux. Dire au revoir à un prêtre, un mis­sion­naire c’est en fait remer­cier le Sei­gneur pour ce prêtre tout en confiant sa nou­velle mis­sion à la Pro­vi­dence divine. Ain­si père Gabriel, mer­ci à vous pour le temps pas­sé au milieu de nous, dans ce dio­cèse et sur cette paroisse, en ces touts débuts. L’expérience vécue ici, à Kara et pré­ci­sé­ment à S. Antoine de Padoue vous a cer­tai­ne­ment muri et gran­di. Soyez heu­reux et confiant quant à l’avenir qui s’ouvre devant vous.

Père curé

Chers fidèles

Célé­brer votre fête patro­nale signi­fie quoi pour vous ? Je ne doute pas que vous ayez des réponses, une réponse juste à cette ques­tion. Cepen­dant per­met­tez que je réponde en disant que célé­brer une fête patro­nale comme la vôtre c’est renou­ve­ler notre foi et notre confiance en Dieu. Ce que Saint Antoine a fait, ce qu’il vécut nous aus­si nous pou­vons le faire, nous pou­vons le vivre et donc les portes du ciel nous sont toutes grandes ouvertes. En effet, « quand Dieu appelle, quand il touche quelqu’un c’est pour une aven­ture dont le terme est l’entrée dans le royaume des cieux. Tant que nous n’aurons pas encore atteint ce but nous devons conti­nuer la marche, la lutte, le com­bat.[1]»

En deve­nant chré­tiens, nous nous don­nons comme des­ti­na­tion finale le ciel. Il faut donc culti­ver chaque jour le désir du ciel. Oui je le sais, nous vou­lons tous allez au ciel. Voi­là pour­quoi nous accep­tons Jésus et son Evan­gile. Nous espé­rons par­ve­nir au ciel voi­là pour­quoi nous accep­tons le bap­tême qui fait de nous des enfants de Dieu, citoyens du ciel. Nous vou­lons deve­nir chaque jour meilleurs, voi­là pour­quoi nous nous effor­çons de fré­quen­ter l’église, de faire du bien, de par­don­ner, tout en rece­vant les sacre­ments notam­ment ceux de l’eucharistie et de la confession.

Sur le che­min de la foi, sur nos routes et notre route, nous savons qu’il n’est pas facile. Mais nous sommes encou­ra­gés par les exemples de nos devan­ciers. Et, en ce jour nous avons jus­te­ment l’exemple du pro­phète Jéré­mie. « Moi Jéré­mie, j’entends les calom­nies de la foule : ‘’Dénon­cez-le ! Allons le dénon­cer, celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés.’’ Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent : ‘’Peut-être se lais­se­ra-t-il séduire… Nous réus­si­rons, et nous pren­drons sur lui notre revanche !’’ » Comme chré­tiens nous devons nous attendre à ne pas être com­pris par ceux qui ne par­tagent pas la même foi que nous.

Chers confir­mands, avec joie vous rece­vez le sacre­ment en ce jour mais sachez que par ce fait même vous vous enga­gez à faire de votre vie une lutte, un combat.

S’il est vrai que la vie du chré­tien est un com­bat, une lutte, soyons cepen­dant, soyons tous ras­su­rés que notre arme et notre force dans cette lutte c’est le Sei­gneur lui-même et sa grâce. Nous en avons l’assurance dans l’expérience du pro­phète Jéré­mie qui dit : « Le Sei­gneur est avec moi, tel un guer­rier redou­table : mes per­sé­cu­teurs tré­bu­che­ront, ils ne réus­si­ront pas. Leur défaite les cou­vri­ra de honte, d’une confu­sion éter­nelle, inoubliable. »

Jésus nous donne la même assu­rance dans l’évangile de ce jour : « Ne crai­gnez pas les hommes ; rien n’est voi­lé qui ne sera dévoi­lé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous enten­dez au creux de l’oreille, pro­cla­mez-le sur les toits. Ne crai­gnez pas ceux qui tuent le corps sans pou­voir tuer l’âme ; crai­gnez plu­tôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aus­si bien que le corps. Deux moi­neaux ne sont-ils pas ven­dus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les che­veux de votre tête sont tous comp­tés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une mul­ti­tude de moi­neaux. Qui­conque se décla­re­ra pour moi devant les hommes, moi aus­si je me décla­re­rai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me renie­ra devant les hommes, moi aus­si je le renie­rai devant mon Père qui est aux cieux. 

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Mgr Jacques Dan­ka LONGA, Homé­lie du 11^e dimanche ordi­naire, 18 juin 2023 à l’église parois­siale S. Jean-Marie Vianney.

Père curé et vicaire,

Mme le Maire de la com­mune Dou­fel­gou 3

Mes­sieurs les chefs de can­ton, de vil­lages et de quartier

Vous membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers invi­tés et Chers amis

Pen­dant que le Père curé pro­cla­mait l’évangile je reste frap­pé par cette ques­tion : « Que sera donc cet enfant ? » Chaque enfant est un mys­tère, un don de Dieu fait non seule­ment aux parents mais à la socié­té entière, au monde et à l’Eglise. Der­rière chaque grande per­son­na­li­té, chaque per­sonne humaine il y une his­toire. Il faut prendre bien soin des enfants que Dieu donne. Le curé que nous avons aujourd’hui par exemple des décen­nies avant per­sonne n’aurait ima­gi­né qu’il se tien­drait en ce jour en cette église, prêtre de son état. Ses parents ont été tous rap­pe­lés à Dieu mais aujourd’hui nous nous pro­fi­tons de sa per­sonne et de ses services.

Parents mer­ci de prendre soin de vos enfants. Mer­ci de les faire sco­la­ri­ser ; de les ins­crire à la caté­chèse. Car tout cela contri­bue à for­ger leur per­son­na­li­té et leur personne.

Chers amis,

Il est donc heu­reux que nous nous retrou­vions ici en ces lieux, en cette paroisse, en ce lieu dédié à Marie au jour béni où l’Eglise nous invite à célé­brer la nais­sance de S. Jean Baptiste.

Gloires soient ren­dues à Dieu qui rend toute chose pos­sible ; Lui qui ins­pire aux hommes de faire le bien, de ser­vir leurs frères et sœurs. Non seule­ment Dieu ins­pire des hommes et des femmes pour qu’ils fassent le bien et servent leur frères et sœurs mais aus­si Il leur en donne les moyens. Mer­ci donc à toutes ces per­sonnes dont le Sei­gneur s’est ser­vi, se sert et se ser­vi­ra pour construire cette paroisse, la dotant des struc­tures et infra­struc­tures néces­saires, et lui don­nant les moyens qu’il faut pour la mis­sion. Mer­ci aux âmes géné­reuses qui ont don­né de leur argent, de leur temps, de leur savoir-faire et de leurs éner­gies pour la concep­tion et la réa­li­sa­tion de cette œuvre que tous nous admi­rons. Que la Vierge Marie récom­pense tous et cha­cun selon son cœur de Mère des hommes et de l’Eglise. Un mer­ci par­ti­cu­lier à vous curé et vicaire, à vous Mme le Maire, vous conseil pas­to­ral parois­sial. Mer­ci spé­cial aux membres de la famille TCHAMSI et leurs amis.

Same­di 24 juin, solen­ni­té de la nati­vi­té de Jean Bap­tiste. Aujourd4hui c’est la fête patro­nale des pères Jean-Bap­tiste ASSEMLA et Jean-Bap­tiste BARONMA. Prions pour eux.

Mais S. Jean-Bap­tiste, qui est-il ?

Ecou­tons s. Pierre dans la 2^e lec­ture de ce jour « Dieu, selon la pro­messe, a fait sor­tir un sau­veur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean le Bap­tiste a pré­pa­ré l’avènement en pro­cla­mant avant lui un bap­tême de conver­sion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pen­sez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voi­ci qui vient après moi, et je ne suis pas digne de reti­rer les san­dales de ses pieds.” »

Pierre pré­sente S. Jean Bap­tiste dans son être pro­fond et dans sa mis­sion. Jean Bap­tiste a accom­pli sa mis­sion en appe­lant les hommes et les femmes de son temps à se faire bap­ti­ser en se conver­tis­sant. Se conver­tir c’’est-à-dire se détour­ner des idoles, ces­ser de faire du mal et s’engager envers Dieu en fai­sant le BIEN. Dans son être pro­fond Jean Bap­tiste est celui qui sait tenir sa place, celui qui ne se prend pour dieu, celui qui s’efface pour lais­ser la place à Jésus. « Il faut qu’Il croisse et que moi je dimi­nue ».

Célé­brer la nais­sance de Jean Bap­tiste c’est célé­brer les mer­veilles de Dieu. En effet, pour que pour que Jésus vienne, Dieu a mis en œuvre sa misé­ri­corde et sa puis­sance ; Il a mis à contri­bu­tion des hommes et des femmes, des per­sonnes de foi, qui ont accep­té col­la­bo­rer, renon­çant à leurs pro­jets et leur manière de voir les choses et la vie.

« Quand fut accom­pli le temps où Éli­sa­beth devait enfan­ter, elle mit au monde un fils. Ses voi­sins et sa famille apprirent que le Sei­gneur lui avait mon­tré la gran­deur de sa misé­ri­corde, et ils se réjouis­saient avec elle. » La nais­sance de Jean Bap­tiste apporte la joie aus­si bien à ses parents qu’aux voi­sins et à toute la famille d’Elisabeth. Il faut savoir se réjouir de la réus­site des autres. Il faut savoir par­ta­ger, se réjouir du bon­heur des autres. S’entrainer à cela dis­sipe toute ten­ta­tion de péché de convoi­tises, de jalou­sies et d’envie.

Que Marie, dont nous venons de bénir le lieu qui lui ai consa­cré accom­pagne les efforts d’évangélisation des prêtres, caté­chistes et fidèles de cette paroisse pour une mois­son tou­jours plus abon­dante de fidèles. Que toute per­sonne qui vien­dra prier la Vierge Marie en ce lieu ne reparte pas sans être exaucé.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Il y a dix ans Dieu rap­pe­lait à Lui Jean-Paul SAGOU. Il fut vicaire dans la paroisse Notre Dame du Rosaire dont Kad­jal­la fai­sait par­tie. Prions pour le repos de son âme et pour toutes les âmes du purgatoire.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Père curé et vicaire de la paroisse S. Jean-Marie Vianney

Père aumô­nier dio­cé­sain de l’association S. Antoine de Padoue

Chers anto­niens et par­ti­cu­liè­re­ment vous qui allez faire votre engagement

Chers frères et sœurs, membres des conseils paroissiaux

Vous tous fidèles chré­tiens venus par­ti­ci­per à cette messe

En ce 11^e dimanche ordi­naire, Dieu nous fait don de cette messe où cer­tains de nos frères et sœurs vont s’engager publi­que­ment pour ser­vir Dieu en tant que membres de l’association Saint Antoine. Je sai­sis l’occasion pour rendre hom­mage à tous les fidèles, membres de cette asso­cia­tion mais aus­si à vous Père Cyriaque KOKEA, l’aumônier dio­cé­sain qui les accom­pa­gner fidè­le­ment, dis­crè­te­ment et effi­ca­ce­ment. Mer­ci à tous les fidèles dio­cé­sains qui, avec cou­rage et patience, ser­vez Dieu et son Eglise par votre enga­ge­ment dans les dif­fé­rents mou­ve­ments et groupes de prière. L’Eglise compte beau­coup sur vous, chers fidèles enga­gés dans les groupes orga­ni­sés d’apostolat ou de prières. Elle compte sur la par­ti­ci­pa­tion réelle, effec­tive et active, consciente et mature de tous et de cha­cun, dans ces groupes. Avec le bap­tême et la confir­ma­tion, chaque fidèle devient chré­tien adulte appe­lé à annon­cer le Christ et son Evan­gile. L’un des moyens de vivre en chré­tien adulte, pre­nant ses res­pon­sa­bi­li­tés c’est l’engagement dans un mou­ve­ment d’action catho­lique ou groupe de prière. Que seraient nos paroisses, que serait notre dio­cèse, que serait l’Eglise sans ces groupes orga­ni­sés. L’occasion de cette messe est donc bonne pour dire mer­ci au Sei­gneur pour vous chers dio­cé­sains, enga­gés dans les dif­fé­rents mou­ve­ments par­mi les­quels : l’association Saint Antoine de Padoue. Ils sont nom­breux les mou­ve­ments d’action catho­lique et les groupes de prière qui mobi­lisent les fidèles et les aide à appro­fon­dir leur foi.

Mer­ci aux prêtres des paroisses, aux prêtres aumô­niers dio­cé­sains et aux sœurs conseillères pour leur accom­pa­gne­ment, encou­ra­ge­ment et proxi­mi­té, ser­vices dont béné­fi­cient les mou­ve­ments et autres groupes organisés.

En accueillant cette gra­ti­tude de l’Eglise que cha­cun de nous renou­velle son enga­ge­ment. Avec le Sei­gneur, il s’agit de fidé­li­té à la grâce reçue. Car quand Dieu appelle, quand il touche quelqu’un c’est pour une aven­ture dont le terme est l’entrée dans le royaume des cieux. Tant que nous n’aurons pas encore atteint ce but nous devons conti­nuer la marche, la lutte, le combat.

Tous, laïcs, prêtres, consa­crés ou Evêques nous sommes l’Eglise nous vou­lons ser­vir l’Eglise. Mais l’Eglise c’est quoi ? Que devons-nous faire ?

Dans la pre­mière lec­ture nous lisons : « Main­te­nant donc, si vous écou­tez ma voix et gar­dez mon alliance, vous serez mon domaine par­ti­cu­lier par­mi tous les peuples, car toute la terre m’appartient ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte » L’Eglise est une nation sainte, un royaume de prêtres. Nous avons donc pour mis­sion et voca­tion de témoi­gner de la sain­te­té de Dieu.

« Si nous avons été récon­ci­liés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses enne­mis, à plus forte rai­son, main­te­nant que nous sommes récon­ci­liés, serons-nous sau­vés en ayant part à sa vie. Bien plus, nous met­tons notre fier­té en Dieu, par notre Sei­gneur Jésus Christ, par qui, main­te­nant, nous avons reçu la récon­ci­lia­tion. » Il ne faut jamais oublier la grâce immense reçu de Dieu : tous nous sommes pécheurs et seule la misé­ri­corde de Dieu nous fait vivre. Nous devons notre salut à la mort et à la résur­rec­tion de Jésus.

« En ce temps-là, voyant les foules, Jésus fut sai­si de com­pas­sion envers elles parce qu’elles étaient désem­pa­rées et abat­tues comme des bre­bis sans ber­ger.». Deve­nus chré­tiens nous avons pour mis­sion de par­ta­ger les sen­ti­ments du cœur de Jésus. En fai­sant quoi ? En por­tant le sou­ci du salut des âmes. Cela s’exprime par la prière pour les voca­tions sacer­do­tales, l’engagement à accom­pa­gner les jeunes dans leur désir de ser­vir Dieu en deve­nant prêtres ou consa­crés. Par­ta­ger les sen­ti­ments du cœur de Jésus c’est aus­si vivre selon ce can­tique que l’on trouve dans la lettre de S. Paul aux phi­lip­piens : « le Christ Jésus ayant la condi­tion de Dieu ne retint pas jalou­se­ment le rang qui l’égalait à Dieu mais il s’est anéan­ti pre­nant la condi­tion de ser­vi­teur. Deve­nu sem­blable aux hommes il s’est abais­sé deve­nant obéis­sant jusqu’à la mort et la mort de la croix. » Ph 2, (6–11)

Chers parents

Mer­ci pour les efforts et les sacri­fices consen­tis au ser­vice de vos enfants, citoyens de demain aus­si bien pour l’Eglise que pour notre pays et pour le monde. Que Dieu vous donne la joie de voir vos efforts por­tez leurs fruits. Et jus­te­ment au cours cette messe prions pour les jeunes et les ensei­gnants. Après le bac­ca­lau­réat pre­mière par­tie cette semaine c’est au tour des élèves de la classe de troi­sième d’être examinés.

Chers tous,

« La mois­son est abon­dante mais les ouvriers sont peu nom­breux. Priez le maître la mois­son »

Remer­cions le Sei­gneur pour la mois­son déjà abon­dante. Dieu ne nous demande pas de faire murir la mois­son. Mais bien de l’aider à mois­son­ner. Toute per­sonne est déjà por­teuse de Dieu et de sa grâce. Toute per­sonne est préa­la­ble­ment pré­pa­rée à accueillir l’Evangile. Cela doit nous don­ner cou­rage et confiance en toute per­sonne ; cou­rage et confiance dans notre élan et effort de témoi­gnage et d’annonce de l’Evangile.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du same­di 27 mai 2023

Père curé et père vicaire

Chers amis

Chers confir­mands

Et vous qui avez deman­dé cette messe à vos diverses intentions,

Chers tous,

Dans l’évangile de ce jour nous lisons : « Jésus venait de dire à Pierre :’’suis-moi’’. S’étant retour­né, Pierre aper­çoit, mar­chant à leur suite, le dis­ciple que Jésus aimait. Pierre voyant donc ce dis­ciple dit à Jésus : ‘’Et lui Sei­gneur que lui arri­ve­ra-t-il ?’’ Jésus lui répond : ‘’Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi’’ ». Nous connais­sons les rela­tions entre Jésus et s. Pierre, depuis leur ren­contre sur le lac de Gali­lée, Pierre s’est atta­ché fou­gueu­se­ment à Jésus. Au fil des jours, Jésus a patiem­ment été tou­jours là pour redres­ser Pierre, tem­pé­rer et édu­quer sa fougue, la pré­somp­tion que Pierre a tou­jours eu d’aimer le Christ sans jamais faillir. Jésus éduque, oriente, boni­fie Pierre et cela de jour en jour jusqu’au jar­din des oli­viers. Dans l’évangile de ce jour encore, il semble que Pierre n’a pas beau­coup chan­gé. Alors que Jésus lui demande de le suivre, Pierre se pré­oc­cupe du sort du dis­ciple que Jésus aimait. Et lui, que lui arri­ve­ra-t-il ? Pierre semble être res­té le même. En réa­li­té, nous ne chan­geons pas beau­coup. Le chan­ge­ment dont il est ques­tion ne se conjugue pas en termes de péché mais bien plu­tôt en termes de tem­pé­ra­ment, de défauts et de carac­tère. C’est l’ensemble du fond de la per­sonne, fond duquel et sur lequel le reste se bâtit, construit. Bien sou­vent, cha­cun reste égal à lui-même quant au tem­pé­ra­ment et au carac­tère. Et alors il en vient que avec tous, avec moi, Dieu se fatigue. Il est patient. Jésus sait qui nous sommes. Il sait et Il sup­porte. Il sait et nous sup­porte jusqu’à notre der­nier souffle. Nous ne devons donc pas nous éton­ner de nous-mêmes. Car, bien sou­vent, nous ne sommes pas aus­si meilleurs que nous le pen­sons ; nous ne sommes pas saints tels que nous en don­nons l’impression, tels que nous en avons l’air. Nous sommes bien loin de nous connaitre et de nous accepter.

Pierre dans l’évangile, Paul dans la pre­mière lec­ture. De la Pales­tine où Jésus l’a séduit et atti­ré à Lui Paul, se retrouve à Rome, capi­tale de l’empire romain. Il n’est pas cer­tain que ce jour sur la route de Damas où Paul fut éblouit par cette lumière il n’est pas cer­tain que ce jour-là il ait ima­gi­né un seul ins­tant qu’il se retrou­ve­rait à la fin de sa vie à Rome.

Chers amis

Pierre et Paul sont les patrons de la paroisse cathé­drale. Pierre et Paul, un jour ont enten­du Jésus leur dire cha­cun pour sa part, « suis-moi ». C’est alors qu’ils l’ont sui­vi, se lais­sant gui­der pas sa volon­té, comme ils le pou­vaient ; accep­tant de renon­cer à eux-mêmes. Le suis-moi de Jésus devient une aven­ture où Lui, Jésus, seul a la maî­trise, le contrôle, la com­pré­hen­sion, l’itinéraire à suivre. La vie et le témoi­gnage de Pierre et Paul enseignent que suivre Jésus demande, exige de vrai­ment se quit­ter soi-même, accep­ter d’aller d’inconnus en incon­nus, de sur­prises en sur­prises, en ne comp­tant que Lui, Jésus, SEUL.

Juifs, Pierre et Paul vont mou­rir à Rome. La foi en Jésus leur fait décou­vrir un monde insoup­çon­né d’eux aupa­ra­vant. La foi en Jésus les amène à se voir enter­rés sur la terre romaine, bien loin de chez eux. Aujourd’hui leurs noms et leurs tom­beaux conti­nuent de séduire le monde, de drai­ner à Rome des foules d’hommes et de femmes croyants ou non. Plus vous accep­tez de mou­rir à vous-mêmes, à votre terre pour Jésus plus vous deve­nez citoyen du monde.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du dimanche 28 mai 2023, jour de Pentecôte

Père curé et père vicaire

Chers confir­mands

Et vous qui avez deman­dé cette messe à vos diverses intentions,

Chers amis et Chers tous,

Nous sommes au dimanche de la Pen­te­côte, le 50^e jour après pâques. Au jour de la Pen­te­côte, nous avons l’habitude d’insister sur l’Esprit Saint. Et nous fai­sons bien. Cepen­dant, il est aus­si tout heu­reux et impor­tant de réflé­chir sur l’Eglise qui offi­ciel­le­ment prend nais­sance le jour de la Pen­te­côte. En effet, il semble que l’un des plus grands défis aujourd’hui c’est l’éducation des chré­tiens au sens de l’Eglise. A y bien réflé­chir, beau­coup de bap­ti­sés connaissent peu ou mal l’Eglise. La confir­ma­tion, c’est vrai, fait du bap­ti­sé un chré­tien adulte, un apôtre, appe­lé à témoi­gner du Christ et à défendre l’Eglise. Alors peut-on défendre l’Eglise si on ne l’aime pas ? Com­ment l’aimer sans la connaître ? Cher confir­mand, toi qui est pres­sé de rece­voir l’onction du Saint-Chrême, connais-tu l’Eglise, l’aimes-tu ? Et toi, Jacques LONGA, toi chré­tienne ma sœur, chré­tien mon frère, quel est ton amour pour l’Eglise ? Quand je dis l’Eglise à quoi, à qui est-ce que je pense ? L’Eglise c’est qui, c’est quoi ? Com­ment se pré­sente-t-elle aujourd’hui ? Quelle est ma place aujourd’hui dans cette Eglise ? Suis-je fier de mon dio­cèse ? Quel est mon amour, mon enga­ge­ment pour mon dio­cèse ? Ma paroisse, ma Com­mu­nau­té Chré­tienne de Base (CCB) ? Le mou­ve­ment auquel j’appartiens, quelles sont leurs attentes à mon endroit ?

Chers amis,

Jésus avait dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâti­rai mon Église ; et la puis­sance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ». (Mt 16,18). Cet homme qui, un jour, ren­con­tra Jésus sur les bords du lac de Gali­lée, se voit confier par Dieu Lui-même une mis­sion qui dépasse les forces humaines, toutes forces humaines. « ‘’Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?’’ ‘’Sei­gneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime.’’ Jésus lui dit : ‘’Sois le ber­ger de mes bre­bis.’’ » (Jn 21, 17). L’Eglise catho­lique est ce trou­peau de Jésus confié aux soins de Pierre et de ses successeurs.

Chers amis, Appro­fon­dis­sons un peu plus notre médi­ta­tion avec l’enseignement de s. Paul : « Pre­nons une com­pa­rai­son : le corps ne fait qu’un, il a pour­tant plu­sieurs membres ; et tous les membres, mal­gré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ain­si pour le Christ.  C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été bap­ti­sés pour for­mer un seul corps. Tous, nous avons été désal­té­rés par un unique Esprit. Le corps humain se com­pose non pas d’un seul, mais de plu­sieurs membres.  Par­mi ceux que Dieu a pla­cés ain­si dans l’Église, il y a pre­miè­re­ment des apôtres, deuxiè­me­ment des pro­phètes, troi­siè­me­ment ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de gué­ri­son, d’assistance, de gou­ver­ne­ment, le don de par­ler diverses langues mys­té­rieuses. (1 Co 12, 12–14.27–30)

Au tout début, l’Eglise s’est orga­ni­sée autour des apôtres. Ils sont la réfé­rence, les guides sûrs, ins­pi­rants confiance parce qu’ayant l’autorité morale et spi­ri­tuelle requise. Cette Eglise est irri­guée par l’eau et le sang pré­cieux jaillis­sant du cœur trans­per­cé de Jésus. Elle est ani­mée par l’Esprit Saint. L’Eglise n’est donc pas une inven­tion humaine. Elle prend racine dans le mys­tère de Dieu, dans la réponse des apôtres à l’appel de Dieu.

Assem­blée de croyants, l’Eglise sait qu’elle est com­po­sée d’hommes et de femmes, faibles, chan­ce­lants et pécheurs mais gui­dés, sanc­ti­fiés et sou­te­nus par la grâce de Dieu. Les catho­liques savent aus­si qu’ils peuvent et doivent deve­nir chaque jour meilleurs. Ce peuple qu’est l’Eglise se construit essen­tiel­le­ment autour de quatre piliers à savoir : l’enseignement des apôtres, la com­mu­nion fra­ter­nelle, la célé­bra­tion des mys­tères c’est-à-dire des sacre­ments et la prière commune.

Cher jeune, Pour te construire et construire ton ave­nir tu as besoin d’aimer l’Eglise, de la connaitre et de la ser­vir. Avec elle, en elle, se trouve ton ave­nir, un ave­nir radieux, un ave­nir qui prend racine en Dieu, tra­verse les brouillards et les doutes inévi­tables de l’existence humaine en plon­geant sa cime en Dieu. Pro­fite intel­li­gem­ment donc de ce que cette Eglise t’offre et tu ne le regret­te­ras pas.

Filles de Marie Imma­cu­lée mer­ci pour votre pré­sence et votre témoi­gnage sur cette paroisse depuis 60 années. Redou­bler d’ardeur pour confir­mer l’appel et le choix dont vous avez béné­fi­cié. Et vous, frères de la Socié­té de Marie, la répu­ta­tion d’excellence de votre Col­lège n’est plus à démon­trer. Que l’Esprit vous donne de por­ter tou­jours plus haut le flam­beau de cette renom­mée. Et vous sœurs de la Pro­vi­dence de Ribeau­villé il est heu­reux que vous ayez pris le relais de l’éducation au vil­lage d’enfants SOS, un lieu qui rap­pelle le pas­sage de vos pion­nières au Togo. Filles de Marie Auxi­lia­trice votre pré­sence dis­crète et inven­tive au ser­vice des jeunes est bien appré­ciée. Mer­ci de conti­nuer de vous sanc­ti­fier par la fidé­li­té à vos devoirs et engagements.

Et vous père Patrice curé, avec votre jeune frère Bru­no, mer­ci de tenir bon face aux défis immenses de la paroisse-mère du dio­cèse qu’est cette Cathé­drale. Que vos fatigues et sacri­fices soient l’eau qui irrigue, sanc­ti­fie et rend fruc­tueux vos per­sonnes, votre vie et votre ministère.

Et vous prêtres admis, à la retraite, vous prêtres Mise­ri­cor­diae Vul­tus, vous habi­tants de la Mai­son Bétha­nie, votre pré­sence et vos ser­vices d’écoute et de prière sont bien appré­ciés par les fidèles. En leur nom je vous dis merci.

Caté­chistes, consa­crés, reli­gieux et laïcs, pré­sents sur cette paroisse, prêtres mer­ci pour l’éducation et l’accompagnement dont béné­fi­cient les fidèles et par­ti­cu­liè­re­ment les jeunes de votre part. Que Dieu vous donne la patience sur­tout envers les jeunes. Par­fois il peut nous sem­bler que nos efforts ne donnent pas les fruits escomp­tés. Mais soyons-en sûrs : tout ce qui est fait pour Dieu et au nom de notre foi fini par por­ter du fruit, d’une manière ou d’une autre.

Chers fidèles, Esti­mez-vous heu­reux des consa­crés et des prêtres que Dieu vous donne sur cette paroisse. Leur pré­sence et leurs prières sont une béné­dic­tion pour vous. Pro­fi­tez-en le plus possible.

En ce jour de la fête des mères, je vous remer­cie vous les mamans. Mer­ci pour ce que vous êtes pour l’Eglise, la socié­té, nous vos enfants. A vos soins Dieu a confié la VIE. Que Marie la Mère des mères inter­cède pour cha­cune d’entre. Bonne faite à vous toutes.

« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les ser­vices sont variés, mais c’est le même Sei­gneur. Les acti­vi­tés sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À cha­cun est don­née la mani­fes­ta­tion de l’Esprit en vue du bien. »

Par l’intercession de la Vierge Marie et des saints apôtres puisse cha­cun de nous décou­vrir les dons de l’Esprit qu’il a reçu pour les faire ser­vir au bien de tous, c’est-à-dire de l’Eglise.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du lun­di de Pen­te­côte, 29 mai 2023 : Béné­dic­tion de deux couples

Père curé et pères concélébrants

Chers couples appe­lés au mariage sacramentel

Chers amis,

L’Eglise en ce jour célèbre Marie sous le vocable de Mère de l’Eglise. C’est une invi­ta­tion à poser sur la Vierge Marie un regard d’enfant. Dans le bap­tême nous deve­nons enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus. Il en vient que tout homme et toute femme qui croit en Jésus, devient fils, fille de Marie.

« Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le dis­ciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voi­ci ton fils. ’’Puis il dit au dis­ciple : ‘’Voi­ci ta mère.’’ Et à par­tir de cette heure-là, le dis­ciple la prit chez lui. » (Jn 19, 26–27).

Au pied de la croix Marie est le Modèle de fidé­li­té indé­fec­tible. Ce jour de l’annonciation du Sei­gneur Marie avait dit : « Voi­ci la ser­vante du Sei­gneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Parole don­née parole, tenue jusqu’au pied de la croix. Pro­messe faite pro­messe, tenue jusqu’au-delà de la croix. Les mys­tères du rosaire que nous sommes invi­tés à médi­ter retracent le pèle­ri­nage de foi fidèle de Marie : de l’annonciation à la crèche, de la crèche au temple de Jéru­sa­lem, des noces de cana au cénacle, de la croix à la pen­te­côte. Le che­mi­ne­ment humain, spi­ri­tuel et voca­tion­nel de Jésus est inti­me­ment lié au pèle­ri­nage spi­ri­tuel, humain et plein de foi de la Vierge Marie.

Chers couples,

Féli­ci­ta­tions à vous pour l’engagement que vous pre­nez en ce jour. Pro­vi­den­tiel­le­ment, Jésus vous donne Marie, sa Mère à la fois comme Modèle et comme Mère. Comme Modèle, Marie vous exhorte à être fidèles au Sei­gneur en étant fidèles l’un à l’autre.

Pre­nons quelques exemples du che­mi­ne­ment fidèle de Marie dans la foi.

Lors de la pré­sen­ta­tion de Jésus au temple : « Voi­ci que cet enfant pro­vo­que­ra la chute et le relè­ve­ment de beau­coup en Israël. Il sera un signe de contra­dic­tion  – et toi, ton âme sera tra­ver­sée d’un glaive – : ain­si seront dévoi­lées les pen­sées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » (Lc 2, 34–35). Et lorsque Joseph et Marie retrouve Jésus au temple Marie doit encore faire preuve de foi et de grande foi. En témoigne ce dia­logue entre elle et son Fils : « En le voyant, ses parents furent frap­pés d’étonnement, et sa mère lui dit : ‘’Mon enfant, pour­quoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souf­fert en te cher­chant !’’ Il leur dit : ‘’Com­ment se fait-il que vous m’ayez cher­ché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?’’» (Lc 2, 48–49) La Vierge Marie a été fidèle à la parole don­née à Dieu. Elle a tenu à a pro­messe. Elle a été à la fois fidèle à S. Joseph et à Dieu. Cette fidè­li­té s’est vécue, deve­lop­pée dans les dou­leurs, les souf­frances, l’incomrpéhnesion, l’effort, le sacrifice.

Vous aus­si chers couples c’est dans les dou­leurs, les souf­frances, les incom­pré­hen­sions, l’effort et le sacri­fice que s’exercera et se for­ti­fie­ra votre fidè­li­té à la fois à Dieu et en votre sein. L’expérience de la foi et de la fidè­li­té se vit au tra­vers de ces situa­tions liées à la réa­li­té humaine.

Chers tous

Marie est Mère de l’Eglise mais c’est dans la dou­leur et en union avec son Fils mour­rant sur la croix qu’elle exerce cette mater­ni­té envers nous. En effet, « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le dis­ciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘’Femme, voi­ci ton fils. ’’Puis il dit au dis­ciple : ‘’Voi­ci ta mère.’’ Et à par­tir de cette heure-là, le dis­ciple la prit chez lui. » (Jn 19, 26–27).

« Au pied de la croix, Marie est le tes­ta­ment de Jésus confié aux hommes et femmes, frères et sœurs de Jésus. Jésus pré­sente sa Mère à l’humanité entière et invite tous à se sen­tir fils et filles de Marie. Tous sont appe­lés à deve­nir fils et filles de Marie. Tous sont confiés aux soins mater­nels de Marie. Marie a le grave devoir de prendre soin des bap­ti­sés, frères et sœurs de Jésus. Elle a la grave res­pon­sa­bi­li­té de faire entrer tous dans le salut qu’apporte Jésus par sa mort et sa résur­rec­tion. Marie se sent res­pon­sable du salut de l’humanité. Marie se sent res­pon­sable de ton deve­nir en tant que chré­tien, de ton salut. Marie est vrai­ment et réel­le­ment Co-rédemp­trice.[1]»

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie du same­di 20 mai 2023 à Tchit­chao-Waya, pèle­ri­nage dio­cé­sain des légionnaires.

Same­di 13 mai, Notre Dame de Fatima

Homé­lie

Chers amis,

Mer­ci d’être venus à cette messe. Mer­ci au Sei­gneur qui nous for­ti­fie car nous sommes faibles et fra­giles. Quand nous le pou­vons par­ti­ci­pons à la messe. Et quand nous venons à la messe effor­çons d’être à l’heure. Je dis effor­çons-nous car je sais qu’aucun de nous ne veut être en retard au ren­dez-vous que Dieu nous donne. Oui je sais qu’il y a le sou­ci de la dis­tance et de beau­coup d’autres situa­tions qui font que par­fois il nous est dif­fi­cile d’être à l’heure.

En ce jour, per­met­tez que je dise donc mer­ci à cha­cun de vous pour les efforts de témoi­gnage que vous don­nez. Chaque année votre com­mu­nau­té s’efforce de pré­sen­ter des can­di­dats aux sacre­ments de bap­tême et de confir­ma­tion. Mer­ci aux prêtres, aux consa­crées qui vous accom­pagnent et vous encou­ragent. Mer­ci aux caté­chistes, aux parents, aux familles et à vous tous, caté­chu­mènes et confir­mands. Cha­cun de nous doit prendre sa part dans l’édification de notre com­mu­nau­té, de notre paroisse, du dio­cèse et de l’église. Armons-nous donc de cou­rage, de patience et de per­sé­vé­rance pour ne pas nous lais­ser aller au déses­poir et à l’infidélité.

Chers amis, Dans la parole de Dieu de ce jour, Paul conti­nue sa course mis­sion­naire dans la pre­mière lec­ture tan­dis que dans l’évangile Jésus aver­tit ses dis­ciples de ce qui les attend : « En ce temps-là, Jésus disait à ses dis­ciples : ‘’Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous appar­te­niez au monde, le monde aime­rait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choi­sis en vous pre­nant dans le monde ; voi­là pour­quoi le monde a de la haine contre vous. Rap­pe­lez-vous la parole que je vous ai dite : un ser­vi­teur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a per­sé­cu­té, on vous per­sé­cu­te­ra, vous aus­si.
Si l’on a gar­dé ma parole, on gar­de­ra aus­si la vôtre. Les gens vous trai­te­ront ain­si à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé.’’ »

Jésus est clair. La manière dont le monde l’a accueilli c’est de cette manière que le monde trai­te­ra ses dis­ciples. Si le monde a de la haine contre vous sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Qui donc est le monde ? Le monde c’est ce sont ceux et celles qui refusent de croire en Jésus. Ain­si en tant que bap­ti­sés nous ne devons pas attendre que ceux et celles qui n’ont pas la même foi que nous, nous com­prennent, nous acceptent. Le chré­tien doit s’armer de cou­rage, de patience et de per­sé­vé­rance dans sa foi.

Implo­rons donc la grâce de Dieu sur nous-mêmes et sur tous les fidèles de par le monde entier. Que l’Esprit Saint des­cende sur tous et sur cha­cun pour nous for­ti­fier dans notre enga­ge­ment à la suite du Christ.

Que Notre Dame de Fati­ma inter­cède pour nous, pour les natifs et habi­tants de cette sta­tion secon­daire, de la paroisse S. Joseph et du dio­cèse de Kara.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Dimanche 14, 6^e dimanche de pâques année A

Homé­lie

Père curé et vous membres de la com­mu­nau­té reli­gieuse don Orione

Chères sœurs de la Pro­vi­dence de S. Paul

M. le chef de can­ton et vous tous véné­rables chefs traditionnels

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles et militaires

Chers membres des dif­fé­rents conseils parois­siaux (pas­to­ral et pour les affaires économiques)

Chers can­di­dats à la confirmation

Vous qui êtes venus de tous les coins de la paroisse (Ani­ma, Téné­ga et Baga) et d’au-delà

Chers tous, chers amis,

Mer­ci à tous pour l’accueil géné­reux, fra­ter­nel et joyeux dans les dif­fé­rentes com­mu­nau­tés et lieux où je suis pas­sé depuis ce ven­dre­di 12 mai 2023. L’on sent que vous avez mis du cœur dans la pré­pa­ra­tion de ces jours de grâce. Que Dieu vous en récom­pense. Le lan­gage de la foi est un lan­gage du cœur. Quand c’est le cœur qui parle il va de soi que les autres soient tou­chés. En Dieu tout est un : la pen­sée, la parole et l’agir. Appre­nons de lui à faire en sorte que ce que nous pen­sons, ce que nous disons et ce que nous fai­sons tendent à n’être qu’une seule et même chose.

Mer­ci d’être là ici en cette église parois­siale. Eglise parois­siale désigne la mai­son de Dieu, le lieu que Dieu a choi­si d’habiter, se fai­sant proche. Dieu accepte habi­ter des mai­sons comme celle-ci dans le but de se faire OREILLE ATTENTIVE, ECOUTE. Ecoute des hommes et des femmes qui veulent bien venir se confier à Lui, s’ouvrir à Lui, s’abandonner à Lui. Oui nous avons besoin de Dieu. L’homme a besoin de Dieu, de sa misé­ri­corde, de son par­don, de son amour, de sa grâce. Nous fai­sons bien de venir le dimanche à la messe. En réa­li­té ser­vir Dieu n’ajoute rien à Dieu. Car Dieu n’a besoin de rien. Dieu se suf­fit à Lui-même. « Nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es mais ils nous rap­prochent de toi ». Nous ne devons donc pas rou­gir quand l’on parle de la messe et des autres célé­bra­tions comme si l’on exi­geait de nous quelque chose d’extraordinaire, comme si venir à la messe était un ser­vice, un tra­vail qui pro­fite au prêtre, à l’Evêque, aux sœurs ou encore à Dieu. Il en est de même pour ceux et celles qui sont consa­crés au ser­vice Dieu. L’engagement à ser­vir Dieu est d’abord un hon­neur, une grâce avant d’être une charge. En effet, tout consa­cré au Sei­gneur est d’abord une per­sonne sur qui Dieu a posé un regard aimant, affec­tueux, misé­ri­cor­dieux en pro­non­çant cette parole : « veux-tu me suivre ?». A l’origine de toute voca­tion il y a le regard aimant de Dieu, il y a le fait qu’un jour Dieu sort l’appelé de l’’anonymat. Oui celui que Dieu appelle à son ser­vice devient un pri­vi­lé­gié, un per­sonne mise à part, mise en exergue et béné­fi­ciant d’une atten­tion toute par­ti­cu­lière de la part de Dieu et de son Église. Chers amis consa­crés disons mer­ci au Sei­gneur pour le don de son appel et deman­dons-lui de nous gar­der cha­cun fidèle, d’une fidè­li­té ani­mée, nour­rie et enflam­mée par l’humilité et l’obéissance.

Chré­tiens mes frères, chré­tiennes mes sœurs, Le cœur plein de gra­ti­tude et de recon­nais­sance, entrons plus pro­fon­dé­ment dans cette célé­bra­tion en recueillant quelques miettes de la parole de Dieu de ce jour.

« Moi, je prie­rai le Père, et il vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera pour tou­jours avec vous : l’Esprit de véri­té »

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus fait une pro­messe : Moi, je prie­rai le Père, et il vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera pour tou­jours avec vous. Jésus part mais Il n’abandonne pas ses dis­ciples ; son œuvre ne s’arrête pas avec son départ, sa mort. Bien au contraire ! Moi je prie­rai le Père. Que demande Jésus à son Père ? Et le Père vous don­ne­ra un autre Défen­seur qui sera tou­jours avec vous. Jésus pro­met et réa­lise sa pro­messe. Le jour de la pen­té­côte l’Esprit des­cend sur les apôtres. Dès ce jour les apôtres, rem­plis de l’Esprit sont enflam­més, illu­mi­nés, for­ti­fiés, enco­rua­gés dans leur foi. Désor­mais rien ne compte plus, sinon Jésus et l’expérience qu’ils ont faite de Lui. Aus­si, mena­cés de mort, mena­cés de ne plus par­ler de Jésus, ris­quant leur vie, ils répondent à leurs adver­saires : « Quant à nous, il nous est impos­sible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. »

Dans la pre­mière lec­ture nous voyons les apôtres Pierre et Jean en mis­sion à Sama­rie. « À leur arri­vée, ceux-ci prièrent pour ces Sama­ri­tains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ; en effet, l’Esprit n’était encore des­cen­du sur aucun d’entre eux : ils étaient seule­ment bap­ti­sés au nom du Sei­gneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur impo­sèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint. »

Chers amis, L’Eglise vit du témoi­gnage des apôtres. Elle se nour­rit de leur témoi­gnage ; témoi­gnage de ceux-là qui ont vécu avec Jésus, qui ont man­gé et bu avec Lui, ceux-là à qui Jésus a dit, après sa résur­rec­tion : « Tout pou­voir m’a été don­né au ciel et sur la terre. 19 Allez ! De toutes les nations faites des dis­ciples : bap­ti­sez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, 20 appre­nez-leur à obser­ver tout ce que je vous ai com­man­dé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 18–20).

Chers confir­mands de ce jour, Croyez vrai­ment en ce que vous faites. En ce jour vous deve­nez des temples de l’Esprit Saint. Par­lant de cet Esprit Jésus a dit qu’il est un DEFENSEUR, ESPRIT DE VERITE, qu’Il est envoyé pour être TOUJOURS AVEC NOUS, que le monde ne le connais pas et ne peut pas le rece­voir. C’est cet Esprit que vous allez rece­voir. Il sera votre com­pa­gnon, votre défen­seur toute votre vie durant. Il reste et res­te­ra caché au plus intime de vous-mêmes. Avec vous et en vous l’Esprit que vous rece­vez veut réa­li­ser les mêmes choses qu’Il a faites avec les apôtres, en leur temps.

Et nous chers confir­més de longue date. Qu’avons-nous fait de l’Esprit que nous avons reçu ? Quelle place Lui accor­dons-nous dans notre vie de tous les jours. Peut-être qu’en nous et dans notre vie Il reste à l’écart comme un étran­ger, un mendiant.

Et vous chers amis, qui aspi­rez au jour de votre bap­tême ou encore au jour de votre confir­ma­tion, aimez le Sei­gneur autant que vous le pou­vez, ser­vez-le avec toute votre per­sonne et votre volon­té. Il vous donne à chaque ins­tant la grâce qu’il vous faut.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du same­di 6 mai, messe à S. Jean-Paul II Baghan

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

D’abord grâces soient ren­dues à Dieu pour l’occasion qu’Il nous donne de vivre ces jours, cette messe, cette ren­contre. En tant que chré­tiens avons besoin de nous retrou­ver ain­si par­ti­cu­liè­re­ment autour de l’autel du Sei­gneur sur­tout les dimanches. L’auteur de l’épitre aux hébreux exhorte les fidèles en ces termes : « Ne délais­sons pas nos assem­blées, comme cer­tains en ont pris l’habitude,» (He 10, 25)

Chers amis,

Repre­nons quelques extraits de la parole de Dieu que nous venons d’entendre. Dans la pre­mière lec­ture, nous sommes avec S. Paul à Antioche de Pisi­die. Nous sommes aux pre­mières années d’’évangélisation. Paul s’adresse aux juifs, ses frères de race qui refuse d’accueillir sa parole. Alors Paul, dit à ses frères juifs qu’il va se tour­ner plu­tôt vers les païens c’est-à-dire ceux qui ne sont pas juifs. « En enten­dant cela, les païens étaient dans la joie et ren­daient gloire à la parole du Sei­gneur ; tous ceux qui étaient des­ti­nés à la vie éter­nelle devinrent croyants. Ain­si la parole du Sei­gneur se répan­dait dans toute la région. Mais les Juifs pro­vo­quèrent l’agitation par­mi les femmes de qua­li­té ado­rant Dieu, et par­mi les notables de la cité ». La pré­di­ca­tion de Paul porte du fruit et tout de suite, les mécon­tents sou­lèvent des gens et Paul est expul­sé d’Antioche de Pisidie.

Chers amis,

Je ne sais pas ce que cela sus­cite en vous, ce que nous enten­dons. Alors que la Parole de Dieu réjouit le cœur de cer­tains, cette même parole énerve d’autres. Alors que les uns accueillent avec joie la Parole de Dieu d’autres la rejette ain­si que ceux qui pro­clament cette parole. Jésus n’est pas tou­jours le bien­ve­nu chez tous les hommes. Jésus n’est pas tou­jours accueilli par­tout et par tous. La mis­sion conti­nue et doit conti­nuer. Ceux et celles qui accueillent Jésus et s’engagent à l’annoncer ne doivent pas à s’attendre à avoir tou­jours un accueil favo­rable et de leur per­sonne et de la parole dont ils sont porteurs.

Père curé

Et vous frères et sœurs venus à cette messe

Tenons fermes dans notre foi quel que soit ce qui nous arrive. Avant nous des hommes et des femmes ont endu­ré la fatigue, les insultes, les per­sé­cu­tions et bien d’autres souf­frances. Ils n’ont pas pour autant renon­cer. Ils ont tenu avec téna­ci­té, fer­me­té et désir d’arriver jusqu’au bout. Jésus, dur reste nous a pré­ve­nus : « Dans le monde, vous avez à souf­frir, mais cou­rage ! Moi, je suis vain­queur du monde. » (Jn 16, 33).

Que cette cha­pelle en construc­tion soit une béné­dic­tion pour tous, catho­liques et non chré­tiens. Encou­ra­gez-vous mutuel­le­ment et que d’années en années grâce aux efforts et sacri­fices de tous et de cha­cun, cette cha­pelle se rem­plisse davantage.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

Homé­lie du dimanche 7 mai 2023

Père curé,

Chères sœurs consa­crées au Sei­gneur dans le ser­vice de l’Eglise

Auto­ri­tés poli­tiques et admi­nis­tra­tives et militaires

Véné­rables chefs traditionnels,

Chers membres des dif­fé­rents organes de consul­ta­tion (CPP, CPAE)

Chers confir­mands

Chers tous et chers amis,

Grâces soient ren­dues à Dieu qui dans sa pro­vi­dence ne se lasse pas de nous entou­rer et de nous conduire. Qu’Il soit donc béni, loué et sanc­ti­fié dans le temps et l’éternité.

Mer­ci à vous tous pour l’accueil et le séjour. En effet je salue vous tous qui êtes venus de Baghan, Sank­pa­li, Boung­ba, Binak­pal­ba, Kpa­lou. Mer­ci pour l’accueil que vous m’avez réser­vé lors de mon pas­sage dans vos com­mu­nau­tés durant ces jours. Je sais que la pré­pa­ra­tion de cette visite, vous a coû­té des sacri­fices et du tra­vail. Soyez en remer­cié et que Dieu vous en récompense.

Mer­ci à vous père Cyriaque pour l’enthousiasme et le cou­rage avec les­quels vous accom­plis­sez votre mis­sion de pas­teur de cette paroisse nou­vel­le­ment éri­gée. Avec vous je remer­cie le Sei­gneur pour le pres­by­tère en construc­tion, la cha­pelle S. Jean-Paul II à Baghan. Le finan­ce­ment de ces œuvres indis­pen­sables pour la mis­sion d’évangélisation, sont des signes d’encouragement de la part du Sei­gneur. Tout en admi­rant et encou­ra­geant le fort élan avec lequel vous et vos col­la­bo­ra­teurs pre­nez les choses, il faut tenir compte du fait qu’il faut beau­coup de patience, de dou­ceur et d’endurance dans l’œuvre de l’évangélisation. Nous devons être patient à l’image de Dieu qui sait attendre, espé­rer en souf­frant. Il tient compte de notre len­teur à com­prendre et à suivre.

En ce temps-là, Jésus disait à ses dis­ciples : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi ».

Chers amis,

Dans cet évan­gile, nous sommes à la veille de la pas­sion et de la mort de Jésus. Jésus prend son der­nier repas avec ses intimes. A cette occa­sion, Il leur laisse ses der­nières volon­tés, son tes­ta­ment. Les apôtres com­prennent que l’heure de la sépa­ra­tion est toute proche. Ils sont donc trou­blés, bou­le­ver­sés. Jésus les ras­sure : « Que votre cœur ne soit pas bou­le­ver­sé : vous croyez en Dieu, croyez aus­si en moi.’’. Dans la mai­son de mon Père, il y a de nom­breuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous pré­pa­rer une place’ ? » Mal­gré ces réponses, les ques­tions fusent de par­tout. Tho­mas, Phi­lippe, tous posent des ques­tions qui laissent croire qu’ils n’ont pas com­pris tout de Jésus. Et pour­tant pen­dant trois (3) années, Jésus les a for­més, entrai­nés, pré­pa­rés. Quand, en effet, Il par­lait aux autres en para­boles Il leur expli­quait tout. « A vous leur disait-il, il est don­né de connaître les mys­tères du Royaume de Dieu. » Mal­gré tout cela bien de choses res­tent encore à décou­vrir, à com­prendre pour les apôtres. « Il y a si long­temps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Phi­lippe ! »

Même après la résur­rec­tion Jésus aura encore à reve­nir, expli­quer convaincre. Nous nous rap­pe­lons l’évangile du dimanche pas­sé, les dis­ciples d’Emmaüs : « ‘’Esprits sans intel­li­gence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les pro­phètes ont dit » Jésus ne se fatigue pas d’expliquer. Il tient compte de la fai­blesse de l’homme. Il s’adapte aux limites de l’homme. Quel que soit votre degré de foi, quel que soit le nombre d’années de vie chré­tienne, de vie consa­crée, quel que soient vos années de sacer­doce minis­té­riel, d’épiscopat le mys­tère de Jésus reste et res­te­ra au-des­sus de votre com­pré­hen­sion. C’est au jour le jour, avec cou­rage et humi­li­té, audace et confiance qu’il faut cher­cher à entrer dans le mys­tère auquel nous croyons. Il ne faut pas avoir peur de poser des ques­tions à Jésus pour com­prendre, comme les apôtres l’ont fait. Il ne faut pas se fati­guer de lire la parole de Dieu, de l’étudier, de la méditer.

Chers caté­chistes, c’est vrai que vous avez reçu une for­ma­tion. C’est vrai que vous ensei­gnez la caté­chèse mais vous avez encore et tou­jours à conti­nuer vous-mêmes par creu­ser, bêcher pour tou­jours mieux com­prendre ce que vous savez déjà. Car ce dont il s’agit c’est de péné­trer chaque jour un peu plus le cœur de Jésus, l’intimité de Jésus. Vos réunions men­suelles peuvent et doivent être des lieux d’approfondissement de votre connais­sance de Jésus.

Chers chré­tiens, confir­més ou non, mariés ou non, consa­crés ou non, appre­nons à faire de notre vie un appren­tis­sage conti­nue de la vie de Jésus. Plus vous cher­chez à com­prendre Jésus, son mys­tère et son Evan­gile plus vous avez soif de Lui et plus des che­mins de vie et de sain­te­té s’ouvrent dans votre cœur et plus vous êtes len­te­ment, peti­te­ment mais sûre­ment trans­fi­gu­ré en Jésus. Où donc aller à cette école de la connais­sance de Jésus ? Les lieux sont nom­breux et variés : la messe, la caté­chèse, les mou­ve­ments d’action catho­lique, les groupes de prières, les réunions des com­mu­nau­tés chré­tiennes de base (CCB).

La connais­sance de Jésus n’est pas une ques­tion du nombre des années de caté­chèse ni du nombre d’années de for­ma­tion ou des études aus­si hautes fussent-elles. La connais­sance de Jésus est une ques­tion de toute la vie. Car il est ques­tion de faire l’expérience de Jésus. Et cela dure depuis le jour où nous ren­con­trons Jésus jusqu’à notre départ de ce monde vers Dieu le Père.

Cher père curé

Mes sœurs consa­crées au Seigneur

Chers fidèles

Et toi Jacques LONGA

Ecou­tons ces paroles de la lettre aux hébreux : « Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur sou­mis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à rendre compte. Ain­si, ils accom­pli­ront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun pro­fit. » (He 13, 17).

Fai­sons-nous confiance mutuel­le­ment. Encou­ra­geons-nous les uns les autres. Prions les uns pour les autres.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.