Homé­lie : Lec­tures : 1 Co 3, 9c-11.16–17 ; Jn 2, 13–22

Père curé de la paroisse Sainte Famille de Défa­lé. Mer­ci. Dans ce mer­ci il y a toute la gra­ti­tude et la recon­nais­sance pour votre enga­ge­ment pas­to­ral en faveur de cette paroisse.

Mes­dames et mes­sieurs les ministres,

Supé­rieurs majeurs

Pères concé­lé­brants

Col LATTA, pré­sident du comi­té d’organisation de la Consé­cra­tion de l’Eglise

Mes­sieurs et mes­dames les élus locaux

Mes­sieurs le Régent et vous tous chefs de can­ton et de village

Frères et sœurs des autres confes­sions religieuses

Fils et filles de la paroisse Sainte Famille de Défa­lé, dia­spo­ra et com­mu­nau­té chré­tienne catholique,

Chers invi­tés et Chers amis,

Vous qui nous sui­vez à tra­vers les dif­fé­rents médias,

C’est la consé­cra­tion de l’église où nous sommes, à l’occasion de l’ouverture du Jubi­lé d’or de cette paroisse, qui nous ras­semble en ce jour. Nous célé­brons donc un évè­ne­ment, un évè­ne­ment d’Eglise. Un évè­ne­ment de foi. Un évè­ne­ment his­to­rique. De fait, la pré­sente célé­bra­tion est le cou­ron­ne­ment, l’aboutissement de la longue, riche et mer­veilleuse his­toire de cette paroisse. Cette mer­veilleuse his­toire, remonte au tout pre­mier curé, le père Fer­di­nand B. Il est bien ques­tion d’une his­toire mer­veilleuse car Dieu a été, est et sera au cœur de cette his­toire. Avec ses hauts et ses bas, ses zones d’ombres et de lumière, l’histoire de l’Eglise, de chaque ins­ti­tu­tion d’Eglise tel un dio­cèse ou une paroisse est tou­jours une mer­veilleuse his­toire. Il n’y a qu’à se réfé­rer à l’histoire du salut, l’histoire sainte, l’histoire du peuple d’Israël, his­toire que nous raconte la Bible pour s’en rendre compte. D’ailleurs la généa­lo­gie de Jésus en S. Luc et S. Mat­thieu nous l’enseigne à suf­fi­sance. Cette généa­lo­gie com­porte des noms de per­son­nages des plus illustres au plus obscurs.

L’histoire de l’église que nous consa­crons est inti­mé­ment liée aux cin­quante années de vie de cette paroisse. Et c’est bien d’ouvrir le jubi­lé d’or de la paroisse Sainte Famille de Défa­lé par cette consé­cra­tion. Recon­nais­sance et hom­mage à vous prêtres et consa­crés, caté­chistes, pères et mères de familles qui avez contri­bué à écrire l’histoire de cette paroisse.

Chers amis

Quand on se met ensemble, au nom de la foi, pour une œuvre à la gloire de Dieu, les résul­tats ne peuvent que suivre. Oui, il faut saluer le cou­rage, l’implication géné­reuse des fils et filles de cette paroisse aus­si bien de la dia­spo­ra que de ces sept sta­tions secon­daires. Ils se sont mobi­li­sés, orga­ni­sés mais sur­tout ils ont cru que la patience, la per­sé­vé­rance, la téna­ci­té et l’espérance finissent tou­jours par payer. L’actuelle église est l’expression de la foi de tout un peuple et le signe élo­quent des cin­quante pre­mières années de la paroisse. Fils et filles de cette paroisse, et vous tous bien­fai­teurs, mer­ci et que Dieu vous bénisse. À vous père KUDLA qui avait mené, ensemble avec les fils et filles de cette paroisse, à leurs termes les tra­vaux d’édification de cette demeure de Dieu, mer­ci. Dieu bénisse tous et chacun !

Main­te­nant, il ne reste qu’à sou­hai­ter que cette mai­son soit et devienne chaque jour davan­tage DEUMEURE DE DIEU. Demeure de Dieu c’est le mot qu’il faut rete­nir pour ce jour.

Jésus « jeta par terre la mon­naie des chan­geurs, ren­ver­sa leurs comp­toirs, et dit aux mar­chands de colombes : ‘’Enle­vez cela d’ici. Ces­sez de faire de la mai­son de mon Père une mai­son de com­merce.’’ Ses dis­ciples se rap­pe­lèrent qu’il est écrit : L’amour de ta mai­son fera mon tour­ment. » C’est l’une des rares, très rares fois, pour ne pas dire l’unique fois, que l’Evangile nous rap­porte un tel acte de Jésus, acte qui est expres­sion, à la fois de sa très grande indi­gna­tion mais sur­tout de son amour unique et inéga­lable de son Père. Oui cet acte est un rap­pel de ce qu’est le temple de Dieu : sa nature, sa rai­son d’être, sa signi­fi­ca­tion pro­fonde et a mis­sion, son unique mis­sion. Debout, le roi Salo­mon, fit cette prière : « Sois atten­tif à la prière et à la sup­pli­ca­tion de ton ser­vi­teur. Écoute, Sei­gneur mon Dieu, la prière et le cri qu’il lance aujourd’hui vers toi. Que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette Mai­son, sur ce lieu dont tu as dit : “C’est ici que sera mon nom.” Écoute donc la prière que ton ser­vi­teur fera en ce lieu. Écoute la sup­pli­ca­tion de ton ser­vi­teur et de ton peuple Israël, lorsqu’ils prie­ront en ce lieu. Toi, dans les cieux où tu habites, écoute et par­donne. » (1 R 8, 28–30). L’Eglise c’est la mai­son de Dieu, le lieu choi­sit par Lui pour y habi­ter. C’est sa demeure à Lui, le lieu pré­vu, pré­pa­ré uni­que­ment pour Dieu et pour son ser­vice. Une telle demeure ins­pire et doit ins­pi­rer res­pect et véné­ra­tion et rece­voir toute la gloire qui lui revient. Bien que cette mai­son ait été le lieu de célé­bra­tion litur­gique de la paroisse Sainte Famille de Défa­lé, depuis plu­sieurs années, aujourd’hui nous sommes venus dire offi­ciel­le­ment à Dieu que nous la Lui offrons pour qu’Il en fasse sa demeure. C’est le conte­nu de la prière de consé­cra­tion que nous ferons mon­ter tout à l’heure vers Dieu.

« ‘’Détrui­sez ce sanc­tuaire, et en trois jours je le relè­ve­rai. Les Juifs lui répli­quèrent : Il a fal­lu qua­rante-six ans pour bâtir ce sanc­tuaire, et toi, en trois jours tu le relè­ve­rais ! Mais lui par­lait du sanc­tuaire de son corps. »

Par son Incar­na­tion Jésus porte en Lui Dieu et l’homme. Jésus est vrai Dieu et vrai homme. Son corps livré sur la croix, sur­git du tom­beau, est le lieu de ren­contre de Dieu avec les hommes. C’est ce corps que nous rece­vons à la messe. C’est ce corps que nous sommes appe­lés à deve­nir, selon l’enseignement de S. Paul : « Le corps ne fait qu’un, il a pour­tant plu­sieurs membres ; et tous les membres, mal­gré leur nombre ne forment qu’un seul corps. Il en est ain­si pour le Christ. Nous tous, juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été bap­ti­sés pour for­mer un seul corps. Tous nous avons été désal­té­rés par un unique esprit. » (1 Co12, 12–13).

Chers amis,

Au bap­tême, nous enten­dons le prêtre, pro­non­cer cette parole « Je te bap­tise au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »

Avec le bap­tême et dans le bap­tême nous deve­nons les enfants de Dieu en étant accueillis en Jésus dans l’Es­prit Saint. Nous deve­nons à notre tour des demeures de Dieu, des sanc­tuaires, des temples de Dieu, des Pierres vivantes. « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanc­tuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le sanc­tuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détrui­ra, car le sanc­tuaire de Dieu est saint, et ce sanc­tuaire, c’est vous. »

SILENCE

Prions pour toutes les per­sonnes natives ou habi­tantes de cette paroisse rap­pe­lées à Dieu, toutes les per­sonnes qui, de près ou de loin, ont tra­vaillé à la construc­tion de cette paroisse et qui ont été rap­pe­lées à Dieu. Bref, prions pour tous les défunts.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara.

HOMELIE DU 1er DIMANCHE DE L’AVENT B

Lectures : Is 63, 16b-17.19b ; 64, 2b‑7 ; Ps 79 (80); 1 Co 1, 3–9 ; Mc 13, 33–37

Père curé Alexis BASSOMA

Mer­ci pour cette visite bien pré­pa­rée et soi­gnée. A l’instant vous avez pro­non­cé votre mot de bien­ve­nu avec pas­sion. L’on sent le feu et la pas­sion que vous por­tez dans votre cœur. En pen­sant à ce temps de l’Avent que nous com­men­çons en ce dimanche, la ver­tu de Dieu qui me vient c’est la PATIENCE. Dieu est patient et a été tou­jours patient. Patient avec son peuple, patient envers l’homme, envers nous ; nous qui sommes faibles, limi­tés, pécheurs. En tant qu’Evêque je dois apprendre de Dieu la PATIENCE. Dans la patience il y a la réa­li­té que voi­ci : SUPPORTER l’autre. Le por­ter en souf­frant qu’il ne réponde pas à vos attentes, à vos sou­haits. Dans la patience il y a la per­sé­vé­rance, l’attente mais aus­si l’espérance. Je demande pour vous père curé et pour moi-même cette grâce de la PATIENCE. Le pas­teur, nos Evêque prêtres, curé ou vicaire nous devons avoir beau­coup de PATIENCE envers les fidèles.

Père vicaire Robert, appre­nez, vous aus­si à être patient. Et je vous sou­haite d’apprendre vite la langue pour pou­voir entre dans la men­ta­li­té de ce peuple.

Et vous Siméon, sta­giaire. Comme tel vous êtes en appren­tis­sage. L’apprenti doit savoir bien ouvrier ses yeux pour obser­ver, ana­ly­ser ; bien ouvrir ses oreilles pour savoir écou­ter. Donc écou­ter beau­coup, regar­der beau­coup et par­ler peu.

Auto­ri­tés poli­tiques, civiles et coutumières

Vous membres du conseil pas­to­ral parois­sial, nous sommes déjà ren­con­trés. Néan­moins je vous demande une chose : SOYEZ sin­cère avec votre curé pour lui dire la véri­té, lui don­ner les conseils selon ce que l’Esprit vous suggère.

Chers confir­mands et vous tous fidèles venus de tous les coins de la paroisse

Chers amis,

Depuis ven­dre­di der­nier, nous vivons des moments de grâce et de béné­dic­tions à tra­vers la visite pas­to­rale. Cette visite, c’est vrai vous a coû­té, à vous prêtres et fidèles parois­siens temps et sacri­fices, hési­ta­tions et ques­tions quant à ce qu’il faut faire pour pré­pa­rer et bien pré­pa­rer ces jours. Je vous remer­cie pour votre enga­ge­ment, votre sou­ci de bien faire, votre impli­ca­tion à rendre à Dieu la gloire qui Lui revient. J’implore les grâces et béné­dic­tions de Dieu sur vous, parois­siens, natifs et habi­tants de cette paroisse ; j’implore la béné­dic­tions de Dieu sur vous élus locaux, chefs cou­tu­miers et res­pon­sables à dif­fé­rents niveaux : CCB (com­mu­nau­tés chré­tiennes de bases), mou­ve­ments d’action et groupes de prières, conseil pas­to­ral parois­sial ; j’implore la grâce de Dieu sur vous, caté­chistes et parents, hommes et femmes enga­gés tous pour la cause de l’évangile et de vos enfants, jeunes d’aujourd’hui et res­pon­sables de demain ; béné­dic­tion divines et grâces abon­dantes sur vos jeunes élèves, appren­tis, culti­va­teurs arti­sans. Quel que soit votre tra­vail nous dit S. Paul dans sa lettre aux Colos­siens faites-le de bon cœur pour plaire à Dieu et non aux hommes. Le maître c’est le Christ. Vous êtes à son service.

Mer­ci au Sei­gneur pour ce jour qu’Il nous donne. En ce dimanche com­mence le temps de l’Avent. Ce temps litur­gique nous rap­pelle le long che­mi­ne­ment de foi et d’espérance. Foi et espé­rance du peuple de Dieu dans la recherche de Dieu. Cette recherche c’est sou­vent faite à tra­vers hési­ta­tions et doute, moment de fidé­li­té et d’infidélité, peines et joies. Oui la foi du peuple d’Israël a connu des hauts des bas, elle a été faite de hauts et de bas. Par­fois sinon sou­vent le peuple d’Abraham, peuple choi­si par Dieu, peuple élu, aimé et ché­ri de Dieu est tom­bé bas, très bas dans ses rela­tions avec le Sei­gneur. Le psal­miste que nous venons d’écouter évoque cette his­toire : « Ber­ger d’Israël, écoute, res­plen­dis au-des­sus des Kérou­bim ! Réveille ta vaillance et viens nous sau­ver. Dieu de l’univers, reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, pro­tège-la, celle qu’a plan­tée ta main puissante. »

« Dieu de l’univers reviens » Dans l’histoire entre Dieu et son peuple, his­toire pleine de rebon­dis­se­ments, Dieu est res­tée fidèle, égal à Lui-même. Dieu est le FIDELE, celui qui ne change pas. Celui qui dit ce qu’il pense et fait ce qu’il dit ; Celui en qui PAROLE, PENSEE ET ACTION ne sont qu’une seule et même chose.

« ‘’C’est toi, Sei­gneur, notre père ; ‘’Notre-rédemp­teur-depuis-tou­jours’’, tel est ton nom. Pour­quoi, Sei­gneur, nous laisses-tu errer hors de tes che­mins ? Pour­quoi lais­ser nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? Reviens, à cause de tes ser­vi­teurs, des tri­bus de ton héri­tage. Ah ! Si tu déchi­rais les cieux, si tu des­cen­dais, les mon­tagnes seraient ébran­lées devant ta face.’’ »

Chers amis

En réponse à l’attente et l’appel du peuple d’Israël et pour accom­plir ses des­seins d’amour sur l’humanité Jésus, le Fils unique de Dieu entre dans l’histoire des hommes. Désor­mais il n’y a plus à pen­ser que Dieu est loin et dif­fi­ci­le­ment acces­sible. En Jésus Dieu est pré­sent à l’homme, à chaque peuple ; en Lui Jésus Dieu se fait oreille atten­tive et cœur ouvert pour écou­ter et accueillir chaque peuple, chaque homme, chaque femme avec ses joies et ses peines, ses sou­cis, ses réus­sites et ses échecs.

Si tout cela est vrai alors pour­quoi cher­cher ailleurs pour­quoi cou­rir vers d’autres choses, d’autres forces ? C’est vrai, il faut recon­naître que dans la vie du chré­tien il y a des moments de ten­ta­tion, des moments dif­fi­ciles. Cela rap­pelle tout sim­ple­ment que la vie chré­tienne n’est pas facile. Elle est com­bat. Et seuls ceux et celles qui sont cou­ra­geux, forts et per­sé­vé­rants, seuls ceux et celles qui acceptent et accep­te­ront de perdre leur vie à cause du Christ en sor­ti­rons vainqueurs.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Homé­lie à la messe de Kpank­pa­zi­bio, Com­mu­nau­té Notre Dame de l’Assomption/ sta­tion secon­daire d’Awandjélo

Père curé, Père vicaire, Et vous com­mu­nau­té Notre Dame de l’Assomption,

Nous sommes au lun­di 5 décembre 2023, jour ouvrable et pour­tant vous êtes venus dans cette cha­pelle, sacri­fiant ain­si votre temps, votre jour­née pour le Sei­gneur. C’est un acte de foi que nous posons ain­si. Et Dieu ne man­que­ra pas de nous le retour­ner en béné­dic­tions et grâces. Je prie pour votre paroisse et par­ti­cu­liè­re­ment pour vous fidèles de cette com­mu­nau­té. Vous avez besoin de gran­dir en nombre mais aus­si dans la foi, dans votre foi. Vous avez besoin que le Sei­gneur exauce vos attentes et vos prières quant à vos enfants, vos femmes, vos maris ; vous avez des besoins, des dif­fi­cul­tés. Par­fois il vous semble que le Sei­gneur ne vous écoute pas ; qu’Il tarde à vous exau­cer. Mais ras­su­rez-vous, ras­su­rons-nous Dieu nous aime Il demande de Lui faire confiance, entiè­re­ment tota­le­ment. Dieu voit plus loin que l’homme. L’action de Dieu le com­por­te­ment de Dieu envers nous embrasse tous les jours de notre vie et englobe la vie éter­nelle. Pre­nons la Vierge Marie, votre patronne pour Modèle. Elle qui a fait entiè­re­ment confiance à Dieu. Quand l’ange lui a dit ce que Dieu atten­dait d’elle, elle a répon­du sim­ple­ment : « voi­ci la ser­vante du Sei­gneur qu’il me soit faite selon ta parole » A par­tir de cet ins­tant elle s’est lais­sé faire et conduire là où Dieu vou­lait. Nous aus­si, une fois reçu le bap­tême res­tons fidèles à cette grâce, quoi qu’il advienne !

Dans l’évangile de ce jour, en ce temps de l’avent l’exemple du cen­tu­rion nous est don­né. Ce der­nier vient à Jésus pour lui deman­der d’avoir pitié de son ser­vi­teur et de le gué­rir. « À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le sui­vaient : ‘’Amen, je vous le déclare, chez per­sonne en Israël, je n’ai trou­vé une telle foi. Aus­si je vous le dis : Beau­coup vien­dront de l’orient et de l’occident et pren­dront place avec Abra­ham, Isaac et Jacob au fes­tin du royaume des Cieux ‘’ » Avec la foi tu peux obte­nir tout de Jésus. Ce qui réjouit Jésus c’est la foi en Lui, l’abandon total, la confiance en Lui, sa per­sonne, ses paroles. « Chez per­sonne en Israël je n’ai trou­vé une telle foi ».

Chers amis,

En ce temps de l’Avent confes­sons notre peu de foi. Recon­nais­sons, vous et moi que nous sommes des gens de petite foi, des per­sonnes hési­tantes, chan­ce­lantes dans notre foi. Nous croyons mais notre foi est pleine de trous, trous de doutes, trous de réserves, trous de nos manques d’audaces, de risques. En confes­sant cela, renou­ve­lons notre enga­ge­ment à suivre Jésus, à le confes­ser, à en témoi­gner devant nos frères et sœurs, quel que soit ce qui nous arrive.

Que la Vierge Marie, Notre Dame de l’Assomption nous accompagne.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

Ensemble pour le Christ. Ensemble pour notre diocèse.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Fr AGBESSI Vir­gile, pré­sident de la confé­rence des Supé­rieurs Majeurs du Togo et vous membres du bureau de la CONSUMATO

Frères et sœurs par­ti­ci­pants à cette AG

Chers toutes et chers tous,

Nous voi­ci au cœur de l’eucharistie, la pre­mière de ces jours de grâce que le Sei­gneur nous offre. Le pro­gramme de cette AG a été fait. Il est connu. Il sera peut-être retou­ché, revu, cor­ri­gé. Peut-être que les choses ne se pas­se­ront pas exac­te­ment telles que nous les avons pré­vues ou tel que nous l’aurions sou­hai­té, vou­lu, espé­ré. Et pour­tant, il faut croire que ces jours sont et seront des jours de grâce accor­dés par le Sei­gneur. Le Sei­gneur nous pré­cède, tou­jours dans nos dési­rs et pro­jets. Et, en ce qui concerne les pro­jets, nous savons tous la néces­si­té d’organiser, de pro­je­ter et de pré­voir. Cepen­dant, nous savons aus­si que nul n’est maître ni du pré­sent, ni du pas­sé encore moins de l’avenir. Par­fois, c’est dans les sur­prises, dans ce qui semble impré­vu que le Sei­gneur mani­feste sa volon­té. Dieu nous dit d’ailleurs ceci : « mes pen­sées ne sont pas vos pen­sées et vos che­mins ne sont pas mes che­mins, oracle du Sei­gneur. Autant le ciel est éle­vé au-des­sus de la terre, autant mes che­mins sont éle­vés au-des­sus de vos che­mins et mes pen­sées, au-des­sus de vos pen­sées »

Chers amis,

Nous venons d’entendre la Parole de Dieu. Il est ques­tion de l’exemple de Daniel dans la pre­mière lec­ture. Et dans l’évangile répon­dant à une ques­tion posée par ses dis­ciples Jésus parle des der­niers temps : « Maître, quand cela arri­ve­ra-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répon­dit : « Pre­nez garde de ne pas vous lais­ser éga­rer, car beau­coup vien­dront sous mon nom, et diront : C’est « moi » ou encore : « Le moment est tout proche ». Ne mar­chez pas der­rière eux ! Quand vous enten­drez par­ler de guerres et de désordres, ne soyez pas ter­ri­fiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aus­si­tôt la fin. »

Que ce soit dans la pre­mière lec­ture ou dans l’évangile de ce jour, il est ques­tion du risque d’égarement, de la confu­sion d’une part et la néces­si­té de la fidé­li­té à la foi ortho­doxe d’autre part. Daniel, nous le savons, est un exemple de la foi inébran­lable, foi fidèle et constante des juifs pieux de l’ancienne alliance. De même Jésus aver­tit ses dis­ciples de risque réel de se perdre en sui­vant et en écou­tant la voix d’autres maîtres que Lui et sa voix.

La vie consa­crée aujourd’hui tout comme dès le départ a pour voca­tion d’indiquer la voix sûre, cer­taine. Elle est, la voix consa­crée, la sen­ti­nelle de l’orthodoxie. Pour­quoi ? Eh bien, parce qu’elle plonge ses racines et sa rai­son d’être dans PERFECTAE CARITATIS, la per­fec­tion de la cha­ri­té. Elle a pour heu­reuse et humble pré­ten­tion de suivre le Christ de plus près.

Chers consa­crés

Soyez cha­cun, cha­cune Daniel. Dans son lieu d’exil, face au risque de perdre sa foi et la vie morale qui en découle, Daniel a su résis­ter, oser gar­der la foi de ses parents, de ses ancêtres. Et, Dieu a été fidèle envers Lui, lui don­nant science et sagesse devant les­quelles le roi et ses sages ne pou­vaient résister.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Ven­dre­di 10 novembre 2023 : S. Léon le grand

Chers amis,

Je suis heu­reux de célé­brer cette messe avec vous en ce pre­mier jour de cette visite pas­to­rale. Mer­ci à Dieu qui nous donne, ensemble, ces jours de grâce. Je for­mule le vœu que les moments que nous allons vivre apportent beau­coup de grâces, de joie et de paix inté­rieures non seule­ment à tous les fidèles et habi­tants de cette paroisse mais aus­si à notre pays et à toute l’humanité.

En ce ven­dre­di 10 novembre 2023, ven­dre­di de la 31^e semaine ordi­naire l’exemple de l’apôtre S. Paul nous est don­né dans la pre­mière lec­ture. Dans cette lec­ture Paul s’adresse aux chré­tiens de Rome. Voi­ci ce qu’il dit : « je vous ai écrit avec un peu d’audace, comme pour ravi­ver votre mémoire sur cer­tains points, et c’est en rai­son de la grâce que Dieu m’a don­née.  Cette grâce, c’est d’être ministre du Christ Jésus pour les nations, avec la fonc­tion sacrée d’annoncer l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit accep­tée par Dieu, sanc­ti­fiée dans l’Esprit Saint. Je mets donc ma fier­té dans le Christ Jésus, pour ce qui est du ser­vice de Dieu. Car je n’oserais rien dire s’il ne s’agissait de ce que le Christ a mis en œuvre par moi afin d’amener les nations à l’obéissance de la foi, par la parole et l’action, la puis­sance des signes et des pro­diges, la puis­sance de l’Esprit de Dieu. Ain­si, depuis Jéru­sa­lem en rayon­nant jusqu’à la Dal­ma­tie, j’ai mené à bien l’annonce de l’Évangile du Christ. Je l’ai fait en met­tant mon hon­neur à n’évangéliser que là où le nom du Christ n’avait pas encore été pro­non­cé, car je ne vou­lais pas bâtir sur les fon­da­tions posées par un autre, mais j’ai agi selon qu’il est écrit : Ceux à qui on ne l’avait pas annon­cé ver­ront ; ceux qui n’en avaient pas enten­du par­ler com­pren­dront. »

S. Paul est convain­cu de sa voca­tion. Cette voca­tion pour lui est une grâce. Et sa voca­tion consiste non seule­ment à être chré­tien mais aus­si à être ministre du Christ, c’est-à-dire ser­vi­teur du Christ, per­sonne dont le ser­vice consiste à annon­cer l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit accep­tée par Dieu, sanc­ti­fiée dans l’Esprit Saint. Cha­cun de nous a pour voca­tion non seule­ment de deve­nir chré­tien en croyant en Jésus mais encore annon­cer l’Evangile de Dieu aux autres de sorte que tous deviennent offrande accep­tée par Dieu, sanc­ti­fiée dans l’Esprit. Dans ce sens je dis mer­ci au père PIONTEK, votre curé, aux moines de l’abbaye du monas­tère de l’Incarnation pour les ser­vices ren­dus à vous fidèles parois­siens. Mer­ci P. Pion­tek. Mer­ci de trans­mettre mes remer­cie­ments aux moines. Mer­ci aux caté­chistes, aux parents, à vous jeunes. Tout ce que cha­cun de nous fait au nom de Dieu, de la foi et par amour tout cela reste gra­vé dans le cœur de Dieu.

Dans le ser­vice de l’Evangile, que per­sonne ne se décou­rage. Dans le ser­vice de l’Evangile que cha­cun de nous fasse chaque jour un peu plus. En effet, l’une des plus grandes œuvres de cha­ri­té que nous puis­sions faire est ceci : DONNER DIEU AUX AUTRES. Que cha­cun de nous s’engage chaque jour davan­tage à faire connaître le Christ Jésus aux autres.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Messe à la com­mu­nau­té S. Joseph, Séiyo

Cher père,

Chers amis,

Aujourd’hui c’est same­di, 2^e jour de la visite pas­to­rale dans votre paroisse. Dans le dio­cèse de Kara, le 2^e same­di du mois de novembre est consa­cré à la prière, dans toutes les paroisses, pour nos frères et sœurs qui, ayant tra­vaillé à l’évangélisation dans notre dio­cèse, sont par­tis vers la mai­son du Père. Il s’agit des caté­chistes, des per­sonnes consa­crées, des prêtres et des Evêques. Prions donc pour toutes ces per­sonnes. Que le Sei­gneur les prenne en pitié et les accueille auprès de Lui.

Same­di, c’est jour de la Vierge Marie. Je lui dis mer­ci pour cha­cun de vous, pour le curé, les pro­jets que vous por­tez en tant que com­mu­nau­té. Je vous encou­rage à col­la­bo­rer avec votre curé, dans la confiance et l’acceptation mutuelles, tous ani­més du désir de faire EGLISE, église com­mu­nion où cha­cun a sa place et son rôle.

Chers amis, reli­sons une bonne par­tie de la 1^ère lec­ture de ce jour : Frères, saluez de ma part Pris­ca et Aqui­las, mes com­pa­gnons de tra­vail en Jésus Christ, eux qui ont ris­qué leur tête pour me sau­ver la vie ; je ne suis d’ailleurs pas seul à leur être recon­nais­sant, toutes les Églises des nations le sont aus­si. Saluez l’Église qui se ras­semble dans leur mai­son. Saluez mon cher Épé­nète, qui fut le pre­mier à croire au Christ dans la pro­vince d’Asie. Saluez Marie, qui s’est don­né beau­coup de peine pour vous. Saluez Andro­ni­cos et Junias qui sont de ma paren­té. Ils furent mes com­pa­gnons de cap­ti­vi­té. Ce sont des apôtres bien connus ; ils ont même appar­te­nu au Christ avant moi. Saluez Amplia­tus, qui m’est cher dans le Sei­gneur. Saluez Urbain, notre com­pa­gnon de tra­vail dans le Christ, et mon cher Sta­kys. Saluez-vous les uns les autres par un bai­ser de paix. Toutes les Églises du Christ vous saluent. 

Paul est en train de conclure la lettre qu’il envoie aux chré­tiens de la ville de Rome. Dans cette conclu­sion, il énu­mère les noms de cer­taines per­sonnes, per­sonnes qu’il a connues, per­sonnes qui par­tagent la même foi que lui. Pour cer­tains d’entre eux, il sou­ligne volon­tiers un aspect de leur vie de foi « saluez de ma part Pris­ca et Aqui­las, mes com­pa­gnons de tra­vail en Jésus Christ, eux qui ont ris­qué leur tête pour me sau­ver la vie ; je ne suis d’ailleurs pas seul à leur être recon­nais­sant, toutes les Églises des nations le sont aus­si. Saluez l’Église qui se ras­semble dans leur mai­son. » 

Dans les touts débuts de l’Eglise, les chré­tiens se ras­sem­blaient dans les mai­sons des fidèles. Ain­si cer­tains offraient leur mai­son comme lieu de ras­sem­ble­ment de la com­mu­nau­té. Cer­tains fai­saient don de leur domaine, de leur richesse à l’Eglise pour le ser­vice de l’Evangile. Ain­si dans les actes des apôtres, nous voyons Bar­na­bé vendre son ter­rain et don­ner le fruit de la vente aux apôtres pour le ser­vice de l’Evangile.

L’Eglise vit des dons de ses fidèles. La richesse de l’Eglise c’est la richesse de ses fidèles. Aujourd’hui encore il en est ain­si. Des familles donnent leurs domaines à l’Eglise pour la construc­tion des cha­pelles, églises, pres­by­tères. Mer­ci à eux tous. Mer­ci à nous tous pour les dons et offrandes que nous fai­sons volon­tiers à l’Eglise. Que le Sei­gneur récom­pense cha­cun en retour selon son cœur.

Oui il nous faut construire l’Eglise com­mu­nion, l’Eglise où cha­cun apporte ce qu’il est, ce qu’il a pour le bien de tous. Mer­ci aux pro­prié­taires ter­riens pour leur géné­reux don de par­celle de terre à l’Eglise catho­lique. Qui donne à l’Eglise pour le ser­vice de Dieu, donne au peuple, attire sur lui et sur les siens, béné­dic­tions et grâces. Que Dieu les bénisse et les récompense.

Que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Dimanche 12, 31^e dimanche ordinaire

Père curé,

Et vous moines de l’Abbaye de l’Incarnation

Sœurs consa­crées au Sei­gneur au ser­vice de son Eglise, Filles de Marie Auxiliatrice,

Chers caté­chistes,

Chers confir­mands,

Vous membres de S. John Inter­na­tio­nal et Dames auxiliaires

Il ne suf­fit pas d’avoir été bap­ti­sé pour entrer au ciel.

Il ne suf­fit pas d’avoir été Evêque pour entrer au ciel.

Il ne suf­fit pas d’avoir été consa­cré, prêtre, marié à l’Eglise, confir­mé pour entrer au ciel.

Pour entrer au ciel il faut être trou­vé prêt le jour du Seigneur,

Veillez et priez car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

Quel que soit ce que nous disons, ou fai­sons il ne faut jamais perdre de vue notre iden­ti­té, iden­ti­té de chré­tien, de bap­ti­sé, de consa­cré, de confir­mé, de prêtre ou encore d’Evêque.

Chers amis,

Chers tous,

Mer­ci d’être là pour cette messe en ce dimanche où cer­tains d’entre nous vont rece­voir le don de l’Esprit dans le sacre­ment de la confir­ma­tion. Cha­cun de nous a pour voca­tion non seule­ment de deve­nir chré­tien en croyant en Jésus mais encore annon­cer l’Evangile de Dieu aux autres de sorte que tous deviennent offrande accep­tée par Dieu, sanc­ti­fiée dans l’Esprit Dans ce sens je vous dis mer­ci père PIONTEK, curé de cette paroisse et aux moines de l’abbaye de l’Incarnation pour les ser­vices ren­dus à l’Evangile dans cette paroisse. Mer­ci aux caté­chistes, aux parents, à vous jeunes. Tout ce que cha­cun de nous fait au nom de Dieu, de la foi et par amour tout cela reste gra­vé dans le cœur de Dieu. [1]» Mer­ci à vous tous, pour cette visite, avec tout ce que cela com­porte de pré­pa­ra­tion, de sacri­fices mais aus­si d’engagement.

En effet, à la racine, à la base de la vie chré­tienne il y a l’engagement, la déci­sion, une déci­sion capi­tale, déci­sion fon­da­men­tale, déci­sion qui oriente, marque toute la per­sonne. L’on devient chré­tien en déci­dant de suivre le Christ. Le chré­tien c’est celui qui se décide à suivre le Christ. Une fois la déci­sion prise tout change dans la vision et dans la vie de la per­sonne. Nous le voyons avec la caté­chèse, l’obligation à venir à la messe, à rece­voir les sacre­ments tels le bap­tême, l’eucharistie, la confir­ma­tion, le mariage, la péni­tence. Tout cela est expres­sion de l’engagement que nous pre­nons. Nous pre­nons cet enga­ge­ment vis-à-vis de Dieu mais aus­si vis-à-vis des autres : nos parents, nos frères et sœurs, nos com­pa­gnons de route, notre famille, la com­mu­nau­té chré­tienne mais aus­si ceux et celles qui ne croient pas et au milieu des­quels nous vivons. Nous com­pre­nons donc qu’en déci­dant de vivre comme chré­tiens, notre his­toire, notre exis­tence toute entière change et doit chan­ger. Le chré­tien est comme expo­sé au monde, à tous, aux croyants et à ceux qui ne croient. Comme chré­tien ma vie et ma per­sonne touche tous les autres, ma vie et ma per­sonne inté­resse les autres. Je ne peux donc pas dire : « C’est ma vie cela ne regarde que moi » Ou encore « lais­sez-moi vivre ma vie »

Si la vie chré­tienne est un enga­ge­ment, nous com­pre­nons alors, par exemple, pour­quoi avant de nous bap­ti­ser, avant de rece­voir la confir­ma­tion, il y a d’une part la renon­cia­tion à Satan et au péché et la pro­fes­sion de foi, d’autre part.

« Pour suivre Jésus et vivre selon l’Evangile vou­lez-vous lut­ter contre le mal et contre tout ce qui conduit au péché ? »

Chers confir­mands,

Mer­ci d’avoir accep­té de renou­ve­ler votre enga­ge­ment de chré­tien. En pro­fes­sant votre foi, déci­dez-vous à vivre vrai­ment en chré­tien, cela jusqu’à votre mort. Faites confiance à Jésus qui vous donne son Esprit. Quand il s’engage envers l’homme, Jésus reste fidèle jusqu’au bout. Vous aus­si res­tez fidèles jusqu’au bout, quel que soit ce qui arrive et quel que soit ce qui vous arrive.

Chers amis,

A vrai dire, notre enga­ge­ment est une réponse à l’engagement de Dieu à notre endroit. C’est Dieu qui, le pre­mier, a pris en enga­ge­ment, celui de nous sau­ver, celui de nous rache­ter de nos péchés, de nos éga­re­ments. Dieu le pre­mier nous a aimés. Dieu le pre­mier s’est livré pour nous. Oui, « Jésus, nous le croyons, est mort et res­sus­ci­té ; de même, nous le croyons aus­si, ceux qui se sont endor­mis, Dieu, par Jésus, les emmè­ne­ra avec lui. »

Chers amis,

Notre enga­ge­ment à être chré­tiens nous emmène à chan­ger de men­ta­li­té, de manière de pen­ser et de vivre par­ti­cu­liè­re­ment en ce qui concerne la mort. Voi­là pour­quoi, nous ne devons pas faire comme les autres qui n’ont pas la même foi que nous. Le chré­tien doit vivre en sachant qu’il est en marche vers la ren­contre finale avec Jésus. « Jésus, nous le croyons, est mort et res­sus­ci­té ; de même, nous le croyons aus­si, ceux qui se sont endor­mis, Dieu, par Jésus, les emmè­ne­ra avec lui » Et com­ment faut-il vivre de tel sorte à ren­con­trer Jésus à la fin de nos jours sur cette terre ? « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

En tout ce que nous sommes, en tout ce que nous fai­sons, en tout ce que nous disons et pen­sons, il faut le faire, le pen­ser, le dire en tenant compte de notre foi. Il faut en toute chose, en tout lieu vivre et agir en n’oubliant pas notre foi. Il ne faut pas être chré­tien le jour et autre chose la nuit. Il ne faut pas être chré­tien à l’Eglise et autre chose sur mon lieu de tra­vail et de vie. Il ne faut pas être chré­tien dans la bonne san­té et autre chose dans la mala­die. Il ne faut pas être chré­tien en parole et autre chose quand il s’agit d’aimer concrè­te­ment, réel­le­ment. Il ne faut être chré­tien à l’Eglise et agir autre­ment quand sur­vient un décès dans notre famille.

Jésus pen­sait ce qu’il disait et vivait ce qu’il ensei­gnait. Nous aus­si effor­çons-nous de faire comme Lui. « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

Et main­te­nant, je nous invite à prier le psaume que nous avons chan­té après la pre­mière lecture.

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi lan­guit ma chair, terre aride, alté­rée, sans eau.

Je t’ai contem­plé au sanc­tuaire, j’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invo­quant ton nom. Comme par un fes­tin je serai ras­sa­sié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Dans la nuit, je me sou­viens de toi et je reste des heures à te par­ler. Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Cf. Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie du ven­dre­di 10 novembre 2023, 31^e semaine ordi­naire en l’église SS. Anges gar­diens de Kpenzindè.

Chers pères conseillers

Chers amis,

Nous célé­brons en ce jour la dédi­cace de la Basi­lique S. Jean du Latran. Durant notre visite ad limi­na apos­to­lo­rum, vos évêques ont eu la grâce de célé­brer dans cette mai­son de Dieu dédiée à S. Jean l’apôtre. L’apôtre S. Jean, nous le savons, est celui qui, par­mi les apôtres, a eu le pri­vi­lège de repo­ser sur la poi­trine de Jésus. Repo­ser sur la poi­trine de Jésus, geste et expres­sion d’intimité, posi­tion d’écoute et d’abandon filiale, atti­tude de remise de soi confiante et faite d’abandon, à l’autre. Nous avons tous besoin de repo­ser sur la poi­trine de Jésus pour sen­tir les bat­te­ments de son cœur, pour com­mu­nier à ses sen­ti­ments, com­mu­ni­quer avec ce qu’Il res­sent ; ce qu’Il res­sent en rela­tion à moi per­son­nel­le­ment ; ce qu’Il res­sent en rela­tion à l’accueil ou au rejet de sa per­sonne et de son mes­sage. Repo­ser sur la poi­trine de Jésus, c’est tout cela.

Chers amis, S. Jean du Latran c’est la cathé­drale du Saint-Père en tant qu’Evêque de Rome. Célé­brer la dédi­cace de cette basi­lique c’est ren­for­cer notre com­mu­nion avec le suc­ces­seur de Pierre. Nous avons besoin de ren­for­cer ces liens de com­mu­nier sur­tout en notre époque où des vagues hos­tiles et vio­lentes s’abattent contre l’Eglise, de l’intérieur comme de l’extérieur. Célé­brer la dédi­cace de la Basi­lique S. Jean du Latran, cathé­drale du Saint-Père, c’est renou­ve­ler notre foi, la foi catho­lique. Tout ceci ren­voie à l’urgence et à la néces­si­té de culti­ver l’esprit et le sens de l’Eglise dans notre manière de par­ler, de pen­ser et d’être. En ce sens écou­tons S. Paul dans sa 1 Co 3, 9c-11.16–17 : « Frères, vous êtes une mai­son que Dieu construit. Selon la grâce que Dieu m’a don­née, moi, comme un bon archi­tecte, j’ai posé la pierre de fon­da­tion. Un autre construit des­sus. Mais que cha­cun prenne garde à la façon dont il contri­bue à la construc­tion. La pierre de fon­da­tion, per­sonne ne peut en poser d’autre que celle qui s’y trouve : Jésus Christ. Ne savez-vous pas que vous êtes un sanc­tuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le sanc­tuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détrui­ra, car le sanc­tuaire de Dieu est saint, et ce sanc­tuaire, c’est vous. »

Il est clair que la dédi­cace d’une église ren­voie à la com­mu­nau­té des croyants elle-même. La voca­tion de chaque fidèle catho­lique est aus­si, d’une cer­taine manière de deve­nir chaque jour davan­tage demeure de Dieu. Qu’en me ren­con­trant, qu’en me voyant, qu’en m’entendant, les autres, voient, entendent, ren­contrent Dieu. Cela n’est pas impos­sible car avec le bap­tême cha­cun devient membre du fils ou fille du Père, Corps du Christ, temple de l’Esprit. En cha­cun Dieu est pré­sent. Il veut être res­pec­ter en cha­cun par cha­cun et par tous. Il veut être accep­té en cha­cun et par cha­cun et par tous. Culti­ver tout cela c’est à coup sûr construire l’Eglise com­mu­nion. Encore une fois, la com­mu­nion n’est pas une image mais bien plu­tôt l’essence même de l’Eglise. 

Prions pour le pape Fran­çois et pour l’Eglise uni­ver­selle. Prions pour nous-même et pour notre dio­cèse. Prions pour l’année pas­to­rale qui s’ouvre ain­si pour nous, en tant que conseil presbytéral.

Par Marie, Mère de Dieu et S. Jean l’évangéliste, que Dieu bénisse son Eglise en tout lieu et en tout temps

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen.

Prions pour le P. Fidèle ADJOYI, du dio­cèse de Kpa­li­mé et pour tous nos défunts.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père curé et vicaire

Et vous consa­crés pré­sents sur cette paroisse : moines de l’abbaye de l’Incarnation et membre de l’institut sécu­lier Mis­sion­naire de l’amour infini.

Chers fidèles

Et vous chers confir­mands de ce jour.

Je dis mer­ci à Dieu pour cha­cun de vous, pour cette paroisse, ses pas­teurs, ses dif­fé­rents groupes orga­ni­sés. Je lui dis mer­ci pour les efforts de cha­cun, efforts et sacri­fices pour vivre et témoi­gner de la foi.

Père curé et vicaire et vous consa­crés, mer­ci de ne pas vous fati­guer dans le ser­vice des âmes. Enga­geons-nous, inves­ti­sons toutes nos forces et éner­gies, chaque jour davan­tage dans les devoirs qui sont les nôtres. S. Paul nous dit : « l’amour du Christ nous sai­sit quand nous pen­sons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont pas­sé par la mort. » (2 Co 5, 14). Dans le che­min du ser­vice de Dieu et des âmes seule la per­sé­vé­rance fait gagner le prix. C’est peut-être ce qui fait dire à S. Pierre : « Frères, redou­blez d’efforts pour confir­mer l’appel et le choix dont vous avez béné­fi­cié ; en agis­sant de la sorte, vous ne ris­quez pas de tom­ber. C’est ain­si que vous sera géné­reu­se­ment accor­dée l’entrée dans le royaume éter­nel de notre Sei­gneur et Sau­veur Jésus Christ. » (2 Pi 2, 10–11).

Avec vous prêtres et consa­crés, je salue et remer­cie les caté­chistes. Ils s’investissent aus­si bien dans le ser­vice de la caté­chèse que de la litur­gie. Grâce à vous chers caté­chistes, la foi est trans­mise et l’Eglise conti­nue d’avoir de nou­veaux enfants. En par­ta­geant avec vos caté­chu­mènes et vos confir­mands la parole de Dieu, deve­nez vous-mêmes parole vivante. Oui chers caté­chistes (y com­pris moi qui vous parle), au fur et à mesure que vous avan­cez dans votre minis­tère, lais­sez-vous rem­plir par la per­sonne et la sagesse de Jésus. Qu’ainsi, de plus en plus, vos appre­nants c’est-à-dire les fidèles soient frap­pés d’étonnement par votre ensei­gne­ment et qu’ils puissent dire : « voi­là qu’ils ensei­gne­ment avec auto­ri­té », l’autorité bien sûr de Jésus[1]. L’enseignement que nous don­nons aux autres devient vrai et effi­cace quand, ceux et celles qui nous écoutent, constatent que nous fai­sons des efforts pour vivre ce que nous leur disons. La parole de Dieu que nous ensei­gnons doit tendre à deve­nir réa­li­té dans nos vies, de sorte que les fidèles, les caté­chu­mènes et confir­mands com­prennent qu’il est pos­sible de vivre cette parole. En réa­li­té, chaque saint est une page d’Evangile. Nous qui avons la res­pon­sa­bi­li­té de trans­mettre aux jeunes géné­ra­tions, la foi, de les édu­quer, de les aider à deve­nir des hommes et des femmes, res­pon­sables dans l’Eglise et la cité de demain, quelle page d’Evangile sommes-nous pour ces enfants et ces jeunes ? Que leur don­nons-nous à voir ? A entendre ?

Chers confir­mands, Féli­ci­ta­tions à vous pour votre per­sé­vé­rance et votre patience qui vous valent ce jour de joie. Vous le savez si c’est une bonne et heu­reuse chose de rece­voir la confir­ma­tion il reste tout aus­si vrai que la confir­ma­tion est un appel à gran­dir et à se com­por­ter en per­sonnes adultes, res­pon­sables. Adultes et res­pon­sables aus­si bien à l’église qu’en famille et dans la socié­té. Dieu veut sau­ver le monde. Dieu veut un monde de paix, un monde où cha­cun est heu­reux de goû­ter à la joie de vivre. Pour cela il a besoin de cha­cun de ses enfants que vous êtes, chers confir­mands, chers amis. Par­lant à ses dis­ciples un jour Jésus leur a dit : « vous êtes la lumière du monde. Vous êtes le sel de la terre ». Deve­nez donc cha­cun de vous, confir­mands de ce jour SEL, LUMIERE. Il faut que votre vie donne envie aux autres de vivre de deve­nir chré­tien. Il faut que votre agir, vos paroles aident les autres à décou­vrir et à vivre l’évangile de Jésus Christ. Je prie pour vous tous. Je demande au Sei­gneur de vous gar­der du mau­vais et que de vos rangs sur­gissent des foyers chré­tiens, des per­sonnes consa­crées, des prêtres. Je sai­sis l’occasion pour vous remer­cier tous. Car, depuis quelques années, plu­sieurs jeunes de votre paroisse répondent à l’appel de Dieu à lui consa­crer leur vie. En vous en remer­ciant je vous demande de prier pour ces jeunes, d’accompagner avec soin tous les jeunes qui s’engagent à ser­vir Dieu et son Eglise.

« Le royaume des Cieux est com­pa­rable à un roi qui célé­bra les noces de son fils. Il envoya ses ser­vi­teurs appe­ler à la noce les invi­tés »

Chers amis, A en croire l’évangéliste Mat­thieu, deve­nir chré­tien c’est répondre à l’invitation du Sei­gneur. La vie chré­tienne est une réponse à l’invitation du Sei­gneur. Cela veut dire que Dieu a tout pré­vu, tout apprê­ter. Il attend seule­ment que nous accep­tions de répondre à son invi­ta­tion. Cela met en relief le fait que la vie chré­tienne est une réponse joyeuse à l’invitation de Dieu. Dieu offre l’hospitalité ; Il offre le repas. L’homme a pour seul effort de jouir de ce que Dieu a déjà pré­pa­rer. L’homme a pour seul effort de se lais­ser nour­rir, conduite, abreu­ver. Nous com­pre­nons alors ce chant du psalmiste.

Le Sei­gneur est mon ber­ger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tran­quilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste che­min pour l’honneur de son nom.

Si je tra­verse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure.

Tu pré­pares la table pour moi devant mes enne­mis ; tu répands le par­fum sur ma tête, ma coupe est débordante.

Grâce et bon­heur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la mai­son du Sei­gneur pour la durée de mes jours.

A cha­cun de vous je sou­haite et à moi-même je sou­haite d’être des chré­tiens JOYEUX, d’une joie contagieuse.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Cf Mgr Jacques Dan­ka LONGA, homé­lie à l’église S. Joseph, Kan­tè lors de la Jour­née Dio­cé­saine du Caté­chiste (JDC), le 30 sep­tembre 2023.

Pères Gabriel KALGORA et Patrice LIMDEYOU, direc­teurs dio­cé­sains, ayant pas­sé le témoin aux plus jeunes,

Père Atha­nase BELEI, actuel direc­teur dio­cé­sain (DDEC).

Chers conseillers pédagogiques,

Et vous direc­teurs des divers établissements

Vous tous ensei­gnants et per­son­nel d’appui

Chers tous et chers amis,

Je remer­cie le Sei­gneur pour ce jour de célé­bra­tion qu’Il nous donne dans sa grande bon­té. En effet, nous sommes là pour une célé­bra­tion. Et que célé­brons-nous ? Nous célé­brons bien sûr la foi, notre foi. Nous célé­brons Jésus et Jésus Christ cru­ci­fié, res­sus­ci­té et qui règne dans la gloire en atten­dant son retour dans la gloire. Nous célé­brons la réa­li­té de la pré­sence de l’Eglise dans l’enseignement en par­ti­cu­lier et dans l’éducation en général.

Mer­ci donc à vous qui êtes enga­gés, au nom de votre foi, à rendre pré­sente et active l’Eglise dans la trans­mis­sion du savoir aux jeunes géné­ra­tions mais sur­tout dans la for­ma­tion inté­grale des enfants et des jeunes, for­ma­tion inté­grale qui prend et doit prendre en compte le cœur, l’intelligence, le corps et l’âme.

Mer­ci au Direc­teur Dio­cé­sain de l’Enseignement Catho­lique (DDEC) et à son staff pour l’organisation de ce jour et à vous tous qui avez fait le dépla­ce­ment de Kara et pré­ci­sé­ment de la cathédrale.

En célé­brant la messe votive à l’Esprit Saint, nous sol­li­ci­tons de Lui sa lumière, sa sagesse, son intel­li­gence, lui l’Es­prit aux sept (7) dons. Qu’Il embrase tous et cha­cun et nous aide à sur­mon­ter les inévi­tables dif­fi­cul­tés de la vie et de la route ; qu’Il nous for­ti­fie et nous sanc­ti­fie et rende fruc­tueux nos efforts et sacrifices.

Chers amis,

« En ce temps-là, comme Jésus était en train de par­ler, une femme éle­va la voix au milieu de la foule pour lui dire : ‘’Heu­reuse la mère qui t’a por­té en elle, et dont les seins t’ont nour­ri !’’Alors Jésus lui décla­ra : ‘’Heu­reux plu­tôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !’’ »

Devant la per­sonne de Jésus, devant les paroles sublimes, nour­ris­santes, ras­sa­siantes de Jésus, la femme n’a pu s’empêcher de s’’exprimer à haute et audible voix : ’Heu­reuse la mère qui t’a por­té en elle, et dont les seins t’ont nour­ri !’’. Jésus parle et c’est sa mère qui est louée. C’est pour­tant de Jésus qu’il est ques­tion et c’est sa mère qui est mise en exergue. Le fils ren­voie à la mère. Le fils fait la joie et l’honneur de la mère. Il me plaît de sou­li­gner le fait que les enfants, d’une façon ou d’une autre, ren­voient à leurs parents. Les élèves d’une manière ou d’une autre ren­voient à leurs enseignants.

Vous donc ensei­gnants vous êtes de ceux et celles-là qui forgent magni­fi­que­ment, de par votre devoir bien accom­pli, l’image des citoyens de demain. Par­mi vos élèves d’hier, chers ensei­gnants, il y en a qui sont aujourd’hui prêtres, per­sonnes consa­crées. Votre tâche est noble, et peut-être, sans le savoir vous for­ger aus­si l’image de l’Eglise en par­ti­ci­pant au déve­lop­pe­ment de ceux de vos élèves qui choi­sissent de ser­vir le Sei­gneur qui comme prêtre, qui comme consa­cré. Vous êtes les Pères des pères, les mères des pères….

Reve­nons à l’évangile de ce jour. A la louange de la femme Jésus répond : ‘’Heu­reux plu­tôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !’’ Certes le fils ren­voie à la mère. Cepen­dant la source com­mune des deux reste Dieu, l’accomplissement de volon­té de Dieu. Marie est grande, UNIQUE parce qu’Elle a obéi à Dieu : « Voi­ci la ser­vante du Sei­gneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » (Lc 1, 38). Jésus séduit par sa per­sonne et son ensei­gne­ment car il n’est pas venu de lui-même mais par obéis­sance à son Père.

JESUS ET MARIE : la gran­deur de l’un et de l’autre, au-delà de l’admiration et de la louange que les hommes peuvent lui vouer leur vient de Dieu, de l’obéissance à Dieu. La vraie valeur de toute œuvre humaine, réside dans la sou­mis­sion de sa propre volon­té et de on intel­li­gence à Dieu et à sa parole. Voi­là une dimen­sion impor­tante de notre mis­sion en tant qu’enseignant, en tant qu’éducateurs. Voi­là pour­quoi la dimen­sion de la foi, la dimen­sion spi­ri­tuelle est très impor­tante si nous vou­lons avoir une vie et une exis­tence épa­nouis, heureuses.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père André KANATE, curé de la paroisse qui nous accueille

Père Jonas direc­teur dio­cé­sain des Œuvres Pon­ti­fi­cales Mis­sion­naires (OPM).

Vous membres de l’Of­fice dio­cé­sain de l’Office Dio­cé­sain pour les Mis­sions (ODM)

Chers fidèles et sympathisants

Chers amis,

Je rends grâce à Dieu pour sa proxi­mi­té et son amour bien­veillant envers les hommes par­ti­cu­liè­re­ment ceux et celles natifs ou habi­tants du dio­cèse de Kara. Qu’Il soit béni pour cha­cun de nous et pour toute cette chaîne inin­ter­rom­pue de mis­sion­naires : prêtres, caté­chistes, hommes et femmes, pères et mères de famille qui nous ont pré­cé­dés sur le che­min la foi et qui, aujourd’­hui, après cette val­lée de larmes, sont par­tis vers la mai­son du Père.

Oui chers amis cha­cun de nous est débi­teur envers les géné­ra­tions pas­sées. La foi, nous le savons est un don de Dieu. Mais nous savons aus­si que Dieu se sert des autres pour ouvrir notre cœur à ce don pré­cieux. En ce jour de l’ou­ver­ture du mois mis­sion­naire dans notre dio­cèse pre­nons-en bien conscience. A notre tour que fai­sons-nous ? Qu’al­lons-nous lais­ser aux géné­ra­tions futures ? Cha­cun de nous peut répondre à ces ques­tions. Les parents portent le sou­ci de l’a­ve­nir de leurs enfants. Ain­si en est-il par­ti­cu­liè­re­ment ces jours de la ren­trée sco­laire. Sou­ci de l’a­ve­nir des enfants oui. Mais au-delà, les parents consciem­ment ou non, se doivent de trans­mettre à leurs enfants ce qu’ils ont de meilleur. Cela s’ap­pelle HÉRITAGE. S’il en est ain­si, quel est le plus bel, le plus pré­cieux héri­tage à lais­ser aux géné­ra­tions futures ? En tant que dis­ciples de Jésus nous avons à trans­mettre aux géné­ra­tions futures la Foi ; nous avons, cha­cun pour sa part à lut­ter pour que la flamme de la Foi ne s’é­teigne pas ; lut­ter et tra­vailler pour que les hommes, tous les hommes ren­contrent Jésus, l’ac­cueillent, Lui et son Évan­gile. Cela s’ap­pelle être missionnaire.

Chers amis, Jus­te­ment, cette année le Pape Fran­çois a choi­si de nous faire réflé­chir à notre devoir mis­sion­naire à par­tir de ces paroles de l’Evangile : « Des cœurs brû­lants, des pieds en marche (Cf. Lc 24, 13–35) »

Il s’agit des deux (2) dis­ciples d’Emmaüs. Ayant recon­nus Jésus à la frac­tion du pain, ils repartent à l’instant d’Emmaüs vers Jéru­sa­lem pour annon­cer aux autres la Bonne nou­velle : Jésus mort est vivant. « Notre cœur n’était-il pas brû­lant en nous, tan­dis qu’il nous par­lait sur la route et nous ouvrait les Écri­tures ? » se demandent les deux dis­ciples. (Lc 24, 32).

L’expérience de ces dis­ciples ren­voie à celle de plu­sieurs autres témoins de Dieu. Ain­si en va-t-il du pro­phète Jéré­mie, des apôtres juste après la pen­te­côte. Ecou­tons le pro­phètes Jéré­mie : « Je me disais : « Je ne pen­se­rai plus à lui, je ne par­le­rai plus en son nom. » Mais elle était comme un feu brû­lant dans mon cœur, elle était enfer­mée dans mes os. Je m’épuisais à la maî­tri­ser, sans y réus­sir » (Jr 20, 9).

Quant aux apôtres, aux auto­ri­tés reli­gieuses qui cherchent à les faire taire, ils répondent : « Est-il juste devant Dieu de vous écou­ter, plu­tôt que d’écouter Dieu ? À vous de juger. Quant à nous, il nous est impos­sible de nous taire sur ce que nous avons vu et enten­du » (Ac 4,19–20).

En réa­li­té, il en va ain­si pour tout vrai dis­ciple du Christ, toute per­sonne ayant été réel­le­ment, vrai­ment tou­chée par l’Evangile. La grâce de l’Evangile est comme un feu qui consume, brûle le cœur de sorte que celui qui en est vrai­ment tou­ché, péné­tré ne peut se taire.

Tous, à quelque niveau que ce soit, nous avons à nous enga­ger for­te­ment pour la mis­sion, l’évangélisation. Cela de diverses manières. Dans le champ de l’engagement mis­sion­naire, il y a matière pour tous. Tous ont leur place et leur rôle.

Chers amis, « Pour por­ter du fruit, nous devons res­ter unis à Lui (cf. Jn 15, 4–9). Et cette union se réa­lise par la prière quo­ti­dienne, sur­tout dans l’adoration, en res­tant en silence en pré­sence du Sei­gneur qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En culti­vant avec amour cette com­mu­nion avec le Christ, le dis­ciple mis­sion­naire peut deve­nir un mys­tique en action. Que notre cœur aspire tou­jours à la com­pa­gnie de Jésus, en mur­mu­rant la demande ardente des deux hommes d’Emmaüs, sur­tout quand vient le soir : “Reste avec nous, Sei­gneur !” (cf. Lc 24, 29). »

Pour finir, il faut rap­pe­ler que chaque année, en ce mois d’octobre et par­ti­cu­liè­re­ment le dimanche des mis­sions, et cette année c’est le dimanche 22 octobre, une quête est faite en faveur de la mis­sion. Une fois recueillie dans chaque dio­cèse, cette quête envoyée au pape. C’est cette quête qui lui per­met de sou­te­nir la mis­sion dans le monde. Nous béné­fi­cions énor­mé­ment de cette aide. Ain­si par exemple le pres­by­tère de Pes­sa­ré et beau­coup d’autres pres­by­tères, églises et cha­pelles ont été construits grâce aux fruits de cette quête.

Mer­ci à vous père André, curé de cette paroisse ain­si que vous fidèles de Pes­sa­ré de nous accueillir chez vous. Par cette messe nous mar­quons l’ouverture solen­nelle du mois d’octobre, mois mis­sion­naire dans le dio­cèse de Kara. L’Eglise nous invite tous, à faire de ce mois un mois où nous prions et offrons nos souf­frances en faveur de la mis­sion et des mis­sion­naires. Cha­cun de nous, chré­tiens du dio­cèse de Kara doit pou­voir par­ta­ger en fai­sant des dons pour la mis­sion. C’est pour­quoi, il a été déci­dé cette année une ini­tia­tive dénom­mée « OPERATION 500 POUR LA MISSION ». Ain­si, chaque chré­tien de Kara est invi­té à faire un don de 500 FCFA pour la mis­sion. Le P. éco­nome et le Direc­teur dio­cé­sain des OPM ici pré­sent nous don­ne­ront, au besoin des expli­ca­tions. A ce sujet.

Chers amis, 

Per­sonne ne doit dire qu’il est pauvre et que par consé­quent il ne peut rien don­ner. Si tu aimes, tu peux. Si tu aimes tu dois. Si tu aimes, montre-le en ouvrant lar­ge­ment des mains et tes poches. La main tou­jours fer­mée en un poing ne peut rien rece­voir de qui que ce soit.

Prions pour les fidèles défunts spé­cia­le­ment les missionnaires.

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen.

Et que Dieu vous bénisse, le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père Vincent de Paul, admi­nis­tra­teur paroissial

Et vous pères concélébrants

Vous tous fidèles de la paroisse S. Joseph

En ce jour c’est la Jour­née Mon­diale de prière pour les Migrants. La réa­li­té de migra­tions touche tous les conti­nents et pays inter­pel­lant la cha­ri­té inven­tive des chré­tiens que nous sommes.

Nous avons vécu, tout au début, les rites essen­tiels de la céré­mo­nie de ce jour. Ain­si Vincent de Paul que vous avez connu jusqu’ici comme vicaire devient le pre­mier res­pon­sable de vos âmes, dans cette paroisse. Il est le pas­teur propre de cette paroisse. Il répond devant Dieu de vos âmes. Désor­mais vous devez l’écouter comme votre pas­teur. Il vous faut donc poser sur lui un nou­veau regard, celui de fils et de filles por­té sur leur père. Fils et filles atten­dant de lui la nour­ri­ture spi­ri­tuelle qu’il faut ; fils et filles n’attendant de ne rece­voir de lui que le seul et unique vrai don : DIEU. On ne vient au prêtre que pour rece­voir Dieu. Le prêtre n’a qu’une chose, une seule chose à offrir aux hommes, aux femmes, aux filles, aux enfants, aux jeunes riches ou pauvres, amis ou enne­mis. Cette chose c’est Dieu. Tout ceci veut dire que le prêtre doit être lui-même rem­pli de Dieu. Il doit lui-même se rece­voir de Dieu.

Père Vincent de Paul,

Vous mesu­rez donc suf­fi­sam­ment votre res­pon­sa­bi­li­té. Je vous sou­haite à vous aus­si de revê­tir le plus vite pos­sible l’autorité d’administrateur parois­sial. Il vous faut vous aus­si vous conver­tir à votre nou­veau sta­tut, à votre nou­velle charge.

Fidèles parois­siens vicaires, il faut cha­cun pour sa part se conver­tir par rap­port au regard que je pose sur l’autre. Ain­si, que per­sonne ne suc­combe à la ten­ta­tion de dire : « je le connais. Il est comme ça ».

SILENCE

« Frères soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glo­ri­fié en mon corps. En effet pour moi, vivre c’est le Christ, et mou­rir est un avan­tage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un tra­vail utile, je ne sais plus com­ment choi­sir. Je ne sens pris entre les deux : je désire par­tir pour être avec le Christ, car c’est bien pré­fé­rable, mais, à cause de vous, demeu­rer en ce monde est encore plus néces­saire. Quant à vous ayez un com­por­te­ment digne de l’Evangile du Christ »

Pour S. Paul, par­tir vers la mai­son du Père ou conti­nuer par vivre sur cette terre n’a d’importance qu’en rela­tion au Christ. Ce qui compte pour Paul ce n’est pas de vivre de longues années. Ce qui compte pour lui c’est le ser­vice du Christ et de son Evan­gile. Bref la rai­son de vivre de Paul c’est le CHRIST. Et nous, quelle est notre rai­son de vivre ? Qu’est-ce qui fait la sève de notre exis­tence. Vivre pour le Christ ce n’est pas accu­mu­ler les années, fussent-elles nom­breuses. Vivre pour le chré­tien c’est accueillir chaque jour davan­tage le Christ dans son cœur et son âme, témoi­gnant de Lui au milieu de ses frères et sœurs. Ce qui fait dire à S. Paul ceci : Quant à vous ayez un com­por­te­ment digne de l’Evangile du Christ. À cha­cun de nous de voir si son com­por­te­ment est digne de l’Evangile.

« Quand vint le tour des pre­miers, ils pen­saient rece­voir davan­tage, mais ils reçurent, eux aus­si, cha­cun une pièce d’un denier. En la rece­vant, ils récri­mi­naient contre le maître du domaine : ‘’ceux-là, n’ont qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons endu­ré le poids du jour et de la cha­leur ! Mais le maître répon­dit l’un d’entre eux : ‘’ mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va‑t’en. Je veux don­ner au der­nier autant qu’à toi ; n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? »

Chers amis,

Je ne sais pas ce que vous res­sen­tez en réécou­tant ces paroles de l’évangile de ce jour. Il peut nous arri­ver de pen­ser que nous méri­tons plus que les autres. Au lieu de nous conten­ter de ce qui nous revient, il arrive par­fois que nous nous com­pa­rions aux autres. Cela est et peut être sou­vent et mal­heu­reu­se­ment la cause de nos sen­ti­ments de frus­tra­tions, de nos tris­tesses, de nos ren­dez-vous man­qués au bon­heur de vivre et de la vie. Nous sommes enclins à faire des com­pa­rai­sons, à pen­ser que Dieu est injuste envers nous.

Le maître répon­dit à l’un d’entre eux : ‘’ mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?

En accep­tant le bap­tême nous avons été envoyés dans la Vigne du Sei­gneur. Par le bap­tême nous sommes envoyés par Dieu dans le monde ; nous sommes mis­sion­naires dans l’Eglise et dans le monde. Avant d’être enga­gés, quelle a été le contrat entre Dieu et toi, entre Dieu et nous ? Qu’attendons-nous de Dieu à la fin de la jour­née, c’est-à-dire à la fin de notre vie, à la fin du monde, quand vien­dra le moment de rece­voir le salaire, la paye ? Tous et cha­cun quel que soit notre rang, grade ou titre, que nous ayons été Evêque ou prêtre, consa­cré ou marié, fonc­tion­naire d’état ou culti­va­teur, nous espé­rons et nous atten­dons la vie éter­nelle. Là per­sonne ne manque de rien. Cha­cun a et aura ce qui lui faut dans la béa­ti­tude éternelle.

Je veux don­ner au der­nier autant qu’à toi ; n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? 

Dieu est sou­ve­rai­ne­ment libre. Il dis­tri­bue ses grâces et ses dons comme Il veut. En der­nière ana­lyse per­sonne ne mérite rien de Dieu. Car la vie elle-même est un don gra­tuit de Dieu. Nous n’avons rien fait pour méri­ter d’être créés par Dieu. Ce que nous sommes, ce que nous avons et ce que nous pou­vons faire, dire ou avoir nous vient abso­lu­ment de Dieu. A bien y pen­ser nous devrions être ani­més des mêmes sen­ti­ments que ceux du psal­miste qui prie ainsi :

« Chaque jour je te béni­rai, je loue­rai ton nom tou­jours et à jamais. Il est grand le Sei­gneur hau­te­ment loué ; à sa gran­deur il n’est pas de limite.

Le Sei­gneur est ten­dresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bon­té du Sei­gneur est pour tous, sa ten­dresse pour toutes ses œuvres.

Le Sei­gneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’Il fait. Il est proche de tous ceux qui l’invoquent de tous ceux qui l’invoquent en vérité »

Ayons une pen­sée pour les élèves qui reprennent ces jours le che­min de l’école. Prions pour eux, pour les parents d’élèves et tous les acteurs de l’éducation. Que l’Esprit donne à cha­cun la claire vision de qu’il doit faire la force et les moyens de l’accomplir.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse : le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

Père Ber­nard YAKPAH, curé sortant

Père Epi­phane BOGRA, curé entrant,

Mes­dames et mes­sieurs les auto­ri­tés en vos rangs et grades respectés

Chers frères et sœurs membres du conseil pas­to­ral paroissial

Chers fidèles paroissiens

Chers invi­tés

Je rends grâce à Dieu qui ne se trompe jamais en ses des­seins. L’acte de foi que nous enseigne l’Eglise nous fait prier ain­si : « Mon Dieu, je crois fer­me­ment toutes les véri­tés que vous m’avez révé­lées et que vous nous ensei­gnez par votre sainte Église, parce que vous ne pou­vez ni vous trom­per, ni nous trom­per. Amen. » 

Si Dieu est la Véri­té, s’il est vrai qu’Il ne peut se trom­per ni nous trom­per il reste aus­si vrai que nous les hommes, nous pei­nons à com­prendre Dieu et à entrer dans ses des­seins d’amour. Il nous est dif­fi­cile d’accueillir ce qu’Il nous donne de vivre et de connaitre. Ain­si en est-il de S. Pierre dans l’évangile de ce jour. Nous sommes au cha­pitre 16 de S. Mat­thieu. Pierre venait de confes­ser sa foi en Jésus en affir­mant, le pre­mier par­mi tous les apôtres, ceci : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Aujourd’hui Pierre s’entend dire « Passe der­rière moi, Satan ! Tu es pour moi une occa­sion de chute car, tes pen­sées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes »

Confes­ser sa foi en paroles est une chose. Accep­ter d’entrer dans ce que nous affir­mons haut et fort en est une autre. Il y a bien sou­vent un abîme entre la foi que nous pro­fes­sons et notre men­ta­li­té, notre com­pré­hen­sion de Dieu, de sa manière d’agir, de se com­por­ter envers nous et dans le monde, dans l’Eglise, dans ce dio­cèse et dans notre paroisse. Il nous est dif­fi­cile d’accepter ce qui nous heurte, ce qui nous sur­prend, ce qui nous fait souf­frir, ce qui nous bou­le­verse comme pou­vant être une manière d’agir de Dieu, une manière pour Lui de nous accom­pa­gner, d’être pré­sent à nos côtés. Nous com­pre­nons alors l’enseignement de Paul dans la 2^e lec­ture de ce jour : « Ne pre­nez pas pour modèle le monde pré­sent, mais trans­for­mez-vous en renou­ve­lant votre façon de pen­ser pour dis­cer­ner quelle est la volon­té de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait »

Mes pères,

Chers fidèles

Qu’est-ce qui est l’essentiel, le plus impor­tant dans notre vie ? Père ou mère de famille, curé ou vicaire, prêtre ou Evêque, jeune ou enfant, riche ou pauvre que devons-nous recher­cher le plus dans notre vie, dans nos pen­sées et dans notre agir ? Quelle est notre richesse abso­lue, que nous devons veiller à ne jamais perdre ? La réponse à toutes ces ques­tions la voi­ci : trans­for­mez-vous en renou­ve­lant votre façon de pen­ser pour dis­cer­ner quelle est la volon­té de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est par­fait » Qui que nous soyons, ce qui compte le plus et que nous devons recher­cher c’est la volon­té de Dieu, ce qui est bon, ce qui est capable de Lui plaire. Pour­quoi ? Eh bien parce que seul Dieu sait de quoi nous sommes faits et pour quoi il nous a vou­lu sur cette terre. Lui seul sait ce qui peut nous rendre heu­reux. Lui seul comble et peut com­bler la soif de bon­heur de l’homme. Lui seul ras­sa­sie l’homme, comble le cœur de l’homme. L’expérience de Pierre au mont Tabor le jour de la trans­fi­gu­ra­tion est fort élo­quente : devant Jésus qui se révèle dans sa gloire Pierre s’écrit : «’’Sei­gneur, il est bon que nous soyons ici !Si tu le veux, je vais dres­ser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.’’ En réa­li­té Pierre ne savait pas ce qu’il disait. Devant Dieu qui se révèle et se donne, l’homme se sent heu­reux, com­blé au point de ne plus rien vou­loir que cette pré­sence, cet ins­tant. »[1]

Père Epi­phane curé installé,

Au milieu de ce peuple, votre mis­sion est de lui don­ner Dieu. Vous avez à leur don­ner Dieu. Mais com­ment ? Vous don­ne­rez Dieu à vos fidèles en accom­plis­sant sim­ple­ment, hum­ble­ment, avec beau­coup de zèle et d’amour votre minis­tère. L’essentiel de ce minis­tère a été expli­ci­té à tra­vers les dif­fé­rents rites d’installation. Il va de soi que pour bien rem­plir cette mis­sion il faut au moins trois (3) choses : la sta­bi­li­té, la dis­po­ni­bi­li­té à accueillir et à écou­ter, la patience.

Pro­vi­den­tiel­le­ment le Sei­gneur vous donne deux exemples de pas­teurs et de pro­phètes : S. Gré­goire le Grand et S. Jéré­mie. Dans l’une de ses homé­lies S. Gré­goire le Grand disait : « Fils d’homme, je fais de toi un guet­teur pour la mai­son d’Is­raël. Il faut noter que le Sei­gneur désigne comme un « guet­teur » celui qu’il envoie prê­cher. Le guet­teur se tient tou­jours sur la hau­teur pour voir de loin tout ce qui va venir. Et tout homme qui reçoit le poste de guet­teur doit se tenir sur la hau­teur par sa vie, afin de pou­voir rendre ser­vice par sa vigi­lance. [2]»

Quant au pro­phète Jéré­mie, il a fait l’expérience du rejet avec la ten­ta­tion de ne plus par­ler de Dieu et pour­tant il a tenu bon jusqu’au bout. De cette expé­rience, il nous a lais­sé ce que l’on appelle « les confes­sions de Jéré­mie ». La pre­mière lec­ture de ce jour nous en donne un extrait : « Sei­gneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as sai­si, et tu as réus­si. À lon­gueur de jour­née je suis expo­sé à la raille­rie, tout le monde se moque de moi. Chaque fois que j’ai à dire la parole, je dois crier, je dois pro­cla­mer : ‘’Vio­lence et dévas­ta­tion !’’ À lon­gueur de jour­née, la parole du Sei­gneur attire sur moi l’insulte et la moque­rie. Je me disais : ‘’Je ne pen­se­rai plus à lui, je ne par­le­rai plus en son nom.’’ Mais elle était comme un feu brû­lant dans mon cœur, elle était enfer­mée dans mes os. Je m’épuisais à la maî­tri­ser, sans y réussir. »

Ce n’est pas tou­jours donc que vous serez com­pris, père Epi­phane. Il vous sem­ble­ra même par­fois que vos efforts ne donnent pas les fruits atten­dus, escomp­tés. Mal­gré cela, il vous fau­dra per­sé­vé­rer avec joie, amé­lio­rant sans cesse votre lan­gage, les méthodes et renou­ve­lant sans relâche votre ardeur dans le ser­vice de ce peuple.

Père Ber­nard,

Mer­ci pour le ser­vice ren­du aux fidèles de cette paroisse. J’imagine qu’à l’annonce de votre affec­ta­tion plu­sieurs ont mani­fes­té leur sur­prise et leur mécon­ten­te­ment, avec la ten­ta­tion de faire le dépla­ce­ment de Kara pour ren­con­trer l’auteur d’une telle déci­sion. Cela est à la fois un bon signe et un appel à ne pas à en tenir trop compte. Car, les hommes passent mais l’œuvre de Dieu se pour­suit. Quel que soit le lieu de votre mis­sion met­tez tout votre cœur en atten­dant de Dieu seul la vraie recon­nais­sance et la vraie récom­pense. Pen­dant ces quelques mois de pas­teur de cette paroisse, il m’a sem­blé com­prendre que vous étiez déci­dé à faire de bonnes choses en mobi­li­sant les fidèles dans la prise de conscience de leurs res­pon­sa­bi­li­tés quant aux moyens de la mis­sion dans cette paroisse. Dans ce sens vous avez cher­ché à mettre en pra­tique ce que vous avez appris à Abid­jan. Ain­si vous vous effor­ciez d’avoir une ges­tion et une admi­nis­tra­tion des biens de la paroisse qui res­pirent et per­mettent la trans­pa­rence. Mer­ci pour tout cela. Je ne doute pas que votre suc­ces­seur conti­nue sur cette lancée.

Chers fidèles de la paroisse

Soyez remer­ciés pour l’accueil fra­ter­nel que vous réser­vez aux prêtres qui vous sont envoyés. Vous com­men­ciez à peine à décou­vrir le P. Ber­nard, à goû­ter à la joie de l’avoir comme pas­teur. Et voi­là que l’Evêque l’arrache subi­te­ment à votre affec­tion. Et vous voi­là obli­gés de recom­men­cer l’exercice de la décou­verte du P. Epi­phane. Beau­coup de ques­tions se bous­culent cer­tai­ne­ment dans vos cœurs. Je vous com­prends. Mais en même temps je vous dis ceci : remet­tons tout entre les mains de Dieu. Car c’est Lui qui appelle, consacre et envoie. L’Eglise c’est son œuvre à Lui. Il sau­ra faire tout concou­rir à notre bien.

Jus­te­ment quant à votre pauvre et indigne ser­vi­teur, priez pour moi. Que mes déci­sions tendent à reflé­ter vrai­ment la volon­té de Dieu et le bien des âmes qui doit être dans l’Eglise la loi suprême.

Et que Dieu tout-puis­sant vous bénisse : le Père et le Fils et le Saint Esprit. Amen

Sei­gneur donne-leur le repos éter­nel et que brille à leurs yeux la lumière sans déclin. Qu’ils reposent en paix. Amen

ENSEMBLE POUR LE CHRIST. ENSEMBLE POUR NOTRE DIOCESE. Amen.

+ Jacques Dan­ka LONGA

Evêque de Kara

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[1] Cf. Mgr Jacques LONGA, homé­lie du dimanche 6 août 2023 en l’église parois­siale Nati­vi­té du Sei­gneur, Pessaré.

[2] 2^e lec­ture de l’office des lec­tures au 3 sep­tembre, mémoire de S. Gré­goire le grand.